NOMS DE LIEUX DE SUISSE ROMANDE, SAVOIE ET ENVIRONS

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Sa Sc Se Si So Sp St Su Sy

Saars, Sar, Sarret, Sarrets, Sartine
Vieux français sart, « essart », sarter, « défricher », latin médiéval sartum, « terre défrichée et récemment mise en culture », bas latin sarire, « sarcler », latin sartus, « défriché ».
Rue des Saars, anciennement Sar et Sart (Neuchâtel) ;
Sar Neirive, hameau au-dessus de Neirivue (Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -ine :
Sartine, clairière de défrichement (Saint-Savin, La Tour-du-Pin, Isère).

Diminutif avec le suffixe -et, ou patronyme Sarret :
Le Sarret, lieu-dit en forêt (Entraigues, Valbonnais, Isère) ;
Pont Sarret, pont sur le Bens (Arvillard, Val Gelon, Savoie) ;
Les Sarrets, lieu-dit, et Ruisseau des Sarrets, affluent du Furand (Dionay, Chambaran, Isère) ;
Les Rippes Sarrets, maison isolée (Servignat, Bresse, Ain).

Du nom du Général Sarret, commandant d´une troupe de l´armée de la République, tué en ce lieu en 1794 :
Crêtes du Général Sarret, sur l´Ouest du Mont Froid (Bramans, Haute-Maurienne, Savoie).


Saas
Vallée du district de Viège (Valais), Sauxo au XIIIème siècle, Vallis Solxa, Salxe Soxa et Seyxa en 1291, Sausa en 1298, Soxa en 1300, Saxa en 1391, probablement du bas latin saucia, « saussaie », voir Sacé.

Sabla, Sable, Sables, Sablière, Sablon,
Sablonnière, Sablons
Endroit sableux, carrière de sable, sablonnière. Latin seblum, sabulum, « sable ».

Français sable, « substance pulvérulente due à la désagrégation de certaines roches » :
La Sable, hameau (Saint-Cierges, district de Moudon, Vaud) ;
Les Sables, lieu-dit (Martigny, Valais).

Patois savoyard et valdôtain sabla, « sable » :
Plan de la Sabla, lieu-dit (Bionaz, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe collectif -ière, français sablière, « endroit d´où l´on tire du sable » :
Sablière, hameau (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais).

Vieux français sablon, « sable, lieu couvert de sable », latin sabulo, sabulonis, de même sens :
Le Sablon, hameau (Grolley, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Sablon, Ou Sablon en 1344, Illi de Sablone en 1475, hameau (Bâgé-la-Ville, Bresse, Ain) ;
Sablons, loco Sablonis en 895, commune et village du Pays viennois sur une île du Rhône (Roussillon, arrondissement de Vienne, Isère) ;
Les Sablons, lieu-dit près du Rhône (Evionnaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Les Sablons, lieu-dit au bord de l´Arve (Arenthon, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -ière, français sablonnière, « lieu d´où l´on tire du sablon, du sable fin », latin médiéval sablonaria, bas latin sabulonaria :
La Sablonnière, lieu-dit (Courgenay, district de Porrentruy, Jura).

Voir aussi Savonnière.


Saboterie
Endroit où l´on fabriquait des sabots.
La Saboterie, avec le suffixe d´action -erie, maisons isolées (Essertines-sur-Rolle, district de Rolle, Vaud).

Sac
Lieu en cul-de-sac, du latin saccus, « sac, besace », grec sakkos, « étoffe grossière ».
Le Sac, lieu-dit dans une boucle de la Sarine (Hauterive, district de la Sarine, Fribourg) ;
Signal du Sac, sommet au bord d´une falaise, 1681m (Flumet, Val d´Arly, Savoie).

Sac, Sache, Sachet, Sachia, Saisiaz,
Saisies, Saix, Sarse, Sassa, Sassalâ,
Sassalas, Sassattes, Sasse, Sasséda, Sassel,
Sasselard, Sasselet, Sassels, Sassenau, Sasses,
Sasset, Sassex, Sassey, Sassière, Sassilles,
Sassin, Saxe, Saxé, Saxel, Saxelles,
Saxias, Saxon, Saxonna, Saxonne, Saxonnet,
Sazième, Scé, Sceut, Scex, Séchon,
Sessenais, Seut, Sex, Sey, Seyssel,
Siaix, Siex, Six, Sixt
Rocher, pierre isolée. Latin saxum, « roche, rocher, roc », saxa, pluriel de saxum pris pour un féminin.

Vieux français sasse, « rocher » :
La Sasse, clairière avec maison isolée (Lavey-Morcles, district d´Aigle, Vaud) ;
Bec de la Sasse, sommet, 3496m (Alpes Pennines, Bagnes, district d´Entremont, Valais, et Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Les Sasses, lieu-dit en forêt (Dorénaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Aiguille des Sasses, 3015m (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais, et Saint-Rhémy-en-Bosses, vallée d´Aoste).

Forme patoise :
Comba de la Sassa, Glacier de Sassa, Col de Sassa, 3256m, Berger de la Sassa, sommet, 2892m, avec le mot Berger pris dans un sens métaphorique (Bionaz, vallée d´Aoste).

Lieu pierreux, rocailleux, noms collectifs dérivés avec les suffixes collectifs -et, -ex, -ey, bas latin saxetum, « amas de rochers » :
Sasset Bécha, Sassets Bruns et Sassets Plats, alpages (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
Sassex, alpage (Alpages de Monthey, Val d´Illiez, district de Monthey, Valais) ;
Sassey, forêt déclive (Ocourt, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Sassey, zône rocheuse, Col du Sassey, 2700m, et Gouille du Sassey, en patois Goille du Sassé, étang (Vallorcine, vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie).

Mot régional sassière, « rocher, pierre » [Pégorier], avec le suffixe collectif -ière :
La Grande Sassière sommet, 3747m (Alpes Grées, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -ille :
Les Sassilles, Sasilles en 1906, lieu-dit en forêt (Vouvry, district de Monthey, Valais).

Avec le suffixe diminutif -in :
Sassin, lieu-dit (Oppens, district d´Yverdon, Vaud).

Avec le suffixe diminutif jurassien -atte :
Les Sassattes, lieu-dit (Cornol, district de Porrentruy, Jura).

Ancien français saxe, « rocher » :
La Saxe, hameau, et Praz de la Saxe, alpage, nom monté au Mont de la Saxe, 2348m (Courmayeur, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe collectif  :
Saxé, hameau (Fully, district de Martigny, Valais).

Avec le suffixe collectif -a :
Saxias, hameau (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -on :
Saxon, de Saxone en 1153, Sessun en 1195, Sassun en 1200, Saxonis en 1228, Saxuns en 1235, Sasson en 1250, Schaschon en patois, commune et village qui doivent leur nom à la Pierre-à-Voir Pierre Avoi, pointe rocheuse qui domine le village (District de Martigny, Valais).

Par féminisation :
Etang de Saxonna (Ayent, district d´Hérens, Valais) ;
Saxonne, Saxona et Sessona en 1250, puis Sei[s]sonne, village (Ayent, district d´Hérens, Valais).

Dérivé avec le suffixe collectif -et :
Torrent du Saxonnet (Saxon, district de Martigny, Valais).

Avec le suffixe diminutif -el, du diminutif latin saxellum et saxella, pluriel de saxellum pris pour un féminin :
Sassel, Saselz en 1163-1171, Sasel en 1166, Sassez en 1215, Sasses en 1226, Saisel en 1228, Saisses en 1242, Sassel en 1368, aussi Saysel et Saissel, commune et village (District de Payerne, Vaud) ;
Sassel, maison isolée, et Forêt de Sassel (Fleurier, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Les Sassels, pourrait aussi venir d´un patronyme Sassel, maisons isolées (Le Landeron, Neuchâtel) ;
Saxel, Cura de Sassel vers 1344, commune et village de la Vallée Verte (Boëge, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie) ;
Saxel, hameau (Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Saxelles, petites falaises rocheuses (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Seyssel, ancienne colonie romaine de Condate sur la Table de Peutinger, Saisel en 1096, Saysel en 1155, Saysellum en 1273, Saxaillo en 1282, Sayssel en 1293, Prior de Seyssello vers 1344, canton, commune et village du Genevois (Arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie), et canton, commune et village du Bugey (Arrondissement de Belley, Ain) ;
Seyssel et Sur Seyssel, lieux-dits (Montagnieu, Bugey, Ain) ;
Ruisseau de Seyssel (Saint-Antoine-l´Abbaye, Chambaran, Isère).

Formes patoises :
Sassalâ, lieu-dit (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Sassalas d´en Bas et Sassalas d´en Haut, alpages (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Double diminutif avec le suffixe -et :
Le Sasselet, maison isolée (Mont-la-Ville, district de Cossonay, Vaud).

Avec le suffixe -ard :
Au Sasselard, Sasselard en 1556, Sacelard en 1906, lieu-dit (Port-Valais, district de Monthey, Valais).

Formes issues de sasse avec mutation de [ss] en [c] ou [ch], mot régional sache, « rocher, pierre » [Pégorier] :
Lui du Sac, lieu-dit (Arbaz, district de Sion, Valais) ;
La Sache, Saches en 1147, Saces en 1177, maisons isolées (Poliez-le-Grand, district d´Echallens, Vaud) ;
Dôme de la Sache, sommet, nom monté (Tignes, Haute-Maurienne, Savoie).

Avec le suffixe collectif -et :
Bas de Sachet, hameau (Cortaillod, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Sachets, lieu-dit (Vionnaz, district de Monthey, Valais).

Avec le suffixe collectif patois -a :
La Sachia, maison isolée en clairière (Vérossaz, district de Saint-Maurice, Valais).

Dérivé de sasse par dissimilation :
La Sarse, maison isolée proche du Sex de la Sarse, redondance, sommet rocheux (Corbeyrier, district d´Aigle, Vaud).

Autres formes dérivées de sasse :
Sasséda, lieu-dit (Commeire, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Sassenau, pâturage (Morgins, Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Sazième, Sasema en 1276, Sesema en 1287, Saxiéma, Saximaz et Saziémaz en 1906, alpage, Pas de Sazième, passage en falaise, et Rayes de Sazième, lieu-dit (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Sessenais, lieu-dit (La Heutte, district de Courtelary, Jura bernois).

Formes patoises saix, scex, sex, etc. (prononcées ), siex, six, etc. issues de l´ancien français saxe, « rocher » :
Le Saix, De Saxo et De Sayo en 1149, Del Saix en 1180, Del Sais en 1187, Says en 1299-1369, De Sassio au XIIIème siècle, Du Sex en 1410, Apud Saxum en 1467, château et hameau (Péronnas, Bresse, Ain) ;
Saix de Vau, hameau (Châtillon, vallée d´Aoste) ;
Saix Rouquin, lieu-dit (Cornettes de Bise, Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Saix Blancs, forêt déclive (Vallorcine, vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie) ;
Tête du Pré des Saix, sommet, 2118m (Grand Massif, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Au Scé, maison isolée en clairière, Pré du Scé, lieu-dit, Côte du Scé, forêt déclive (Orvin, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Le Scex que Plliau, en patois « le rocher qui pleut » (Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Porte du Scex, anciennement Saix, aussi Scé, ou Sex, château qui commandait le passage entre le Rhône et un rocher, le Sex Boyat (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Sex, hameau (Valtournenche, vallée d´Aoste) ;
Sex Blancs, lieu-dit en forêt (Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Sex Branlant, sommet (Chablais vaudois) ;
Sex d´Amont, Sex d´en Bas, Sex du Milieu, par métonymie, maisons isolées (Albeuve, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pro du Sex, maisons isolées en clairière (Ayent, district d´Hérens, Valais) ;
Sex Noir, sommet, 2731m (Arbaz et Savièse, district de Sion, Valais) ;
Sur le Sey, maison isolée en clairière (Mégevette, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Siaix, lieu-dit (Pomblière, Tarentaise, Savoie), Rocher du Siaix, Forêt du Siaix, forêt déclive, et Etroit du Siaix, Détroit du Ciex en 1935, lieu-dit (Montgirod, Tarentaise, Savoie) ;
Sur le Siex, lieu-dit (Sergey, district d´Orbe, Vaud) ;
Gros Six, chaînon, 2854m, et Pointe des Gros Six, sommet, 2873m (Bourg-Saint-Pierre, Combe de l´A, Liddes, et Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Six Blanc et Montagne du Six Blanc, pâturages (Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Six Noir, rocher (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Les Six Rouges, rochers (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Sixt, nom officiel Sixt-Fer-à-Cheval, Siz lors de la fondation de l´abbaye en 1144, Syz en 1275, maintenant une commune et un village de la vallée du Giffre (Samoëns, arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie) ;
Les Sixt, hameau (Saint-Jean-de-Sixt, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).

Par féminisation :
La Saisiaz, maison isolée (Collonges-sous-Salève, Genevois, Haute-Savoie) ;
Les Saisies, village de vacances, Col des Saisies, 1633m (Hauteluce, Beaufortain, Savoie), et Bois des Saisies, forêt, Lac des Saisies, forêt (Queige, Beaufortain, Savoie).

Avec le suffixe -on :
Le Séchon, sommet rocheux, 1795m (Tanay, Vouvry, district de Monthey, Valais).

Patois jurassien sceut :
La Sceut, rupes de Zuc et Saxumen en 1210, Sut en 1239, Sceut en 1337, la roiche de Seuth en 1436, hameau (Saint-Brais, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
La Sceut, maison isolée sous les falaises (Sonvilier, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Rière le Sceut, lieu-dit (Crémines, district de Moutier, Jura bernois) ;
Sceut Dessous et Sceut Dessus, hameaux, et Combe de Sceut, Sur la Montagne de Sceut, lieux-dits (Glovelier, district de Delémont, Jura) ;
Le Seut, lieu-dit (Vermes, district de Delémont, Jura).

Voir aussi , Sasseneire.


Sacconges
Hameau de la commune de Seynod (Annecy, Haute-Savoie), probablement un nom d´origine burgonde issu d´un primitif *Sacconingos, « chez les Sacconingi », dérivé du nom propre Sacco, voir Saconnex.

Sacé, Sacenet, Sâces, Sâcy, Sacy,
Sage, Sageroux, Sagi, Sagis, Salaise,
Salauroz, Salaux, Salay, Saleire, Saley,
Salin, Salins, Salive, Sauce, Sauces,
Sauceules, Saucy, Saudex, Sauge, Saugealets,
Saugealles, Saugeau, Saugeon, Saugeons, Saugers,
Sauges, Sauget, Saugette, Saugettes, Saugey,
Saugiat, Saugiaz, Saugière, Saugit, Saugy,
Saugys, Saujalle, Saulay, Saulce, Saulcy,
Saules, Saulesses, Saulgy, Saulois, Saulsaie,
Saussa, Sauzey, Sauzier, Seuget, Seujet,
Seujets, Seulaz, Souget, Sougey, Soujet,
Sujet
Saule (Salix sp.), du francique *salha, vieil haut allemand salaha, salcha, germanique *salhô, « saule, osier », qui a évincé le latin salix et le gaulois salico-, tous dérivés de la racine indo-européenne *salik-, elle-même probablement issue de la racine *sal-, « gris ».
Noms collectifs : saulaie, saulnaie, saussaie, « endroit humide où poussent les saules ».

Français saule, « arbre qui croît ordinairement dans les prés et le long des ruisseaux » :
Les Saules, lieu-dit (Coppet, district de Nyon, Vaud).

Avec le suffixe -esse :
Les Saulesses, forêt (Evolène, Val d´Hérens, Valais).

Avec le suffixe collectif se rapportant à la flore -oi :
Le Puits de Saulois, lieu-dit en forêt (Margencel, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Ancien français sage, « saule » :
La Sage, La Sagi en 1211, probablement la Saugy en 1250, village, et Torrent de la Sage, affluent de la Borgne (Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Les Sages, hameau, peut aussi être un patronyme Sage (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Sagi, lieu-dit en forêt (Saint-Jean-d´Aulps, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Les Sagis, maison isolée (Mont-Saxonnex, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -oux :
Montagne de Sageroux, pâturage, Lac de Sageroux (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie), nom monté au Mont Sageroux, 2676m, et au Col de Sageroux, 2407m, à la frontière franco-suisse.

Ancien français sauce, saulx, sausse, sauz, « saule » :
La Sauce, lieu-dit (Malleray, district de Moutier, Jura bernois) ;
Les Sauces, maisons isolées (Les Bois, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Côte des Sauces, forêt déclive (Saicourt, district de Moutier, Jura bernois).

Vieux français collectif saulce, « saussaie » :
La Saulce, hameau (Brides-les-Bains, Tarentaise, Savoie).

Noms collectifs formés avec les suffixes -aie, -ay, -az, -y, vieux français saussée, saulée, ancien français sauçaye, saullaye, saulsoie, sauzaye, bas latin saucia, latin salicetum :
Le Saucy, hameau (Tramelan, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Saulay, lieu-dit (Monthey, Valais) ;
La Saulsaie, ancien château, lycée agricole (Montluel, Dombes, Ain) ;
Saulcy, Sasis en 1327, Sassy en 1411, commune et village (District de Delémont, Jura) ;
Le Sauzey, de Saliceto et del Sauzei en 1259, Maison du Sauzey au XIVème siècle, château et hameau (Bey, Bresse, Ain) ;
Fontanaz-Seulaz (Gryon, district d´Aigle, Vaud).

Avec le suffixe collectif -ier, mais Sauzier est aussi un patronyme de même origine :
Sauzier, lieu-dit en forêt (Les Houches, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Le Sauzier, hameau (Crest-Voland, Val d´Arly, Savoie).

Avec les suffixes collectifs patois -a, -it :
La Saussa, hameau (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Le Saugit, lieu-dit en forêt (Vacheresse, Val d´Abondance, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -eule :
Les Sauceules, falaises rocheuses (Vérossaz, district de Saint-Maurice, Valais).

Patois romand saudze, sauge, de l´ancien francoprovençal sauge, « saule, osier » :
La Sauge, hameau (Ursy, district de la Glâne, Fribourg) ;
La Sauge, Saugia en 1271, villa de la Saugi en 1272, hameau (Saint-Benoît, Bugey, Ain) ;
Sauges, villa de Sauges en 1340 (Saint-Aubin-Sauges, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Les Sauges, Salices en 1185, Sales en 1246, lieu-dit (Le Landeron, district de Neuchâtel) ;
Les Sauges, lieu-dit, loco dicto en les Sauges en 1397 (Saint-Genis Pouilly, Pays de Gex, Ain) ;
Rez des Sauges, hameau (La Chaux-du-Milieu, district du Locle, Neuchâtel).

Dérivés avec les suffixes collectifs -ais, -ay, -et, -ette, -ey. Sauget, Saugy peuvent être des patronymes de même étymologie :
Le Sauget, maison isolée, et Bois du Sauget, forêt (Machilly, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
La Saugette, hameau (Avenches, district d´Avenches, Vaud) ;
La Saugette, La Saugettaz en 1691-1695, hameau (Ornex, Pays de Gex, Ain) ;
Les Saugettes, Sougettes et Sousgectes en 1554, Chauchy des Saugettes en 1808, lieu-dit (Arnex-sur-Orbe, district d´Orbe, Vaud) ;
Le Saugey, maison isolée (Burtigny, district de Rolle, Vaud) ;
Le Saugy, forêt (Rue, district de la Glâne, Fribourg) ;
Les Saugy, maison isolée, patronyme (Gruyères, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Saugys, maison isolée, probablement avec un patronyme Saugy (Saint-Jean-de-Sixt, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Le Saulgy, hameau, ancienne commune (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg) ;
Les Seugets, hameau (Combloux, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Seujet, carriera dou Sougey en 1468, quartier (Ville de Genève) ;
Les Seujets, hameau (Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Souget, Sougey en 1847, hameau (Beaupont, Bresse, Ain) ;
Sougey, hameau (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Sougey, Sougel en 1410, de Sougeilo en 1492, hameau, et Moulin du Sougey, maisons isolées (Montrevel-en-Bresse, Bresse, Ain) ;
Chemin du Soujet, d´un ancien lieu-dit au bord de l´Arve (Veyrier, Genève) ;
Mont Sujet, nom allemand Spitzberg, colline, 1382m (Diesse et Lamboing, district de La Neuveville, Jura bernois).

Avec les suffixes collectifs -er, -ière :
Ruisseau des Saugers, affluent du Bon Nant (Saint-Gervais-les-Bains, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
Les Saugières, bois (Corgémont, district de Courtelary, Jura bernois).

Patois vaudois saudzon, « petit saule », avec le suffixe -on, ou du patronyme Saugeon, de même origine :
En Saugeon, quartier (Villars-Sainte-Croix, district de Morges, Vaud) ;
Moille Saugeon, maison isolée (Lausanne, Vaud) ;
Les Saugeons, lieu-dit (Orny, district de Cossonay, Vaud).

Avec les suffixes collectifs patois -at, -az :
La Saugiat, hameau (Nevy-sur-Seille, Voiteur, arrondissement de Lons-le-Saunier, Jura) ;
Saugiaz, maisons isolées en clairière (Saxel, la Côte en Chablais, Haute-Savoie).

Par mutation de g en d, avec le suffixe collectif -ex :
Les Saudex, forêt déclive (Montreux, district de Vevey, Vaud).

Patois romand saudjalla, noms collectifs avec les suffixes diminutifs -alle, -eau :
En Saugeau, maisons isolées (Arnex-sur-Nyon, district de Nyon, Vaud) ;
Les Saugealles, Sageleys en 1142, Sogelez en 1182, Sageles et Sajales en 1184, Sougeles en 1199, Souzeles au XIIème siècle, maison isolée (Le Jorat, Lausanne, Vaud) ;
La Saujalle, hameau (Lutry, district de Lavaux, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -et :
Saugealets, lieu-dit en forêt (Chevaline, Pays de Faverges, Haute-Savoie).

Patois jurassien sâce, « saule » :
Es Sâces, maison isolée (Lajoux, district des Franches-Montagnes, Jura).

Avec le suffixe collectif  :
En Sacé, lieu-dit (Bonfol, district de Porrentruy, Jura).

Avec les suffixes collectifs -et, -y :
Le Sacenet, lieu-dit (Rocourt, district de Porrentruy, Jura) ;
Sacy, forêt (Courgenay, district de Porrentruy, Jura) ;
En Sacy, lieu-dit (Courtételle, district de Delémont, Jura) ;
Le Sacy, lieu-dit (Courchapoix, district de Delémont, Jura) ;
Pâturage de Sâcy, lieu-dit (Courtételle, district de Delémont, Jura).

D´une racine probablement issue directement du francique *salha avec les suffixes collectifs -ais, -ay, -et, -ey :
Salaise-sur-Sanne, cella Salicibus au IXème siècle, garda de Saliziis au XIIIème siècle, parrochia Saligiarum au XVème siècle, commune et village du Pays viennois (Roussillon, arrondissement de Vienne, Isère) ;
Salay, hameau (Ferpècle, Val d´Hérens, Valais) ;
Le Saley, hameau (Les Tavernes, district d´Oron, Vaud).

Avec le suffixe collectif -eire :
La Saleire, lieu-dit (Ursy, district de la Glâne, Fribourg).

Autre dérivé :
Salauroz, hameau (Corsier-sur-Vevey, district de Vevey, Vaud).

Avec le suffixe -aux :
Les Salaux, lieu-dit (Fully, district de Martigny, Valais).

Avec le suffixe collectif -in, mais ces toponymes peuvent aussi avoir le sens d´« endroit où l´on receuille du sel », du latin sal, « sel, » ou de « replat de terrain », voir Sala, mais dans ce dernier cas les toponymes sont plutôt féminins :
Le Salin, lieu-dit (La Verrerie, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Les Salins, lieu-dit en forêt (Courgenay, district de Porrentruy, Jura).

Avec le suffixe adjectival -ive0 :
La Salive, maison isolée (Chavannes-de-Bogis, district de Nyon, Vaud).

Voir aussi Moellesulaz, Plansaules, Saas.


Saconnex
Nom dérivé du nom de domaine *Sakonacus d´un burgonde Sako, Sakko, génitif Sakkonis, d´un ancien nom gothique *Sakja, « le querelleur », issu du gothique et germanique *sakan, « lutter, se quereller », nom formé avec le suffixe -acus. Un lieu nommé de Seconiaco, probablement Le Grand-Saconnex, est mentionné au début du XIIème siècle.
Saconnex, lieu-dit savoyard ;
Saconnex, maison isolée (Corbeyrier, district d´Aigle, Vaud) ;
Saconnex d´Arve Dessous et Saconnex d´Arve Dessus, Saconai en 1181, Sachonay ultra Alvam en 1262, Sacconay en 1302, Saconex sur la Carte de Cassini, ancienne propriété d´un de Saconay, hameaux (Plan-les-Ouates, Genève) ;
Le Grand-Saconnex, Sacunay en 1128, Saconai en 1215, Saconay-lu-Grant en 1263, Sachonay-lu-Grant en 1297, Cura de Saconay vers 1344, puis Saconney, commune et village (Genève) ;
Le Petit-Saconnex, Saconayus parvus au XIIème siècle, Saconay-Lo-Petit en 1265, Sachonay-lu-Pitet en 1297, ancienne commune, quartier (Ville de Genève).

Voir aussi Sacconges, Saicourt.


Sadaz, Sades, Sadex, Sadillon
De l´ancien français sade, « agréable », latin sapidus, « qui a du goût, savoureux ».
Ruisseau de Sadaz, affluent du Canal Oriental (Essert-Pittet, district d´Yverdon, Vaud) ;
Les Plans Sades, Plançades sur la carte Dufour, Plans Sadoz sur la carte Siegfried, pâturage, nom monté à la Pointe des Plans Sades, sommet, 2673m (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Sadex, Sadai en 1154, lieu-dit (Prangins, district de Nyon, Vaud).

Double diminutif avec le suffixe -illon :
Le Sadillon, lieu-dit (Dorénaz, district de Saint-Maurice, Valais).


Saffronneyre, Safranière
Safranière, lieu où l´on cultive le safran, pistils du crocus sativus, du latin médiéval safranum, issu de l´arabe za´faran, « safran ».
La Saffronneyre, ancien lieu-dit (Sottens, district de Moudon, Vaud) ;
La Safranière, Safrenière en 1906, petit bois (Oron-le-Châtel, district d´Oron, Vaud).

Safrière
Endroit où l´on extrayait le safre, sorte de grès très tendre.
La Safrière, lieu-dit (Brot-Plamboz, district du Locle, Neuchâtel) ;
La Safrière, lieu-dit (Fontaines, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).

Sage
Pré à la Sage, alpage de la commune de Provence (District de Grandson, Vaud), probablement pré d´une dame nommée Sage, patronyme répandu.

Sagioan, Sagioan Damon
Sagioan, nom patois de Tsa de Jean, et Sagioan Damon, nom patois de Tsa de Jean Damon, alpages, nommé Sargoiàn sur la Carte IGC (Val Ferret, vallée d´Aoste).

Sagne, Sagnes, Sagneta, Sagnettaz, Sagnettes,
Sagneule, Sagny, Saignatte, Saignattes, Saigne,
Saignes, Saigneules, Saignolat, Saignoles, Saignolet,
Saignotte, Sargnatte, Sargneux, Seignat, Seigne,
Seignerets, Seignes, Seignolet
Dans le Jura : marais, tourbière, prairie marécageuse, terme régional du haut Jura sagne, saigne, « prairie recouverte d´eau croupissante, marais abondant en joncs » [Pégorier]. Ces noms viendraient du roman sanha, sainha, sayna, sana, bas latin sagna, saignia, saina, sania, latin sanies, « sang corrompu, sanie, pus, fluide épais, liquide visqueux », ou selon Michaud, du gaulois *sagna, sania, « marais ». La sagne est aussi un des noms communs d´une plante aquatique, la massette d´eau (Typha sp.), dont les feuilles séchées servaient jadis à rempailler.
La Sagne, commune et village-rue (District de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
Ronde Sagne, supra Ronda Sagnye en 1339, Ronde Saigne en 1441, lieu-dit (Bôle, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Les Sagnes, lieu-dit (Concise, district de Grandson, Vaud) ;
Sagnes Baillod, Seigne de Boule en 1346, Saigne en 1441, Sagnie de Boule et Sagnietta de Boule en 1530, Saigne Baillot en 1545, Saigne Bailliot en 1596, Saignes Baillot en 1600, Sagnes Baillot en 1771, lieu-dit, avec un patronyme Baillod (Bôle, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Saigne aux Femmes, maisons isolées (Le Noirmont, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Plain de Saigne, lieu-dit marécageux (Montfaucon, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Les Saignes, maisons isolées (Les Breuleux, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
La Seigne, pâturage, Chalet de la Seigne, alpage, Ruisseau de la Seigne, affluent du torrent des Glaciers, nom monté à la Montagne de la Seigne, pâturage déclive, au Col de la Seigne, 2516m, et au Collet de la Seigne, 2713m (Vallée des Glaciers, Les Chapieux, Savoie) ;
Les Seignes, quartier (Perrefitte, district de Moutier, Jura bernois).

Probables diminutifs de Seigne avec le suffixe -et :
Seignerets-Dessous et Seignerets-Dessus, marais (Vallorbe, district d´Orbe, Vaud).

Diminutifs avec le suffixe -ette :
Les Sagnettes, hameau (Boveresse, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).

Avec les suffixes diminutif patois -eta, -ettaz :
La Sagneta, alpage (Couvet, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
La Sagnettaz (Mont-la-Ville, district de Cossonay, Vaud).

Avec les suffixes diminutifs jurassiens -at, -atte :
Lai Saignatte, lieu-dit (Les Pommerats, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Les Saignattes, hameau (Saint-Brais, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Sur la Sargnatte, lieu-dit (Saules, district de Moutier, Jura bernois) ;
Le Seignat, hameau (La Ferrière, district de Courtelary, Jura bernois).

Avec les suffixes diminutifs -eule, -ole :
Grande Sagneule, alpage (Montmollin, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
La Sagneule, lieu-dit (Monible, district de Moutier, Jura bernois) ;
Les Saigneules, lieu-dit (Prêles, district de la Neuveville, Jura bernois) ;
Les Saignoles, marais (Les Planchettes, district de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel).

Avec le double suffixe diminutif -olet et la forme jurassienne -olat :
Le Saignolat, maison isolée (Le Locle, Neuchâtel) ;
Le Saignolet, lieu-dit (La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
Le Seignolet, maison isolée, et Combe du Seignolet, lieu-dit en forêt (Les Pommerats, district des Franches-Montagnes, Jura).

Avec le suffixe diminutif -otte ou mot régional du Jura saignotte, « achillée millefeuilles » :
La Saignotte, alpage (Les Brenets, district du Locle, Neuchâtel).

Avec le suffixe diminutif -y :
Sagny, maisons isolées (Torny, district de la Glâne, Fribourg).

Avec le suffixe -eux :
Teppe des Sargneux, lieu-dit, mais comme c´est le seulexemple de cette racine en dehors du Jura, il faut probablement y voir une origine différente (Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais).

Voir aussi Ceignes.


Saicourt
Commune et village du district de Moutier (Jura bernois), Zacurt en 1262, in villa de Zacort en 1277, Sacort en 1310, Sacourt en 1317, in banno villae de Saccourt en 1335. Selon Perrenot c´est un nom d´origine burgonde, *Sacconis curtis, dérivé du nom propre Sacco, voir Saconnex.
Haute Joux de Saicourt, forêt déclive (Saicourt, district de Moutier, Jura bernois).

Saignelégier
Commune et village jurassiens du district des Franches-Montagnes, Sagneléger en 1704, de saigne, « marais », et d´un patronyme Légier, forme francisée de l´anthroponyme germanique Leodegar, voir Saint-Légier. Le nom allemand de ce village, Sankt Leodegar peut faire penser que le nom français actuel est une remotivation de Saint-Légier, mais l´inverse est aussi possible.

Saigneroux
Lieu-dit de la commune de Saint-Brais (District des Franches-Montagnes, Jura), composé de Saigne et de l´adjectif de couleur roux.

Saillain, Saillet, Saillon, Sâla, Salaires,
Salairons, Salantin, Salé, Sâle, Salenton,
Saler, Salerin, Saleron, Salève, Salirod,
Salla, Sallaz, Salliaousa, Sallière, Sallieuce
Saillant, hauteur formant saillie, promontoire rocheux. Latin salire, saliens, « sauter, sortir, jaillir », racine indo-européenne *sel-, « sauter ».

Mot régional sallaz, « rocher, pente d´éboulis, pointement » [Pégorier] :
Mont Sâla, Salla en 1208, Mont Sallaz en 1906, sommet, 1511m (Jura vaudois, Arzier, district de Nyon, Vaud) ;
Salé, alpage (Châtillon, vallée d´Aoste) ;
Becca de Salé, 3107m (Torgnon et Valtournenche, vallée d´Aoste) ;
La Sâle, sommet, 3646m, et Glacier de la Sâle (Fionnay, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Rière Sâle, lieu-dit (Corban, district de Delémont, Jura) ;
Les Sâles, maisons isolées (Begnins, district de Nyon, Vaud) ;
Rochers de la Salla, 2217m (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie) ;
Tête de la Sallaz, 2026m, dont le sommet est arrondi (Massif des Aravis, Nancy-sur-Cluses, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -et :
Le Saillet, lieu-dit en forêt (Gruffy, Albanais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -on :
Saillon, vico Saliene en 1131, Sallun en 1200, Sallon en 1223, commune et village (District de Martigny, Valais).

Dérivés avec les suffixes collectifs -aire, -ère :
Les Salaires, sommet, 2171m (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
La Tour Sallière, Turris Salliet en 1438, Tour Saillet en 1780, sommet, 3220m, Col de la Tour Sallière, 2830m, et Glaciers de la Tour Sallière (Evionnaz et Salvan, district de Saint-Maurice, Valais).

Avec le suffixe -on :
Forêt des Salairons, lieu-dit (Collonges, district de Saint-Maurice, Valais).

Probablement une forme valdôtaine :
Mont de Saler, 2314m (Ayas, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe -on :
Mont Saleron, 2823m (Torgnon et Valtournenche, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe -in :
Salerin, alpage au pied du Mont de Saler (Ayas, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe valdôtain -od :
Salirod anciennement Salyro, Salleyro, Saleiro, Salero, Salerò, hameau, (Saint-Vincent, vallée d´Aoste).

Probablement du nom ancien français saillant, « hauteur » :
Le Saillain, lieu-dit en forêt (Vouvry, district de Monthey, Valais).

Avec le suffixe diminutif -in :
Le Salantin, pâturage (Evionnaz, district de Saint-Maurice, Valais), nom monté à la Dent du Salantin, sommet, 2482m (Evionnaz et Salvan, district de Saint-Maurice, Valais).

Avec le suffixe -on :
Prés de Salenton, Salensus en 1264, pâturage perché, nom monté à l´Aiguille de Salenton, 2671m, et au Col de Salenton, 2526m (Aiguilles Rouges, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -euce :
Sallieuce, lieu-dit déclive en montagne (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -ousa, forme patoise de -ouse :
La Salliaousa, 3328m, et Col de Salliaousa, 3203m (Ollomont et Etroubles, vallée d´Aoste).

Autres dérivés :
Le Salève, monte Seleuco au IVème siècle, Salevus mons au XIIème siècle, montis de Salevu en 1302, chaînon formé du Grand Salève, 1375m, et du Petit Salève, 899m (Genevois, Haute-Savoie), et Bois Salève, anciennement Maison Forte de Cymont, attestée dès 1304, dès 1873 pensionnat des Soeurs des Fidèles Compagnes de Jésus, enfin orphlinat puis maison de vacances de la SNCF au pied du Petit Salève (Etrembières, Annemasse, Haute-Savoie).


Saille
Lieu-dit de la commune de Leytron (District de Martigny, Valais), probablement une déformation de Chaille, la configuration du lieu ne permettant pas un rapprochement avec Saillon. Nom monté à la Frête de Saille (Bex, district d´Aigle, Vaud, et Ovronnaz, Leytron, district de Martigny, Valais).

Saint-Agnan, Saint-Agnin-sur-Bion
D´après saint Aignan, né à Vienne (France) en 358, évêque d'Orléans, dont il réconforta les habitants pendant le siège de cette ville par Attila en 451, mort en 453, ou d´après saint Agnan, évêque de Besançon, mort vers 374. Nom issu du latin Anianus, dérivé du nom de la rivière des Sabins Anio, affluent du Tibre.
Saint-Agnan, hameau (Concise, district de Grandson, Vaud) ;
Saint-Agnin-sur-Bion, capellanusde Sancto Aignino au XIVème siècle, Saint-Agnin jusqu´en 1950, commune et village du Pays viennois, sur le Bion (Saint-Jean-de-Bournay, arrondissement de Vienne, Isère).

Saint-Alban, Saint-Alban-de-Montbel, Saint-Alban-de-Roche, Saint-Alban-des-Hurtières, Saint-Alban-des-Villards,
Saint-Alban-du-Rhône, Saint-Alban les Vignes, Saint-Alban-Leysse
Localités nommées d´après saint Alban, originaire de Vérulam, près de Londres, converti par un missionnaire recherché par la police, il se livra à sa place et mourut martyr en 287. Nom issu du latin albus, « blanc », ou albanus, « albain, d´Albe » ou « albanais, d´Albanie ».
Saint-Alban, Sanctus Albanus en 1144, Sainct Alban en 1613, Alban-sur-Cerdon en 1793, commune du Haut-Bugey (Poncin, arrondissement de Nantua, Ain) ;
Saint-Alban-de-Montbel, commune et village de l´Avant-Pays savoyard (Arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Alban-de-Roche, parrochia de Sancto Albano au XIIème siècle, Saint-Alba de Roches au XVIème siècle, commune et village (Bourgoin-Jallieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Saint-Alban-des-Hurtières, anciennement Saint-Alban-d´Hurtières, commune et village de Basse-Maurienne (Aiguebelle, arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie) ;
Saint-Alban-des-Villards, commune et village de la vallée des Villards (La Chambre, arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie) ;
Saint-Alban-du-Rhône, secus Rhodanum in parrochia Sancti Albani au Xème siècle, Saint-Albain-de-Rosne au XVIème siècle, Sanctus Albanus Rodani au XVème siècle, commune et village du Pays viennois (Roussillon, arrondissement de Vienne, Isère) ;
Saint-Alban les Vignes, regio Sancti Albani subtus Viennam au XIème siècle, Sanctus Albanus Vinearum au XVème siècle, lieu-dit (Vienne, Pays viennois, Isère) ;
Saint-Alban-Leysse, S. Albanus en 1488, Saint-Alban jusqu´en 1946, commune et village (Arrondissement de Chambéry, Savoie).

Saint-Albin-de-Vaulserre, Saint-Aubin
Saint Albin ou Saint Aubin, né à Languidic, en Bretagne, en 468, évêque d´Angers en 529, mort en 550. Nom issu du latin albus, « blanc ».
Saint-Albin-de-Vaulserre, ecclesia de Sancto Albino au XIIème siècle, village et commune de la Vallée du Guiers, voir Vaulserre (Le Pont-de-Beauvoisin, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Saint-Aubin, Sanctus Albinus en Willie en 1228, nom allemand Sankt Albin, commune et village (District de la Broye, Fribourg) ;
Pâquier de Saint-Aubin, lieu-dit (Domdidier, district de la Broye, Fribourg) ;
Saint-Aubin, Sancti Albini en 1176, village (Saint-Aubin-Sauges, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Saint-Aubin, hameau, ancienne seigneurerie (Béréziat, Bresse, Ain).

Saint-Amand
Du nom d´Amand, né vers 600 près de Nantes, moine et voyageur, fondateur de plusieurs monastères et d´une abbaye bénédictine à Nantua en 671, mort en 679. Du latin amandus, « aimable ».
Saint-Amand, fontaine (Nantua, Haut-Bugey, Ain) ;
Saint-Amand, lieu-dit (Charix, Haut-Bugey, Ain).

Saint-Amour
Du nom d´un évêque de Besançon vénéré comme martyr. Du nom latin amor, « amour ».
Saint-Amour, canton, commune et village (Arrondissement de Lons-le-Saunier, Jura) ;
Saint-Amour, maisons isolées (Savigny, district de Lavaux, Vaud).

Saint-Andéol
Du nom d´un sous-diacre de Smyrne, envoyé en Gaule par saint Polycarpe, apôtre du Vivarais, martyrisé à Bergoïata, devenu Bourg-Saint-Andéol, au IIème/IIIème siècle. Nom issu du grec Andeolus.
Saint-Andéol, ecclesia Sancti Andeoli au XIVème siècle, Saint-Andéol-en-Trièves au XVIIIème siècle, commune et village du Trièves (Monestier-de-Clermont, arrondissement de Grenoble, Isère).

Saint-André, Saint-André-de-Bâgé, Saint-André-de-Boëge, Saint-André-de-Corcy, Saint-André-d´Huiriat,
Saint-André-en-Royans, Saint-André-le-Bouchoux, Saint-André-le-Gaz, Saint-André-sur-Vieux-Jonc, Saint-André-Val-de-Fier
Nom porté par un des apôtres, crucifié en 64 à Patras, et plusieurs autres saints, issu du grec andreas, « viril ».
Saint-André, commune et village de la Maurienne (Arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie) ;
Saint-André, Castrum Sancti Andreae en 1188, Castrum de Sancto Andrea in Reversomonte en 1250, Saint Andre sur Suran en 1650, Saint André de Revermont au XVIIIème siècle, Saint André de Roche en 1887, hameau (Neuville-sur-Ain, Bresse, Ain) ;
Saint-André-de-Bâgé, anciennement Odremar, ecclesia Sancti Andree en 937-962, ecclesia que est in honore Sancti Andree in villa Odremari locata vers 1003, In nundicis Sancti Andreae Baugiaei en 1271, commune et village de la Bresse (Bâgé-le-Châtel, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-André-de-Boëge, Saint-André jusqu´en 1935, commune et village de la Vallée Verte (Boëge, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie) ;
Saint-André-de-Corcy, Castrum Corsiacum en 1095, villa Sancti Andreae de Corzeio en 1186, voir Corsy, commune et village de la Dombes (Reyrieux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-André-d´Huiriat, commune et village de la Bresse, primitivement Huiriat, Capella que est in honore Sancti Andreae ad Ureacum en 917, Saint Andre d´Uirie en 1241, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Uriacum, dérivé avec le suffixe -acum du nom propre Urius « celui qui donne un vent favorable (épithète de Jupiter) » (Pont-de-Veyle, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-André-en-Royans, ecclesia Sancti Andree au XIème siècle, commune et village du Royans (Pont-en-Royans, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-André-le-Bouchoux, W. de Sancto Andrea en 1103-1104, Sanctus Andreas li Boschos en 1250, Sancti Andreae Nemorosi en 1272, commune et village de la Dombes (Châtillon-sur-Chalaronne, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-André-le-Gaz, cappela Sancto Andrea au XIIème siècle, parrochia Sancto Andrea de Palude au XIVème siècle, puis Sancto Andrea de Vado, devenu Saint-André-le-Gua, commune et village de la vallée du Guiers (Pont-de-Beauvoisin, arrondissement de La Tour du Pin, Isère) ;
Saint-André-sur-Vieux-Jonc, Parochia Sancti Andreae lo Panous en 1272, Sanctus Andreas Panosus vers 1325, avec le latin panosus, « nutritif », Saint-André-le-Panoux jusqu´en 1902, commune et village de la Bresse (Péronnas, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-André-Val-de-Fier, Cura de Si Andree vers 1344, Saint-André de 1792 à 1816, Saint-André-de-Rumilly de 1850 à 1907, ancienne commune et village (Val-de-Fier, Rumilly, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie).

Voir aussi La Côte-Saint-André.


Saint-Ange
Du nom de saint Ange, religieux du Mont-Carmel né en 1185 à Jérusalem, il se rendit à Rome en 1218, prêcha en Sicile et fut assassiné à Licata en 1225. Nom issu du grec aggelos, « messager de Dieu » et du latin angelus, « ange ».
Saint-Ange, hameau (Reignier, Genevois, Haute-Savoie) ;
Saint-Ange, prioratus Sancti Angeli au XIVème siècle, hameau, et Plateau Saint-Ange, lieu-dit (Varces-Allières-et-Risset, Pays grenoblois, Isère).

Saint-Anthelme
Du nom de saint Anthelme, né en 1107 à Chignin, près de Chambéry, septième prieur de la Grande Chartreuse, évêque de Belley en 1163 puis Prince du Saint-Empire, mort en 1178 à l´abbaye de la Chartreuse. Nom issu de l´anthroponyme germanique *Andhelm, germanique andia, « pointe [de l´épée] », et *helma, ancien haut allemand helm, « casque ».
Chapelle Saint-Anthelme (La Ravoire, Chambéry, Savoie).

Saint-Antoine, Saint-Antoine-l´Abbaye
Du nom d´un ermite né en 251 à Qeman, en Haute Egypte, mort en 356. Du latin antonius, « inestimable ».
Saint-Antoine, nom allemand Sankt Antoni, commune et village (District de la Singine, Fribourg) ;
Saint-Antoine, hameau (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Saint-Antoine, écart (Reyssouze, Bresse, Ain) ;
Saint-Antoine-l´Abbaye, ecclesia Sancti Antoni et Sancti Antoni de Mota au XIIème siècle, Saint-Antoine jusqu´en 1991, commune et village du Chambaran (Saint-Marcellin, arrondissement de Grenoble, Isère).

Saint-Appolinard
Commune et village du Chambaran (Saint-Marcellin, arrondissement de Grenoble, Isère), terra Sancti Apollinaris au Xème siècle, in villa ad Sanctum Apollinare et Sanctus Apollinaris in Baisino au XIème siècle, d´après saint Apollinaire, compagnon de saint Pierre, premier évêque de Ravenne, mort martyrisé vers 200. Nom latin Apollinarius (voué à Apollon).

Saint-Arey
Commune et village de la Matheysine (La Mure, arrondissement de Grenoble, Isère), ecclesia Sancti Arigii au XIème siècle, Sancti Herey, Sancti Herei et Sanctus Herigius au XIIIème siècle, Sanctus Arigius in Valle Savelli et Sanctus Aurigius au XIVème siècle, d´après saint Arigius, évêque de Lyon au VIIIème siècle.

Saint-Aupre, Saint-Avre
Villages nommés d´après saint Aper, nom francisé en saint Avre, premier prêtre de La Terrasse, diocèse de Grenoble, au VIIème siècle. Il se retira pour vivre en ermite à La Chambre, diocèse de Saint-Jean-de-Maurienne. Son nom aper signifie « sanglier » en latin.
Saint-Aupre, ecclesia Sancti Aupri vers 1100, parrochia Sancti Apri et parrochia Sancti Auro au XIVème siècle, commune et village du Pays voironnais (Voiron, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Avre, commune et village de la Basse-Maurienne (La Chambre, arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie).

Saint-Baldoph
Commune et village (Arrondissement de Chambéry, Savoie), S. Badulphus en 1488, anciennement Saint-Bardoph et Saint Bardot, d´après saint Baldulfus, abbé d´Ainay, à Lyon. Nom issu du germanique *balda, « audacieux, fort » et *vulfa, « [qui a le courage du] loup ».

Saint-Barthélemy, Saint-Barthélémy, Saint-Barthélemy-de-Séchilienne
Du nom de l´apôtre Barthélemy ou Bartolomé, mort vers l´an 71. Nom issu de l´hébreu Bar Talmai, « fils de Talmaï ».
Saint-Barthélemy, capellam sancti Bartholomei en 1265, autrefois Goumoëns-le-Châtel, commune et village (District d´Echallens, Vaud) ;
Saint-Barthélemy, ecclesia Sancti Bartholomei Gabusie au XIIIème, ecclesia Sancti Bartholomei Gabusue au XVème siècle, Saint-Barthélemy Gabusie au XVIème siècle, Saint-Barthélemy de Gabuse, Saint-Barthélemy d´Ayguebuse et Saint-Barthélemy d´Aigabuse au XVIIIème siècle, commune et village de la Bièvre (Beaurepaire, arrondissement de Vienne, Isère) ;
Saint-Barthélémy, alpage (Cleuson, Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Saint-Barthélemy, chapelle (Arolla, Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Saint-Barthélemy, alpage, probablement nommé ainsi parce que le bétail y montait le 24 août, jour de la Saint-Barthélemy (Val des Dix, Valais) ;
Saint-Barthélemy, hameau (Saint-Julien-Montdenis, Maurienne, Savoie) ;
Torrent de Saint-Barthélemy, dans la Vallée de Saint-Barthélemy, affluent de la Doire Baltée, nom monté au Col de Saint-Barthélemy, 2645m (Nus, Quart et Valpelline, vallée d´Aoste) ;
Torrent de Saint-Barthélemy, cours d´eau affluent de la rive gauche du Rhône, torrens de Marre et torrens de Matre en 1281, la Mare en 1736 (Evionnaz et Mex, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Saint-Barthélemy-de-Séchilienne, cappela Sancti Bartholomei loci de Sechilina au XVème siècle, commune et village du Pays grenoblois (Vizille, arrondissement de Grenoble, Isère).

Saint-Baudille-de-la-Tour, Saint-Baudille-et-Pipet, Saint-Bois, Saint-Bueil
D´après saint Baudile, né à Orléans, évangélisa avec son épouse la Gaule méridionale, au IIème ou IIIème siècle, martyr à Nîmes en voulant prêcher pendant une fête païenne. Nom issu de l´anthroponyme germanique Baldhild, composé de l´ancien haut allemand bald, « audacieux » et hild, « combat », latinisé en Baudelius.
Saint-Baudille-de-la-Tour, Sainbel et parrochia Sancti Baudelii au XIIIème siècle, Saint Buel et Sambuel au XIVème siècle, Sanbull sans date, commune et village de L´Isle-Crémieu (Crémieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Saint-Baudille-et-Pipet, ecclesia Sancti Baudilii au XIIIème siècle, commune et village du Trièves (Mens, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Bois, Ecclesia Sancti Baudelii et Sanctus Baldelius vers 1100, Ecclesia Sancti Baudilli seu Bauderii, vulgo S. Boy vers 1400, Sanctus Baudillius en 1429, Sainct Buet et Sainct Boy en 1577, plus tard Saint-Boys, commune et village du Bugey (Arrondissement de Belley, Ain) ;
Saint-Bueil, ecclesia Sancti Baudelli au XIIème siècle, Saint Buel et Saint Beuil au XVIIIème siècle, commune et village de la Valdaine (Saint-Geoire-en-Valdaine, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère).

Saint-Bénigne
Commune de la Bresse (Pont-de-Vaux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Sanctus Benignus en 1059, du nom de l´apôtre de la Bourgogne, né à Smyrne et mort martyr vers 179. Du latin benedictus, « bénit ».

Saint-Benoît
Du nom de Benoît de Nursie, né en 480, mort au Mont-Cassin en 547, créateur en 529 de la règle monastique devenue celle de l´ordre des Bénédictins. Du latin benedictus, « bénit ».
Saint-Benoît, De Sancto Benedicto vers 860, ancien nom Saint-Benoît-de-Cessieu, commune et village du Bugey (Lhuis, arrondissement de Belley, Ain) ;
Montagne de Saint-Benoît, 786m (Saint-Bois, Bugey, Ain) ;
Torrent Saint-Benoît, affluent de l´Arc (Freney, Modane, Maurienne, Savoie).

Saint Bernard, Saint-Bernard
D´après saint Bernard d´Aoste, appelé par tradition saint Bernard de Menthon, né en 923, vicaire général de l´évêque d´Aoste, mort en 1008 à Novare, qui fonda à ces cols des hospices destinés aux pèlerins. Nom germanique *Bernhard, « fort comme l´ours », du germanique beran, « ours », proto-germanique *beron, « le brun », et *hardu, « fort ».
Saint-Bernard, Sanctus Bernardus en 1243, Sanctus Bernerdus de Ansa en 1290, Saint Bernart d´Anse en 1351, commune et village de la Dombes (Trévoux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Bernard, ecclesia Sancti Bernardi au XIème siècle, commune du Grésivaudan (Le Touvet, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Col du Grand Saint-Bernard, 2469m, nom latin Summus poeninus [Tite-Live], per Montem Jovis en 773, du nom d´un dieu local assimilé à Jupiter Optimus Maximus, d´où le nom de Mons Iovis, Mons Iovis Poenini, devenu en français Montjeu en 1282, ultra colonnam Jovis en 1324, puis Montjou, et Mont Joux avec un x parasite, Mont du Diable lors de l´occupation sarrasine, Hospital des Saints Nicolas et Bernard après 1040, Mont Saint-Bernard attesté dès le XIIIème siècle (Val d´Entremont, Valais), nom descendu à Bourg Saint Bernard, lieu-dit récent ;
Col du Petit Saint-Bernard, 2188m, anciennement Colonne-Joux (Tarentaise, Savoie).

Voir aussi Menthon-Saint-Bernard.


Saint-Béron
Commune et village de la vallée du Guiers (Arrondissement de Chambéry, Savoie), nommée d´après saint Bègne ou Bénigne, né à Smyrne, envoyé par saint Polycarpe en Gaule, apôtre de la Bourgogne, martyr vers 179. Son nom dérive du latin benedictus, « bénit ».

Saint-Blaise, Saint-Blaise-aux-Liens, Saint-Blaise-de-Pierre-Châtel, Saint-Blaise-du-Buis
Du nom de saint Blaise, évêque de Sébaste, en Arménie (aujourd´hui Sivas, en Turquie), mort martyrisé en 316. Nom latin Blasius issu de blaesus, « bègue ».
Saint-Blaise, Arins en 1011, Sanctus Blasus en 1209, Sanctus Blasius en 1228, nom allemand Sankt Blasien (District de Neuchâtel) ;
Saint-Blaise, Saint-Blaise-le-Clerc au XIXème siècle, commune et village du Genevois, où se trouvait l´église de Saint-Blaise-aux-Liens, Ecclesiam sancti Blasii in Vinculis en 1019 (Cruseilles, arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie) ;
Saint-Blaise, hameau (Saint-Etienne-sur-Chalaronne, Dombes, Ain) ;
Saint-Blaise-de-Pierre-Châtel, Ecclesia Sancti Blasii Petrae Castri vers 1400, Parroisse de Sainct Blays Pierre Chastel en 1579, hameau (Virignin, Bugey, Ain) ;
Saint-Blaise-du-Buis, commune et village du Pays voironnais (Rives, arrondissement de Grenoble, Isère).

Saint-Bonnet, Saint-Bonnet-de-Chavagne, Saint-Bon-Tarentaise
De saint Bonitus, né en Auvergne, évêque de Clermont en 689, mort à Lyon. Du latin bonus, « bon, bienveillant ».
Saint-Bonnet, Sancto Boneto en 1335, hameau (Dully, district de Rolle, Vaud) ;
Saint-Bonnet, Sanctus Bonitus au XIIème siècle, hameau (Roche, Pays viennois, Isère) ;
Saint-Bonnet-de-Chavagne, parrochia Sancti Bonneti au XIIème siècle, Sanctus Bonetus de Chavignes au XIVème siècle, commune et village de Chambaran (Saint-Marcellin, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Bon-Tarentaise, Saint-Bon jusqu´au 24 avril 1941, commune et village de la Tarentaise (Bozel, arrondissement d´Albertville, Savoie).

Avec le patronyme Saint-Bonnet :
Les Saint-Bonnet, hameau (Novalaise, Avant-Pays savoyard, Savoie).


Saint-Brais
Commune et village jurassiens du district des Franches-Montagnes, ancien nom romain Planei, nom allemand Sankt Brix et Sem Bris en 1275, Sanctus Briccius en 1302, Saint-Brey en 1316, Sanctus Brictius en 1329, de Sancto Brixio en 1380, du nom latin Sanctus Brixius de saint Brice, compagnon de saint Imier au VIIème siècle, qui aurait christianisé le Val-de-Ruz. Nom issu du latin brictius, dérivé du gaulois brigo-, « force, vigueur », ou brith, « bigarré ».

Saint-Bruno
Du nom de saint Bruno, né à Cologne vers 1035. Il fonda l´ordre des Chartreux en 1084 et mourut en Calabre en 1101. Du germanique *brûna, « sombre » ou latin brunus, « brun ».
Saint-Bruno, chapelle (Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie) ;
Saint-Bruno, hameau (Le Reposoir, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).

Saint-Cassien, Saint-Cassin
Probablement nommée d´après saint Cassien, évêque d´Autun. Nom latin Cassianus, dérivé avec le suffixe -anus du gentilice Cassius.
Saint-Cassien, parrochia Sancti Cassini au XVème siècle, commune et village du Pays voironnais (Rives, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Cassin, castrum beati Cassiani en 1016, S. Cassinus en 1488, commune et village (Arrondissement de Chambéry, Savoie).

Saint-Cergue, Saint-Cergues, Saint-Cyr, Saint-Cyr-sur-Menthon
Ces nom viennent de saint Cyrice, deux martyrs du IVème siècle, dont un enfant martyrisé en Cilicie. Nom latin Ciricus, Cyricus issu du grec kyrikos, « appartenant au seigneur ».
Saint-Cergue, ecclesiam Sancti-Cyrici en 1110, Sanctus Cyricus en 1228, Cura Si Cerici vers 1344, Saint-Cergues au XIXème siècle [Martignier], aussi cura S. Surgii, S. Cirici [Régeste Genevois], commune et village (District de Nyon, Vaud) ;
La Saint-Cergue, maison d´alpage (Saint-Cergue, district de Nyon, Vaud) ;
Saint-Cergues, Pistilinge jusqu´au XVIIème siècle, in villa Pistilingionis en 1113, Cura S. Ciricii en 1113, Cura Si Cirici vers 1344, commune et village de la Côte en Chablais (Annemasse-Nord, arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie) ;
Saint-Cyr, Sanctus Ciricus en 1136, Saint Cyre en 1612, village et ancienne commune (Relevant, Dombes, Ain) ;
Saint-Cyr-sur-Menthon, Ecclesia que est in honore Sancti Cirici en 994-995, Sanctus Cyricus vers 1350, Saint Cyre et Saint Syr vers 1639, commune et village de la Bresse (Pont-de-Veyle, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).

Saint-Champ
Village de la commune de Saint-Champ ou Saint-Champ-Chatonod dans le Bugey (Arrondissement de Belley, Ain), S. Campi en 1168, Apud Sanctum Campum et Senchamp en 1346. Latin campus, « camp, place ». Ce nom pourrait avoir désigné un cimetière.

Saint-Charles
Nom de plusieurs saints, dont l´un est le patron de la Belgique.
Saint-Charles, maison isolée (Le Reposoir, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).

Saint-Chef
Commune et village des Balmes Dauphinoises (Bourgoin-Jallieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère), Sancte Marie Sanctique Teuderii confessoris au IXème siècle, abbatia Sancti Theuderii au XIème siècle, abbas Sancti Theuderici au XIIIème siècle, Sanctus Theodorus et Saint Chier au XIVème siècle, Saint Chief au XVème siècle, Saint-Theudère, vulgo de Saint-Chef au XVIIIème siècle, d´une abbaye fondée au VIème siècle par saint Theudère, né à Arcisse, hameau de la commune de Saint-Chef, puis moine à Vienne, mort vers 575. Du grec theodoros, « don de Dieu », de theos, « dieu », et doros, « don ». Le nom Theuderius a évolué en *Theiér, *Thier, Chier, *Cher, *Ché, qui a donné Chief, probablement par attraction de chef, « tête », peut-être par la présence de crânes parmi les reliques de l´abbaye.

Saint-Christ
D´après Jésus Christ. Latin Christus, du grec khristos, « oint ».
Saint-Christ, maison isolée (Coligny, Bresse, Ain) ;
Saint-Christ, maison isolée (Reventin-Vaugris, Pays viennois, Isère).

Saint-Christophe, Saint-Christophe-en-Oisans, Saint-Christophe-la-Grotte, Saint-Christophe-sur-Guiers
Localités nommées d´après saint Christophe de Lycie, né en Syrie, païen, converti par saint Babylas d´Antioche, martyrisé en Lycie, sous Dèce, vers 250. Il est représenté portant Jésus sur son dos pour lui faire traverser une rivière. Latin christophorus, du grec christophoros, « qui porte le Christ ».
Saint-Christophe, Sanctus Christophorus en 1228, village disparu (Aclens, district de Morges, Vaud) ;
Saint-Christophe, Sanctus Christophorus en 1177, S. Christophle en 1619, hameau (Champvent, district d´Yverdon, Vaud) ;
Saint-Christophe, chapelle (La Sage, Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Saint-Christophe, commune de la Chartreuse (Les Echelles, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Christophe, Ecclesia Sancti Christophori en 1183, Sanctus Christoforus en 1295, In parrochia de Salmoya et Sancti Christophori et Margarita de Salmoya en 1299-1369, Saint Christophle en Dombes en 1655, hameau (Relevant, Dombes, Ain) ;
Saint-Christophe-en-Oisans, capella Sancti Christofori in Oysencio au XIIème siècle, Saint-Christophe jusqu´en 1955, commune et village de l´Oisans (Le Bourg-d´Oisans, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Christophe-la-Grotte, commune et village de la vallée du Guiers (Les Echelles, arrondissement de Chambéry, Haute-Savoie) ;
Saint-Christophe-sur-Guiers, Sancti Christophori au XUème siècle, Sancti Christophori de Scalis au XIIème siècle, Entre-Deux-Guiers-le-Haut au XVIIIème siècle, puis Saint-Christophe Entre-Deux-Guiers, commune et village de la Chartreuse (Saint-Laurent-du-Pont, arrondissement de Grenoble, Isère).

Voir aussi Bourg-Saint-Christophe, Villard-Saint-Christophe.


Saint-Cierges
Commune et village vaudois du district de Moudon, S. Cereus, S. Sergius en 1154, S. Ciriaco en 1166, Sanctus Cyriacus et Seint Cierie en 1227, Senz Cirio en 1261. L´église dédiée à saint Cyriaque est mentionnée en 1150. Ce nom, porté par plusieurs saints, est issu du grec kyriakos, « appartenant au Seigneur ».

Saint-Clair, Saint-Clair-de-la-Tour, Saint-Clair-du-Rhône, Saint-Clair-sur-Galaure
Nom de plusieurs saints ; il s´agit ici certainement de Clair du Dauphiné, né à Saint-Clair-du-Rhône, moine de Saint-Ferréol, puis abbé de Saint-Marcel de Vienne, mort vers 660.
Saint-Clair, hameau, et Pont Saint-Clair, sur le Fier (Dingy-Saint-Clair, Bornes, Haute-Savoie) ;
Saint-Clair, maison isolée (La Rochette, Val Gelon, Savoie) ;
Lac de Saint-Clair (Détrier, Val Gelon, Savoie) ;
Saint-Clair-de-la-Tour, ecclesia Sancti Clari de Turre au XIIIème siècle, Saint-Clert au XVème siècle, village et commune (Arrondissement de La Tour-du-Pin, Isère) ;
Saint-Clair-du-Rhône, villa Sancti Clari au XIIème siècle, Sanctus Clarius au XIIIème siècle, Sanctus Clarus prope Rodanum au XIVème siècle, Saint Clars au XVème siècle, Saint-Clair près Coindrieu au XVIIIème siècle, Saint-Clair-de-Roussillon au XIXème siècle, puis Saint-Clair, commune et village du Pays viennois (Roussillon, arrondissement de Vienne, Isère) ;
Saint-Clair-sur-Galaure, parrochia de Sancto Claro et parrochia de Sancto Claro prope Serram au XIVème siècle, Sancto Claro de comba Galabri au XVème siècle, Saint Clare de Montfalcon au XVIème siècle, commune et village du Chambaran (Roybon, arrondissement de Grenoble, Isère).

Voir aussi Dingy-Saint-Clair.


Saint-Claude

Saint-Claude, ville du département du Jura, nommée Condat avant 510, puis Saint-Oyend-de-Joux jusqu´au XIIème siècle, rebaptisée d´après un de leurs abbés mort au VIIème siècle, Claude, après l´avoir exhumé et constaté que son corps était resté intact ;
Saint-Claude, hameau (Bossonnens, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Saint-Claude, fermes (Cruzilles-lès-Mépillat, Bresse, Ain) ;
Saint-Claude, hameau (Le Bourg-d´Oisans, Oisans, Isère).

Saint-Clément
D´après saint Clément, pape de 88 à 97, sous Domitien, ordonné par saint Pierre, dont il fut le troisième successeur, mort martyr. Du latin clemens, « doux, calme, paisible, modéré, pacifique, apprivoisé, bon, clément, indulgent, généreux ».
Saint-Clément, hameau (Lens, district de Sierre, Valais) ;
Saint-Clément, maison isolée (Le Reposoir, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).

Saint-Colomban-des-Villards
Commune et village de la vallée des Villards (Arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie), d´après Colomban, né en Irlande, vers 540, fondateur de l´abbaye de Baume-les-Messieurs, près de Lons-le-Saunier (Jura), mort en 615. Nom issu du latin columba, « colombe ».

Saint-Corps
Nommés d´après le saint corps du Christ. Latin sanctus corpus.
Saint-Corps, Sancorp, Somcorp et Sumcorb au XIIIème siècle, prata de Saint Corp au XIVème siècle, hameau (La Côte-Saint-André, arrondissement de Vienne, Isère) ;
Saint-Corps, maison isolée (Saint-Hilaire-de-la-Côte, Bièvre, Isère).

Saint-Cyprien
Maison isolée de la commune de Garnerans (Dombes, Ain), anciennement dans la paroisse de Bey, Ecclesia Sancti Cypriani in Beo en 971, in villa que dicitur Bex, terra Sancti Cypriani vers 996, nommée d´après Thasius Cyprianus, né à Carthage en 200, évêque de Carthage en 249. mort martyr, décapité, à Carthage, en 258, De l´adjectif latin Cyprianus, « de Chypre ».

Saint-Denis, Saint-Denis-en-Bugey, Saint-Denis-lès-Bourg
Nom de plusieurs saints, en particulier du premier évêque de Paris mort décapité à Montmartre, le « mont des martyrs », vers 250. Du grec Dionysos, « fils de Dieu ».
Saint-Denis, commune et village (Vallée d´Aoste) ;
Saint-Denis, hameau (Grancy, district de Cossonay, Vaud) ;
Saint-Denis et Saint-Denis d´Amont, hameaux (Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Saint-Denis, maisons isolées, nom qui rappelle peut-être l´hypothétique hameau nommé Dionisia qui aurait été détruit lors de la destruction du lac de Servoz (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Saint-Denis-en-Bugey, de S. Dionisio de Chauxzone en 1337, Chauczon en 1385, Sainct Denys de Chousson en 1563, Saint Denis de Chausson en 1670, St-Denis-le-Chausson avant 1895, Saint-Denis-le-Chosson en 1911, commune et village du Bugey (Ambérieu-en-Bugey, arrondissement de Belley, Ain) ;
Saint-Denis-lès-Bourg, Ecclesia Sancti Dionisii secus Burgum en 1548, Saint Denys en Bresse en 1564, Saint-Denis en 1670, Saint-Denis-le-Ceyzériat au XVIIIème siècle, Saint-Denis-de-Ceyzériat en 1841, aussi Saint-Denis-de-Bresse, commune et village de la Bresse (Viriat, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).

Saint-Didier, Saint-Didier-d´Aussiat, Saint-Didier-de-Bizonnes, Saint-Didier-de-Formans, Saint-Didier-de-la-Tour,
Saint-Didier-de-Renon, Saint-Didier-sur-Chalaronne
Probablement d´après Didier, évêque de Langres, martyrisé par les Vandales en 407, ou Didier, évêque de Vienne, né à Autun vers 540, mort près de Lyon en 608. Nom latin Desiderius, de desiderium, « désir, envie, objet de la tendresse ».
Saint-Didier, Sanctus Desiderius en 590, ancienne église située à l´emplacement actuel de l´hôpital de Saint-Loup (Pompaples, district de Cossonay, Vaud) ;
Saint-Didier, Cura Si Desiderii vers 1344, Saint-Didier-en-Chablais entre 1935 et 1966, date de la réunification avec Bons, village et ancienne commune (Bons-en-Chablais, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
Saint-Didier, Sanctus Desiderius de Riliaco vers 1250, Sanctus Desiderius de Miribello au XIVème siècle, Sainct Didier de Neyron en 1570, hameau (Neyron, Dombes, Ain) ;
Saint-Didier-d´Aussiat, Parrochia de Sancto Desiderio en 1236, Sanctus Desiderius de Aucia en 1272, anciennement Aussiat, commune et village de la Bresse (Montrevel-en-Bresse, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Didier-de-Bizonnes, parrochia Sancti Desiderii au XIIIème siècle, parrochia Sancti Disderii au XVème siècle, commune et village de la Bièvre (Le Grand-Lemps, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Saint-Didier-de-Formans, Vendone[n]sa en 994-1032, probablement d´un primitif *Vindonissa (cf. Vindonissa, aujourd´hui Windisch, Argovie), du gaulois *vindos, « blanc », Sanctus Desiderius de Vendonissa en 1066, Seint Didiel en 1365, Saint-Didier-de-Froment en 1710, commune et village de la Dombes (Trévoux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Didier-de-la-Tour, ecclesia Sancti Desiderii juxta villam Pinus au IXème siècle, parrochiar Sancti Disderii au XIVème siècle, commune et village (Arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Saint-Didier-de-Renon, Sanctus Desiderius de Ruennon en 1285, Sanctus Desiderius en 1299-1369, Sanctus Desiderius de Ruenon en 1314, Saint Didier du Plantay au XVIIIème siècle, ancien nom de la commune du Plantay (Dombes, Ain) ;
Saint-Didier-sur-Chalaronne, Priscianum ou Priscianicus vicus après le VIIème siècle, in villa Prisciniaco au IXème siècle, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Prisciniacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Priscinius, devenu Ecclesia Sancti Desiderii vers 853, Parrochiatus Sancti Desiderii de Chalarona en 1287, Saint Didier de Valin en 1675, commune et village de la Dombes (Thoissey, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).

Voir aussi Pré-Saint-Didier.


Saint-Disdille
Hameau de la commune de Thonon-les-Bains (Bas-Chablais, Haute-Savoie), peut-être une variante de saint Didier.

Saint-Donat, Sonthonnax-la-Montagne, Sonthonnax-le-Vignoble
Probablement d´après saint Donat, évêque de Besançon, né en 592, mort en 651. Nom latin Donatus, « donné, gratifié, pardonné ».
Saint-Donat, village et ancienne commune de l´Albanais (Alby-sur-Chéran, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Sonthonnax-la-Montagne, Centonas vers 1250, Sontona en 1299-1369, Curatus de Sant Donas vers 1325, Apud Sonthona en 1337, Ecclesia de Sancto Donato Montis en 1587, commune et village du Haut-Bugey (Izernore, arrondissement de Nantua, Ain) ;
Sonthonnax-le-Vignoble, Apud Sanctum Donatum Vinoblii en 1483, Apud Sontonax de Vignoblio en 1510, hameau (Serrières-sur-Ain, Haut-Bugey, Ain).

Sainte-Agathe
D´après sainte Agathe, vierge et martyre, née à Palerme (ou à Catane), morte en 251, fut condamnée à être flagellée, ses chairs déchirées et les seins tranchés, enfin brûlée sur des charbons ardents. Nom issu du grec agathos, « bon ».
Sainte-Agathe, lieu-dit (Publier, Chablais, Haute-Savoie).

Sainte-Agnès
Commune et village de Belledone (Domène, arrondissement de Grenoble, Isère), ecclesia Sancte Agnetis de Monte Aimonis au XIème siècle, vierge de Salerne (ou Rome), elle fut dénoncée comme chrétienne, et envoyée dans un lupanar, à 13 ans, en 303, sous Dioclétien. Elle préféra le martyre à la perte de sa virginité, et fut martyrisée. Nom issu du grec agne, « pur » et du latin agnus, « agneau ».

Sainte-Anne, Sainte-Anne-sur-Gervonde
Mère de la Vierge, nom issu de l´hébreu Hannah, « grâce ».
Sainte-Anne, hameau, ancienne chapelle brûlée en 1536 par les Réformés (Croy, district d´Orbe, Vaud) ;
Sainte-Anne, chapelle érigée en 1676 (Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
Sainte-Anne, chapelle édifiée en 1878 par Philomen de Riedmatten (Vex, district d´Hérens, Valais) ;
Sainte-Anne, hameau, (Le Reposoir, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Sainte-Anne, maison isolée (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Sainte-Anne-sur-Gervonde, Sainte-Anne-d´Estrablin jusqu´en 1948, commune et village du Pays viennois (Saint-Jean-de-Bournay, arrondissement de Vienne, Isère).

Sainte-Apolline
Nom d´un vierge et martyre, brûlée vive à Alexandrie en 249 après avoir eu les dents brisées. Nom dérivé du théonyme Apollon.
Sainte-Apolline, hameau (Villars-sur-Glâne, district de la Sarine, Fribourg).

Sainte-Barbe
Du nom de sainte Barbe, née à Nicomédie, ville de Bithynie, aujourd'hui Izmit, morte vierge et martyre sous Maximin, empereur romain de 235 à 238, décapitée à coups de hache par son père, lui-même frappé par la foudre.
Sainte-Barbe, maison isolée (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
Fontaine Sainte-Barbe, source (Mont-de-Lans, Oisans, Isère).

Sainte-Blaizine
Hameau de la commune de Thézillieu (Hauteville-Lompnes, Bugey, Ain), Sainte-Blaisine en 1911, féminin de Blaise, du latin blaesus, « bègue ».

Sainte-Blandine
Du nom de sainte Blandine, jeune esclave chrétienne, martyrisée à Lyon en 177. Du latin blandus, « caressant, doux ».
Sainte-Blandine, parrochia Sancte Blandine au XIVème siècle, commune et village (Arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Sainte-Blandine, Sancte Blandine au VIème siècle, Sancte Blandine in Monte Quiriaco au IXème siècle, hameau (Vienne, Pays viennois, Isère).

Sainte-Catherine
Nom de plusieurs saintes, dont la fille du roi d´Alexandrie, épouse mystique de Jésus, martyrisée dans une machine à roues armées de pointes et de scies vers 310. Nom issu du grec katharos, « pur ».
Sainte-Catherine, maisons isolées (District de Lausanne, Vaud) ;
Sainte-Catherine, lieu-dit du Semnoz, ancienne abbaye cistercienne de moniales (Annecy, Haute-Savoie) ;
Sainte-Catherine, maisons isolées (La Bridoire, vallée du Guiers, Savoie) ;
Sainte-Catherine, maisons isolées en forêt (Pontcharra, Grésivaudan, Isère).

Sainte-Colombe
Sainte Colombe, née dans une famille princière de Saragosse, réfugiée dans les montagnes du Jura, vierge et martyre, à Sens, vers 273, où elle aurait reçu le secours d´une ourse qui la débarrassa d´un violeur professionnel.
Sainte-Colombe, hameau (Marboz, Bresse, Ain) ;
Sainte-Colombe, hameau (Saint-Genix-sur-Guiers, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Grotte de Sainte-Colombe, lieu de culte d´origine celtique, fontaine miraculeuse citée dès 439 (Undervelier, district de Delémont, Jura) ;
Sainte-Colombe, Sainte-Colombe-de-la-Brosse au XXème siècle, chapelle ruinée près de La Brosse (La Balme-les-Grottes, L´Isle-Crémieu, Isère).

Voir aussi Cons-Sainte-Colombe.


Sainte-Croix
Du latin crux, « croix (instrument de supplice) ».
Sainte-Croix, Sancta Crux en 1177, commune et village (District de Grandson, Vaud) ;
Sainte-Croix, hameau (Fontenais, district de Porrentruy, Jura) ;
Sainte-Croix, Ecclesia de Sancta Cruce en 1183, Apud Sanctam Crucem en 1255, Decima Sancte Crucis prope Montemlupellem en 1313, Sainte Crois en 1326, commune et village de la Dombes (Montluel, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Sainte-Croix, lieu-dit en forêt (Vieu-d´Izenave, Haut-Bugey, Ain).

Sainte-Euphémie, Saint-Offenge-Dessous, Saint-Offenge-Dessus
Localités nommées d´après sainte Euphémie, vierge et martyre, morte en Chalcédoine sous Dioclétien. Nom dérivé du grec eu, « bon », et phainen, « briller ».
Sainte-Euphémie, De Juvinhiaco vers 1170, voir Juvigny, Sanctae Euphemiae de Juveniaco en 1183, Parrochie Sancte Euphemie en 1325, Sainte Ofeyme au XIVème siècle, Saint-Euphème en 1662, commune et village de la Dombes (Reyrieux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Offenge-Dessous, Cura Se Eufemie inferioris vers 1344 et Saint-Offenge-Dessus, Cura Se Eufemie superioris vers 1344, communes et villages des Bauges (Aix-les-Bains-Nord-Grésy, arrondissement de Chambéry, Savoie).

Sainte-Fontaine
Probablement par christianisation d´une ancienne source sacrée.
Sainte-Fontaine, hameau (Courtételle, district de Delémont, Jura) ;
La Sainte-Fontaine, fontaine du XVème siècle (Flaxieu, Bugey, Ain).

Sainte-Foy-Tarentaise
Commune et village de la Haute-Tarentaise (Bourg-Saint-Maurice, arrondissement d´Albertville, Savoie), anciennement Sainte-Foy, nommée d´après sainte Foy, martyre à Agen au IIIème siècle. Du latin fides, « foi, croyance, confiance ».

Saint-Egrève
Canton, commune et village du Pays grenoblois (Arrondissement de Grenoble, Isère), ecclesia Sancti Agripani au XIème siècle, parrochia Sancti Agrippani au XIVème siècle, Saint-Agrève et mandement de Saint-Egrevel au XVème siècle, Sainte-Greave au XVIème siècle, Saint-Esgrève au XVIIème siècle, Saint-Eygrève au XVIIIème siècle, d´après saint Agrève, né en Espagne, évêque du Puy au VIIème siècle, mort martyr dans l´Ardèche. Nom issu du latin Agrippanus.

Sainte-Hélène, Sainte-Hélène-du-Lac, Sainte-Hélène-sur-Isère
Du nom de sainte Hélène, née en Bithynie vers 247, mère de Constantin le Grand, aurait découvert la Sainte Croix, morte à Rome en 327 ou 329. Du grec hélé, « éclat du soleil », de helios, « soleil ».
Sainte-Hélène, cabane de la Cape, maison isolée en forêt (Blonay, district de Vevey, Vaud) ;
Sainte-Hélène-du-Lac, anciennement Sainte-Hélène, commune et village de la Combe de Savoie (Montmélian, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Sainte-Hélène-sur-Isère, anciennement Sainte-Hélène-des-Millières, commune et village de la Combe de Savoie (Grésy-sur-Isère, arrondissement d´Albertville, Savoie).

Autre origine :
Truc Sainte-Hélène, sommet du Val de Rhêmes (Vallée d´Aoste), serait une métraduction du nom du sommet voisin Tsantéleina [G. Tuaillon, Nouvelles du Centre d´Études Francoprovençales « René Willien », no 27, 1993].


Sainte-Julie
Commune et village du Bugey (Lagnieu, arrondissement de Belley, Ain), Ecclesia Sanctae Julittae en 1183, Sancta Julita vers 1225, et Bois de Sainte-Julie, du nom de sainte Julie, vierge, née à Carthage, martyrisée en Corse en 439, pour avoir refusé de sacrifier aux dieux païens. Du latin Julia, féminin du gentilice Julius, nom issu de Iule, fils d´Enée, descendant de Vénus, dont cette famille prétendait descendre.

Saint-Eloi
Commune et village de la Dombes (Meximieux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Ecclesia Sanctae Eulalyae en 984, Parrochia Sancte Eulalie en 1201, Sancta Hilalia vers 1325, Sancta Heulalia en 1376, Saint Eloy en 1655, de sainte Eulalie, vierge et martyre, née à Barcelone en 289, morte en 303. Nom issu du grec eulalia, « à la belle parole ».

Sainte-Luce
Commune et village du Beaumont (Corps, arrondissement de Grenoble, Isère), ecclesia Sancte Lucie au XIIIème siècle, Sainte-Luce en Beaumont au XVIIIème siècle, d´après sainte Lucie, née vers 283 à Syracuse. martyre en 304 pour s´être consacrée à Dieu.

Sainte-Madeleine
Peut-être sainte Marie-Madeleine, convertie par Jésus à qui elle lava les pieds et les sécha avec ses cheveux. Son nom signifie en araméen « originaire de Magdala », où Magdala signifie « La Tour ».
Sainte-Madeleine, chapelle (Ayent, district d´Hérens, Valais) ;
Sainte-Madeleine, ruines (Allevard, Grésivaudan, Isère) ;
Sainte-Madeleine, chapelle (Montgirod, Tarentaise, Savoie).

Sainte-Marguerite
Vierge et martyre, née à Antioche vers 275, fille d'un prêtre païen qui la martyrisa, faute de pouvoir la faire abjurer. Du latin margarita, « perle, trésor ».
Sainte-Marguerite, chapelle (Savièse, district de Sion, Valais).

Sainte-Marie, Sainte-Marie-d´Alloix, Sainte-Marie-d´Alvey, Sainte-Marie-de-Cuines, Sainte-Marie-du-Mont
Mère du Christ, dans la religion judéo-chrétienne, épouse de Joseph le charpentier, elle serait morte à Ephèse à un âge avancé. De l´hébreu Miryam, de sens incertain.
Bois de Sainte-Marie, forêt (Versoix, Genève) ;
Champ Sainte-Marie, lieu-dit (Gruyères, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Sainte-Marie-d´Alvey, commune et village de la vallée du Guiers (Saint-Genix-sur-Guiers, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Sainte-Marie-d´Alloix, ecclesia Sancte Mariae au XIème siècle, Aloya villa et parrochia Sancte Mariae de Aloy au XIVème siècle, borgia dels Aloye sans date, commune et village du Grésivaudan (Le Touvet, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Sainte-Marie-de-Cuines, Capellanus beate Marie de Cuyna en 1322, Ste-Marie-de-Cuine en 1546, commune et village de la Basse-Maurienne (La Chambre, arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie) ;
Sainte-Marie-du-Mont, ecclesia Sancte Marie Episcopalis au XIème siècle, ecclesia Sancte Marie de Monte Episcopalis au XIIIème siècle, commune et village du Grésivaudan (Le Touvet, arrondissement de Grenoble, Isère).

Voir aussi Santa Maria.


Sainte-Olive, Saint-Olive
Du nom de saint Illide, nommé aussi Allyre ou Alyre, quatrième évèque de Clermont, mort en 385, nom
Saint-Olive, quartier (Voiron, Pays voironnais, Isère).

Le nom de saint Olive a été confondu très tôt avec celui de sainte Olive, née à Palerme, enlevée par les Sarrasins à l´âge de 13 ans, abandonnée en forêt, réduite en esclavage puis mise à mort à Tunis pour avoir converti des Musulmans :
Sainte-Olive, Ecclesia sancti Ilidii et quae vulgo vocatur Olivae en 1119, Sanctus Illidius vers 1250, Saint Hulyn[s] et Saint Olive en 1271, Sanctus Ylidius en 1299-1369, Saint Hulin en 1662, Saint-Olive, Saint-Yllin et Hulin au XVIIIème siècle, Sainte-Olive en 1719, Saint-Olive en 1911, commune et village de la Dombes (Saint-Trivier-sur-Moignans, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).


Sainte-Reine
Commune et village des Bauges (Le Châtelard, arrondissement de Chambéry, Savoie), Cura de Sa Regina vers 1344, anciennement Sainte-Reyne, nommée d´après sainte Regina, martyrisée pour avoir refusé d´épouser le proconsul romain Olibrius, morte vierge vers 286 à Autun. Du latin regina, « reine ».

Sainte-Thècle
Grotte Sainte-Thècle, anciennement La Balme de Sainte-Tècle, chapelle de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), où l´on honore sainte Tygre ou Thècle, qui y passa les dernières années de sa vie ; c´était une jeune fille de la région qui rapporta d´Alexandrie en Egypte au VIème siècle trois doigts de la main de saint Jean-Baptiste qui baptisa le Christ ;
Sainte-Thècle, chapelle (Valloire, Maurienne, Savoie).

Sainte-Thérèse
D´après sainte Thérèse de l´Enfant Jésus, née Thérèse Martin à Alençon en 1873, qui entra au Carmel de Lisieux en 1888 et mourut tuberculeuse en 1897.
Sainte-Thérèse, chapelle (Nax, district d´Hérens, Valais).

Saint-Etienne, Saint-Etienne-de-Crossey, Saint-Etienne-de-Cuines, Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, Saint-Etienne-du-Bois,
Saint-Etienne-sur-Chalaronne, Saint-Etienne-sur-Reyssouze
Nom porté par plusieurs saints, en particulier Etienne d´Alexandrie, nommé diacre par les apôtres, premier martyr chrétien, lapidé en 35 sous les murs de Jérusalem. C´est aussi le nom d´un des compagnons de saint Bruno lors de la fondation de la Grande Chartreuse, en 1084. Du grec stephanos, « couronne ».
Saint-Etienne, hameau (Bonneville, Haute-Savoie) ;
Saint-Etienne-de-Crossey, ecclesia Sancti Stephani de Crosey au XIIIème siècle, commune et village du Pays voironnais (Voiron, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Etienne-de-Cuines, Saint-Estienne-de-Cuine en 1546, commune et village de la Basse-Maurienne (La Chambre, arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie) ;
Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, Sanctus Stephanus de Sancto Georgio au XIIIème siècle, canton, commune et village de la Bièvre (Arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Etienne-du-Bois, Sanctus Stephanus del Boschous vers 1250, Sanctus Stephanus Nemorosus en 1303, Ecclesia Sanctus Stephanus lo Bochous vers 1365, anciennement Saint-Etienne, commune et village du Revermont (Treffort-Cuisiat, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Etienne-sur-Chalaronne, Sanctus Stephanus de Chalarona en 1325, Saint Estienne de Chalaronne en 1329, Saint Etienne en Dombes au XVIIIème siècle, commune et village de la Dombes (Thoissey, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Etienne-sur-Reyssouze, Parrochia Sancti Stephani en 1272, Sanctus Stephanus supra Reyssosam en 1358, commune et village de la Bresse (Pont-de-Vaux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).

Saint-Eusèbe
Commune et village de l´Albanais (Rumilly, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie), Cura de Si Eusebii vers 1344, probablement d´après saint Eusèbe, évêque de Besançon, successeur de saint Maximin, mort vers 313. Nom issu du grec eusebes, « pieux », de eu, « bien », et sebas, « crainte ».

Saint-Eustache
Commune et village (Seynod, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie), Cura Si Eustachii vers 1344, probablement d´après saint Eustache, général des armées de Trajan appelé Placide, martyrisé sous Adrien en 118. Nom issu du grec eustachios, « bon épi ».

Saint-Evence
De saint Evence, membre de la Légion Thébaine, qui aurait échappé au massacre car absent ce jour là.
Puy de Saint-Evence, chapelle en forêt (Châtillon et Saint-Denis, vallée d´Aoste).

Saint-Eynard
Mont Saint-Eynard, Fayssia et rupis Sancti Aynardi sive Fayssie au XIIIème siècle, Saint-Aisnard au XVIIIème siècle, 1401m, où se trouvaut un prieuré, prioratus Sancti Aynardi, Bois du Saint-Eynard et Forêt Domaniale de Saint-Eynard, probablement d´après saint Eginhard, de l´anthroponyme germanique *Aginhard, de *agin, « lame de l´épée », et *hard, « dur ».

Voir aussi Monteynard.


Saint-Félix
Commune et village de l´Albanais (Alby-sur-Chéran, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie), nom porté par de nombreux saints, entre autres par un prêtre qui évangélisa la région de Valence, martyrisé en 212. Du latin felix, « heureux, riche, fécond ».

Saint-Ferréol
Commune et village des Bornes (Faverges, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie), d´après saint Ferréol, prêtre venu de Grèce et envoyé par saint Irénée dans la région de Besançon, martyr vers 212. Nom issu du latin ferreolus, diminutif de ferreus, « dur, cruel, insensible, inflexible, inhumain », dérivé de ferrum, « fer ».

Saint-Franc
Commune et village de la vallée du Guiers (Les Echelles, arrondissement de Chambéry, Savoie), nommée d´après un moine bénédictin abbé en Belgique. Nom issu du germain Francus, ethnonyme.

Saint-François
Quartier de la ville de Lausanne où se trouvait un couvent de franciscains. Du nom de saint François d´Assises, né Jean Bernardone en 1182, fondateur en 1209 de l´ordre monastique des franciscains, mort en 1226.

Saint-François-de-Sales, Saint-François-Longchamp
Du nom de François de Sales, né en 1567 au château de Sales (Haute-Savoie), évêque de Genève-Annecy en 1602, mort à Lyon en 1622.
Saint-François-de-Sales, commune et village des Bauges (Le Châtelard, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-François-Longchamp, Saint-François-sur-Bugeon de 1848 à 1969, commune et village de la Basse-Maurienne (La Chambre, arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie).

Saint-Fromont
De saint Fromont, ermite du Haut Moyen Age qui vécut près de Bonfol, voir Fromont.
Saint-Fromont, chapelle (Bonfol, district de Porrentruy, Jura).

Saint-Galmier
Saint-Galmier et Sous Saint-Galmier, lieux-dits de la commune de Mionnay (Dombes, Ain) Parrochia Sancti Baldomerii en 1176, Sancti Galmerii vers 1325, Sancti Garmerii en 1492, du nom de Baldomerus ouvrier serrurier-forgeron lyonnais du VIIème siècle canonisé après sa mort. De l´anthroponyme germanique Waldomar, ancien haut allemand waltan, « régner, gouverner », et mâri, « célèbre ».

Saint-Genis, Saint-Genis-sur-Menthon, Saint-Génix, Saint-Genix-sur-Guiers, Saint-Ginier
Localités nommées d´après Genès ou Genest, nom porté par plusieurs saints, dont l´un fut martyr à Rome sous Dioclétien en 286. Latin Genesius, du grec genios, « de (noble) race ».
Saint-Genis, de So Genesio en 1250, Saint Geneis en 1297, de Sancto Genissio en 1332, Sainct Genix en 1572 commune et village (Pays de Gex, Ain) ;
Saint-Genis, ecclesia Sancti Genesii au XIIème siècle, maisons isolées, commune jusqu´en 1973, et Forêt Domaniale de Saint-Genis (Mens, Trièves, Isère) ;
Sommet de Saint-Genis, 1178m (Saint-Pierre-d´Allevard, Belledonne, Isère) ;
Saint-Genis-sur-Menthon, Sanctus Genesius en 1238, Seint Genes vers 1350, S. Genys sus Menton en 1650, commune et village de la Bresse (Pont-de-Veyle, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Génix, lieu-dit en montagne (Lanslevillard, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Saint-Genix-sur-Guiers, villa Sti Genesii en 1232-1257, anciennement Saint-Genix, canton, commune et village de la vallée du Guiers (Arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Ginier, de Sancto Ginesio en 1299, chapelle (Sierre, Valais).

Saint-Geoire-en-Valdaine, Saint-Geoirs, Saint-George, Saint-Georges-de-Commiers, Saint-Georges-des-Hurtières,
Saint-Georges-d´Espéranche, Saint-Georges-sur-Renon, Saint-Jeoire, Saint-Jeoire-Prieuré, Saint-Jorioz
Variantes du nom de saint Georges, nom de plusieurs saints dont un prince de Cappadoce, arrêté comme chrétien à Nicomédie, emprisonné puis martyrisé à Lydda (Lod), près de Tel-Aviv en 303, dont la légende dit qu´il combattit un dragon. Nom issu du grec gheorghios, « paysan ».
Saint-George, Si Georgii de Essartinis en 1153, Saint-Georges d´Essertines au XIXème siècle, commune et village, et La Saint-George, ferme (District d´Aubonne, Vaud) ;
Saint-Georges, quartier (Yverdon-les-Bains, district d´Yverdon, Vaud) ;
Saint-Georges, quartier, ancien prieuré (Lancy, Genève) ;
Saint-Georges, hameau (Beaucroissant, Grenoble, Isère) ;
Saint-Georges, hameau (Sainte-Marie-du-Mont, Grésivaudan, Isère) ;
Rocher de Saint-Georges, lieu-dit (Barraux, Grésivaudan, Isère) ;
Saint-Georges d´Uriage, hameau (Vaulnaveys-le-Haut, Belledonne, Isère) ;
Prés Saint-Georges, lieu-dit (Montsevelier, district de Delémont, Jura) ;
Saint-Georges-de-Commiers, ecclesia Sancti Georgii de Comeriis au XIème siècle, Sanctus Georgius vallis de Comeriis et Saint-George en Graisivodan au XVème siècle, commune et village du Pays grenoblois (Vizille, arrondissement de Grenoble, Isère).
Saint-Georges-des-Hurtières, commune et village de Basse-Maurienne (Aiguebelle, arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie) ;
Saint-Georges-d´Espéranche, terra Sancti Georgii au IXème siècle, castellus Sancti Georgii Deperenchi et Sanctus Jeorgius de Esperenchia au XIIIème siècle, Sanctus Georgius de Perenchia, Sanctus Georgius Desperenchi, Sanctus Georgius de Esperenchia, Sanctus Georgius de Sperenchia, Saint-George Desperance et Saint-George en Sperenche, etc. au XIVème siècle, Saint-Jorge-d´Espérance au XVème siècle, village et commune du Pays viennois (Heyrieux, arrondissement de Vienne, Isère),
Saint-Georges-sur-Renon, Ecclesia de Sancto Georgio en 1250, Sanctus Georgius de Renone au XIVème siècle, commune et village de la Dombes (Châtillon-sur-Chalaronne, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).

Formes patoises :
Saint-Geoire-en-Valdaine, Sanctus Georius de Vaudanis au XIIème siècle, mandamentum Sancti Georgii de Vaudeyna au XIIIème siècle, Saint-Geore, Saint-George en la Valbleyne et Saint-George en la Valblayne dict. Saint-Joere au XVIème siècle, Val d´Ainan en 1793, canton, commune et village de la Valdaine (Arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Saint-Geoirs, Sain Juorz, San Jorz et Sansjoer au XIIème siècle, de Sancto Georgio, Sanjuers, Sanctus Juertz, Sanctus Juers, Sanctus Juercius, Sanctus Jueurs, Sanctus Juhers au XIIIème siècle, Sanctus Juerzs, Sanctus Juers in Valmannona et Sant Joyro au XIVème siècle, commune et village de la Bièvre (Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Jeoire, de Sancto-Georgio en 1188, S. Georgio en 1225, Sancto Jorio en 1236, Cura de Si Jorio vers 1344, Saint-Jeoire-en-Faucigny jusqu´en 1860, canton, commune et village du Faucigny (Arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie), et Forêt de Saint-Jeoire, sur le flan nord du Môle ;
Saint-Jeoire-Prieuré, S. Georgius en 1488, anciennement Saint-Jeoire, commune et village (Arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Jorioz, Macelum avant l´an mil, in Macello en 1032-1044, du latin macellum, « boucherie », Maysetz en 1297, dont l´église est mentionnée comme ecclesia beati Georii in Macello, var. ecclesia beati Jorii Gebennensis in Macello en 1032-1044, ecclesia Sancti jorii Dugnensis en 1107, monasterium Sancti Georii en 1123, So Georgio de Dueno en 1250, Prior Sancti Jorii vers 1344, renommé Macelum de Saint-Jeore par le Bienheureux Jore, et devenu Saint-Joroz en 1591, commune et village (Seynod, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie).


Saint-Gérard, Saint-Giraud
Nom de plusieurs saints, dont deux furent évêques de Toul au Xème siècle. Du germanique *Gerhard, « fort [avec la] lance », de l´ancien haut allemand gêr, « lance, javelot », et germanique *hardu, « dur, fort ».
Saint-Gérard, chapelle (Ayent, district d´Hérens, Valais) ;
Saint-Giraud, parrochia Sancti Geraldi au XIIIème siècle, parrochia Sancti Girardi et parrochia Sancti Giraudi au XIVème siècle, parrochia Sancti Giraldi Castri Varsia sans date, colline, ancien hameau (Varces-Allières-et-Risset, Pays grenoblois, Isère) ;
Chapelle Saint-Giraud, capella Sancti Geraldi et Sanctus Giraudus au XVème siècle (Auris, Oisans, Isère).

Saint Germain, Saint-Germain, Saint-Germain-d´Ambérieu, Saint-Germain-de-Béard, Saint-Germain-de-Joux,
Saint-Germain-la-Chambotte, Saint-Germain-les-Paroisses, Saint-Germain-sur-Renon, Saint-Germain-sur-Rhône
Nom de plusieurs saints, dont l´un fut évêque d´Auxerre et mourut à Ravenne en 448, et un autre mourut ermite à Talloires vers 1000. Du latin germanus, « vrai, naturel, légitime ».
Saint-Germain, Sanctum Germanum en 1100, village (Savièse, district de Sion, Valais) ;
Saint-Germain, Sanctus Germanus en 1228, qartier (Bussigny-près-Lausanne, district de Morges, Vaud) ;
Saint-Germain, ecclesia Sancti Germani in agro Corsoriacensis in Insula au XIème siècle, hameau (L´Isle-d´Abeau, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Ermitage Saint-Germain, établissement religieux (Talloires, Bornes, Haute-Savoie) ;
Granges Saint Germain, hameau (Orbe, Vaud) ;
Saint-Germain, S. Germanus de Vallebona en 1145, De Sancto Germano en 1226, Parrochia Sancti Germanii de Bayno en 1284, hameau (Beynost, Dombes, Ain) ;
Pré Saint Germain, de Sanctus Germanus, fondateur de l´abbaye de Moutier-Granval vers 540, lieu-dit (Crémines, district de Moutier, Jura bernois) ;
Saint-Germain-d´Ambérieu, De Sancto Germano vers 1225, Sanctus Germanus de Amberiaco en 1339, ancien nom de la commune d´Ambérieu-en-Bugey (Bugey, Ain) ;
Saint-Germain-de-Béard, Ecclesia Sancti Germani de Bayart vers 1350, versus Sanctum Germanum de Beart en 1419, hameau (Géovreissiat, Haut-Bugey, Ain) ;
Saint-Germain-de-Joux, Sanctus Germanus Jurensis en 1302, Cura Si Germani vers 1344, Sainct Germain en 1622, commune et village de la Michaille (Bellegarde-sur-Valserine, arrondissement de Nantua, Ain) ;
Saint-Germain-la-Chambotte, Cura Si Germani vers 1344, puis Saint-Germain jusqu´en 1936, commune et village de l´Albanais (Albens, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Germain-les-Paroisses, Apud Sanctum Germanum en 1359, commune et village du Bugey (Arrondissement de Belley, Ain) ;
Saint-Germain-sur-Renon, Ecclesia de Sancto Germano en 1106, Villa Sancti Germani in Breissia en 1263, commune et village de la Dombes (Villars-les-Dombes, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Germain-sur-Rhône, Cura Si Germani ruppis vers 1344, Saint-Germain-sur-Roche en 1762, Saint-Germain jusqu´en 1801 et entre 1818 et 1860, Saint-Germain-en-Sémine jusqu´en 1815, Saint-Germain-sur-Rhône jusqu´en 1818 et depuis 1860, commune et village de la Semine (Seyssel, arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie).

Saint-Gervais, Saint-Gervais-les-Bains
D´après saint Gervais, fils de saint Vital et sainte Valérie, frère de saint Protais, martyr sous Néron. Nom latin Gervasius, du grec gherazein, « honorer ».
Saint-Gervais, in vico sancti Gervasii, in urbe Genavensi, extra muros en 926, quartier sur la rive droite du Rhône (Ville de Genève) ;
Saint-Gervais, ecclesia Sancti Gervasii au XIème siècle, commune et village du Sud du Grésivaudan (Vinay, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Gervais-les-Bains, nom latin Sancti Gervasii burgus, Cura Si Gervasii vers 1344, Saint-Gervais jusqu´en 1867, canton, commune et village du Haut-Faucigny (Arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie).

Saint-Gilles
Chapelle de la commune de Cornol, district de Porrentruy (Jura), Ecclesiam Sancti Juliani en 1147, consacrée à saint Julien, dont le nom est devenu Gellin, puis Gilles [Prongué]. De saint Julien, premier évêque du Mans, nom latin Julianus, diminutif de Julius, patronyme romain.

Saint-Gingolph
Localités dont le nom vient de saint Gangolf. Selon la légende, il fut chasseur et officier bourguignon sous Pépin le Bref, et se retira en 755 pour vivre en ermite sur les rives du lac. Il fut poignardé en 760 par un prêtre qui était l´amant de sa femme. Il est le patron des maris trompés. Son nom, du germanique Gangulf, « loup agressif », en latin Gangulphus, est une inversion de Wolfgang, « celui agressé par le loup », du germanique *vulfa, « [qui a le courage du] loup », et *ganc, « combat ».
Saint-Gingolph, Si Gengulfii en 1153, Sancti Gingulphi en 1200, Sanctus Gingulfus vers 1230, Sanctus Gingulphus en 1436, village à cheval sur la frontière franco-suisse, dans le Chablais, commune française (Evian-les-Bains, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie), et commune suisse (District de Monthey, Valais) ;
Saint-Gingolph, hameau (Giez, Pays de Faverges, Haute-Savoie).

Saint-Girod
Commune et village de l´Albanais (Albens, arrondissement de Chambéry, Savoie), S. Giroudus en 1250, nommée d´après Géraud, nom porté par plusieurs saints. Voir le patronyme Giroud.

Saint-Gix
Hameau de la commune de Divonne (Pays de Gex, Ain), Saint-Gise en 1911, d´un saint inconnu.

Saint-Gothard
Vécut en ermite dans les Alpes. Nom germanique qui signifie « fort avec Dieu », du germanique *gott, « dieu », et *hardu, « dur, fort ».
Saint-Gothard, chapelle (Ayent, district d´Hérens, Valais).

Saint-Gras, Saint-Grat
Du nom de saint Gras ou Grat, évêque d´Aoste au Vème siècle, patron des ramoneurs, dont le culte est répandu en Savoie, dans la vallée d´Aoste et au Piémont.
Saint-Gras, hameau (Ambronay, Bugey, Ain) ;
Saint-Gras, hameau (Lucinges, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Saint-Gras, chapelle (Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chapelle Saint-Grat (Montgirod, Tarentaise, Savoie).

Saint-Guérin
Saint Guérin, abbé d´Aulps, évêque de Sion, né vers 1080 à Pont à Mousson, en Lorraine. Il accompagna Saint Robert lorsque celui-ci fonda l´abbaye Notre-Dame d´Aulps en Haute-Savoie, où il fut abbé de 1110 à 1138, et mourut le 27 août 1150. Nom issu du germanique *varjan, « protéger, abriter ».
Saint-Guérin, hameau (Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Lac de Saint-Guérin (Arêche, Beaufort, Savoie).

Saint-Guignefort, Saint-Guinifort
Saint-Guignefort, Saint-Guigne-Fort en 1911, lieu-dit (Romans, Dombes, Ain), du nom d´un lévrier qui fut abattu par méprise par son maître, qui pensait que le chien avait tué son enfant dont il lui avait confié la garde, alors que l´animal avait protégé celui-ci d´un renard ou d´un serpent, selon les légendes. Ce faux saint a la réputation de rendre la vigueur aux enfants et aux maris, pour ces derniers sans doute en raison de l´origine de son nom guigne fort, du patois guigner, « remuer la queue », du francique *wingyan, « faire signe » ;
Saint-Guinifort, mansus Sancti Guiniforti au Xème siècle, localité disparue (Allevard, Grésivaudan, Isère).

Saint-Guillaume
Commune et village de Trièves (Monestier-de-Clermont, arrondissement de Grenoble, Isère), ecclesia Sancti Guilielmi au XIIème siècle, ecclesia Sancti Guilielmi in Triviis au XIVème siècle, nom de plusieurs saints, voir Guillaume pour l´origine de ce nom.

Saint-Hilaire, Saint-Hilaire-de-Brens, Saint-Hilaire-de-la-Côte, Saint-Hilaire-du-Rosier, Saint-Hilaire du Touvet
Nom de plusieurs saints. Ici il s´agit probablement de saint Hilaire né à Poitiers en 315, qui se convertit au christiannisme et devint évêque de Poitiers vers 350 ; il combattit l´arianisme, et mourut en 367 à Poitiers, ou de saint Hilaire, né vers 401, qui suivit saint Honorat à Lérins, puis à Arles, et fut archevêque d´Arles après lui, mort en 449, Nom latin Hilarius, du latin hilarus, « gai, joyeux, riant, enjoué ».
Saint-Hilaire, hameau (Groisy, Bornes, Haute-Savoie) ;
Saint-Hilaire, ecclesia Sancti Hilarii au Xème siècle, ecclesia Sancti Ylarii in villa Crisinciaco au XIème siècle, hameau, et Ruisseau de Saint-Hilaire (Pont-Evêque, Pays viennois, Isère) ;
Saint-Hilaire ou Saint-Hilaire du Touvet, ecclesia Sancti Hilarii, parrochia Sancti Ilarii et parrochia Sancti Ylarii au XIème siècle, Sanctus Alarius au XIIIème siècle, parrochia Sancti Hylarii et parrochia Sancti Hyllarii au XVème siècle, commune du Grésivaudan (Le Touvet, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Hilaire-de-Brens, ecclesia Sancti Hilarii de Brens au XVème siècle, commune et village des Balmes Dauphinoises (Crémieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Saint-Hilaire-de-la-Côte, ecclesia Sancti Yllarii au XIème siècle, commune et village de la Bièvre (La Côte-Saint-André, arrondissement de Vienne, Isère) ;
Saint-Hilaire-du-Rosier, commune et village de Chambaran (Saint-Marcellin, arrondissement de Grenoble, Isère).

Saint-Hippolyte
Du nom de saint Hippolyte, né en 170, d´origine romaine, évêque d´Ostie, mort en exil à la suite de mauvais traitements. Nom issu du grec hippolutos, « qui dompte les chevaux ».
Saint-Hippolyte, quartier (Scionzier, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Saint-Hippolyte, ecclesia Sancti Ypoliti Chuselle au XVème siècle, hameau (Chuzelles, Pays viennois, Isère).

Saint-Honoré, Saint-Ondras
Du nom de saint Honoré, né près d´Abbeville, évêque d´Amiens, mort en 690.
Saint-Honoré, ecclesia Sancti Honorati de Vilar au XIème siècle, parrochia Sancti Honorati in Matacena au XIVème siècle, commune et village de la Matheysine (La Mure, arrondissement de Grenoble, Isère).
Saint-Ondras, parrochia Sancti Honorati au XIIIème siècle, capellanus Sancti Onorati au XIVème siècle, commune et village (Virieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère).

Saint-Hubert
Du nom de saint Hubert, né en Aquitaine, évêque de Maëstricht, apôtre des Ardennes, mort en 727. Son nom signifie « brillant par l´intelligence », du germanique *hugi, hugu, « esprit, intelligence », et *berhta, « brillant, illustre ».
Saint-Hubert, maison isolée (Sombeval, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Saint-Hubert, lieu-dit, chapelle (Bassecourt, district de Delémont, Jura) ;
Saint-Hubert, lotissement (Veigy-Foncenex, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Tour de Saint-Hubert, sommet dominant le Bout du Monde, 2430m (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Tours de Saint-Hubert, contreforts rocheux du Buet (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie).

Saint-Hugon
Probablement d´après saint Hugues, né en 1053 à Châteauneuf-sur-Isère, évêque de Grenoble en 1080, qui contribua à l´établissement de nombreux monastères, dont la Grande Chartreuse où il établit saint Bruno. Il est mort d´épuisement en 1132. Du germanique *hugi, hugu, « esprit, intelligence ».
Saint-Hugon, ancienne chartreuse (Arvillard, Val Gelon, Savoie).

Saint-Imier, Saint-Ismier
Du nom de saint Hymer, en latin Hymerius, Ymerius, ermite défricheur, né au VIème siècle près de Lugniez, en Ajoie. Son nom est dérivé du grec imero, « je désire, » d´où imeros, « le désir » et imerocis, « désirable ».
Saint-Imier, cella sancti Hymerii en 884, Sanctus Ymerius en 962, Sanctus Himerius en 1146, Sanctus Imerius en 1239, commune et village jurassiens du district de Courtelary Le nom allemand du village est Sankt Immer ;
Chapelle de Saint-Imier, le saint étant originaire de cette commune (Lugnez, district de Porrentruy, Jura) ;
Saint-Ismier, parrochia Sancti Hymerii et parrochia Sancti Imerii au XIIème siècle, Sanctus Ymerius au XIIIème siècle, canton, commune et village du Pays grenoblois (Arrondissement de Grenoble, Isère).

Saint-Innocent
Trois papes de ce nom ont été canonisés : Innocent Ier, Innocent V et Innocent XI. Nom latin Innocentius, « innocent, honnête, intègre ».
Saint-Innocent, commune et village (Chambéry, Aix-les-Bains, Savoie) ;
Chapelle de Saint-Innocent, peut-être Cura Si Innocencii vers 1344, hameau, du nom d´un ermite de la région (Châtillon-sur-Cluses, Faucigny, Haute-Savoie).

Saint-Jacques
De saint Jacques, apôtre, né à Bethsaïde, fils de Zébédée et de Salomé, frère de saint Jean l´Evangéliste. Il évangélisa l´Espagne, et fut martyrisé, puis décapité vers l´an 44. Variante de Jacob, de l´hébreu Ya'agobh, « Dieu supplante ».
Saint-Jacques, quartier (Payerne, Vaud) ;
Saint-Jacques, lieu-dit (Crottet, Bresse, Ain) ;
Saint-Jacques, alpage (Le Châtel, Maurienne, Savoie) ;
Saint-Jacques, alpage, et les Tours Saint-Jacques, monolithes de calcaire formés par glissement (Allèves, Bauges, Haute-Savoie) ;
Saint-Jacques, village, anciennement appelé aussi Saint-Jacques des Allemands en raison de la présence des Walser (Ayas, vallée d´Aoste) ;
Nez de Saint-Jacques et Rochers de Saint-Jacques, lieux-dits (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg).

Saint Jean, Saint-Jean, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Jean-d´Arves, Saint-Jean-d´Arvey,
Saint-Jean-d´Aulps, Saint-Jean-d´Avelanne, Saint-Jean-de-Belleville, Saint-Jean-de-Bournay, Saint-Jean-de-Chevelu,
Saint-Jean-de-Couz, Saint-Jean-de-Gonville, Saint-Jean-de-la-Porte, Saint-Jean-de-Maurienne, Saint-Jean-de-Moirans,
Saint-Jean-de-Niost, Saint-Jean-de-Sixt, Saint-Jean-de-Soudain, Saint-Jean-de-Tholome, Saint-Jean-de-Thurigneux,
Saint-Jean-de-Vaulx, Saint-Jean-d´Hérans, Saint-Jean le Fromental, Saint-Jean-le-Vieux, Saint-Jean-Pied-Gauthier,
Saint-Jean-sur-Reyssouze, Saint-Jean-sur-Veyle
1. Nom porté par de nombreux saints, par exemple saint Jean l´Evangéliste ou l´Apôtre, disciple de saint Jean-Baptiste puis disciple préféré de Jésus, martyr sous Domitien. Du nom hébreux Jo´hanan, « Dieu est miséricordieux », de Jo, diminutif de Yaveh, et hanan, « miséricordieux ».
Saint-Jean, Ecclesia S. Johannis en 1113, quartier (Genève) ;
Saint-Jean, ecclesia Sancti Johannis de Exartis au XIème siècle, ecclesia Sancti Johannis de Yssartis et ecclesia Sancti Johannis de Essartis au XIVème siècle, ecclesia Sancti Johannis de Exacio, ecclesia Sancti Johannis de Exertis, ecclesia Sancti Johannis de Essertis au XVème siècle, ecclesia Sancti Johannis de Eyssartis sans date, Saint-Jean-Dessards au XVIème siècle, lieu-dit (Izeron, Royans, Isère) ;
Combe Saint Jean, lieu-dit (Buix, district de Porrentruy, Jura) ;
Saint-Jean, commune et village, et Saint-Jean d´en Haut, hameau (District de Sierre, Valais) ;
Saint-Jean, nom allemand Sankt Johannsen (Chules, district de Cerlier, Berne) ;
Saint-Jean, hameau (Chaumont, Val des Usses, Haute-Savoie) ;
Saint-Jean-de-Vaulx, ecclesia Sancti Johannis de Vallis au XIème siècle, parrochia Sancti Johannis Vallibus au XIIIème siècle, Saint-Jean-de-Vaux au XXème siècle, commune et village de la Matheysine (Vizille, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Jean le Fromental, villa Sancti Johannis de Fromental au XIème siècle, ecclesia Sancti Johannis de Formental au XIIIème siècle, parrochia Sancti Johannis de Frumentalibus au XVème siècle, Saint-Jehan de Fromentaulx au XVIème siècle, hameau (Dionay, Chambaran, Isère) ;
Au Pré Saint-Jean, hameau (Vandoeuvres, Genève) ;
Métairie de Saint-Jean, maison isolée (Villeret, district de Courtelary, Jura bernois).

2. Localités nommées d´après saint Jean-Baptiste le Précurseur, né à Aïn-Karim, fils de Zacharie et de sainte Elisabeth, cousin de Jésus, décapité en 31 à la demande de la princesse adolescente Salomé.
Chapelle Saint-Jean-Baptiste (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Saint-Jean-d´Arves, anciennement Saint-Jéhan-d´Arve, Saint-Jean-d´Arve, commune et village de l´Arvan (Arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie) ;
Saint-Jean-d´Arvey, Arvrisiun en 1488, anciennement Saint-Jéhan-d´Alveys et Saint-Jéhan-d´Alvay, commune et village (Saint-Alban-Leysse, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Jean-d´Avelanne, ecclesia Sancti Johannis de Avelano au XIIème siècle, Sanctus Johannus de Villana wt Sanctus Johannus de Vellana au XIVème siècle, village et commune de la Vallée du Guiers (Le Pont-de-Beauvoisin, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Saint-Jean-d´Aulps, en latin Sanctus Johannis Alpibus, Saint Jean d´Aulph jusqu´en 1961, commune et village de la vallée de la Dranse (Le Biot, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie) ;
Saint-Jean-de-Belleville, commune et village de la Tarentaise (Moûtiers, arrondissement d´Albertville, Savoie) ;
Saint-Jean-de-Bournay, castrum Sancti Johannis au XIIème siècle, Sanctus Johannus de Bornay au XIIIème siècle, Saint-Jehan Dahornay au XIVème siècle, Saint-Jehan de Bornaz au XVIème siècle, Saint-Jehan Dambournay et Saint-Jehan d´Emborney au XVIIème siècle, canton, commune et village du Pays viennois (Arrondissement de Vienne, Isère) ;
Saint-Jean-de-Chevelu, anciennement Chevelu, commune et village de l´Avant-Pays savoyard (Yenne, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Jean-de-Couz, commune et village de la vallée du Guiers (Les Echelles, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Jean-de-Gonville, in Gontiano en 912, Govelles en 1213, Sanctus Johannes de Govelles en 1274, Sanctus Johannes de Goveylles en 1289, sen Johant de Govellies en 1295, Saint Johant de Goveilles en 1306, sen Johant de Govelles en 1312, Saint Jean de Gonville en 1355, De Sancto Johanne Govelliarum en 1397, Sanctus Johannes Gonvilliarum en 1528, Sainct Jehan de Gonvilles en 1554, Saint Jean de Gonville en 1744, commune et village du Pays de Gex (Collonges, arrondissement de Gex, Ain) ;
Saint-Jean-de-la-Porte, S. Johannes de Porta en 1488, commune et village de la Combe de Savoie (Saint-Pierre-d´Albigny, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Jean-de-Maurienne, nom latin Mauriana civitas arrondissement, canton, commune et ville de la Maurienne (Savoie) ;
Saint-Jean-de-Moirans, ecclesia Sancti Johannis supra Moyrencum et Sancti Johannis de Salmoyrenc supra Voironem au XIVème siècle, commune et village du Pays voironnais (Rives, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Jean-de-Niost, commune de la Dombes (Meximieux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Jean-de-Sixt, aussi Saint-Sixte au XIXème siècle, commune et village des Bornes-Aravis (Thônes, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Saint-Jean-de-Soudain, ecclesia Sancti Johannis de Sausino au XIIIème siècle, parrochia Sancti Johannis de Saudino au XIVème siècle, Saint-Jean-de-Soudin au XXème siècle, commune et village (Arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Saint-Jean-de-Tholome, Cura de Tholoma vers 1344, commune et village du Faucigny, voir Tholomaz (Saint-Jeoire, arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie) ;
Saint-Jean-de-Thurigneux, Sanctus Joannes de Turignieu en 1186, Sainct Jehan de Turignieu au XVIème siècle, commune et village de la Dombes (Reyrieux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Jean-d´Hérans, in loc. Heron, ecclesia S. Dei genitr. Marie, altera St Johan. Babtiste, au XIème siècle, Sanctus Johannes de Herons au XVème siècle, commune et village du Trièves (Mens, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Jean-le-Vieux, Vuic de Varey vers 1250, De vico subtus Varey vers 1325, De Vieu subtus Varey vers 1350, Sanctus Joannes de Vico en 1436, Sainct Jehan de Vieu en 1589, Sainct Jean le Vieux en 1670, commune et village du Haut-Bugey (Poncin, arrondissement de Nantua, Ain) ;
Saint-Jean-le-Vieux, ecclesia Sancti Johannis super Domena au XIème siècle, cappelanus de Sancto Johanne Veteri au XIIIème siècle, commune et village de Belledone (Domène, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Jean-Pied-Gauthier, commune et village du Val Gelon (Chamoux-sur-Gelon, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Jean-sur-Reyssouze, Est et capella Sancti Johannis in Proprio en 937-962, Sanctus Joannes de Reyssusa en 1272, commune et village de la Bresse (Saint-Trivier-de-Courtes, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Jean-sur-Veyle, Capella Sancti Johannis en 937-962, Sanctus Johannes supra Velam en 1494, Sancti Joannis Aventurarum en 1515, Sainct Jehan des Advantures en 1573, Saint Jean des Aventures et Saint Jean sur Veyle en 1670, commune et village de la Bresse (Pont-de-Veyle, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).


Saint-Jérôme
Ancienne commune du Haut-Bugey, village de la commune de Boyeux-Saint-Jérôme (Poncin, arrondissement de Nantua, Ain), ad Sanctum Ieronimum en 1169, Sanctus Jeronimus en 1299-1369, Sanctus Geronimus vers 1325, Saint Hierosme en 1655, du nom de saint Jérôme, né en Dalmatie vers 328, ermite puis traducteur en latin de la Bible, mort en 419. Du grec hieros, « sacré » et onoma, « nom ».

Saint-Joseph, Saint-Joseph-de-Rivière
Epoux de Marie et père-nourricier du Christ. Nom issu de l´hébreu Yosephyah, « que Dieu ajoute ».
Saint-Joseph, maison isolée et chapelle, dite des Cierges, érigée en 1697 (Rue, district de la Glâne, Fribourg) ;
Saint-Joseph, quartier de Sallanches (Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Saint-Joseph, chapelle (Saint-Paul-en-Chablais, Chablais, Haute-Savoie) ;
Villa Saint-Joseph, hameau (Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
Saint-Joseph-de-Rivière, mansus de Riveres au XIIIème siècle, locus de Riveriis au XVIème siècle, Rivières au XVIIIème siècle, commune et village de Chartreuse (Saint-Laurent-du-Pont, arrondissement de Grenoble, Isère).

Saint-Julien, Saint-Julien-de-l´Herms, Saint-Julien-de-Raz, Saint-Julien-en-Genevois, Saint-Julien-Mont-Denis,
Saint-Julien-sur-Reyssouze, Saint-Julien-sur-Veyle
Du nom de saint Julien de Brioude, né à Vienne, en Dauphiné, qui servit dans les armées romaines, et fut martyrisé en 304 à Brioude en Auvergne. Nom latin Julianus, diminutif de Julius, patronyme romain.
Saint-Julien, Sanctus Jullianus au XIVème siècle, ecclesia Sancti Julliani d´Esimaci et Saint-Julin près Crémieu au XVème siècle, hameau et château (Siccieu-Saint-Julien-et-Carisieu, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Saint-Julien, San Juil au XIIème siècle, Sanctus Julianus de Doennay et Sanctus Julianus de Duennay au XIIIème siècle, ancien hameau (Dionay, Chambaran, Isère) ;
Saint-Julien-de-l´Herms, loca Sancte Marie et Sancti Juliani au Xème siècle, voir Herms, commune et village de la Bièvre (Beaurepaire, arrondissement de Vienne, Isère) ;
Saint-Julien-de-Raz, ecclesia Sancti Juliani de Rar au XIème siècle, Sanctus Gilinus au XIVème siècle, Sanctus Julianus de Raro au XVème siècle, Saint-Gillin au XVIème siècle, commune et village du Pays voironnais (Voiron, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Julien-en-Genevois, Cura Si Julini vers 1344, Saint-Julien jusqu´en 1792, arrondissement, canton, commune et ville du Genevois (Haute-Savoie) ;
Saint-Julien-Mont-Denis, anciennement Saint-Jelin et Saint-Julien, puis Saint-Julien-en-Maurienne jusqu´en 1965, commune et village de la Maurienne (Arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie) ;
Saint-Julien-sur-Reyssouze, Ecclesia Sancti Juliani vers 1250, Sanctus Julianus en 1272, Sanctus Jullinus vers 1410, Sanctus Jullianus supra Roissosam en 1416, Saint Julin en 1536, commune et village de la Bresse (Saint-Trivier-de-Courtes, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Julien-sur-Veyle, Ecclesia Sancti Juliani vers 1250, Sanctus Julianus juxta Bisiacum en 1272, Sanctus Jullinus supra Velam en 1492, Sainct Julin en 1617, Saint Julin sur Vele en 1671, commune et village de la Dombes (Châtillon-sur-Chalaronne, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).

Saint-Just, Saint-Just-Chaleyssin, Saint-Just-de-Claix
Probablement de saint Juste, évêque de Lyon vers 374-381. Du latin justus, « juste, équitable ».
Saint-Just, curatus Sancti Justi en 1299-1369, Sainct Just en 1650, commune et village de la Bresse (Péronnas, a rrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Just, ecclesia Sancti Justi au Xème siècle, hameau (Vienne, Pays viennois, Isère) ;
Saint-Just, terra Sancti Justi au Xème siècle, hameau, et Château de Saint-Just (Saint-Just-Chaleyssin, Pays viennois, Isère) ;
Saint-Just-Chaleyssin, Saint-Just-et-Chaleyssin au XXème siècle, commune et village du Pays viennois, voir Chaleyssin (Heyrieux, arrondissement de Vienne, Isère) ;
Saint-Just-de-Claix, parrochia Sancti Justi in pago Roianensi au Xème siècle, parrochia S. Justi in territorio de Clay au XIIIème siècle, voir Claix, commune et village du Royans (Pont-en-Royans, arrondissement de Grenoble, Isère).

Saint-Lattier
Commune et village du Chambaran (Saint-Marcellin, arrondissement de Grenoble, Isère), ecclesia Sancti Eleutherii et Sanctus Lauterius au XIème siècle, Sanctus Laterius au XIIème siècle, Sanctus Heleuterius au XIIIème siècle, ecclesia Sancti Eleuterii, ecclesia Sancti Elutherii et Sancti Leuterii au XIVème siècle, d´après saint Eleuthère, nom de plusieurs saints, du grec Eleutherius, « l´homme libre ».

Saint-Laurent, Saint-Laurent-de-la-Côte, Saint-Laurent-du-Pont, Saint-Laurent-en-Beaumont, Saint-Laurent-en-Grandvaux,
Saint-Laurent-sur-Saône
Saint Laurent, né vers 210, archidiacre sous Sixte II, mort sur le gril en 258, sous Valérien. Nom latin Laurentius ou Laurentinus, « de Laurente » (ville du Latium).
Saint-Laurent, cura S. Laurentii Cornilionis en 1153, S. Laurencio de Cornillum en 1250, Cura Si Laurencii vers 1344, commune et village du Faucigny (La Roche-sur-Foron, arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie) ;
Saint-Laurent, hameau (Saillon, district de Martigny, Valais) ;
Denâ de Saint-Laurent, pâturage, probablement nommé ainsi parce que le bétail y montait le 10 août, jour de la Saint-Laurent (Cleuson, Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Saint-Laurent-de-la-Côte, anciennement Saint-Laurent-de-la-Costaz, hameau et ancienne commune de la Tarentaise (Saint-Martin-de-Belleville, arrondissement d´Albertville, Savoie) ;
Saint-Laurent-du-Pont, parrochia Sancti Laurentii au XIème siècle, parrochia Sancti Laurentii de Deserto au XIIème siècle, Sanctus Laurencius de Ponte et Sanctus Laurentius en 1324, canton, commune et village de la Chartreuse (Arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Laurent-en-Beaumont, ecclesia Sancti Laurentii de Bellomonte et prior Bellimontensis au XIIème siècle, commune et village du Beaumont (Corps, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Laurent-en-Grandvaux, canton, commune et village (Arrondissement de Saint-Claude, Jura) ;
Saint-Laurent-sur-Saône, Advocatus Sancti Laurentii en 888-898, Abbatia Sancti Laurentii en 1018-1030, Seint Lorent vers 1325, Saint Lorent de Mascon en 1388, Saint Lorens de Mascon en 1418, Les abbayes de Sainct Laurens au XVIème siècle, Sainct Laurent les Mascon en 1670, puis Saint-Laurent-de-l´Ain, Saint-Laurent-lez-Mâcon et L´Abbaye-Saint-Laurent, commune et village de la Bresse (Bâgé-le-Châtel, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).

Voir aussi Rueyres-Saint-Laurent.


Saint-Lazare, Salazar, Salazard
Du nom de saint Lazare de Béthanie, frère de Marthe et Marie, ami de Jésus, ressuscité par celui-ci, et qui serait devenu évêque de Marseille. Nom issu de l´hébreu Eleazar, « celui que Dieu aide ».
Saint-Lazare, hameau (Saint-Girod, Albanais, Savoie) ;
Saint-Lazare, hameau (Vandeins, Bresse, Ain) ;
Salazar, Saint-Lazare en 1841, Saint-Lazar en 1847, Salazard en 1911, hameau (Vandeins, Bresse, Ain).

Probablement de même origine :
La Grange Salazard, maison isolée (Dortan, Haut-Bugey, Ain).


Saint-Léger, Saint-Légier
Localités nommées d´après le Franc Liutgari, né en 616, évêque d´Autun en 663, mort en 679, nom latinisé en Leodegarius. Anthroponyme germanique signifiant « la lance du peuple », du germanique *leudi, « peuple, gens », et ancien haut allemand gêr, « lance, javelot ».
Saint-Léger, Ecclesia S. Leodegarii en 1234, Ecclesia B. Leodegarii en 1268, ancien faubourg de Genève ;
Saint-Léger, commune et village de Basse-Maurienne (Aiguebelle, arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie) ;
Saint-Léger, De Sancto Leodegario en 1141, ancien village et lieu-dit, et Lac de Saint-Léger ou Saint-Lager, In lacu de Sancto Lager en 1231, Lacus Sancti Leodegarii en 1251, Le Marais au XVIIIème siècle (Carte de Cassini), ancien lac (Serrières-de-Briord, Bugey, Ain) ;
Saint-Légier, Sanctus Leodegarus en 1228 (District de Vevey, Vaud).

Saint-Léonard
Nom de plusieurs saints, en particulier d´un compagnon de Clovis, ermite dans le Limousin et mort en 559. Anthroponyme germanique hybride Leonhard, « fort comme un lion », du latin leo, « lion », et du germanique *hardu, « dur, fort ».
Saint-Léonard, quartier (Fribourg) ;
Saint-Léonard, lieu-dit (Granges-Paccot, district de la Sarine, Fribourg) ;
Saint-Léonard, Sanctum Leonardum en 1218, nom allemand Sankt Leonhard, commune et village, nom attesté dès le XIème siècle, du nom de Saint Abbé Léonard (nécrologie de Granges) (District de Sierre, Valais) ;
Saint-Léonard, hameau (Saint-Rhémy-en-Bosses, vallée d´Aoste).

Saint-Livres
Commune et village vaudois du district d´Aubonne, S. Liberio en 1179, Sanctus Liberius en 1228, apud Sanctum-Liberium en 1235, qui doit son nom à saint Libère, en latin Liberius, pape de 352 à 366, à qui était dédiée la première église. Du latin liberius, « libre » ;
Pré de Saint-Livres, alpage et lieu-dit (Bière, district d´Aubonne, Vaud).

Saint Loup, Saint-Loup
Saint-Loup, hameau vaudois du district de Cossonay, sur la commune de Pompaples, qui pourrait être nommé d´après saint Lupicin, frère du fondateur de Romainmôtier saint Romain, mais plus probablement d´après saint Loup, nom de plusieurs saints, dont saint Loup de Troyes, né à Toul vers 383, évêque de Troyes en 426, mort en 479, ou saint Loup de Lyon, moine à l'île Barbe, évêque de Lyon, mort en 542. Nom latin lupus, « loup ».
Saint Loup et Petit Saint Loup, Ecclesia de Sancto-Lupo en 1191, d´après saint Loup, évêque de Troyes mort en 479, hameaux (Versoix, Genève) ;
Saint Loup, petit sommet, 726m (Vif, Pays grenoblois, Isère) ;
Grand Saint Loup et Petit Saint Loup, Saint Loup d´Illiat en 1478, hameaux (Illiat, Dombes, Ain).

Saint-Luc
Commune et village valaisans du district de Sierre, dans le Val d´Anniviers, Luc en 1304, Lucx en 1408, puis Luc au XVIème siècle, christianisé plus tard, voir Luc.

Saint Maire
Evêque d´Avenches puis premier évêque de Lausanne mort en 594, nom latin Sanctus Marius.
Bois Saint Maire, forêt (Cuarnens, district de Cossonay, Vaud).

Saint-Maitchin
Lai Combe Saint-Maitchin, lieu-dit de la commune de Courtedoux, district de Porrentruy (Jura), patois jurassien pour « La Combe Saint-Martin ».

Saint-Mamert
Du nom de saint Mamert, évêque de Vienne mort en 474. Nom latin Mamertus.
Saint-Mamert, ecclesia Sancti Mammerti in villa Bracosio au XIème siècle, hameau, et Saint-Mamert le Haut, maisons isolées (Les Côtes-d´Arey, Pays viennois, Isère).

Saint-Marc
Second évangéliste né à Jérusalem, mort martyr. Nom latin Marcus, « consacré à Mars ».
Saint-Marc, chapelle (Le Sapey, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Saint-Marc, hameau (Saint-André-sur-Vieux-Jonc, Bresse, Ain) ;
Mont Saint-Marc, lieu-dit (Oyeu, Bièvre, Isère).

Saint Marcel, Saint-Marcel, Saint-Marcel-Bel-Accueil
Nom porté par plusieurs saints, en particulier un prêtre de Lyon du IIème siècle, incarcéré sous Marc-Aurèle, délivré par un ange, qui alla évangéliser les riverains de la Saône et mourut à Chalon. Nom latin Marcellus, diminutif de Marcus, « consacré à Mars ».
Pré Saint Marcel, lieu-dit (Chavornay, district d´Orbe, Vaud) ;
Saint-Marcel, Ecclesia Sancti Marcelli en 1092, Sainct Marcel en 1650, commune et village de la Dombes (Villars-les-Dombes, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Marcel, commune et village de la Tarentaise (Moûtiers, arrondissement d´Albertville, Savoie) ;
Saint-Marcel, commune et village (Vallée d´Aoste) ;
Saint-Marcel, So Marcello en 1250, ancienne commune et village de l´Albanais (Marigny-Saint-Marcel, Rumilly, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Saint-Marcel-Bel-Accueil, de Sancto Marcello au XIIème siècle, Sanctus Marcellus de Maillere au XIIIème siècle, Saint-Marcel-de-Bel-Accueil au XXème siècle, commune et village des Balmes Dauphinoises (Bourgoin-Jallieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère).

Saint-Marcellin
Canton, commune et village du Chambaran (Arrondissement de Grenoble, Isère), ecclesia Sancti Marcellini au XIIIème siècle, Sanctus Marcellinus in Viennesio au XIVème siècle, nom de plusieurs saints, Latin Marcellinus, diminutif de Marcellus.

Saint Martin, Saint-Martin, Saint-Martin-Bellevue, Saint-Martin-d´Arc, Saint-Martin-de-Bavel,
Saint-Martin-de-Belleville, Saint-Martin-de-Clelles, Saint-Martin-de-la-Cluze, Saint-Martin-de-la-Porte, Saint-Martin-de-Miséré,
Saint-Martin-de-Vaulserre, Saint-Martin-d´Hères, Saint-Martin-du-Chêne, Saint-Martin-du-Frêne, Saint-Martin-du-Mont,
Saint-Martin-d´Uriage, Saint-Martin-le-Châtel, Saint-Martin-le-Vinoux, Saint-Martin-sur-Arve, Saint-Martin-sur-la-Chambre
Saint Martin est né en 316 à Sabaria, en Hongrie, il partagea son manteau avec un mendiant à Amiens, et devint évêque de Tours en 371, mort vers 397. Nom issu du latin martius, « guerrier, courageux ». Plusieurs lieux portant le nom de ce saint sont d´anciens lieux de culte du dieu Mars.
Saint Martin, lieu-dit (Vuiteboeuf, district d´Orbe, Vaud) ;
Saint Martin, quartier (Vevey, Vaud) ;
Saint-Martin, Sanctus Martinus ante Oruns en 1228, commune et village (District de la Veveyse, Fribourg) ;
Saint-Martin, hameau (Champanges, Chablais, Haute-Savoie) ;
Saint-Martin, hameau (Seytroux, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Saint-Martin, village (Chézard-Saint-Martin, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Saint-Martin, Eroens en 1100, Heruens en 1211, puis Saint-Martin d´Hérens, commune et village (District d´Hérens, Valais) ;
Saint-Martin, maisons isolées en clairière (Massongex, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Chalet Saint-Martin, maison isolée en clairière (Evionnaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Chalets de Saint-Martin, alpage (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Granges Saint Martin, hameau (Orbe, Vaud) ;
Saint-Martin-Bellevue, Saint-Martin-en-Genevois jusqu´en 1921, commune et village (Annecy-le-Vieux, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Saint-Martin-d´Arc, anciennement Saint-Martin-Outre-Arc, commune et village de la Maurienne (Arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie) ;
Saint-Martin-de-Bavel, Comba Sancti Martini en 1200, Sanctus Martinus en 1365, commune et village du Bugey (Virieu-le-Grand, arrondissement de Belley, Ain) ;
Saint-Martin-de-Belleville, anciennement Saint-Martin-des-Déserts, commune et village de la Tarentaise (Moûtiers, arrondissement d´Albertville, Savoie) ;
Saint-Martin-de-Clelles, parrochia Sancti Martini au XIIIème siècle, Sanctus Martinus de Claellis au XIVème siècle, commune et village du Trièves (Clelles, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Martin-de-la-Cluze, ecclesia Saint Martin de Avec au XIème siècle, ecclesia Sancti Martini in mandamento castri Clusa au XIIème siècle, village et commune du Trièves, La Cluze-et-Pâquier jusqu´en 1970, formée à la Révolution par fusion des communes de La Cluze et de Pâquier (Monestier-de-Clermont, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Martin-de-la-Porte, commune et village de la Maurienne (Arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie) ;
Saint-Martin-de-Miséré, ecclesia Sancti Martini au XIIème siècle, Sancti Martini de Miserego, Sancti Martini de Miseraco et Sancti Martini de Misero au XIIIème siècle, Saint-Martin-de-Miserere sur la Carte IGN, aussi Saint-Martin de Miséréré, par attraction avec les termes de prière miserere nobis, ancienne chartreuse, village, commune jusqu´en 1851 (Montbonnot-Saint-Martin, Pays grenoblois, Isère) ;
Saint-Martin-de-Vaulserre, ecclesia de Sancto Martino au XIIème siècle, parrochia Sancti Martini mandamentum Vallisserre au XVème siècle, village et commune de la Vallée du Guiers, voir Vaulserre (Le Pont-de-Beauvoisin, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Saint-Martin-d´Hères, ecclesia de Hera au XIème siècle, parrochia Sancti Martini de Hera au XIIIème siècle, canton, commune et village du Pays grenoblois (Arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Martin-du-Chêne, nom latin Sanctus Martinus de quercu, ancien château-fort dont subsiste une Tour de Saint-Martin [Martignier] et Devant Saint-Martin, hameau (Molondin, district d´Yverdon, Vaud) ;
Saint-Martin-du-Frêne, Sanctus Martinus de Fraxino en 1144, Sanctus Martinus del Fraino en 1234, Villa et territorium Beati Martini du Fraisne en 1270, anciennement Saint-Martin-du-Fresne, commune et village du Haut-Bugey (Arrondissement de Nantua, Ain) ;
Saint-Martin-du-Mont, Parrochia Sancti Martini de Monte en 1267, commune et village de la Bresse (Pont-d´Ain, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Martin-d´Uriage, in Auriaco, territorium Auriagi, de Auriagio, de Auriatge au XIème siècle, ecclesia Sancti Martini de Oriatico au XIIème siècle, parrochia Sancti Martini de Uriatico au XIIIème siècle, commune et village de Belledone (Domène, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Martin-le-Châtel, Sanctus Martinus en 1233, Domus Sancti Martini lo Chastel en 1242, Castrum Sancti Martini en 1249, commune et village de la Bresse (Montrevel-en-Bresse, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Martin-le-Vinoux, parrochia Sancti Martini del Vinos au XIème siècle, parrochia de Sancto Martino Vinoso au XIIème siècle, commune et village du Pays grenoblois (Saint-Egrève, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Martin-sur-Arve, Cura pontis S. Martini vers 1344, Saint-Martin jusqu´en 1912, hameau (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Saint-Martin-sur-la-Chambre, anciennement Saint-Martin-la-Chambre, commune et village de la Basse-Maurienne (La Chambre, arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie).

Voir aussi Bougy-Saint-Martin, La Chapelle-Saint-Martin, Pont-Saint-Martin, Saint-Maitchin.


Saint-Maur
Place Saint-Maur, à Lausanne (Vaud), de saint Maur, né à Rome vers 512, fils d´un sénateur romain. Il fut disciple de saint Benoît et fonda en Gaule des monastères bénédictins, et mourut en 584.

Saint-Maurice, Saint-Maurice-de-Beynost, Saint-Maurice-de-Gourdans, Saint-Maurice-de-Lacques, Saint-Maurice-de-Rémens,
Saint-Maurice-de-Rotherens, Saint-Maurice-de-Rumilly, Saint-Maurice-des-Chasaux, Saint-Maurice-en-Trièves, Saint-Maurice-l´Exil,
Saint Mouris, Saint-Mury, Saint-Mury-Monteymond
Saint Maurice était chef d´une unité de légionnaires égyptiens de la Légion Thébaine, et fut massacré avec ses compagnons en 286 pour avoir refusé de prendre part au culte de l´empereur. Nom issu du latin maurus, « maure ».
Saint-Maurice, Cura de Si Mauricii vers 1344, hameau (Collonge-Bellerive, Genève) ;
Saint-Maurice, Sanctus Mauritius en 1228, village (Champagne, district de Grandson, Vaud) ;
Saint-Maurice, autrefois Saint-Maurice-d´Agaune, sur l´emplacement de l´ancienne Agaune, nom allemand Sankt Moritz, ville, commune et district (Valais) ;
Saint-Maurice, hameau et église pricipale de la commune (Mollens, district de Sierre, Valais) ;
Saint-Maurice, hameau (Saint-Pierre-en-Faucigny, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Saint-Maurice, terra Sancti Mauricii in villa Caucilla au IXème siècle, hameau (Chuzelles, Pays viennois, Isère) ;
Saint-Maurice-de-Beynost, Sanctus Mauricius apud Bayno en 1285, Sant-Muris vers 1320, Seint Muris de Bayno vers 1350, Sainct Maurys de Beynoz en 1570, commune et village de la Dombes, et Les Brotteaux de Saint-Maurice, lieu-dit (Miribel, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Maurice-de-Gourdans, Ecclesia de Noyosco et Gordanis et Sancti Mauricii en 1183, Sanctus Mauricius de Anthone en 1263, Sainct Maurice de Gordan en 1613, commune et village de la Dombes (Meximieux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Maurice-de-Lacques, Laques en 1228, Saint-Maurice-de-Laque en 1906, peut-être de l´ancien français lac, « caverne, fossé », hameau (Mollens, district de Sierre, Valais) ;
Saint-Maurice-de-Rémens, Sanctus Mauricius in Meria au XIIème siècle, Sanctus Mauricius de Meyri au XIVème siècle, commune et village du Bugey (Ambérieu-en-Bugey, arrondissement de Belley, Ain) ;
Saint-Maurice-de-Rotherens, eccl. S. Mauriti vers 1060, ancien nom Saint-Maurice-en-Bieugey, commune et village de la vallée du Guiers (Saint-Genix-sur-Guiers, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Maurice-de-Rumilly, Saint-Maurice jusqu´en 1935, village et ancienne commune (Saint-Pierre-en-Faucigny, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Saint-Maurice-des-Chasaux, Ecclesia Sancti Mauricii de Rocca en 1184, Saint Maurice de Chaza en 1655, Saint Maurice de Chaseau en 1784, Saint-Maurice-d´Echezeaux sur la Carte de Cassini, Saint-Maurice-d´Echazeaux en 1911, hameau, ancienne commune (Corveissiat, Revermont, Ain) ;
Saint-Maurice-en-Trièves, parrochiar Sancti Mauricii in Triviis au XIIIème siècle, commune et village du Trièves (Clelles, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Maurice-l´Exil, parrochia Sancti Mauricii au XIIème siècle, Sanctus Mauricius de Exilio et Sanctus Mauricius de Exello au XIVème siècle, Saint-Maurice-de-l´Exil au XXème siècle, commune et village du Pays viennois (Roussillon, arrondissement de Vienne, Isère).

Formes patoises :
Pré Saint Mouris, lieu-dit (Bofflens, district d´Orbe, Vaud) ;
Domaine de Saint-Mury, ecclesia Sancti Mauritii au XIème siècle, parrochia Sancti Mauritii de Meolano au XIVème siècle, quartier (Meylan, Grenoble, Isère) ;
Saint-Mury-Monteymond, ecclesia Sancti Mauritii de Monte Aimonis et ecclesia Sancti Mauritii de Monte Aymonis au XIème siècle, commune et village du Grésivaudan (Domène, arrondissement de Grenoble, Isère), Forêt de Saint-Mury et Mont Saint-Mury, 2038m, dans la même commune.

Voir aussi Bourg-Saint-Maurice, La Chapelle-Saint-Maurice.


Saint-Maximin, Saint-Même
Noms tirés du saint Maxime, nom de plusieurs saints, dont un Maxime martyr au Ier siècle, avec Tiburce et Valérien. Du latin maximus, « le plus grand ».
Saint-Maximin, ecclesia Sancti Maximi au XIème siècle, parrochia Sancti Maximini au XIIIème siècle, cCommune et village du Grésivaudan (Goncelin, arrondissement de Grenoble, Isère).

Forme locale de Saint-Maxime :
Saint-Même, hameau (Saint-Pierre-d´Entremont, Chartreuse, Savoie).


Saint-Michel, Saint-Michel-de-Maurienne, Saint-Michel-de-Saint-Geoirs, Saint-Michel-en-Beaumont, Saint-Michel-les-Portes
Archange, chef des armées célestes qui triompheront contre Satan, et qui aurait terrassé un dragon. Son nom représente la forme interrogative Mi kha El, « qui est semblable à Dieu ? »
Saint-Michel, ecclesia Sancti Michaelis de Belmonte au XIème siècle, Sancti Michaelis de Monte au XIIIème siècle, Sancti Michaelis de Bellomonte, apud Sanctum Michaelem de Desertis et Sancti Michaelis de Moreto au XVème siècle, hameau (Saint-Bernard, Grésivaudan, Isère) ;
Grand Saint-Michel et Petit Saint-Michel, maisons isolées (L´Abbaye, Vallée de Joux, Vaud) ;
Pointe Saint-Michel, 3252m (Avrieux et Bramans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Mont Saint-Michel, 895m, et Chapelle du Mont Saint-Michel (Curienne, Bauges, Savoie) ;
Saint-Michel-de-Maurienne, Saint-Michel jusqu´en 1953, commune et village de la Maurienne (Arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie)'
Saint-Michel-de-Saint-Geoirs, Sancti Michaelis au XIIIème siècle, commune et village de la Bièvre (Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Michel-en-Beaumont, capella Sancti Micaelis au XIIIème siècle, Sancti Michaelis de Alpo au XIVème siècle, Saint-Michel de Lalp en Beaumont au XVIIIème siècle, commune et village du Beaumont (Corps, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Michel-les-Portes, de Sancto Michaele au XIIème siècle, Sanctus Michaelis in Triviis au XIVème siècle, Sanctus Michaelis de Portis au XVème siècle, commune et village du Trièves (Clelles, arrondissement de Grenoble, Isère).

Voir aussi Les Déserts.


Saint-Nazaire-les-Eymes
Commune et village du Pays grenoblois (Saint-Ismier, arrondissement de Grenoble, Isère), ecclesia Sancti Nazarii au XIème siècle, Saint-Nazaire jusqu´en 1950, d´après saint Nazaire, venu de Rome avec saint Celse pour prêcher à Milan, au Ier siècle, décapités. Nom latin Nazarius, « de Nazareth ». Voir aussi Eymes.

Saint-Nicolas, Saint-Nicolas-de-Macherin, Saint-Nicolas-de-Véroce, Saint-Nicolas-la-Chapelle
Saint Nicolas, né en 270 à Patare, en Lycie, moine, abbé puis archevêque, mort en prison vers 345/350. Nom issu du grec niké, « victoire », et laos, « peuple ».
Saint-Nicolas, commune et village (Vallée d´Aoste) ;
Quartier Saint-Nicolas (Cluses, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Roches de Saint-Nicolas, lieu-dit en forêt (Courgenay, district de Porrentruy, Jura) ;
Saint-Nicolas, anciennement Chouson, devenu Saint-Nicolas de Chouson, maintenant germanisé en Sankt Niklaus (District de Viège, Valais) ;
Saint-Nicolas-de-Macherin, parrochia Sancti Nicolay de Machirinno au XIVème siècle, commune et village du Pays voironnais (Voiron, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Nicolas-de-Véroce, Cura de Verossia vers 1344, hameau, ancienne commune rattachée en 1973 à Saint-Gervais-les-Bains (Saint-Gervais-les-Bains, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
Saint-Nicolas-la-Chapelle, anciennement Saint-Nicolas-de-la-Chapelle et Saint-Nycolas, commune et village du Val d´Arly (Ugine, arrondissement d´Albertville, Savoie).

Saint-Nizier, Saint-Nizier-du-Moucherotte, Saint-Nizier-le-Bouchoux, Saint-Nizier-le-Désert
D´après saint Nizier ou Nicet, noms de trois évêques : l´un évêque de Trèves en 527, mort vers 566, un autre évêque de Lyon, mort en 573, et un troisième évêque de Besançon au VIIème siècle. Nom latin Nicetius, du grec nicetios, « victorieux ».
Saint-Nizier, monasterium Sancti Nicetii au XIème siècle, hameau (Saint-Martin-d´Uriage, Belledonne, Isère) ;
Saint-Nizier, hameau (Voreppe, Pays voironnais, Isère) ;
Combe de Saint-Nizier, lieu-dit (Lans-en-Vercors, Vercors, Isère) ;
Saint-Nizier-du-Moucherotte, ecclesia Sancti Nicetii au XIème siècle, parrochia Sancti Nisei au XIIIème siècle, commune et village du Vercors (Villard-de-Lans, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Nizier-le-Bouchoux, Sanctus Nicetius vers 1325, Sanctus Nycecius juxta Courtoux vers 1350, Parrochia Sancti Nicetii Nemorosi en 1416, Sanctus Nicetius juxta Curtos en 1492, Saint-Nizier-les-Bouchoux en 1650, commune et village de la Bresse (Saint-Trivier-de-Courtes, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Nizier-le-Désert, Sanctus Nicecius apud Montem Fabrosum en 1116, Sanctus Nicecius de Bressia en 1248, Parrochia Sancti Nicetii in Deserto en 1276, S. Nycetii Deserti en 1314, Sainct Nizier en 1613, commune et village de la Dombes (Chalamont, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).

Saint-Oblas
Hameau de la commune de Oytier-Saint-Oblas (Pays viennois, Isère), domus Satulas et Sentolatus villa au XIIème siècle, parrochia de Santolas, Samtolas et Sanctalas au XIIIème siècle, d´un nom d´homme romain Sentolatus, devenu Sanctus Olasius et prior Sancti Alaysii au XIVème siècle, ecclesia Sancti Holasii au XVème siècle par attraction du franco-provençal sent, « saint ».

Saint-Olivier
Hameau de la commune de la Côte-aux-Fée, district du Val-de-Travers (Neuchâtel), de saint Libère, pape de 352 à 366, le nom de Sancto Liberio étant devenu Sanct´Oliberio, d´où Oliberius puis Olivier.

Saint-Ours
Localités nommées d´après saint Ours, soldat de la légion thébaine martyrisé à Soleure à la fin du IIIème siècle. Nom latin Ursus, « ours ».
Saint-Ours, Santors ecclesia en 1250, Cura de S. Urso vers 1344, commune et village de l´Albanais (Albens, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Ours, ecclesia Sancti Urse in villa Guiarada au Xème siècle, ecclesia Sancti Ursii au XIVème siècle, hameau (Janneyrias, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Saint-Ours, ecclesia de Castrucia au XIème siècle, de Sancto Urso au XVème siècle, Saint-Ours l´Echaillon au XVIIème siècle, Saint-Doux au XVIIIème siècle, hameau (Veurey-Voroize, Pays grenoblois, Isère) ;
Saint-Ours, nom allemand Sankt Ursen (Chevrilles, district de la Singine, Fribourg).

Saint-Oyen, Saint-Oyend-de-Joux, Saint-Oyens
Localités nommées d´après saint Oyend, en latin Eugendus, quatrième abbé de Condat, aujourd´hui Saint-Claude, dans le Jura. Le nom Eugend dérive de Eugène, du grec eugenios, « bien né, de noble race ».
Saint-Oyen, Saint Oyant en 1414, Saint Oyen au XVIIIème siècle (Carte de Cassini), Saint-Oyend en 1911, hameau (Courmangoux, Revermont, Ain) ;
Saint-Oyen, commune et village de la Tarentaise (Moûtiers, arrondissement d´Albertville, Savoie) ;
Saint-Oyen, commune et village (Vallée d´Aoste) ;
Saint-Oyend-de-Joux, aussi Saint-Oyan-de-Joux, Condat avant 510, apud S. Eugendum en 1225, devenu Saint-Claude vers le XIIèmesiècle, commune et village (Département du Jura) ;
Saint-Oyens, Ecclesia de Sancto Eugendo en 1285, Sancto Eugendo de Roteres en 1221, S. Eugenio en 1285, où au haut Moyen Age des moines défricheurs du couvent de Saint-Oyend-de-Joux édifièrent une maison forte à laquelle ils donnèrent le nom de Saint-Oyens de Rottières, maintenant un village et une commune (District d´Aubonne, Vaud).

Saint-Pair
Petit sommet (2006m) en-dessous de la Pointe du Tuet (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie), variante de saint Paterne, du latin paternus, « paternel ».

Saint-Pancrace, Saint-Pancrasse
D´après saint Pancrace, neveu de saint Denys, mort martyr en 304, sous Dioclétien, à l´âge de 14 ans. Nom issu du grec pankratos, « qui dirige tout ».
Saint-Pancrace, anciennement Saint-Pex, Saint-Paix, commune et village de la Maurienne (Arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie) ;
Saint-Pancrasse, ecclesia Santi Pancracii au XIème siècle, commune et village du Plateau des Petites Roches, Grésivaudan (Le Touvet, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Pancrasse, village (Saint-Baudille-et-Pipet, Trièves, Isère).

Saint-Pantaléon
D´après saint Pantaléon, médecin de l'empereur Maximien-Galère, martyr vers 303.
Saint-Pantaléon, maisons isolées, et Col de Saint-Pantaléon, 1655m (Saint-Denis, Torgnon et Verrayes, vallée d´Aoste) ;
Ruisseau de Saint-Pantaléon, affluent de l´Isère (Bourg-Saint-Maurice, Tarentaise, Savoie).

Saint-Paul, Saint-Paul-de-Varax, Saint-Paul-de-Varces, Saint-Paul-d´Izeaux, Saint-Paul-en-Chablais,
Saint-Paul-lès-Monestier, Saint-Paul-sur-Isère, Saint-Paul-sur-Yenne
D´après saint Paul, né à Tarse, en Turquie entre -5 et -15, de son premier nom Saül, de l´hébreu shâûl, « obtenu par la prière », convertit en 34, condamné à être décapité en 67. Du latin paulus, « petit, faible ».
Saint-Paul, quartier (Epagny, Annecy, Haute-Savoie) ;
Saint-Paul-de-Varax, Sanctus Paulus in Brixia en 1103, Parrochia Sancti Pauli de Varasc en 1248, Sainct Paul de Varax en 1613, Saint Paul de Varas en 1655, commune et village de la Dombes (Villars-les-Dombes, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Paul-de-Varces, ecclesia Sancti Pauli au XIème siècle, ecclesia Sancti Pauli de Encotz au XIème siècle, commune et village du Pays grenoblois (Vif, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Paul-d´Izeaux, ecclesia Sancti Pauli au XIème siècle, mandamentum Sancti Pauli de Ysellis au XVème siècle, commune et village du Pays voironnais (Tullins, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Paul-en-Chablais, anciennement Ciriel, Prior Si Pauli vers 1344, aussi Saint-Paul de Ciriel, Saint-Paul de Ciries et Saint-Paul du lac Léman puis Saint-Paul jusqu´en 1935, commune et village du Pays de Gavot (Evian-les-Bains, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie) ;
Saint-Paul-lès-Monestier, eclesia Sancti Pauli au XIIème siècle, eclesia Sancti Pauli in Triviis au XIVème siècle, commune et village du Trièves (Arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Paul-sur-Isère, anciennement Saint-Paul-de-Conflans, commune et village de la Combe de Savoie (Albertville-Sud, arrondissement d´Albertville, Savoie) ;
Saint-Paul-sur-Yenne, anciennement Saint-Paul, commune et village de l´Avant-Pays savoyard (Yenne, arrondissement de Chambéry, Savoie).

Saint-Pierre, Saint-Pierre-d´Albigny, Saint-Pierre-d´Allevard, Saint-Pierre-d´Alvey, Saint-Pierre-de-Belleville,
Saint-Pierre-de-Bressieux, Saint-Pierre-de-Chartreuse, Saint-Pierre-de-Chérennes, Saint-Pierre-de-Clages, Saint-Pierre-de-Commiers,
Saint-Pierre-de-Curtille, Saint-Pierre-de-Genebroz, Saint-Pierre-de-Méaroz, Saint-Pierre-de-Mésage, Saint-Pierre-d´Entremont,
Saint-Pierre-de-Soucy, Saint-Pierre-en-Faucigny
Apôtre, né en Bethsaïde en -10, pêcheur à Capharnaüm, sur le lac de Génézareth, de son nom Simon bar Iona, « Simon fils de Jean », baptisé Képhas, « pierre » en araméen, crucifié sous Néron, à Rome, la tête en bas, en 67. Du grec petros, « pierre ».
Saint-Pierre, commune et village (Vallée d´Aoste) ;
Vers Saint-Pierre, chapelle et maison isolée (Treyvaux, district de la Sarine, Fribourg) ;
Ile de Saint-Pierre, nom allemand Sankt Petersinsel, presqu'île (Lac de Bienne, district de Cerlier, Berne) ;
Saint-Pierre-d´Albigny, S. Petrus de Albiniaco en 1488, commune et village de la Combe de Savoie (Arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Pierre-d´Allevard, ecclesia Sancti Petri in loco Alavardus au XIème siècle, commune et village de Belledonne (Allevard, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Pierre-d´Alvey, commune et village de l´Avant-Pays savoyard (Yenne, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Pierre-de-Belleville, anciennement Belleville-d´Hurtière, nom révolutionnaire Arbarétan, commune et village de Basse-Maurienne (Aiguebelle, arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie) ;
Saint-Pierre-de-Bressieux, ecclesia Sancti Petri retro castrum Brissiaci au XIVème siècle, commune et village de la Bièvre (Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Pierre-de-Chartreuse, ecclesia Sancti Petri de Cartusia au XIème siècle, commune et village de la Chartreuse (Saint-Laurent-du-Pont, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Pierre-de-Chérennes, Sancti Petri de Leschareyns, Sancti Petri del Escharaigne et Sancti Petri de la Charene au XIVème siècle, Saint Pierre de Cherene (Carte de Cassini, Saint-Pierre d´Echeraine au XVIIIème siècle), commune et village du Royans (Pont-en-Royans, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Pierre-de-Clages, ecclesia de Clagiis en 1153, de Clagis en 1196, St. Petrum de Clages en 1218, village (Chamoson, district de Conthey, Valais) ;
Saint-Pierre-de-Commiers, ecclesia Sancti Petri de Comeriis au XIème siècle, ecclesia Sancti Petri de Comerio au XIIème siècle, Sanctus Petrus Vallis de Commerils au XVème siècle, hameau (Saint-Georges-de-Commiers, Pays grenoblois, Isère) ;
Saint-Pierre-de-Curtille, Cura de Curtillies vers 1344, voir Curtille, commune et village de Chautagne (Ruffieux, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Pierre-de-Genebroz, commune et village de la Chartreuse (Les Echelles, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Pierre-de-Méaroz, commune et village du Beaumont (Corps, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Pierre-de-Mésage, ecclesia Sancti Petri de Mesatico au XIème siècle, commune et village du Pays grenoblois (Vizille, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Pierre-d´Entremont, inter duos montes, puis Ecclesia Sancti Petri inter montes vers 1100, Prioratus Sancti Petri de Intermontilens en 1414, Intermontium en 1273, anciennement Entremont-le-Neuf, commune et village de la Chartreuse (Les Echelles, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Pierre-d´Entremont, ecclesia Sancti Petri inter Montes au XIème siècle, d´Antremons au XIIIème siècle, prior Sancti Petri de Intermontibus au XIVème siècle, commune et village de la Chartreuse (Saint-Laurent-du-Pont, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Pierre-de-Soucy, anciennement Saint-Pierre-de-Soulcy, commune et village de la Combe de Savoie (Montmélian, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Pierre-en-Faucigny, Sanctus Petrus en 643-663, Cura Si Petri de Rumillier vers 1344, Saint-Pierre-de-Rumilly jusqu´en 1965, commune et village du Faucigny (La Roche-sur-Foron, arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie).

Voir aussi Bourg-Saint-Pierre, Villaz-Saint-Pierre.


Saint-Point
D´après Pontius, nom latin de l´ermite Poncet, voir Le Lieu.
Lac de Saint-Point, près de Pontarlier (Doubs).

Saint-Prex
Commune et village vaudois du district de Morges, anciennement Basuges, Sanctus Prothasius en 885, dont le nom actuel est la forme patoise de saint Prothais, évêque de Lausanne au VIIème siècle. Du prénom latin Protasius, qui dérive du grec protos, « premier ».

Saint-Prim
Commune et village du Pays viennois (Roussillon, arrondissement de Vienne, Isère), ecclesia Sancti Primi in Thosiaco villa au IXème siècle, parrochia Sancti Primi in villa Tausiaco au Xème siècle, d´après saint Prime, martyr, décapité près de Rome, vers 286, avec son frère saint Félicien. Nom issu du latin primus, « premier ».

Saint-Quentin, Saint-Quentin-Fallavier, Saint-Quentin-sur-Isère
De saint Quentin, envoyé évangéliser la région d´Amiens, arrêté et martyrisé en 287 à Soissons. Du latin quintinus, « cinquième », nom donné au cinquième enfant d´une famille.
Saint-Quentin, anciennement Saint-Quintin, chapelle (Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Saint-Quentin-Fallavier, Sancti Quintini au XIIIème siècle, capella Sancti Quentini de Falaverio au XIVème siècle, commune et village (La Verpillière, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Saint-Quentin-sur-Isère, mandamentum Sancti Quintini au XIIème siècle, Sancto Quintino prope Moyrencum au XIIIème siècle, commune et village du Pays voironnais (Tullins, arrondissement de Grenoble, Isère).

Saint-Rambert, Saint-Rambert-en-Bugey
Du nom de Saint Rambert, assassiné en 681, du nom germanique *Ragnebert, « brillant conseiller », du germanique *ragina, « conseil », et *berhta, « brillant, illustre ».
Saint-Rambert, lieu-dit en forêt (Saint-Ismier, Pays grenoblois, Isère) ;
Saint-Rambert-en-Bugey, Bebronna et Bebronnensis locellus au VIIème siècle, avec le latin locellus, diminutif de locus, « lieu », Bebronna au VIIIème siècle, du gaulois bebros castor, avec le suffixe -onna, « rivière des castors », nom d´une source, Monasterium Sancti Ragneberti vers 807, Sanctus Ranegbertus en 1137, Sancto Raniberto en 1206, Sanctum Rainebertum en 1213, Sanctus Rainegbertus Jurensis et Sanctus Rambertus en 1275, Sanctus Renebertus en 1280, Sainct Rambert et Sainct Raingbert en 1563, canton, commune et village du Bugey (Arrondissement de Belley, Ain).

Saint-Rémy, Saint-Rémy-de-Maurienne, Saint-Rémy-du-Mont, Saint-Rhémy-en-Bosses
Du nom de saint Rémi, né dans le diocèse de Laon, en 437, évêque, à 22 ans, puis archevêque de Reims en 460, apôtre des Francs, mort à Reims en 533. Il convertit Clovis au catholicisme. Nom latin Remigius, de remigium, « action de ramer ».
Saint-Rémy, Ecclesia Sancti Remigii en 1184, Saint Remis vers 1250, Parrochia de Sancto Rumey en 1272, Ecclesia de Seint Rumy vers 1350, commune et village de la Bresse (Péronnas, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Pic de Saint-Rémy, 2105m (Saint-Rémy-de-Maurienne, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Saint-Rémy-de-Maurienne, anciennement Saint-Rémy, commune et village de la Basse-Maurienne (La Chambre, arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie) ;
Saint-Rémy-du-Mont, Li mons de Sancto Remigio vers 1250, Mont Seint Remis vers 1350, Mons Sancti Remigii en 1427, Saint Rhemy du Mont en 1655, hameau sur une colline (Salavre, Bresse, Ain) ;
Saint-Rhémy-en-Bosses, Eudracinum sur la Table de Peutinger, Saint-Rhémy jusqu´en 1991, commune et village (Vallée d´Aoste), nom monté au Col de Saint-Rhémy-en-Bosses, 2563m, dans la même commune.

Saint-Robert
Nom de plusieurs saints, dont saint Robert, moine de Cluny, mort vers 1067. Voir Robert.
Saint-Robert, monasterium Sancti Roberti Cornillionis, apud Sanctum Robertum subtus Cornillonem in Graisivodano et monasterium Sancti Roberti de Cornillone au XIIIème siècle, Sancti Rotberti au XIVème siècle, ancien couvent puis asile d´aliénés (Saint-Egrève, Pays grenoblois, Isère).

Saint-Roch
D´après saint Roch, né à Montpellier en 1293, mendiant, pèlerin à Rome, qui se voua à soigner les malades de la peste, qu´il contracta lui-même. Il se retira alors dans le désert, où selon la légende il fut nourri par un chien qui lui apportait chaque jour un pain. Il mourut en prison en 1327, accusé d´espionnage. Son nom viendrait du germain hrocho, dérivé de hruk, « corneille ». Le nom Saint-Roch était souvent donné à un hospice pour malades contagieux.
Saint-Roch, quartier de Lausanne (Vaud) ;
Saint-Roch, quartier de Sallanches (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Saint-Roch, quartier (Bourg-en-Bresse, Bresse, Ain) ;
Saint-Roch, hameau (Verjon, Bresse, Ain).

Saint-Romain, Saint-Romain-de-Jalionas, Saint-Romain-de-Surieu, Saint-Romans
Nom de plusieurs saints, en particulier saint Romain de Condat, né vers 400 en Bugey, moine à Ainay de Lyon, ermite dans les monts du Jura, fondateur du monastère de Condat, mort en 463. Du latin romanus, « romain ».
Saint-Romain, Ecclesia S. Romani de Agenta en 1153, Sanct. Romanum en 1254, hameau (Ayent, district d´Hérens, Valais) ;
Saint-Romain, Cura Si Romani vers 1344, hameau et ancienne commune réunie à Reignier en 1818, et Etang de Saint-Romain (Reignier, Genevois, Haute-Savoie) ;
Saint-Romain, lieu-dit (Jongieux, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Saint-Romain-de-Jalionas, ecclesia Sancti Romani au XIIème siècle, ecclesia Sancti Romani prope Crimiacum au XIVème siècle, commune et village de L´Isle-Crémieu (Crémieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Saint-Romain-de-Surieu, villa ad Sanctum Romanum et ecclesia Sancti Romani in castello Suriaco au XIème siècle, commune et village du Pays viennois (Roussillon, arrondissement de Vienne, Isère) ;
Saint-Romans, ecclesia de Granenco au XIème siècle, Sanctus Romanus au XIIème siècle, Sanctus Romanus de Grinasenco au XIIIème siècle, commune et village du Royans (Pont-en-Royans, arrondissement de Grenoble, Isère).

Saint-Ruph
Saint-Ruph, hameau de la commune de Faverges (Haute-Savoie), du nom de saint Ruph, prieur de l´abbaye de Talloires, probablement du latin rufus, « roux » ; le nom est passé au Torrent de Saint-Ruph, dans le Vallon de Saint-Ruph, lieu-dit (Seythenex, Bauges, Haute-Savoie).

Saint-Saphorin, Saint-Saphorin-sur-Morges, Saint-Symphorien
Du nom de saint Symphorien, né et mort à Autun en 179 ou 257. Nom issu du grec sumphoros, « qui accompagne » ou « profitable, utile ».
Saint-Saphorin, dont l´église est dédié à saint Symphorien, nom latin Sansaphorinum, S. Simphorianus en 1012, de Sancto Sufforiano en 1138, Sanctus Simphorianus en 1228, S. Safurin en 1256, Saymsafurin en 1284, commune et village (District de Lavaux, Vaud) ;
Saint-Saphorin-sur-Morges, Sancti Simphoriani en 1171, Saint Sefurin en 1256, commune et village (District de Morges, Vaud) ;
Saint-Symphorien, village (Andilly, Genevois, Haute-Savoie).

Saint-Sauveur
De Sauveur, nom de plusieurs saints. Du latin ecclésiastique salvator, « sauveur, d´abord en parlant du Christ ».
Saint-Sauveur, hameau (Val-de-Fier, Albanais, Haute-Savoie) ;
Saint-Sauveur, hameau (Hauteluce, Beaufortain, Savoie) ;
Saint-Sauveur, ecclesia Sancti Salvatoris au XIIème siècle, Saint-Saulveur au XVIème siècle, commune de Chambaran (Saint-Marcellin, arrondissement de Grenoble, Isère).

Saint-Savin
Commune et village (Bourgoin-Jallieu, arrondissement de La Tour-du-Pin, Isère), Sanctus Savinus au XIIème siècle, Sanctus Sabinus au XIIIème siècle, capella Sancti Savini au XIVème siècle, d´après saint Savin, né en Espagne, moine à Ligugé puis ermite dans la région de Lourdes. Nom latin Sabinus, de l´ethnonyme sabinus, « sabin ».

Saint-Sébastien
De saint Sébastien, né à Narbonne en 250, d´origine milanaise, martyrisé à Rome vers 288, d´abord percé de flèches puis bastonné à mort, invoqué contre la peste. Du grec sebastos, « digne d´honneur ».
Saint-Sébastien, chapelle (Aproz, Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Saint-Sébastien, liue-dit (Belley, Bugey, Ain) ;
Saint-Sébastien, ecclesia Sancti Sebastiani au XIème siècle, ecclesia Sancti Sebastiani de Morgas au XIIème siècle, commune et village du Trièves, et Col de Saint-Sébastien, 983m (Mens, arrondissement de Grenoble, Isère).

Saint-Servin
Lieu-dit de la commune de Boz (Bresse, Ain), soit du nom de Saint Servin de Puyloubier, ermite et martyr, massacré par les Wisigoth en 483, soit une déformation de Saint-Séverin.

Saint-Séverin
Nom de plusieurs saints, en particulier d´un évêque d´Agaune, né en Bourgogne, mort à Château-Landon en 508. Du latin severus, « sévère, sombre, sérieux, grave ».
Saint-Séverin, hameau (Conthey, Valais) ;
Saint-Séverin, maisone isolées (Saint-Marcellin, Chambaran, Isère).

Saint-Sigismond
Localités nommées d´après Sigismond, fils du roi de Bourgogne Gondebaud, auquel il succéda en 516. Il se retira à l´abbaye d´Agaune (Saint-Maurice) qu'il avait fondée, où il fut tué et jeté dans un puits, par ordre de Clodomir, en 523. Nom germanique signifiant « protecteur victorieux », de l´ancien haut allemand sigi, « victoire », et germanique *mundi, « protection ».
Saint-Sigismond, Cura Si Sigismondi vers 1344, commune et village du Faucigny (Cluses, arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie) ;
Saint-Sigismond, S. Sigismundus prope aquas en 1488, St-Simon au XIXème siècle, village et ancienne commune jusqu´au XVIIIème siècle (Aix-les-Bains, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Sigismond, village (Albertville, Combe de Savoie, Savoie).

Saint-Siméon, Saint-Siméon-de-Bressieux
D´après saint Siméon, vieillard juif qui, selon saint Luc, prit Jésus dans ses bras le jour de sa Présentation. Nom hébreu Shim´on, « [Dieu] a entendu ».
Bois Saint-Siméon, forêt déclive (Anjou, Pays viennois, Isère) ;
Saint-Siméon-de-Bressieux, prior Sancti Symeonis au XIVème siècle, parrochia Sancti Simianis au XVème siècle, prior Sancti Simeonis au XVIème siècle, commune et village de la Bièvre (Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, arrondissement de Grenoble, Isère).

Saint-Sixt, Saint-Sixte
Localités nommées d´après Sixte II, pape de 257 à 258, né à Athènes, martyrisé à Rome sous Valérien, nom latin Sixtus, d´un mot grec signifiant « lisse, poli ».
Saint-Sixt, Cura de S. Sixto vers 1344, commune et village du Faucigny (La Roche-sur-Foron, arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie) ;
Saint-Sixte, de Santo Xisto au XIIIème siècle, Sancti Sisti au XVème siècle, hameau (Merlas, Valdaine, Isère).

Saint-Sorlin, Saint-Sorlin-d´Arves, Saint-Sorlin-de-Morestel, Saint-Sorlin-de-Vienne, Saint-Sorlin-en-Bugey
Du nom de saint Saturnin (ou Sernin), né à Patras, envoyé de Rome en Gaule, premier évêque de Toulouse, mort martyrisé, traîné par un taureau, vers 250, dont le nom local est saint Sorlin. Les lieux portant le nom de ce saint sont souvent d´anciens lieux de culte du dieu Saturne.
Saint-Sorlin, lieu-dit (Virignin, Bugey, Ain) ;
Saint-Sorlin, lotissement (Trévoux, Dombes, Ain) ;
Glacier de Saint-Sorlin (Saint-Sorlin-d´Arves, Arvan, Savoie) ;
Saint-Sorlin-d´Arves, commune et village de l´Arvan (Arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie) ;
Saint-Sorlin-de-Morestel, Sanctus Sorninus au Xème siècle, parrochia Sancti Saturnini vers 1122, capellanus de Sancto Saturnino de Nanti au XIIIème siècle, commune et village de L´Isle-Crémieu (Morestel, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Saint-Sorlin-de-Vienne, ecclesia Sancti Saturnini au XIIème siècle, commune et village du Pays viennois (Arrondissement de Vienne, Isère) ;
Saint-Sorlin-en-Bugey, De loco Saturnino en 1141, Burgum Sancti Saturnini vers 1190, Sainct Sorlin de Cuchet en 1650, pui Saint-Sorlin, commune et village du Bugey, emplacement d´un ancien temple consacré à Saturne (Lagnieu, arrondissement de Belley, Ain).

Saint-Sulpice, Saint-Sulpice-des-Rivoires
Du nom de Sulpice le Sévère, évêque de Bourges en 583, mort en 591, ou de Sulpice le Pieux, aussi évêque de Bourges, mort en 644. Du nom latin Sulpicius, « aide ».
Saint-Sulpice, anciennement Sainct Seulpy et Sanctus Surpiscius en 1228, Saint Sulpis vers 1300, commune et village (District du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Saint-Sulpice, prioratus de Sancto Surpicio en 1228, commune et village (District de Morges, Vaud) ;
Saint-Sulpice, ecclesia Sancti Sulpicii au XIème siècle, Sanctus Supplicius au XIVème siècle, Saint-Surpitz au XVIème siècle, hameau (Montseveroux, Bièvre, Isère) ;
Saint-Sulpice, S. Sulpicius en 1488, anciennement Saint-Supplice, commune et village (Cognin, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Saint-Sulpice, Terra Sancti Sulpicii en 888-898, Seint Surpis vers 1325, Sainct Sulpis en 1563, anciennement Saint-Sulpice-en-Bresse, commune et village de la Bresse (Bâgé-le-Châtel, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Sulpice-des-Rivoires, commune et village de la Valdaine (Saint-Geoire-en-Valdaine, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère).

Saint-Sylve
Chapelle de la commune de Vex, district d´Hérens (Valais), du nom de saint Sylve, évêque de Toulouse au IVème siècle. Du latin silva, « forêt ».

Saint-Sylvestre
Commune et village de l´Albanais (Alby-sur-Chéran, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie), Cura Si silvestri vers 1344, d´après saint Sylvestre Ier, pape de 314 à sa mort en 335, né à Rome. Nom latin Silvester, « des forêts, qui vit dans les forêts, sauvage ».

Saint-Théobald, Saint-Thibaud-de-Couz, Saint-Thiébaud
Nom de plusieurs saints, notamment Thibaut, archevêque de Vienne, en Dauphiné, au XIème siècle. Voir l´étymologie de Thibaut.
Chapelle Saint-Théobald, Saint-Hubal au XVIIIème siècle (Saint-Georges-d´Espéranche, Pays viennois, Isère) ;
Saint-Thibaud-de-Couz, S. Theobaldus de Coux en 1488, Saint-Thibaud-de-Coux au XIXème siècle, commune et village (Les Echelles, Chambéry, Savoie) ;
Saint-Thiébaud, peut-être de saint Thibaut de Marly, moine à l´abbaye de Vaux de Cernay en 1226, lieu-dit (Chavornay, district d´Orbe, Vaud).

Saint-Théodule
De saint Théodule, enfant d´esclave, martyrisé avec ses parents au IIème siècle, ceux-ci ayant refusé de participer à un sacrifice païen, ou, au moins en ce qui concerne le col de Saint-Théodule, de saint Théodule, déformation de Théodore, premier évêque du Valais vers l´an 349 et qui portait alors le titre d´évêque d'Octodure. Nom grec theodulos, « serviteur de Dieu », du grec theos, « dieu », et dulê, « serviteur », et theodoros, « don de Dieu », de doros, « don ».
Bois de Saint-Théodule, forêt (La Sonnaz, district de la Sarine, Fribourg) ;
Col de Saint-Théodule ou Col du Théodule, 3301m, nom allemand Theodulpass, entre la Suisse et l´Italie (Zermatt, district de Viège, Valais, et Valtournenche, vallée d´Aoste).

Saint-Théoffrey
Commune et village de la Matheysine (La Mure, arrondissement de Grenoble, Isère), ecclesia Sancti Theotfredi de Lans au XIème siècle, parrochia de Sancto Theofredo, Sanctus Teofreydus de Malacena et de Sancto Chaffredo au XIIIème siècle, Saint-Theoffrey au XVIème siècle, Saint-Theofrey au XVIIIème siècle, d´après saint Theofredus, abbé de Saint-Chaffrey et martyr vers 732, nom germanique *Theodfrid, germanique *þeudô, « peuple », et *friþu, « amour, paix ».

Saint-Thomas, Saint-Thomas-des-Esserts
Nom d´un apôtre, saint Thomas Didyme, ancien pêcheur de Galilée, célèbre par son incrédulité, martyrisé sur les côtes de Malabar, en Inde, et de plusieurs saints. De l´araméen toma, « jumeau », et grec didymos, même sens.
Saint-Thomas, hameau (Larringes, Chablais, Haute-Savoie) ;
Saint-Thomas-des-Esserts, Ecclesia de Exteriis alias Essertis au XIVème siècle, ancienne commune, réunie à Blay vers l´an VIII pour former la commune d´Esserts-Blay.

Saint-Triphon
Village vaudois de la commune d´Ollon, district d´Aigle, ecclesia S. Triphoni en 1190, S. Tryphon en 1282, S. Triffon ou Sancti Triphonis en 1332. De saint Tryphon, martyr à Alexandrie au IIIème siècle, ou saint Tryphon, martyr à Nicée en 250. Nom signifiant « démoli, ruiné ».

Saint-Trivier-de-Courtes, Saint-Trivier-sur-Moignans
Du nom de l´ermite Trivier, en gallo-romain Treverius, qui vécut dans la Dombes au VIème siècle.
Saint-Trivier-de-Courtes, Apud Sanctum Triverium en 1049-1109, Sanz Trivers vers 1250, Sancti Triverii de Cortoz en 1273, Sainct Trivier de Courtoux en 1472, canton, commune et village de la Bresse (Arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Saint-Trivier-sur-Moignans, Sanctus Triverius vers 1145, Sanctus Treverius in Dumbis en 1266, Sanz Trivier en Dombes en 1289, canton, commune et village de la Dombes (Arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).

Saint-Urbain
Nom de plusieurs saints, dont le premier fut pape en 222 et un autre prêtre de Constantinople et mourut en 370.Latin urbanus, « de la ville, de Rome ; poli, de bon goût, civil, pacifique, aimable, spirituel, ingénieux, etc. »
Saint-Urbain, chapelle (Cressier, district du Lac, Fribourg).

Saint-Ursanne
Commune et village jurassiens du district de Porrentruy, Monasterium sancti Ursicini en vers 666, nom latin Sanctus Ursicenus, nom allemand Sankt Ursitz, du nom de Ursicinus, saint ermite du Doubs mort vers 610. Son nom vient du latin ursus, « ours », animal avec lequel il aurait partagé sa grotte.

Saint-Valérien
Chapelle de Saint-Valérien et Forêt de Saint-Valérien, dans la commune de Journans (Bresse, Ain), d´après saint Valérien, moine de Lérins, évêque de Cimiez, mort vers 460. Nom latin Valerianus, du latin valere, « être fort, être vigoureux, être en bonne santé, se bien porter, être en bon état ; être puissant, avoir de la puissance, de l'autorité, du crédit ; avoir de la valeur ».

Saint-Vendelin
Chapelle de la commune de Barberêche, district du Lac (Fribourg), du nom de Wendelin, né vers 555 en Ecosse ou en Irlande, ermite, abbé de Tholey, en Bourgogne, où il mourut en 617. Son nom signifie en ancien haut allemand « de la tribu des Vandales », voir Vendelin.

Saint-Vérand
D´après saint Vérand, fils de saint Eucher de Lyon, élevé avec son frère Salonius à Lérins, où ses parents vivaient en religieux, disciple de Salvien de Marseille, évêque de Vence en 442, mort vers 480. Nom latin Veranus, du latin veranus, « jeune, printanier ».
Saint-Vérand, apud Sanctum Veranum au XIIème siècle, cappellanus Sancti Verani de Pommiers au XIVème siècle, commune et village de Chambaran (Saint-Marcellin, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Vérand, maisons isolées, et Etang de Saint-Vérand (Mionnay, Dombes, Ain) ;
Ile de Saint-Vérand, île sur le Rhône (Sault-Brénaz, Bugey, Ain) ;
Côte de Saint-Vérand, lieu-dit près de l´Ile de Saint-Vérand (Vertrieu, L´Isle-Crémieu, Isère).

Saint-Victor, Saint-Victor-de-Cessieu, Saint-Victor-de-Morestel
Du nom de saint Victor, officier romain, martyrisé et décapité en 308, son corps, lancé à la mer, fut rejeté sur le rivage.
Saint-Victor, hameau (Trévignin, Aix-les-Bains, Savoie) ;
Bois de Saint-Victor, forêt de la commune de Cartigny (Genève), ancienne propriété du prieuré de Saint-Victor, à Genève ;
Château de Saint-Victor, ancien château disparu (Avully, Genève) ;
Saint-Victor-de-Cessieu, ecclesia Sancti Victoris au XIIème siècle, ecclesia Sancti Victoris de Buffieres au XIIIème siècle, commune et village (Arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Saint-Victor-de-Morestel ecclesia Sancti Victoris au XIIIème siècle, maisons isolées, commune et village de L´Isle-Crémieu, et Le Moulin de Saint-Victor (Morestel, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère).

Saint-Vincent, Saint-Vincent-de-Mercuze, Saint-Vincent du Plâtre
De saint Vincent, diacre de l´évêque de Saragosse mort sous les tortures à Valence en 304, sous Dioclétien. Son corps, jeté à la mer, surnagea.
Saint-Vincent, hameau et château (Bursins, district de Rolle, Vaud) ;
Saint-Vincent, commune et village (Vallée d´Aoste) ;
Quartier Saint-Vincent (Cluses, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Petit Saint-Vincent, hameau (Saint-Vincent-de-Mercuze, Grésivaudan, Isère) ;
Habert de Saint-Vincent, alpage (Sainte-Marie-du-Mont, Grésivaudan, Isère) ;
Saint-Vincent-de-Mercuze, ecclesia Sancti Vincentii de Malcusia au XIème siècle, Saint-Vincent-de-Melcuze au XVIIIème siècle, commune et village du Grésivaudan (Le Touvet, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Saint-Vincent du Plâtre, capella Sancti Vincentii de Plaustris au XIIIème siècle, Saint-Vincent de Plastre au XVIème siècle, Saint-Vincent du Platre au XVIIème siècle, avec le latin plaustrum, « chariot », hameau (Voreppe, Pays voironnais, Isère).

Saint-Virbas
Maison isolée de la commune de La Chapelle-du-Châtelard (Dombes, Ain), nommé d´après un saint non identifié, peut-être Sanctus Vilbaldus, voir Saint-Vulbas.

Saint-Vit
Eglise Saint-Vit, église de Lignerolle (District d´Orbe, Vaud), sous le vocable de saint Vit, martyr au IIIème siècle, né en Sicile. Nom latin Vitus, variante de Guy, du germanique *vidu, « arbre, bois, forêt », du gaulois *vidus, racine indo-européenne *u_idhu-, « arbre », ou *weidh-, « séparé (du monde habité) ».

Saint-Vital
Commune et village de la Combe de Savoie (Grésy-sur-Isère, arrondissement d´Albertville, Savoie), probablement d´après Vital, compagnon de saint Pothin et sainte Blandine, martyr à Lyon en 177. Du latin Vitalis, « qui donne la vie ».

Saint-Vivant
Lieu-dit de la commune de Saint-Jean-de-Soudain (La Tour-du-Pin, Isère), Saint-Vivan au XVIIIème siècle, nommé d´après saint Vivand ou Vivence, archevêque de Reims, mort en 395.

Saint-Vulbas
Commune et village du Bugey (Lagnieu, arrondissement de Belley, Ain), Sanctus Vilbaldus en 1115, Sanctus Wulbaldus en 1166, Sanctus Wilbaldus en 1220, Sant Vulba vers 1250, Via Sancti Wulbaldi en 1266, Versus Sanctum Vilbaudum en 1317, Sanctus Vulbaudus et Sanctus Vulbaldus en 1339, S. Burba en 1650, Saint-Vulbas et vulgo Saint Bourbas en 1671, du nom de saint Villebaud (ou Villebald, Villebard), patrice de Bourgogne transjurane (actuels Bresse et Bugey), assassiné en 642 sur l´ordre de Folcoard, maire du palais de ClovisII, qui craignait que la région ne fasse sécession, saint dont les reliques furent transférée à la paroisse de Marcilleux, qui prit son nom. Nom issu de l´anthroponyme germanique Willibald, « qui a une volonté audacieuse », ancien haut allemand willo, « volonté », et bald, « audacieux ».

Saipelets, Saipois, Sapala, Sapalés, Sapalet,
Sapalex, Sapaley, Sapallaz, Sapalles, Sapé,
Sapel, Sapelet, Sapelette, Sapelle, Sapelot,
Sapelots, Sapet, Sapex, Sapey, Sapèze,
Sapi, Sapien, Sapin, Sapina, Sapinière,
Sapins, Sappel, Sappex, Sappey, Sappey-en-Chartreuse,
Sappeys, Sépa, Sépaye, Sepey, Sépey,
Sépeys, Seplaux, Sepley, Seplon, Seppays,
Seppe, Seppec, Seppey
Sapin (Abies alba), roman sap, sab, sabs, bas latin sappus, latin sapinus, sappinus, probablement un hybride du gaulois *sapo-, « sapin », racine indo-européenne *sap, « résine » et du latin pinus, « pin ».
Moins fréquent : latin saepes, sepes, « haie, clôture, enceinte, barrière », diminutif saepicula, sepicula, « petite haie », saepimentum, sepimentum,« clôture faite avec des haies, enceinte, barrière ».

Français sapin :
La Sapin, forêt déclive (La Roche, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Vallon du Sapin, lieu-dit, et Col du Sapin ou Col Sapin, 2436m (Courmayeur, vallée d´Aoste) ;
Plan Sapin, maison isolés en clairière (Evionnaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Prés de Sapin, lieu-dit (Plagne, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Bois de Sapins, forêt (Courchavon, district de Porrentruy, Jura).

Français sapinière, « lieu planté de sapins », avec le suffixe collectif -ière :
La Sapinière, lieu-dit (Versoix, Genève).

Ancien français sapine, « bois de sapin » :
Sapina, lieu-dit en forêt (Grône, district de Sierre, Valais).

Mots régionaux sapaie, sapay, sapê, « sapinière, lieu où il y a des sapins » [Pégorier], franco-provençal sapé, « sapinière », de l´ancien français sap, sape, « sapin », ancien français sapoi, sapoie, « sapinière », ou de l´ancien français sappe, sepe, seppe, « branche, tronc », avec les suffixes collectifs -ay, -aye, -et, -ex, -ey, du latin sap[p]etum, « lieu planté de sapins » :
Le Sapet, forêt (Dombresson, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Le Sapet, In Villa de Sapes en 1149, hameau (L´Abergement-Clémenciat, Dombes, Ain) ;
Sapex, lieu-dit (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Sapey, alpage (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Le Sapey, hameau (Thônes, Bornes, Haute-Savoie) ;
Le Gros Sapey, fermes (Lélex, Pays de Gex, Ain) ;
Golet du Sapey, lieu-dit (Evosges, Bugey, Ain) ;
La Sapèze, maison isolée en clairière (Les Villards-sur-Thônes, Bornes, Haute-Savoie) ;
Sapien, alpage (Ayas, vallée d´Aoste) ;
Le Sappex, hameau (Le Châtelard, district de la Glâne, Fribourg) ;
Le Sappey, Cura de Sapeto vers 1344, commune et village du Genevois (Cruseilles, arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie) ;
Le Sappey-en-Chartreuse, ad Sapei au XIIème siècle, de Sappeto au XIIIème siècle, parrochia de Sapeyz au XIVème siècle, commune et village de la Chartreuse (Meylan, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Les Sappeys, hameau (Saint-Laurent-du-Pont, Chartreuse, Isère) ;
Le Sépa ou Le Sépaz, lieu-dit (Morgins, Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
La Sépaye, alpage (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais) ;
Le Sepey, Le Sapey en 1841, hameau, et L´Etang du Sepey (Montluel, Dombes, Ain) ;
Le Sepey, petite forêt (Replonges, Bresse, Ain) ;
Le Sépey, Sapey en 1231, Sappetum en 1429, village (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Sépeys, lieu-dit (L´Isle, district de Cossonay, Vaud) ;
Les Seppays, pâturage (Sarreyer, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Seppey, Sépey en 1867 (Vulliens, district d´Oron, Vaud).

Avec le suffixe collectif -a, -é, -i :
Champs du Sapé, lieu-dit (Courtelary, Jura bernois) ;
Haut Sapi, maison isolée en clairière (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe collectif -ois :
Saipois, peut-être de même origine, lieu-dit (Bure, district de Porrentruy, Jura).

Ancien français seppe, « branche, tronc », « tronc, pièce de bois, haie » :
La Seppe, écart d´Essert (Messery, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif patois valaisan -ec :
Seppec, hameau (Ferpècle, Evolène, Val d´Hérens, Valais).

Patois sapala, sapale, ancien français sapel, « jeune sapin », avec les suffixe diminutifs -ala, -allaz, -alle, -el, -elle :
La Sapala, maison isolée (Le Châtelard, district de la Glâne, Fribourg) ;
La Sapallaz, lieu-dit (Ursy, district de la Glâne, Fribourg) ;
Les Sapalles, forêt (Pailly, district d´Echallens, Vaud) ;
Le Sapel et Le Sapel-Dessous, alpages, et Crêt de Sapel, petit sommet, 1210m (Travers, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Sappel, Sapey et Sappey au XIIIème siècle, aussi Sapel en 1911, château et hameau, et Col du Sappel, 794m, Bief du Sappel, cours d´eau (Labalme, Haut-Bugey, Ain) ;
La Plaine du Sappel, lieu-dit (Ceignes, Haut-Bugey, Ain) ;
Bois de la Sapelle, forêt (La Praz, district d´Orbe, Vaud) ;
La Sapelle, hameau (Villars-Tiercelin, district d´Echallens, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -ot :
Crêt du Sapelot, hameau (Courtelary, Jura bernois) ;
Sous les Sapelots, lieu-dit (Coeuve, district de Porrentruy, Jura).

Dérivés avec les suffixes collectifs -ay, -aye, -et, -ex, -ey :
Les Saipelets, forêt déclive (Goumois, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Le Sapalet, alpage (Rossinière, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Le Sapalex ou Le Sapaley, hameau (Treyvaux, district de la Sarine, Fribourg) ;
Sapaley, hameau (Vuisternens-devant-Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
Le Sapelet, forêt (Bretonnières, district d´Orbe, Vaud) ;
Sepley, lieu-dit (Bretaye, Ollon, district d´Aigle, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -ette :
Sapelette, lieu-dit en forêt (Belleydoux, Haut-Bugey, Ain) ;
La Sapelette, ruines en forêt (Champfromier, Michaille, Ain).

Avec le suffixe collectif  :
Les Sapalés, lieu-dit en forêt (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg).

Avec le suffixe -aux :
Les Seplaux, forêt déclive (Le Flon, Vouvry, district de Monthey, Valais).

Avec le suffixe -on :
Seplon, lieu-dit (Yvonand, district d´Yverdon, Vaud).

Voir aussi Chapalettes, Chapec, Montsapey.


Sairains
Les Sairains et Les Sairains Dessus, hameaux de la commune de Montfavergier (District des Franches-Montagnes, Jura), Sorores rupes, « roches soeurs » en 1210.

Saisines, Sésines
La saisine est un terme de droit médiéval désignant la propriété, ou la jouissance d´un bien matériel ou immatériel, comme une redevance. C´est aussi la prise de possession par l´acquéreur d´un bien-fonds octroyé par le seigneur après qu´il lui ait été fait notification de l´acquisition. Mot dérivé du français saisir, moyen haut allemand *sazjan, « mettre en possession ».
Les Saisines, lieu-dit (Ependes, district d´Yverdon, Vaud) ;
Sésines, lieu-dit (Corcelles-près-Payerne, district de Payerne, Vaud).

Sala, Sale, Sales, Sâles, Salette,
Sallaz, Salle, Salles, Sallettaz, Sallette,
Sallettes, Saules
1. Replat de terrain. Patois salla.
La Sala, lieu-dit (Arnex-sur-Orbe, district d´Orbe, Vaud) ;
Plan de Sale, lieu-dit (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Glacier de la Sale (Val des Dix, Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Sales, Sala en 1082, hameau, et Pré de Sales, lieu-dit (Granges, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Chalets de Sales, alpage, et Torrent de Sales, affluent de Giffre des Fonds, dans les Gorges de Sales, nom monté à la Pointe de Sales, 2497m (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Sallaz, maison isolée, et Fontaine Sallaz, lieu-dit (Le Reposoir, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
La Salle, replat (Vallon de Bise, Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Salles, maisons isolées (Marchissy, district d´Aubonne, Vaud).

Diminutifs avec le suffixe -ette ou la forme patoise -ettaz :
Couloir de la Sallettaz, ravin (Massif des Aravis, Nancy-sur-Cluses, Faucigny, Haute-Savoie).

2. Résidence seigneuriale, voir salla.
Sales, villa Sala en 1082, hameau et ancienne commune (Ependes, district de la Sarine, Fribourg) ;
Sales, attesté vers 1344, hameau (Cranves-Sales, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Château de Sales, lieu de naissance de saint François de Sales, détruit en 1630, et Bois de Sales, lieu-dit en forêt (Thorens-Glières, Bornes, Haute-Savoie) ;
Sâles, commune et village, et Joux de Sâles, dans la même commune (District de la Gruyère, Fribourg) ;
Sallaz, maison isolée (Rivaz, district de Lavaux, Vaud) ;
La Sallaz, ancienne région du Faucigny (Haute-Savoie) ;
La Salle, Sala jusque vers 1600, La Sale au XVIème siècle, commune et village (Vallée d´Aoste) ;
La Salle et La Grande Salle, maisons isolées, Bois de la Salle, petite forêt, et Etang de la Salle (Manziat, Bresse, Ain) ;
La Salle-en-Beaumont, Sala au XIIème siècle, commune et village du Beaumont (Corps, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Les Salles, hameau (Saint-Jeoire, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Saules, Sales en 1269, village (Fenin-Vilars-Saules, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Saules, Sales en 1148, commune et village, et Montagne de Saules, hameau (District de Moutier, Jura bernois) ;
Bergerie de Saules, lieu-dit (Sornetan, district de Moutier, Jura bernois).

Diminutifs avec le suffixe -ette :
La Salette, maison isolée (Les Marches, Combe de Savoie, Savoie) ;
Petite Salette, maisons isolées (Lagnieu, Bugey, Ain) ;
La Salette, mandamentum de Saleta au XIIIème siècle, lieu dit où aurait eu lieu une apparition de la Vierge Marie à deux enfants en 1846, et où fut édifié le sanctuaire de Notre-Dame de la Salette (La Salette-Fallavaux, Beaumont, Isère), et Ruisseau de la Salette (Corps, Beaumont, Isère) ;
La Sallette, maison isolée (Manziat, Bresse, Ain) ;
Grandes Sallettes, hameau et Petites Sallettes, maisons isolées, La Saleta en 1321, Apud la Saletaz en 1401, Grande Salettes et Petite Salettes sur la Carte de Cassini (Chevroux, Bresse, Ain).

Voir aussi Neuvecelle, Sallenôves.


Salagnat, Sélignac, Sillignieu
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Siliniacum dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Cilinius ou Silinius, voir aussi Céligny.
Salagnat, Ecclesia de Siliniaco en 1492, Ecclesia de Saligniaco en 1587, Salagny au XVIIIème siècle (Carte de Cassini), hameau (Aranc, Bugey, Ain) ;
Sélignac, Siliniacus en 854, Ecclesia de Syliniaco en 1184, Silinies vers 1250, Seligna en 1650, Sillignat en 1733, Sélignat en 1734, ancienne chartreuse et hameau (Simandre-sur-Suran, Revermont, Ain) ;
Sillignieu, Silinieu en 1149, Siligniou en 1444, Sillignieux en 1844, aussi Sellignieu en 1911, hameau (Arbignieu, Bugey, Ain).

Salagnon
Ce nom, forme locale de salignon, « pain de sel », pourrait être dû à la présence d´un bloc erratique par métaphore [Bossard].
Salagnon, hameau (Vuarrens, district d´Echallens, Vaud) ;
Au Salagnon, lieu-dit (Echandens, district de Morges, Vaud) ;
Ile de Salagnon, dans le Léman (Clarens, Montreux, district de Vevey, Vaud).

Salagnon
Commune et village des Balmes Dauphinoises depuis 1910 (Bourgoin-Jallieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère), parrochia de Salaignone et ecclesia de Salagnonis au XVème siècle, nom dérivé avec le suffixe -onem du nom d´homme romain Salanius.

Salamanes
Les Salamanes, pâturage du vallon de Sales (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie), serait une graphie fautive pour Chalamanes, du patois Shalamanè, « pâturage d´altitude » [Bessat].

Salanches, Salanfe, Salenche, Salentse, Sallanche,
Sallanches
Variantes de Chalanche, etc. [Nègre 1990].
Les Salanches, lieu-dit en forêt, et Faille des Salanches (Quaix-en-Chartreuse, Chartreuse, Isère) ;
La Salenche, amnem Salanchia au XIème siècle (avec le latin amnis, « eau en mouvement, courant, flot »), Salentia en 1193, Sallanchy en 1368, anciennement aussi Salence, cours d´eau affluent du Lac Léman (Districts de Lavaux et Vevey, Vaud) ;
La Sallanche, lieu-dit déclive, Ravin de la Sallanche, ravin et torrent, nom monté aux Rochers de la Sallanche, sommet, 3061m (Lanslevillard, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Sallanches, nom latin Salancia Sabaudiorum, Chalanchia et Salanchia en 1178, apud Salanciam en 1212, Salenchia en 1339, Cura de Salanchia vers 1344, ville située sur La Sallanches, torrent affluent de l´Arve, canton et commune du Haut-Faucigny (Arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie) ;
Les Sallanches, lieu-dit déclive, falaises (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Les Sallanches, hameau sur un terrain pentu (Saint-Jean-d´Arves, Maurienne, Savoie) ;
Les Sallanches, maison isolée sur un terrain pentu, et Ruisseau des Sallanches, affluent du Ruisseau de la Chavière (Termignon, Haute-Maurienne, Savoie).

Forme patoise avec mutation du son [ch] en [ts] :
La Salentse, cours d´eau affluent de la rive droite du Rhône (Leytron et Saillon, district de Martigny, Valais) ;
Plan Salentse, pâturage aux sources de la Salentse (Ovronnaz, Leytron, district de Martigny, Valais).

Forme patoise avec mutation du son [ch] en [f] :
Salanfe, 2494m, Salancia en 1716, pâturage, Lac de Salanfe, lac artificiel, (Evionnaz, district de Saint-Maurice, Valais), La Salanfe, Salontia en 1032, anciennement aussi Salanche, Salence et Sallanche, cours d´eau affluent du Rhône, et Col de Salanfe (Evionnaz et Salvan, district de Saint-Maurice, Valais).


Salavaux
Village vaudois de la commune de Bellerive, district d´Avenches, dont le nom allemand Salvenach évoque un ancien *Salviniacum, voir Salvagny. Le nom français pourrait en être une dérivation.

Salavre
Commune et village de la Bresse (Coligny, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Apud Salavro en 1425, du nom d´homme gaulois Salaverus.

Salée, Salière, Salières, Sauce, Saurin,
Saussaz, Sausse, Saussivue, Saussouye, Sel
Source salée. Latin salsus, « salé », racine indo-européenne *sal-, « sel ».

Français sel :
Creux de Sel, lieu-dit (Corcelles-près-Payerne, district de Payerne, Vaud) ;
Creux du Sel, lieu-dit en forêt (Semsales, district de la Veveyse, Fribourg).

Français salée, « qui contient du sel » :
Fontaine Salée, maison isolée (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
La Gouille Salée, lieu-dit (Les Gets, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -ière :
La Salière, lieu-dit (Massongy, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Salières, lieu-dit en forêt (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).

Probablement apparenté à l´ancien français sauree, « salaison » :
Saurin, maisons isolées en clairièr (Aigle, Vaud).

Ancien français sausse, « eau salée » :
La Sausse, alpage (Ollon, district d´Aigle, Vaud) ;
La Sausse, alpage, nom monté au
Col de la Sauce, 2307m (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).

Forme patoise :
La Saussaz, pâturage (Col du Bonhomme, Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -ouye :
Saussouye, alpage avec habitat dispersé (Gryon, district d´Aigle, Vaud).

Avec le suffixe -ivue :
Saussivue, Salsa aqua en 1235, cours d´eau affluent de la Sarine et hameau (Gruyères, district de la Gruyère, Fribourg).

Voir aussi Aigue Saussa, Soulce.


Saleina
Lieu-dit du Val Ferret, commune d´Orsières, district d´Entremont (Valais), aussi Saleinaz et Sallaiynia en 1694, peut-être composé de Sala, « replat de terrain », et du suffixe -eina, « d´en haut ».
Crête de Saleina, Vallon d´Arpette de Saleina, lieux-dits, Reuse de Saleina, torrent affluent de la Dranse de Ferret, Col de Saleina, 3419m, et Glacier de Saleina (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais), et Fenêtre de Saleina, 3261m, col donnant sur le Glacier du Trient (Trient, district de Martigny, Valais).

Saletta, Salette, Salettes
Vieux français salette, « oxalis petite-oseille, pain-de-coucou, surelle » (Oxalis acetosella L.)
La Salette maison isolée (Echarlens, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Salette, maison isolée (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Salettes, lieu-dit (Gland, district de Nyon, Vaud).

Forme patoise saletta :
Saletta ou La Salette, maisons isolées (La Verrerie, district de la Veveyse, Fribourg).


Saley
Pra Saley ou Pra Chaley, maisons isolées de la commune de Vuisternens-en-Ogoz (District de la Sarine, Fribourg), avec un patronyme Saley ou Chaley, les deux étant attestés.

Salins
Commune et village valaisans du district de Sion, Salaig en 1200, Salen en 1227, Salein en 1232, Saleyn et Salenz en 1250, Salens en 1333, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Salingos, « chez les Salingi », dérivé du nom propre Sala, gothique sêls, « bon, utile », germanique *sêl(i)a, « bon, heureux » [Perrenot] ;
Forêt de Salins, lieu-dit en forêt (Salins, district de Sion, Valais) ;
Mayens de Salins, alpage (Salins, district de Sion, Valais).

Salins-les-Bains, Salins-les-Thermes
Mot français salins, « lieu où se récolte le sel ». Latin salinae, « mines de sel, salines ».
Salins-les-Bains, Salinum en 515, in Salinis en 943, ville, commune et canton (Département du Jura) ;
Salins-les-Thermes, Salins jusqu´en 1926, commune et village de la Tarentaise (Moûtiers, arrondissement d´Albertville, Savoie).

Sallauscex
Belvédère au-dessus de Chamby (Montreux, district de Vevey, Vaud). S´il est clair que Scex signifie « rocher », il est plus difficile d´expliquer la première partie, car il ne s´agit pas d´un replat de terrain, et la construction dont il subsiste des ruines à cet endroit était une tour de guet carrée, et pas une résidence, voir Sala. Il pourrait s´agir d´un « rocher du saule » ou « rocher des saules », voir Salaux.

Sallaz
Territoire où se trouve actuellement Viuz-en-Sallaz, (Faucigny, Haute-Savoie), terra Salacii en 1212, Salaz en 1250.

Sallenôves
Commune et village (Annecy Nord-Ouest, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie), Sellanova en 1225, Aula nova en 1235, Sala nova au XIIIème siècle, « nouvelles demeures seigneuriales », voir salla, et patois nôve, « nouveau ».

Salomé
La Salomé, maison isolée de la commune des Planchettes (District de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel), du prénom biblique Salomé, nom issu de l´hébreu shlomoh, « paix ».

Salomon
Hameau de la commune de Brusson (Vallée d´Aoste), patronyme, nom issu de l´hébreu shlomoh, « paix ».

Salquenen
Commune et village valaisans du district de Loèche appelés rarement Salquène, Salqueno en 1235, Salqueno en 1332, nom allemand Salgesch, nom qui viendrait du latin saliticum, « pâturages », dérivé de saltus, « terrain boisé, clairière, pâturage ».

Saltine
Cours d´eau affluent du Rhône (District de Brigue, Valais), Saltane en 1457, nom allemand Saltina et Saltana en 1401, du latin saltare, « sauter » [Jaccard].

Salvadon
Joux de Salvadon, crête boisée, Miches de Salvadon, lieu-dit, Chalets de Salvadon, alpage, Montagne de Salvadon, pâturage, et Torrent de Salvadon, affluent du Giffre (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie), nom qui pourrait dériver du latin silva, « forêt », et dunum, « colline » [Künzi 1997].

Salvagny
Nom de domaine gallo-romain *Silvaniacus, dérivé avec le suffixe -acus du gentilice Salvanius, ou Silvanius, du nom du dieu des forêts Silvanus, ou d´une racine gauloise *selvano-, qui servirait à former des noms propres. Cette forme est attestée par les anciennes mentions de La Tour-de-Salvagny (Rhône, France) : Selvaniacus en 980-990, villa Salvaniacus en 990, Silvaniacus villa en 993 [Stadelmann].
Salvagny, village, et Les Praz de Salvagny, lieu-dit (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Salvagny, Suaniez en 1340, Salvagnye en 1340, Salvagnie en 1389, Savagnie en 1642, Savagny en 1809, nom allemand actuel Salvenach attesté en 1668, Sallffenach en 1558, Saluenach en 1578, Saluanach en 1638, commune et village germanisés au XVIème siècle (District du Lac, Fribourg) ;
Prés de Salvagny, lieu-dit (Cressier, district du Lac, Fribourg).

Salvan
Du latin [vicum] silvanum désignant un lieu défriché sur la forêt, de silva, « forêt, bois, bosquet », ou d´un nom propre, voir Salvagny.
Salvan, Silvanum en 516, in monte Salvano en 1032, Salvans en 1252, Salvanum en 1272, Servans en 1307, Sarvans en 1315, Servens en 1428 Servani en 1526, Sarvan en 1732, commune et village (District de Saint-Maurice, Valais).

Samans
Du nom de saint Mammès, né en cappadoce en 259, mort martyr en 275. Nom qui signifie « celui qui a été allaité ».
Samans, Parrochia de Sancto Mamete de Chalamont en 1277, Ecclesia Sancti Mammetis en 1250, Ecclesia de Seint Mames vers 1350, In parrochia de Sam Man en 1285, Samanz vers 1325, maison isolée (Rignieux-le-Franc, Bresse, Ain) ;
Bois de Samans, petite forêt (Sainte-Julie, Bugey, Ain).

Samarin
Le Samarin, hameau, et Six du Samarin, lieu-dit de la commune d´Ayent (District d´Hérens, Valais), campo de valle Chamarey en 1250, Chatmarin (carte Dufour), Chamarin et Samarain en 1906, pourrait être un *[fundus] Camaracus, nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé avec le suffixe -acus du gentilice Camarus [Jaccard].

Samberet, Sambu, Sambuis, Sambuy, Sau,
Saus, Saux
Lieu où pousse le sureau (Sambucus nigra), nom vernaculaire sambuc, patois sau, ancien français sambuc, sambuz, seü, seür, « sureau », bas latin sambucaria, « forêt de sureaux ».

Ancien français sambuc, « sureau » :
Côte de Sambu, lieu-dit (Lanslebourg-Mont-Cenis, Haute-Maurienne, Savoie).

Avec le suffixe collectif -is :
La Sambuis, Sanbucum au XIIIème siècle, mons de la Sambuy au XIVème siècle, Sambuys sans date, forêt de montagne (Saint-Julien-de-Raz, Pays voironnais, Isère) ;
Montagne du Sambuis, qui culmine à la Cime de Sambuis, 2410m (Saint-Colomban-des-Villards, vallée des Villards, Maurienne, Savoie) ;
Les Sambuis, alpage, Ravin des Sambuis, cours d´eau affluent du Borne, et Envers des Sambuis, lieu-dit en forêt (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -y :
Pointe de la Sambuy, 2198m, et Petite Sambuy, 2107 (Seythenex, Bauges, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -et :
Samberet, lieu-dit en forêt (Champex, Orsières, district d´Entremont, Valais).

Patois sau, « sureau » :
Sau, forêt (Fey, district d´Echallens, Vaud) ;
Les Saus ou Les Saux, hameau (Châbles, district de la Broye, Fribourg) ;
Chemin du Saux (Tolochenaz, district de Morges, Vaud).


Sammissieu
Hameau de la commune de Ceyzérieu (Bugey, Ain), Apud Samissiacum en 1396, Samussiacus en 1429, Samissiou vers 1400, Sammissieux en 1847, Samissieu en 1911, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Samitiacum, dérivé avec le suffixe -acum du nom d´homme Samitius issu du nom gaulois Samos.

Samoëns
Canton, commune et village de la vallée du Giffre (Arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie), vicus Samoens et Samoën en 1167, Samoyn et Semoeng au XIIIème siècle, Samoùan en 1652. Son nom signifierait, d´après la tradition locale, « les sept monts », du franco-provençal sat « sept », et moens, latin montis, « mont », dans le sens d´alpage, les seigneurs de Faucigny ayant concédé sept alpages à la commune au XIIème siècle. Le gentilé Septimontain rappelle ce sens, mais est probablement apocryphe. Selon Perrenot, ce nom serait d´origine burgonde. Le hiatus indiquerait une syncope d´un plus ancien *Samodens, contraction de *Sammodens, *Sanmodens, qui dériverait d´un primitif *Sânemôdingos, « chez les Sânemôdingi », dérivé du nom propre Sanemod, Senamod, « d´humeur conciliante », avec le germanique *sonjan, « calmer, concilier », et *môda, « humeur ». Toutefois, la terminaison -ens n´est pas courante en Haute-Savoie.

Samognat
Commune et village du Haut-Bugey (Izernore, arrondissement de Nantua, Ain), Samania en 1158, Samonies vers 1250, Samognia et Parrochiatus de Samogniaco en 1299-1369, Samoigniacus en 1361, Samoniacus en 1437, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Sammoniacum, dérivé avec le suffixe -acum du nom d´homme gaulois Sammonius [Nègre 1990].

Sampelets
Pluriel du patois tsampelet, « petit champ », voir Champelet, avec mutation de ts en s après s.
Les Sampelets, alpage (Mayoux, Saint-Jean, Val d´Anniviers, Valais).

Samuel
Prénom ou patronyme Samuel, issu de l´hébreu shmû´el, « son nom est Dieu ».
Roche Samuel, lieu-dit en forêt (Brénod, Haut-Bugey, Ain) ;
Grange Samuel, ruines en forêt (Saint-Paul-lès-Monestier, Trièves, Isère).

Sancellemoz
Hameau de la commune de Passy (Haut-Faucigny, Haute-Savoie), où se trouve des maisons de santé, nom qui pourrait dériver d´un ancien Saint-Anselme, mais ce n´est qu´une hypothèse.

Sanciat
Hameau de la commune de Meillonnas (Revermont, Ain), Sancia en 1274, Sanciacus vers 1335, Sancie en 1414, de Sanciaco en 1530, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Sanciacus, dérivé avec le suffixe -acus du gentilice Sancius [Nègre 1990].
Mont de Sanciat, 455m, et Bois de Sanciat, petite forêt, dans la même commune.

Sandrans
Village et commune de la Dombes (Châtillon-sur-Chalaronne, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Ecclesia de Sandrehens en 984, Sandrens en 1049-1109, Sandreens en 1082, nom d´origine burgonde, serait un ancien Sandredens qui dériverait d´un primitif *Sanderêdingos, « chez les *Sanderedingi », dérivé du nom propre Sandered, du germanique *sanþa, « vrai », et *rêda, « conseil » [Perrenot].

Sandrine
Localité disparue de la commune de Farges (Pays de Gex, Ain), Sandrinaz en 1401.

Sangle, Sangles, Scinglio, Singla, Single,
Singlin, Singline, Sinlio
Sentier escarpé, en corniche, ou vire herbeuse. En patois valaisan singla, en patois savoyard sangle, ancien français cengle, cingle, sangle, « enceinte, limite, ceinture », du latin cingulum, « ceinture ». Aussi, patois valaisan single, « pré maigre situé aux abords extérieurs du mayen ».

Ancien français single :
Single, lieu-dit en montagne (Savièse, district de Sion, Valais) ;
Sentier du Single, lieu-dit (Gorgier, district de Boudry, Neuchâtel).

Patois savoyard et ancien français sangle :
Le Sangle, sommet, 1993m (Praz-sur-Arly, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Sangle, maison isolée (Arâches-la-Frasse, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Sangle de la Barrère, sentier (Dent de Crolles, Chartreuse, Isère) ;
Nant des Sangles, cours d´eau temporaire affluent du torrent de Moëde (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Patois valaisan singla, etc. :
Scinglio ou Sinlio, lieu-dit (Gorge du Trient, Martigny, Valais) ;
Aiguille à la Singla ou La Singla, sommet, 3714m (Alpes Pennines, Bagnes, district d´Entremont, Valais, et Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Sinlio, alpage, et Forêt de Sinlio (Saillon, district de Martigny, Valais).

Avec les suffixes diminutifs -in, -ine :
Singlin, hameau (Valtournenche, vallée d´Aoste) ;
Singline ou Singliaz, pâturage (Zinal, val d´Anniviers, Valais).

Voir aussi Ceingles, Fingles.


Sanglier
Sanglier (Sus scrofa), porc sauvage dont le nom vient du latin singularis [porcus], « [porc] solitaire » et désigne primitivement le mâle adulte.
Le Sanglier, lieu-dit en forêt (Dompierre-sur-Veyle, Bresse, Ain) ;
La Grotte du Sanglier, lieu-dit (Reignier, Genevois, Haute-Savoie).

Sanières
Forêt des Sanières, lieu-dit de la commune d´Evolène, district d´Hérens, (Valais), selon Guex, qui écrit Sagnères, lieu où croît une sorte de genévrier, patois chagno, tsanyo, du latin emprunté au gaulois catanus, même sens, nom formé avec le suffixe collectif -ère. Selon Guex il s´agirait du genévrier cade (Juniperus oxycedrus), mais celui-ci est une espèce méditerranéenne qui ne supporte pas les hivers rigoureux.

Sanikloiswald
Forêt de la commune d´Oberems (District de Loèche, Valais), probablement une forme alémanisée de Saint Nicolas, avec l´allemand Wald, « forêt ».

Sanjon
Patois savoyard sanjon, sonjon, « sommet » [Constantin].
Le Sanjon, lieu-dit (Vallée de Chamonix, Haute-Savoie).

Sans
Les Sans, hameau de la commune de Mollens, district de Sierre (Valais), près de Cordona, du patois Tsans, « champs », avec mutation de ts en s après s.

Sansui, Sansuvy, Sansy, Sensuis, Sensuy
Marais à sangsues, patois sangsuyer, de sangsuie, « sangsue » [Jaccard], (Hirudo medicalis), latin sanguisuga, de sanguis, « sang », et sugere, « sucer ».
Le Sansui, lieu-dit (Payerne, Vaud) ;
Le Sansuvy, quartier d´habitation (Grolley, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Sansy et Derrière le Sansy, chemins (Villars-Sainte-Croix, district de Morges, Vaud) ;
Rue de Sansy (Seynod, Annecy, Haute-Savoie) ;
Le Sensuis, Sensuy en 1906, hameau, et
Gros Sensuis, lieu-dit (Surpierre, district de la Broye, Fribourg) ;
Le Sensuy, lieu-dit en forêt (Barberêche, district du Lac, Fribourg).

Santa Maria
Maisons isolées en clairière de la commune de Chalais (District de Sierre, Valais), au-dessus de Vercorin, forme patoise de Sainte-Marie.

Santel
Pointe du Santel, sommet de la Haute-Tarentaise (Savoie), du patois local tsantèl qui désigne une crête rocheuse, voir Chantel.

Saône
La Saône, affluent du Rhône, Flumen est Arar quod per fines Aeduorum et Sequanorum in Rhodanum influit en -58 [J. Caesar, De Bello Gallico], Arar fluvius qui cognominatur Saoconna vers 89, Ararim, quem Sauconnam appellant au IVème siècle, Sagona en 499, Usque Ararim Saogonnam fluvium, var. Sauconnam et Sagonnam au VIème siècle, fluvium Araris sive Sagonnae au VIIIème siècle, Per Saonam et Rhodanum au VIIIème siècle, Super fluviom Sagonna en 878, Arari fluvio au Xème siècle, Fluvios Sagunna vers 1020, Sagona en 1190, Saona vers 1200, In ripa Araris en 1229, Sagonna en 1249, Aqua Sagonne en 1304, Aqua Saugone en 1310, La riveri de Sounan, la riva de Sounam et En Sounan en 1325, Saune en 1398, Saône en 1492, Saosne en 1536. Le nom Arar viendrait d´une racine celtique *ar-, liée à l´eau vive, redoublée, et le nom Sauconna dériverait du théonyme Sequana, déesse qui a aussi donné son nom à la Seine et à la tribu des Séquanes.

Sapeins
Hameau de la commune de Chaleins (Dombes, Ain), in villa de Sape[n]s en 1149, Sapeyns en 1418, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Sapingos, « chez les Sapingi », dérivé du nom propre Sapo [Perrenot].

Sapieux
Les Sapieux, anciens chalets de la commune de Bourg-Saint-Maurice (Tarentaise, Savoie), cacographie de Chapieux.

Sapinhaut
Sapinhaut ou Sapin Haut, Sapino sur la carte Siegfried, habitat dispersé de la commune de Saxon (District de Martigny, Valais), semble composé de sapin haut. Toutefois, le nom ancien pourrait venir de l´ancien français sapine, « bois de sapin », le nom actuel étant une remotivation.

Saprais, Sapran, Saprés, Séprais
Dérivés de « pré, prés », avec un préfixe incertain.
Dos Saprais, lieu-dit (Epauvillers, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Sapran, avec le jurassien Pran, « pré », maisons isolées (Sornetan, district de Moutier, Jura bernois) ;
Saprés, lieu-dit (Buix, district de Porrentruy, Jura) ;
Séprais, Cespraiz en 1260, villa que Pratum nuncupatur en 1264, Pratis en 1289, Cespreys en 1329, village (Boécourt, district de Delémont, Jura).

Sara, Sarraz, Sarre, Seraule, Serra,
Serrains, Serraux, Serraz, Serre, Serres,
Serrières, Serrières-de-Briord, Serrières-en-Chautagne, Serrières-sur-Ain, Serroliet,
Serroue
Vallée resserrée, fermée, éventuellement fortifiée, passage resserré, lieu fermé, participe passé patois serata et latin serata, serrata, de serare, serrare, « fermer », ou hauteur allongée, crête dentelée, latin serratus, « en forme de scie », de serra, « scie », pré-latin serra, « scie, montagne allongée ».

Ancien français sarre, « serrure » :
Sarre, anciennement Sinsod au moins dès 1125, variantes Cinzoz, Sinczo, Sinczod et Sinzo, noms formé sur un anthroponyme Cincius, Cintius, Quintius ou Sentius, Sintius avec le suffixe -od, commune et village (Vallée d´Aoste).

Formes patoises :
La Sara, hameau (Vex, district d´Hérens, Valais) ;
La Sarraz, Sarata en 1158, Sarrata en 1186, La Sarrée en 1227, La Sara en 1235, cellam de Serra en 1286, aussi La Sarra et Lasarraz, commune et village (District de Cossonay, Vaud) ;
La Sarraz, lieu-dit (Oulens-sous-Echallens, district d´Echallens, Vaud) ;
La Serroue, Sarrue en 1531, Sarrueux en 1537, Es Serroues en 1906, colline boisée, 1055m, Envers de Serroue, lieu-dit en forêt (Lignières, Neuchâtel), et Bas de Serroue, lieu-dit (Le Landeron, Neuchâtel).

Ancien français serre, « serrure ; scie, montagne » :
Le Serre, lieu-dit en forêt (Collonges, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Serre de Vuibé, sommet, 3087m (Arolla, Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Serre-Nerpol, Serra au XIème siècle, avec un anthroponyme d´origine germanique, ecclesia de Nerpou au XIIIème siècle, commune et village du Sud du Grésivaudan (Vinay, arrondissement de Grenoble, Isère).

Formes patoises :
Serra Neire, arête rocheuse, 2986m (Evolène, district d´Hérens, Valais).

Mots régionaux de l´Ain et de l´Isère serraz, serre, « colline allongée » [Pégorier] :
La Serraz, colline boisée (Doussard, Pays de Faverges, Haute-Savoie) ;
La Serraz, Domus fortis de Serrata en 1361, la Serra en 1455, château contrôlant un passage reserré et hameau, et Bois de la Serre, forêt voisine (Seillonnaz, Bugey, Ain) ;
Le Serre, lieu-dit (Lavars, Trièves, Isère).

Avec le suffixe collectif -ière :
Serrières, Sarreres en 1228, quartier (Neuchâtel) ;
Serrières, village (Saint-Rambert-en-Bugey, Bugey, Ain) ;
Serrières-de-Briord, Ecclesia Serreires en 1198, Sareres en 1200, Apud Sarrarias en 1202, Serreres en 1240, commune et village du Bugey, et Le Petit Serrières, hameau (Lhuis, Bugey, Ain) ;
Serrières-en-Chautagne, Cura de Serreriis vers 1344, anciennement Serrières et Serrière, commune et village de la Chautagne, et Bois de Serrières, forêt, et Digue de Serrières, au bord du Rhône (Ruffieux, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Serrières-sur-Ain, Ecclesia de Serreres en 1198, Serreres et Serrieres en 1299-1369, Parrochia Serreriarum en 1510, commune et village du Haut-Bugey, et Pont de Serrières, pont sur l´Ain (Izernore, arrondissement de Nantua, Ain).

Avec le suffixe diminutif -aule :
La Seraule, forêt (Mathod, district d´Yverdon, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -au :
Les Serraux Dessous et Les Serraux Dessus, Serreau en 1764, maisons isolées du vignoble (Begnins, district de Nyon, Vaud).

Avec le double suffixe diminutif -oliet :
Grand Serroliet et Petit Serroliet, maisons isolées en clairière (Bonvillars, district de Grandson, Vaud).

Avec le suffixe -ain :
Les Serrains, lieu-dit en forêt (Alex, Bornes, Haute-Savoie).

Probablement d´origine différente, vu la configuration du terrain, peut-être est-ce une remotivation de sur l´essert, il y a un hameau voisin Les Esserts :
Sur les Serres, pâturage (Brizon, Faucigny, Haute-Savoie).


Saradin
Patronyme d´origine française, probablement une variante de Saladin, nom d´un sultan du XIIème siècle considéré dans le monde chrétien comme un parangon des valeurs chevaleresques ; arabe Salâh ´ad-dîn, « intégrité de la religion ».
Saradin, lieu-dit (Miécourt, district de Porrentruy, Jura) ;
En Saradin, maison isolée (Vucherens, district de Moudon, Vaud).

Sarasine, Sarrasin, Sarrasins, Sarrazin, Sarrazines,
Sarrazins
Le nom sarrasin ou sarrazin, latin sarracenus, de l´arabe sharqiyyûn, « orientaux », désigne au Moyen Age les peuples non chrétiens de l´Espagne, de l´Afrique et de l´Orient. Ce nom est utilisé comme sobriquet pour désigner une personne de teint foncé, ou de moeurs guerrières ou encore aux croyances suspectes. Comme toponyme, c´est probablement un endroit où habitaient des gens portant ce nom, ou un endroit où l´on cultive le sarrasin (Fagopyrum esculentum), plante alimentaire.
La Sarasine, par féminisation du sobriquet Sarasin, maison isolée (Rebeuvelier, district de Delémont, Jura) ;
Le Sarrasin, lieu-dit (Ponthaux, district de la Sarine, Fribourg) ;
Les Sarrasins, lieu-dit (Hermance, Genève) ;
Tour des Sarrasins, ruine d´une tour du XIIIème siècle (Bas-Vully, district du Lac, Fribourg) ;
Combe des Sarrasins, lieu-dit en forêt (Les Bois, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Fort Sarrazin, appelé aussi Bastide de Gironville, Fort Sarasin sur la Carte de Cassini, La Motte Sarrasin en 1843, bastide édifiée en 1323 et détruite en 1330 lors de la guerre entre Savoie et Dauphiné (Ambronay, Bugey, Ain) ;
Les Sarrazins, lieu-dit (Habère-Lullin, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Les Sarrazins, hameau (Saint-André, Maurienne, Savoie) ;
Creux des Sarrazins, lieu-dit (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Fontaine des Sarrazins, source (Bonneville, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Grotte des Sarrazins, grotte (Veyrier-du-Lac, Bornes, Haute-Savoie) ;
Rocher des Sarrazins, lieu-dit (Lanslevillard, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Grottes Sarrazines, grottes (Saint-Germain-de-Joux, Michaille, Ain) ;
Portes Sarrazines, granges, (Gex, Pays de Gex, Ain).

Sarcenas
Commune et village de la Chartreuse (Saint-Egrève, arrondissement de Grenoble, Isère), Cercenatis villa en 858, dérivé avec le suffixe d´appartenance -atis du gentilice Cercenius, traité comme *Cercenus [Nègre 1990].

Sard
Le Sard, maison isolée en clairière de la commune de Bourg-Saint-Pierre (District d´Entremont, Valais), peut-être par aphérèse de Essart.

Sardagne
Probablement dérivé de sarde avec le suffixe d´appartenance -agne, la Savoie ayant formé avec la Sardaigne le Royaume sarde, le traité d´Utrecht de 1713 ayant rendu la Savoie au duc de Savoie, Victor-Amédée II, qui obtint également la couronne de Sardaigne.
Sardagne, hameau (Viuz-en-Sallaz, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Sardagne, quartier (Cluses, Faucigny, Haute-Savoie).

Sardières
Dérivé par aphérèse de Essartières [Gros].
Sardières, In loco Cerderiarum en 1383, Çardières, Cerdières en 1570, village (Sollières-Sardières, Maurienne, Savoie) ;
Les Sardières, la Sardiere en 1425, hameau (Bourg-en-Bresse, Ain).

Sardieu
Commune et village de la Bièvre (La Côte-Saint-André, arrondissement de Vienne, Isère), apud Serdiacum au XVème siècle, ecclesia Sardiaci au XVIème siècle, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé avec le suffixe -acum de l´anthroponyme germanique Seredus [Nègre 1990].

Sarenne
La Sarenne, flumen Serene au XIème siècle, Screna au XIIIème siècle, aqua de Serena au XIVème siècle, cours d´eau affluent de la Romanche, issu du Glacier de Sarenne, Sarenne, boscus Serena au XIIIème siècle, hameau à son embouchure, Cascade de Sarenne, sur ce cours d´eau, noms montés aux Cabannes de Sarenne, Alpa de Serena au XIVème siècle, alpage, au Col de Sarenne, 1999m, au Sommet Nord de Sarenne, 3128m, au Sommet Sud de Sarenne, 3063m, et à la Brèche de Sarenne, 3166m d´un gaulois *Skarena, « ravin » [Bessat 2001].

Sarine, Séran, Serine, Serre, Seymaz,
Singine, Sionge, Sorne, Suran
Hydronymes qui dériveraient tous d´une racine gauloise seg(o)-, « force » [Aebischer], avec le suffixe -ona. Nègre 1990 mentionne les racines préceltiques indo-européennes *ser-, *sor-, « couler, se mouvoir rapidement et violemment ».
La Sarine, affluent de l´Aar qui prend sa source sur la commune de Savièse (District de Sion, Valais), et traverse les cantons de Vaud et de Fribourg, Sanona en 1039, Sanuna en 1079, Sarona en 1339, nom allemand Saane, dériverait d´un *Seganona, « la Forte » issu de *segano, « fort » ; elle a donné son nom à un district fribourgeois ;
Le Séran, Ripperia de Serans en 1345, La riviere de Seran en 1650, cours d´eau affluent du Rhône (Valromey et Bugey, Ain), et Côte du Séran, lieu-dit au bord du Séran (Hotonnes, Valromey, Ain) ;
La Serine, Sorona en 1259, affluent de la Promenthouse (District de Nyon, Vaud).
La Serine, ancien nom de la Valserine, Sanona en 1165 ;
La Serre, petit cours d´eau affluent du Rhône, et Moulin de la Serre, ruines (Saint-Vulbas, Bugey, Ain) ;
La Seymaz, cours d´eau du canton de Genève, affluent de la rive droite de l´Arve, aqua que dicitur Saima en 1227, anciennement Seyme, aussi Saime et Seime au XIXème siècle, dont le nom viendrait de Segisama, augmentatif de sego-, et signifierait « la très forte » [Delamarre] ;
La Singine, affluent de la Sarine, Sensuna en 1076, Sensun en 1268, nom allemand Sense, d´un *Segontiona dérivé de Segontia, « la Forte, la Puissante », devenu plus tard *Se(o)ndzona [Aebischer], elle a donné son nom à un district fribourgeois ;
La Sionge, cours d´eau affluent de la Sarine, hameau de la commune de Sâles et maison isolée de la commune de Bulle, district de la Gruyère (Fribourg), Sionsy et Syonsi en 1355, Sionse en 1381, Sionzys en 1508, du gaulois Segone, Segonna, de sego-, force, et onna, cours d´eau [Aebischer].
La Sorne, cours d´eau affluent de la Birse, Sorna en 690, probablement une forme contractée de Sarona, donc de même origine que la Sarine (District de Moutier, Jura bernois) ;
Le Suran, La riveri de Suran vers 1341, Surans en 1449, Supra Suranum en 1468, cours d´eau affluent de l´Ain (Jura ; Revermont et Bresse, Ain) ;
Le Petit Suran, canal dérivé du Suran (Chavannes-sur-Suran, Revermont, Ain).

Voir aussi Valserine.


Sarines
Les Sarines, lieu-dit de la commune de Sonceboz-Sombeval (District de Courtelary, Jura bernois), soit de la race de chèvres sarines, soit par rhotacisme de Salines, « sources salées ».

Sarnia, Sarniat
Probablement une cacographie de Cerniat, qui était Sernia en 1288.
La Sarnia, alpage (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Sarniat, forêt (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg).

Sarouche
La Sarouche, hautes falaises au-dessus des Moulins (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud), Arsa Rouchi en 1276, Arsa Rocca au XIIème siècle, devenu aussi Charoutze en 1906, « la roche brûlée », voir Arse et rocca, « roche ».

Sarreyer
Nom probablement composé avec le même anthroponyme Rayer, Reyer que Prarreyer.
Sarreyer, village (Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Sarreyer, clairière avec maisons isolées (Villiers, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).

Sarriod
Grand Sarriod et Petit Sarriod, hameaux de la commune de Saint-Nicolas (Vallée d´Aoste), probablement dérivés avec le suffixe -od d´un nom de personne comme Sarrius. C´est aussi le nom d´une famille noble attestée depuis le XIIème siècle.

Sarshlau
Tête du Sarshlau, sommet, 2639m, au-dessus de Fionnay, commune de Bagnes (District d´Entremont, Valais), nom patois qui signifierait « sarclé, propre, où il y a peu de pierres » [Guex].

Sarsonnières
Lieu où l´on cultive le sarson (Brassica rapa L.), crucifère oléagineuse de la famille du colza et de la moutarde, mot formé avec le suffixe collectif -ière.
Les Sarsonnières, lotissement (Crozet, Pays de Gex, Ain).

Sarvatan, Sauvage, Sauvageonne, Sauvagère, Sauvages,
Savalène, Savatan, Savatex, Savatte
Probablement un lieu forestier resté à l´état naturel, bas latin salvaticus, altération du latin silvaticus, « sauvage, des bois », de silva, « forêt, bois, bosquet ».

Français sauvage ou plus probablement un sobriquet ou un patronyme Sauvage, « solitaire, vivant à l´écart » :
Le Sauvage, alpage (Dombresson, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Château Sauvage, quartier (Balan, Dombes, Ain) ;
Gros Sauvage, maison isolée (Semsales, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Petit Sauvage, maison isolée (Vaulruz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Cras du Sauvage, colline boisée (Les Genevez, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Molard Sauvage, sommet, 1078m (Songieu, Valromey, Ain) ;
Chalet du Sauvage, alpage en ruine, nom monté à la Crête des Sauvages, à la Cimes du Grand Sauvage, 3217m, au Col du Grand Sauvage, 3163m, à la Crête Nord du Grand Sauvage, à la Cime du Petit Sauvage, 3163m et au Col du Petit Sauvage, 3125m (Clavans-en-Haut-Oisans, Oisans, Isère, Saint-Jean-d´Arves et Saint-Sorlin-d´Arves, Arvan, Savoie) ;
Les Sauvages, hameau (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -ère :
La Sauvagère, maison isolée (L´Abbaye, district de la Vallée, Vaud).

Par féminisation du patronyme Sauvageon :
La Sauvageonne, maison isolée (Avressieux, vallée du Guiers, Savoie).

Avec le suffixe collectif -ex :
Savatex, lieu-dit (Saint-Livres, district d´Aubonne, Vaud).

Avec le suffixe -an :
Col de Sarvatan, 2439m, et Rocher de Sarvatan, lieux-dits (Massif de la Lauzière, Savoie) ;
Savatan, hameau (Lavey-Morcles, district d´Aigle, Vaud).

Autres dérivés :
Savalène, alpage, Pertuis de Savalène, col, 1718m, Col de Savalène, 1865m, à la frontière franco-suisse (Vouvry, district de Monthey, Valais), et Rochers de Savalène, 1815m (Vionnaz et Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
La Savatte, hameau (Le Bouchet, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).


Sarvaz, Sarvin, Savassines, Saves, Savoles,
Savouille, Servages, Servagin, Servaison, Servan,
Servas, Servasse, Servassy, Servay, Servaz,
Serve, Serves, Servettaz, Servette, Servettes,
Servolex, Servon, Servonnalières, Servonnières, Servoz,
Sévai, Sévaz, Sève, Sèves, Sevey,
Sevraz, Sévrieux, Seyvaz, Siévoz, Siva,
Sives, Sivesse, Siviez, Sivy
Forêt, du latin silva, « forêt, bois, bosquet ».

Mot régional serve, « forêt » [Pégorier], ancien français salve, selve, silve, qui ont donné par rhotacisme l´ancien français serve, et par syncope l´ancien français seve, « forêt » :
La Serve, forêt (Fréterive, Combe de Savoie, Savoie) ;
Bois de la Serve, forêt (Peyzieux-sur-Saône, Dombes, Ain) ;
Bois de Serves ou Bois de Serve, petite forêt (Prévessin, Pays de Gex, Ain) ;
Les Serves, hameau (Combloux, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Trois Serves, hameau (Marsonnas, Bresse, Ain).

Avec le suffixe -on :
Servon, Cervon en 1847, maison isolée (Montracol, Bresse, Ain).

Dérivés de Servon avec le suffixe collectif -ière :
Servonnalières, maison isolée (Primarette, Bièvre, Isère) ;
Servonnières, lieu-dit (Primarette, Bièvre, Isère).

Formes patoises franco-provençales sarva, serva :
Sarvaz, hameau (Saillon, district de Martigny, Valais) ;
Servas, Ecclesia de Silva en 984, Serva vers 1335, Servaz en 1564, commune et village de la Bresse (Péronnas, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Servaz, alpage (Faverges, Haute-Savoie) ;
Servaz, alpage (Nus, vallée d´Aoste).

Avec métathèse :
Sevraz, hameau (Viuz-en-Sallaz, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -eux :
Source de Sévrieux, source en forêt (Leyment, Bugey, Ain).

Dérivés avec les suffixes collectifs -ai, -ay, -ez, -y :
Servay et Comba Servay, lieux-dits (Champsec, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Servay, ancienne localité, nom attesté en 1397 (Pays de Gex, Ain).

Avec le suffixe collectif -age :
Les Servages, hameau (Arâches-la-Frasse, Faucigny, Haute-Savoie).

Diminutif avec le suffixe -in :
Servagin, pâturage déclive (Le Reposoir, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).

Avec syncope :
Les Saves, habitat dispersé (Les Mosses, Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
Sévai, maison isolée en clairière, enclave (Monmelon, district de Porrentruy, Jura) ;
Sévaz, Silva en 1056, Selva en 1230, Seyva en 1337, Syva en 1668, Sèvaz en 1849, commune et village (District de la Broye, Fribourg) ;
Grand Sève, forêt (Bussigny-près-Lausanne, district de Morges, Vaud) ;
Les Sèves, hameau (Biziat, Dombes, Ain) ;
Les Sèves, maison isolée (Crans, Dombes, Ain) ;
Sevey, alpage (Oyace, vallée d´Aoste) ;
Seyvaz, alpage (Quart, vallée d´Aoste) ;
La Siva, anciennement Sivaz, et Plienna Siva, maisons isolées (Remaufens, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Les Sives, alpage (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais) ;
Siviez, pâturage (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Sivy, hameau (Grandcour, district de Payerne, Vaud).

Avec le suffixe péjoratif -asse et le suffixe diminutif -ine, ou variante de Chavassines :
Les Savassines, lieu-dit (Messery, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Ancien français selvain, « de bois, qui habite dans les bois », latin silvanus, avec le suffixe -an :
Servan, maison isolée (Albeuve, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe -in :
Le Sarvin, hameau (Lourtier, Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Avec le suffixe -on :
Servaison, lieu-dit (La Forclaz, Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud).

Avec le suffixe patois -oz :
Servoz, Si Martini de lacu en 1153, Syervoz en 1236, Cura de lacu vers 1344, Siervu en 1374, Sielvoz en 1435, Servoz en 1443, Servuz en 1487, Serva en 1495, enfin Servoz en 1605, commune et village du Haut-Faucigny (Chamonix-Mont-Blanc, arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie), et Vieux Servoz, hameau à côté de Servoz (Servoz, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Tour de Servoz, hameau (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe dépréciatif -asse :
Servasse, forêts (Reignier, Genevois, Haute-Savoie) ;
Servassy, maisons isolées (Le Mouret, district de la Sarine, Fribourg).

Diminutif servette, « petite forêt », patois servettaz, « petite forêt à proximité d´une localité », patois savoyard serveta, « lieu planté d´osiers et de saules » [Constantin] :
La Servettaz, petit bois (Allinges, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
La Servette, quartier (Ville de Genève) ;
La Servette, la Serveta en 1234, La Servete en 1536, château, hameau et bois (Leyment, Bugey, Ain) ;
Les Servettes, lieu-dit (Massongy, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Diminutifs issus du latin silvula, « petite forêt » :
Combe des Savoles, lieu-dit (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Marais de Savouille, lieu-dit (Veigy-Foncenex, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Siévoz, eccl de Sevol au XIème siècle, Sievol et Syevol au XIIIème siècle, commune et village du Valbonnais (Valbonnais, arrondissement de Grenoble, Isère), et Le Haut Siévoz, molaria de Sevol au XIIIème siècle, hameau dans la même commune.

Avec le suffixe collectif -ex :
Servolex, Servolay en 1488, anciennement Cervolex, village et ancienne commune jusqu´en 1794, réuni à La Motte pour former la commune de La Motte-Servolex (Arrondissement de Chambéry, Savoie).

Avec le suffixe de féminisation -esse :
Sivesse, lieu-dit (Saint-Triphon, Ollon, district d´Aigle, Vaud).

Voir aussi Cervin, Grandsivaz, Montsalvens, Planesserve, Salvadon, Salvagny, Sarvatan, Saufe, Sauvagère, Servaplane.


Sarzens
Commune et village vaudois du district de Moudon, Sarsens en 1261, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Sarigîsingos, *Sariisingos, *Sarisingos, « chez les Sarigîsingi », dérivé du nom propre Sarigîs, d´un radical *sar, « astucieux » [Perrenot]. Pour Jaccard, c´est un dérivé du nom d´un colon burgonde *Sarso, *Sarizo, issu de Saro, ancien haut allemand saro, « armure ». D´autres sources proposent une dérivation du nom d´un Gallo-Romain *Sarragin, qui pourrait être un cognomen dérivé du latin Sarracenus, « sarrasin, mauresque », mais cette dernière hypothèse est très peu probable.

Sassenage
Commune et village du Grésivaudan (Fontaine-Sassenage, arrondissement de Grenoble, Isère), castrum Cassiniacum au XIème siècle, de Cassenatico au XIIème siècle, de Cassinatico, de Cassonatico et de Cassenagio au XIIIème siècle, dérivé du gaulois cassanos, *cassanu, « chêne », avec le suffixe collectif -aticum, la forme Cassiniacum étant probablement une réinterprétation.

Sasseneire
Sommet de shistes noirs entre les communes d´Evolène (District d´Hérens, Valais) et de Grimentz (District de Sierre, Valais), 3254m, « Rocher noir », composé de Sasse, et Neire.

Satenboche, Satimbouche, Septenbouche, Sept-en-Bouche
Variété de poires hâtive qui mûrit à la fin du mois d´août, appelée muscadelle, petit-muscat ou sept en bouche, sept en gueule. Selon Prongué, septenbouche désigne une variété de poires presque sauvages, autrefois commune dans les pâturages du Jura. Le nom viendrait de ce qu´elle est si petite que l´on peut en mettre sept en bouche à la fois.
Septenbouche, lieu-dit (Fahy, district de Porrentruy, Jura) ;
Sept-en-Bouche, Sep en bochi en 1399, ancien lieu-dit (Ambronay, Bugey, Ain) ;
Sept-en-Bouche, En sat en bochi au XVème siècle, ancien lieu-dit (Dommartin, Bresse, Ain).

Patois savoyard satenbotché, « sept-en-gueule, petit-muscat (petite poire hâtive) » [Constantin], et autres noms patois avec le franco-provençal sat « sept » :
Satenboche, Satenboche et Sattenboche en 1339, Satemboche en 1441, ancien lieu-dit (Bôle, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Satimbouche, maison isolée (Corbières, district de la Gruyère, Fribourg).


Satigny
Satigny, commune, et Satigny Dessous, Satigny Dessus, villages du canton de Genève, Villa Satiniatis (pour *Villa Satiniacis) en 912, de Satiniaco en 1163, ecclesia satiniensis en 1134, Satinie en 1220, Priori de Satigniaco en 1233, Satinnie et Satynie en 1235, Sattigniacho en 1236, Satignie en 1247, de Satiningio en 1300, Satignier en 1305, Satignye en 1307, nom de domaine d´origine gallo-romaine Villa Satiniatis, dérivé avec le suffixe d´appartenance -atis du gentilice Satinius.

Satolas
Village, chef-lieu de la commune de Satolas-et-Bonce (La Verpillière, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère), Sentolatis en 850, Sattulas au XIIème siècle, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé avec le suffixed´appartenance -atis du nom d´homme romain Sintula[Nègre 1990].

Saubaudy
Cascade de Saubaudy, cascade du Torrent de Gers (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie), serait une cacographie de Saut-Maudit, nom qui figurerait sur certaines cartes [Künzi 1997], voir Saut, « cascade ».

Saubraz, Saubrette
Saubraz, commune et village vaudois du district d´Aubonne, Sabrun et Salbrum en 1237, Saubra en 1251, Salubra au XIIème siècle, pourrait venir du latin supra, « au-dessus » [Jaccard].

Diminutif avec le suffixe -ette :
La Saubrette, La Saubrettaz en 1867, cours d´eau qui passe près de Saubraz, d´où elle tire son nom.


Saucens
Lieu-dit de la commune de Bulle, district de la Gruyère (Fribourg), villa Socxingus, id est Soucens (ou Sotringes) et Salcens en 1145, Souceins en 1248, Soucens en 1252, Sucens en 1256, Souceng en 1258, Succens en 1278, Souceyns en 1340, Saucens en 1426, nom d´origine burgonde, dériverait d´un primitif *Soccingos, « chez les Soccingi », dérivé du nom propre Socco, Soggo, « celui qui ravage tout » [Perrenot], du germanique *sak, sakan, sôk, « menacer, quereller ».

Saucernier
Fin de Saucernier, lieu-dit de la commune de Sonvilier (District de Courtelary, Jura bernois), patois sau, « sous », et Cernier.

Saucisse, Saucisson
Peut-être une déformation de Chaucisse par attraction paronymique avec le français « saucisse ».
La Saucisse, hameau (Collonges, Pays de Gex, Ain) ;
La Saucisse, lieu-dit en forêt (Saint-Martin-le-Vinoux, Pays grenoblois, Isère).

Diminutif avec le suffixe -on :
Saucisson, ferme isolée (Albeuve, district de la Gruyère, Fribourg).


Saudan, Saudanne
Patronyme Saudan, « homme dur, sévère », de saudan, « sultan ».
Saudan, lieu-dit (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais) ;
Pra Saudan, maison isolée en clairière (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Saudanne, par féminisation du patronyme Saudan, ou variante de Chaudanne, alpage (Blonay, district de Vevey, Vaud).

Sauderan
Alpage de la commune de Montreux (District de Vevey, Vaud), du patois tsaudeira, « chaudière », voir Chaudière.

Saufe, Saufes, Sauffa, Sauffaz, Sauffe,
Saufla
Forêt, par vocalisation de l´ancien français salve, « forêt », latin silva.
La Saufe (Lac d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Les Saufes, maison isolée en clairière (Saxel, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
La Sauffa, lieu-dit en forêt (Lutry, district de Lavaux, Vaud) ;
La Sauffaz, hameau (Marcellaz, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Sauffe, lieu-dit et ruisseau temporaire (Seythenex, Bauges, Haute-Savoie) ;
La Saufla, torrent affluent de la Vièze (Champéry, district de Monthey, et Evionnaz, district de Saint-Maurice, Valais).

Sauf-la-Foi
Hameau de la commune de Mâcot-la-Plagne (Tarentaise, Savoie), par remotivation d´un ancien Sofla-Foua, qui signifie en patois « Souffle-Feu » [G. Tuaillon, Nouvelles du Centre d´Études Francoprovençales « René Willien », no 27, 1993].

Sault, Saultries, Saut, Sauta, Sautaux,
Sautay, Sautou, Sauts
1. Mot français saut, désigne un lieu-dit abrupt, un passage délicat, une cascade, nom parfois associé à une légende ou un miracle. Ancien français salt, sault, « saut, détroit, défilé », latin saltus, « saut, bond ; col, gorge, pas, défilé », de salire, « sauter, bondir ».
Le Sault, Sau en 1225, Locus Rhodani qui vulgariter dicitur Saut Lou en 1280, lieu-dit où se trouvait une chute du Rhône (Sault-Brénaz, Bugey, Ain) ;
Pertuis du Sault, lieu-dit en forêt (Ville de Neuchâtel) ;
Bois du Saut, colline boisée (Commune de Faucigny, Haute-Savoie) ;
Saut à Bosson, avec le patronyme Bosson, patois Sauta Bochon, lieu-dit dans les rochers (Montagne de Fully, district de Martigny, Valais) ;
Saut à l´Ane, cascade (Champfromier, Michaille, Ain) ;
Saut à l´Ours, ravin en forêt (La Rippe, district de Nyon, Vaud) ;
Saut de l´Ane, ravin (Lucey, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Saut de la Pucelle, lieu-dit (Estavayer-le-Lac, district de la Broye, Fribourg) ;
Saut de l´Eau, cascade (Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud) ;
Le Saut du Chamois, falaise en forêt (Cohennoz, Val d´Arly, Savoie) ;
Saut du Chien, lieu-dit (Vex, district d´Hérens, Valais) ;
Tête entre deux Sauts, 2729m, et Col entre deux Sauts, 2524m (Val Ferret, vallée d´Aoste).

Diminutif avec le suffixe -et :
Le Sautet, où il faut sauter une large brèche, sommet, 2622m (Grand Massif, Faucigny, Haute-Savoie).

2. Terrain boisé, clairière, par extension pâturage. Vieux français sault, « bois », bas latin saltus, « espace à la fois boisé et herbeux », latin saltus, « terrain boisé, clairière ; pâturage ». En terminologie géographique, c´est l´intermédiaire entre la silva, la forêt, et l´ager, le champ cultivé.
Saut Pécaz, lieu-dit (Evionnaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Croix du Saut, colline avec une croix, 908m (Le Glèbe, district de la Sarine, Fribourg).

Peut aussi être une variante de Chottes :
La Sauta ou La Sautaz, maison isolée en forêt, et Torrent de la Sauta, affluent de la Sarine (Rossinière, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Dérivé avec le suffixe collectif -ay :
Sautay, lieu-dit (Le Glèbe, district de la Sarine, Fribourg).

Avec le suffixe -aux :
Sautaux, forêt (Bulle, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe désignant un terriroire -erie :
Les Saultries, lieu-dit (Perrignier, la Côte en Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -ou :
Champ du Sautou, lieu-dit (Reconvilier, district de Moutier, Jura bernois).

Voir aussi Sauta.


Saummont, Saumont
Composé d´un premier terme indéterminé, et de Mont.
Sur Saummont, lieu-dit (Saint-Aubin, district de la Broye, Fribourg) ;
Le Saumont, forêt déclive (L´Abbaye, Vallée de Joux, Vaud) ;
Saumont, hameau (Montreux, district de Vevey, Vaud).

Saunerie, Saunier, Saunière
Patronyme Saunier, « saunier », nom de métier, « personne qui récolte, transporte ou vend du sel », latin médiéval salinarius, « saunier, fabricant de sel », latin vulgaire *salinare, « produire du sel », latin salinae, « salines ».
Saunier, lieu-dit (Bouvesse-Quirieu, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Maison Saunier, maison isolée (Primarette, Bièvre, Isère) ;
Le Saunier, hameau (Roche, Pays viennois, Isère).

Par féminisation, aussi le lieu où l´on conserve le sel :
La Saunière, maison isolée (La Ferrière, district de Courtelary, Jura bernois) ;
La Saunière, hameau (Champagneux, vallée du Guiers, Savoie) ;
Rochers de la Saunière, lieu-dit en forêt (Talloires, Bornes, Haute-Savoie) ;
Les Saunières, maison isolée (Saint-Quentin-Fallavier, La Tour-du-Pin, Isère).

Français saunerie, « bâtiment destiné au blanchissage et à l´épuration du sel » :
Chemin de la Saunerie (Colombier, district de Boudry, Neuchâtel).


Sauquenil
Sauquenil, forêt déclive, nom monté à la Tête de Sauquenil, petit sommet (1085m), commune de Roche, district d´Aigle (Vaud), Trucce de Socquenin en 1214, Socceny et Soquenil en 1792, peut-être un diminutif apparenté à Suche.

Saussarde
La Saussarde, maison isolée de la commune de Grandevent (District de Grandson, Vaud), par féminisation d´un patronyme Saussard attesté en France.

Sautelière, Sauteret, Sauteri, Sauterot, Sautery,
Sautier, Sautieux
Ancien français saultier, sautier, « garde-forestier, particulièrement dans les pays de montagne », bas latin saltarius, « garde-forestier, messier », voir Sault.

Patronyme Sautier :
Pra Sautier, maisons isolées (Huémoz, Ollon, district d´Aigle, Vaud).

Patronyme Sautieux :
Le Sautieux, lieux-dit (Vailly, Chablais, Haute-Savoie).

Probablement dérivés de sautier, pour des terres soumises à l´autorité d´un sautier :

Dérivés avec les suffixes collectifs -et, -y :
Sauteret, habitat dispersé d´alpage (Les Avants, Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Le Sauteret, lieu-dit en forêt (Orcier, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
La Sautery, maisons isolées (Huémoz, Ollon, district d´Aigle, Vaud).

Avec le suffixe collectif -ière :
La Sautelière, maisons isolées, et Bois de la Sautelière, petite forêt (Dompierre-sur-Veyle, Bresse, Ain).

Avec le suffixe collectif -i :
Sauteri, maisons isolées (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -ot :
Sauterot, hameau (Hérémence, district d´Hérens, Valais).


Sauteru
Le Sauteru, Sauteruz en 1906, cours d´eau affluent de la Mentue (Districts d´Echallens et d´Yverdon, Vaud), probablement « ruisseau en forêt », composé de Saut, « forêt », et Ru, « ruisseau ».

Sautodoz
Maison isolée de la commune de Veytaux (District de Vevey, Vaud), probablement par composé de Saut, « forêt », et d´un patronyme Odoz, voir Champ Dodoz.

Sauvabelin
Lieu-dit de la commune de Lausanne (Vaud), anciennement Sylva Beleni, qui pourrait tirer son nom du latin silva, « forêt », et du théonyme Belenos. Ce serait donc la « forêt [sacrée] de Belenos ».

Sauverny
Commune et village du Pays de Gex, et hameau de la commune de Versoix (Genève), première mention en 1164 sous le nom de Sovernei, puis villa de Soverniaco et Sovernay en 1225, Sovernyer en 1316, Sauvernier en 1317, Souvernier et Souverniez en 1319, Sovernie en 1332, Sovernier en 1371, Sauvergnier en 1730, Sauverny en 1734. Soit d´un patronyme romain comme Sovernius, avec le suffixe -acum, soit, plus probablement et comme l´indique la forme la plus ancienne Soverney, une composé de « sous Verney », la forme Soverniaco étant alors une interprétation tardive erronée.

Savagnier, Savagnière, Suvagnier
Soit du latin silvaniacum [locum], « [lieu] boisé », avec les suffixes collectifs -ier, -ière, soit de même origine que Salvagny.
Savagnier, Savaigner en 1143, Sauvegnez et Savagny en 1179, Sauvagnie en 1276, Savagnier en 1309, Savaignie et Savagniei en 1349, Savigny en 1453, commune et village (District du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Savagnière Dessous et Savagnière Dessus, par féminisation de Savagnier, maisons isolées (Saint-Imier, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Grand Suvagnier et Petit Suvagnier, maisons isolées en clairière (La Côte-aux-Fées et Buttes, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).

Savagnier, Saveney, Savignière, Savin, Savoune
Lieu où croissent des genévriers sabines (Juniperus sabina), du patois savena [Jaccard], ancien français saviniere, « sabine ».
Savin, hameau (Gignod, vallée d´Aoste).

Avec les suffixes collectifs -ier, -ière :
Savagnier, Savenières en 1251, nom formé avec le suffixe collectif -ière, germanisé en Saunerron en 1270, Savnerron en 1284, Saphernerum en 1286, Saverrim et Sauerren en 1290, Savenerron en 1294, Saphnerun en 1296, Saffnerren en 1348, Safneren au XVème siècle, nom allemand actuel Safnern, commune et village (District de Nidau, Berne) ;
La Savignière, lieu-dit (Crésuz, district de la Gruyère, Fribourg).

Patois savouna, « genévrier sabine » :
Savoune, forêt clairsemée (Champéry, district de Monthey, Valais).

Avec le suffixe collectif -ay :
Saveney, Savenay en 1906, lieu-dit (Vallon de Van, Salvan, district de Saint-Maurice, Valais).


Savannes
Pluriel du patois Tsavanne par mutation de ts en s après s [Guex].
Savannes Bellecrete, hameau (Vercorin, district de Sierre, Valais).

Savarin
Le Savarin, lieu-dit de la commune de Liddes (District d´Entremont, Valais), pourrait être un patronyme Savarin, variante de Séverin, du latin severus, « rigoureux, sévère », ou un dérivé du latin silva, « forêt ».

Savarins
Les Savarins, lieu-dit de la commune de Vuarmarens, district de la Glâne (Fribourg), Servanens en 1482, Sarvanens en 1486, Serverens et Serverin en 1548, nom d´origine burgonde, peut-être d´un nom latin Silvan(i)us [Aebischer].

Savarisa, Savary
Patronyme Savary, dérivé de l´anthroponyme germanique Sabaric, Savaric, « homme puissant », ou mot régional suisse savary, « terre pauvre » [Pégorier].
Savary, lieu-dit (Saint-Maurice, Valais).

Par féminisation approximative du patronyme Savary :
La Savarisa, ferme isolée (Bulle, district de la Gruyère, Fribourg) [Aebischer].


Savaronnes
Lieu-dit de la commune de Court (District de Moutier, Jura bernois), pourrait être dérivé de l´ancien français savart, « terre non cultivée, friche », éventuellement par un patronyme Savaron.

Savas
Hameau de la commune de Savas-Mépin (Pays viennois, Isère), ancienne commune, in villa Sabodatis au IXème siècle, Savassii au XVème siècle, d´un nom de domaine gallo-romain avec le nom d´homme romain Sapaudus [Nègre 1990].

Save
La Save, cours d´eau affluent du Rhône (Brangues, L´Isle-Crémieu, Isère), Saveria au Xème siècle, d´un primitif *Sabara, puis *Savre, avec une racine préceltique indo-européenne *sab-, « liquide, suc, jus, sève », et un suffixe préceltique *-ara [Nègre 1990].

Savel
Ancienne commune jusqu´en 1965 et village qui fait maintenant partie de la commune de la Matheysine de Mayres-Savel, chef-lieu de la commune du même nom, capella de Savel au XIème siècle, domus Savellum au XIIIème siècle, occitan savèl, savèu, « terre sablonneuse, facile à cultiver » [Nègre 1990].

Savernaz
Hameau de la commune de Saint-Jean-de-Tholome (Faucigny, Haute-Savoie), [villa] Savernatis à l´époque romaine, nom dérivé avec le suffixe d´appartenance -atis du surnom Savernus, puis Saverna en 1561.

Saverou, Saveure, Savoireu, Savoireux, Savoiroux,
Savorat, Savoret, Savorex
Ces nome pourraient dériver de l´ancien mot régional suisse romand saveur, « fines herbes, cerfeuil », et désigner des endroits où l´on cultivait ou récoltait ces plantes.
Saveure, lieu-dit en forêt (Tanay, Port-Valais, district de Monthey, Valais).

Avec les suffixes -eux, -oux :
Saverou, alpage (Chamois, vallée d´Aoste) ;
Plan Savoireu, clairière (Ollon, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Savoireux, maison isolée (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais) ;
Ruisseau du Savoiroux, temporaire (Massongy, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Avec les suffixes collectifs -at, -et, -ex, ancien français savoret, « savoureux » :
Savorat, lieu-dit (Vouvry, district de Monthey, Valais), et Fossé du Savorat, canal (Collombey-Muraz et Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
En Savoret, lieu-dit (Saint-Gingolph, district de Monthey, Valais) ;
Savorex, lieu-dit (Aubonne, Vaud).


Savièse
Commune valaisanne du district de Sion, Savisia en 1001, Saviesi[y] en 1217, Savesia en 1306, Saviesy en 1341, Saveysie en 1425, Saviesia en 1476, nom allemand Safiesch, nom d´origine inconnue.

Savigneux, Savignières, Savigny
Du nom de domaine latin [fundus] Sabiniacus ou Saviniacus formé avec le suffixe -acus, domaine d´un colon gallo-romain Sabinius, Savinius, cognomen dérivé de Sabinus, « des Sabins, sabin, habitant de la province de la Sabine ».
Savigneux, duas curtes quarum una vocatur Savignei en 934, Saviniacus en 939, Ecclesia de Savigne vers 1250, Savigniacus en 1491, Savignieu en 1655, Savigneu en 1662, commune et village de la Dombes (Saint-Trivier-sur-Moignans, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Savigny, terram de Saviniaco en 1164, Savinie en 1228, Savignie en 1267, Saguignie en 1274, commune et village (District de Lavaux, Vaud) ;
Savigny, commune et village du Genevois (Arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie) ;
Le Savigny, alpage, (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud), pourrait venir d´un patronyme Savigny, nom monté à la Dent de Savigny, sommet, 2252m, et à la Porte de Savigny, passage, entre les cantons de Fribourg (Charmey) et Vaud ;
Bois de Savigny, forêt (Brenthonne, la Côte en Chablais, Haute-Savoie).

Par adjectivisation d´un patronyme Savigny issu du toponyme :
Savignières, maisons isolées (Biziat, Dombes, Ain).


Savoie, Savoyarde, Savoyardes, Savoyardière
Savoie, région et département, ancien pays des Sabaudes. D´abord Sapaudia en 354 [Ammien Marcellin], nom qui signifie « [le pays des] sapins », du gaulois *sapo-, « sapin », et uidu-, « arbre, bois », puis Sabaudia, Sabogla, Saboia à l´époque carolingienne, et Savogia, Savoia au Moyen Age.

Par transfert :
Savoie, maison isolée (Saint-André-sur-Vieux-Jonc, Bresse, Ain) ;
Savoie, lieu-dit en forêt (Saint-Baudille-et-Pipet, Trièves, Isère) ;
Pré Savoie, lieu-dit (Varambon, Bresse, Ain) ;
Mas Savoie, hameau (Villette-sur-Ain, Dombes, Ain) ;
Tour de Savoie, maison isolée (Ambérieu-en-Bugey, Bugey, Ain).

Savoyard, Savoyarde, adjectif dérivé de Savoie, nom des habitants de la Savoie :
La Savoyarde, montagne de la commune de Francin (Combe de Savoie, Savoie) ;
La Savoyarde, lieu-dit en forêt (Echirolles, Grenoble, Isère) ;
Les Villas Savoyardes, lotissement, nom récent (Menthon-Saint-Bernard, Bornes, Haute-Savoie).

Adjectif féminin dérivé du patronyme Savoy répandu dans le canton de Fribourg :
La Savoyarde, ferme isolée (Semsales, district de la Veveyse, Fribourg).

Par adjectivisation du patronyme Savoyard :
Savoyardière, maisons isolées (Proveysieux, Chartreuse, Isère).

Voir aussi Haute-Savoie.


Savoises
Les Savoises, ancien quartier de Plainpalais (Genève), anciennement Les Servoises, du bas latin silvensis, adjectif formé sur le latin silva, « forêt, bois, bosquet » [Jaccard].

Savolaire, Savolaires, Savolayres, Savoleire, Savoleyres,
Savolière, Savolyres, Savouaire, Savoyères
D´un nom collectif *silvularia, dérivé avec le suffixe collectif -aria du latin silvula, « bosquet, petit bois », diminutif avec le suffixe -ula de silva, « forêt, bois, bosquet ».
Savolaire, pâturage (Morgins, Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Pointe de Savolaire, 1987m, et Passage de Savolaire, 1930m (Abondance et Saint-Jean-d´Aulps, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Pointe des Savolaires, sommet, 2294m (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Savolayres, lieu-dit (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
La Savoleire, maisons isolées (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Savoleyres, sommet, 2354m (Verbier, Bagnes, district d´Entremont, et Saxon, district de Martigny, Valais) ;
La Savolière, hameau (Le Praz-de-Lys, Taninges, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Savolyres, alpage (Cleuson, Nendaz, district de Conthey, Valais).

Dérivé par vocalisation :
Les Savouaires, alpage (Bagnes, district d´Entremont, Valais).

De même origine, ou par adjectivisation du patronyme Savoy :
Savoyères, maisons isolées en clairière (Claix, Pays grenoblois, Isère) ;
Les Savoyères, maison isolée (Murinais, Chambaran, Isère).


Savonne, Savonnettes, Savonnière
Déformation paronymique de tsavonne, tsavonnette, dérivés du patois tsavonna, voir Chavonne ou, moins probable, du patois savoyard tsavanna, voir Chavannaz.
La Savonne, alpage (Sainte-Foy-Tarentaise, Savoie).

Diminutif avec le suffixe -ette :
Les Savonnettes, maisons isolées (Sainte-Foy-Tarentaise, Savoie).

Avec le suffixe collectif -ière :
Savonnière, lieu-dit en forêt (Marchamp, Bugey, Ain).


Savonnière
Lieu-dit du canton de Genève (commune de Collonge-Bellerive), dont le nom pourrait être une déformation paronymique de La Sablonnière.

Savoyances
Les Savoyances, hameau de la commune d´Anthy-sur-Léman (Bas-Chablais, Haute-Savoie), de savoyance, nom d´une plante médicinale.

Savoyarde
La Savoyarde, ferme isolée de la commune de Semsales (District de la Veveyse, Fribourg), pourrait être un adjectif féminin dérivé du patronyme Savoy répandu dans le canton.

Savoyarde
La Savoyarde, montagne de la commune de Francin (Combe de Savoie, Savoie), adjectif dérivé de Savoie.

Savuit
Hameau de la commune de Lutry, district de Lavaux (Vaud), Savuist au XIVème siècle, Salvit en 1360, Savit ou Sawit en 1390, Savuy en 1861, du latin silvaniacus désignant un lieu défriché sur la forêt, de silva, « forêt, bois, bosquet », avec le suffixe -acus.

Savy
Savy, Mansus Stephani de Savers en 1227, Savyers en 1532, Saviez en 1573, hameau, et Teppe de Savy, lieu-dit de la commune de Saint-Jean-sur-Veyle (Bresse, Ain) d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Saviacum, dérivé avec le suffixe -acum du nom d´homme Sabius.

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