NOMS DE LIEUX DE SUISSE ROMANDE, SAVOIE ET ENVIRONS

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Sa Sc Se Si So Sp St Su Sy

Scheulte
La Scheulte, cours d´eau affluent de la Birse, en allemand Scheltenbach, dont le nom signifie « la grondeuse », de l´allemand schelten, « gronder », du germanique *skellan (District de Delémont, Jura) ;
La Scheulte, commune, nom germanisé en Schelten au début du XXème siècle (District de Moutier, Jura bernois).

Schiettaz, Scia, Scias, Sciaz, Scie,
Sciet, Seille, Seya, Sèya, Seyes,
Seyons, Sia, Siés, Siète, Sihon,
Soi, Soie
Crête de montagne en dent de scie, par métaphore, bas latin segata, adjectif de sega, « scie », du latin seca, « coupure en dents de scie, arête de montagne ». Le patois valaisan seya, même sens, a donné Soie.
Col de la Scie, 3626m, à la frontière italienne (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie).

Ancien français soie, « scie », ou soie, soy, « haie, clôture », :
Arête de Soi, crête rocheuse, Plan Soi, Soi d´en Bas, Soi d´en Haut, maisons isolées, Torrent de Soi, affluent de la Vièze, Lac de Soi, Glacier de Soi, et Signal de Soi, épaule, 2054m (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais) ;
Sur la Soi, anciennement Sur la Soit (Belprahon, district de Moutier, Jura bernois) ;
Château de la Soie, Castrum de Seta au XIIIème et XIVème siècles par remotivation, Seya en 1233, château édifié en 1219 sur une longue arête rocheuse, assiégé, pillé et ruiné en 1417 lors de la guerre de Rarogne (Savièse, district de Sion, Valais).

Ancien français siette, « petite scie » :
La Siète, La Siétaz en 1906, alpage (Rossinière, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Forme patoise :
La Schiettaz, hameau (Les Moulins, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Formes patoises de scie :
Cime de la Scia, 2723m (Saint-Julien-Mont-Denis, Maurienne, Savoie) ;
La Scia, sommet, 1791m, et Bec de la Scia, 1783m (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Chartreuse, Isère) ;
Pointe de la Scia, 2475m, Col de la Scia, 2261m
Tête de la Scia, colline boisée, 1630m (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Les Scias, lieu-dit (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Col de la Sciaz, 1338m, aussi écrit Lassiat par agglutination de l´article (Saint-Pierre d´Albigny, Bauges, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -et :
Côte di Sciet, forêt déclive (Les Pommerats, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Pointe du Sciallet, 2312m, près de la Pointe de la Scia, 2475m, et du Col de la Scia, 2261m (Laval et Allemond, Belledonne, Isère).

Dérivés de l´ancienne forme sie, remplacée par scie au XVIème siècle :
La Sia, maison isolée (Les Diablerets, Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
Belle Sia, alpage (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Longe Sia, alpage (Vallée du Motélon, Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Siés, alpage (Sarreyer, Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Patois valaisan seya, et ancien français seye, « scie » :
La Seya, sommet, 2182m, et Torrent de la Seya, affluent du torrent de Valeresse (Ovronnaz, Leytron, district de Martigny, Valais) ;
Rè de la Sèya, pâturage (Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Les Seyes, pâturage, et Forêt des Seyes (Liddes, district d´Entremont, Valais).

Probablement de même origine, par attraction paronymique de seille :
La Seille, lieu-dit en forêt (Bovernier, district de Martigny, Valais).

Avec le suffixe -on :
Goli des Seyons, pâturage (Lourtier, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Forêt du Sihon, probablement une déformation du nom de lieu voisin Seyons (Lourtier, Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Voir aussi Assiettes, Chat, Cytes.


Schiltli
Le Schiltli, lieu-dit de la commune de Tavannes (District de Moutier, Jura bernois), diminutif de Schilt, variante de Schild, « bouclier », avec le suffixe alémanique -li.

Schlag
Le Schlag, forêt de la commune de Vermes, district de Delémont (Jura), mot allemand Schlag, « coup ».

Schlatt
Hameau de la commune de la Roche, district de la Gruyère (Fribourg), mot allemand schlatt, « marais, terrain marécageux ».

Schlössli
Maison isolée de la commune de Courroux (District de Delémont, Jura), signifie en alémanique « petit château ».

Scholis
Maison isolée de la commune de Charmoille (District de Porrentruy, Jura), datif du latin schola, « école, lieu d´étude », peut-être en rapport avec l´ancienne abbaye de Lucelle.

Schönenberg
La Schönenberg, montagne, La Grande Schönenberg et La Petite Schönenberg, maisons isolées de la commune de Vermes, district de Delémont (Jura), Schönenberg signifiant en allemand « la belle montagne ».

Schuendi, Schwand, Schwandbach, Schwendi
D´un mot alémanique désignant un lieu défriché par surpâturage et écorçage destiné à affaiblir la forêt, dérivé de l´allemand schwenden, « défricher par le feu », ancien haut allemand swintan, « enlever, diminuer, disparaître », germanique *svendan, « diminuer, disparaître ».
Sur la Schuendi, maison isolée en clairière (La Roche, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Schwand, lieu-dit en forêt (Vermes, district de Delémont, Jura) ;
Schwand Neuf, lieu-dit en forêt (Le Mouret, district de la Sarine, Fribourg) ;
Schwandbach, avec l´allemand Bach, « ruisseau », maisons isolées en clairière (Le Mouret, district de la Sarine, Fribourg) ;
Schwand Tsernet ou Tsernetschwand, maisons isolées en clairière (Le Mouret, district de la Sarine, Fribourg) ;
Schwendi, clairière (La Roche, district de la Gruyère, Fribourg).

Schürra
La Schürra ou La Schurra, hameau de la commune de Pierrafortscha (District de la Sarine, Fribourg), par féminisation d´un patronyme Schurr, Schürr attesté dans la région.

Scialet, Scialets
Terme générique du Haut-Dauphiné scialet, « gouffre dans les massifs pré-alpins de l´Isère » [Wikipedia], « rochers crevassés dans lesquels les eaux de ruissellement se perdent  » [Pégorier]. Ces toponymes sont probablement récents.
Scialet du Curé, gouffre (Châtelus, Royans, Isère) ;
Scialet des Blaches et Scialet des Trésors, gouffres (Presles, Royans, Isère) ;
Scialet de l´Oeille, Scialet des Deux Soeurs, et nombreux autres gouffres nommés Scialet sans qualificatifs (Villard-de-Lans, Vercors, Isère) ;
Scialet Chaise du Ranc du Buis, gouffre (Claix, Pays grenoblois, Isère) ;
Scialets des Charmiaux, gouffres (Presles, Royans, Isère).

Sciard
Le Sciard, alpage de la commune de Vailly (Chablais, Haute-Savoie), patronyme, sans doute un nom de métier, « scieur ».

Scie, Scierie
Emplacement d´une scierie, au bord d´un cours d´eau qui fournit l´énergie. Latin seca, « scie », de secare, « couper, trancher », racine indo-européenne *sek-, « couper ».
La Scie, hameau (Domdidier, district de la Broye, Fribourg) ;
Scie au Crot, maisons isolées (Corserey, district de la Sarine, Fribourg) ;
Bois de la Scie, forêt (Châtonnaye, district de la Glâne, Fribourg) ;
Scie du Verger, maison isolée (La Rippe, district de Nyon, Vaud) ;
La Scierie, hameau (La Rippe, district de Nyon, Vaud).

Scientrier
Commune et village du Genevois (Reignier, arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie), Sintrie en 1228, Cura de Sintrier vers 1344, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Sintriacum, dérivé avec le suffixe -acum d´un anthroponyme comme *Sintrius, peut-être d´origine germenique.

Scierne, Sierne, Siernes
Dérive de Cierne avec changement de l´initiale C en S.
Les Sciernes d´Albeuve, hameau (Albeuve, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Sierne, Sernie en 1295, hameau (Veyrier, Genève) ;
Sierne au Cuir, alpage (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Siernes Richard, avec le patronyme Richard (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Sciez
Commune et village du Bas-Chablais (Thonon-les-Bains-Ouest, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie), Siciaco en 1026, Siez en 1275, Cura de Syer vers 1344, probablement un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Siciacus, dérivé avec le suffixe -acus d´un gentilice comme Sicius.

Scionzier, Songieu, Songy, Sonzier
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine, probablement *Sonniacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice *Sonnius.
Scionzier, Siunziey et Syunziey en 1205, Syoncie en 1213, Sunzie en 1228, Syunzie en 1249, Syonzie en 1309, Cura de Syonzier vers 1344, canton, commune et village du Faucigny (Arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie) ;
Songieu, De Songiaco en 1264, Songiou en 1302, Cura de Songiou vers 1344, Apud Songiacum en 1502, commune et village du Valromey (Champagne-en-Valromey, arrondissemnt de Belley, Ain) ;
Songy, hameau (Sciez, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Songy, Sunzie en 1263, aussi Songier au XIXème siècle, hameau (Viry, Genevois, Haute-Savoie) ;
Sonzier, Sunsie en 1201, Syonsie en 1317, Sionziex en 1457, Songy en 1861, hameau (Montreux, district de Vevey, Vaud).

Scolette
Aiguille de Scolette, sommet de la Maurienne, probablement une cacographie du diminutif scalette, « petite échelle » [Gros], voir Echelle.


Sec, Secca, Sécha, Séchalets, Séchard,
Sechau, Séchaux, Sèche, Sêche, Séchebau,
Séchenay, Sécheralle, Séchère, Sécheret, Sécheron,
Séchéron, Sècheron, Sécherons, Séchet, Séchets,
Séchette, Sécheval, Séchex, Séchey, Séchot,
Séchy
Prairie sèche, terrain séchard, ou terrain asséché, cours d´eau souvent à sec, bois sec, broussailles sèches, du latin siccus, « sec, séchard ».

Français sec, sèche :
Champ Sec, alpage (Valtournenche, vallée d´Aoste) ;
Grand Champ Sec, lieu-dit (Bramois, Sion, Valais) ;
Praz Sec, alpage (Val Ferret, vallée d´Aoste) ;
Plan Sec, ruine d´alpage (Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Praz Sec, alpage (Ayas, vallée d´Aoste) ;
Torrent Sec, cours d´eau temporaire, affluent de la Lizerne (Ardon, district de Conthey, Valais) ;
La Sèche, chalme Siccaz au XIIème siècle, La Seiche en 1208, calma de Sicca en 1380, pâturage du Jura (District d´Aubonne, Vaud) ;
Prise Sèche, alpage (Boveresse, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Sèche Chenal, ravin (Mervelier, district de Delémont, Jura) ;
Joux Sèche, forêt déclive (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg).

Formes patoises :
Nava Secca, maisons isolées (Ayer, Val d´Anniviers, Valais) ;
La Sécha, colline boisée, 1137m (La Chaux, Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud) ;
La Sêche, maison isolée (Le Châtelard, district de la Glâne, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -et, -ette :
Le Séchet, forêt déclive, Ruisseau du Séchet, sous-affluent de la Dranse, Col du Séchet, 1831m (La Chapelle-d´Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Les Séchets, maison isolée (Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
La Séchette, lieu-dit (Pralognan-la-Vanoise, Vanoise, Savoie).

Avec les suffixes collectifs -ay, -ex, -ey, -y :
Séchenay, forêt déclive (Vallon de Bise, Chablais, Haute-Savoie) ;
Séchex, hameau, et Port de Séchex, petit port sur le Léman (Margencel, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Le Séchey, ou Séchei en 1525, hameau (Le Lieu, Vallée de Joux, Vaud) ;
Séchy, hameau (Domancy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -aux :
Sechau, marais (Morgins, Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Séchaux, lieu-dit (Troistorrents, district de Monthey, Valais).

Avec le suffixe diminutif -et :
Les Séchalets, hameau (Seyssel, Bugey, Ain).

Avec le suffixe diminutif -ot :
Séchot, alpage (Quart, vallée d´Aoste).

Dérivé de l´ancien français sechart, « sec, stérile » :
Le Séchard, hameau (Vuadens, district de la Gruyère, Fribourg).

Dérivés de l´ancien français sechiere, « endroit sec » :
La Séchère, forêt déclive (Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Sécheralle, avec le suffixe diminutif -alle, lieu-dit (Chamoson, district de Conthey, Valais) ;
Sécheret, avec le suffixe diminutif -et, pâturage (Dorénaz, district de Saint-Maurice, Valais).

Ancien français secheron, « bois sec, broussailles sèches » :
Sécheron, quartier (Ville de Genève) ;
Séchéron et Tsa de Séchéron, alpages, nom monté à la Tête de Séchéron, 2902m, noms écrits aussi Sécheron (Val Ferret, vallée d´Aoste) ;
Sècheron, En Sechiron en 1332, ancien lieu-dit (Saint-Genis Pouilly, Pays de Gex, Ain) ;
Les Sécherons, maison isolée (Vuisternens-devant-Romont, district de la Glâne, Fribourg).

Autres dérivés :
Séchebau, lieu-dit (Misery-Courtion, district du Lac, Fribourg) ;
Sécheval, « vallon sec », lieu-dit en forêt (Soulce, district de Delémont, Jura).


Sec
Chez le Sec, lieu-dit de la commune d´Epauvillers (District des Franches-Montagnes, Jura), d´un sobriquet Sec, pour un personnage spécialement maigre.

Séchaud, Séchaude
Patronyme Séchaud, syncope de Sénéchaud, forme romande de Sénéchal, officier administratif au Moyen Age, du francique siniskalk, « serviteur le plus âgé ».
Pra Séchaud, lotissement (Epalinges, district de Lausanne, Vaud) ;
Sur Séchaud, lieu-dit en forêt (Aigle, Vaud) ;
La Séchaude, par féminisation, hameau (Savigny, district de Lavaux, Vaud).

Sèchemouille
Hameau de la commune de Villard (Chablais, Haute-Savoie), composé de Sèche et Mouille, peut-être un lieu humide qui a été asséché.

Séchilienne
Commune et village du Pays grenoblois (Vizille, arrondissement de Grenoble, Isère), ecclesia de Sichilina au XIème siècle, Chayssilliana, Chaysillana in Triviis, Sechillina, Sechelina et Sechalina au XIIIème siècle, castrum de Sechellina au XIVème siècle, Seychillina, Seychellena et Sechilliane en Treves au XVème siècle, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *[villa] Caeciliana, dérivé avec le suffixe -ana du gentilice Caecilius.

Secouen
Hameau de la commune de Samoëns (Faucigny, Haute-Savoie), nom d´origine burgonde qui serait un ancien *Sicodens, *Sicoldens et qui dériverait d´un primitif *Sicoldingos, « chez les Sicoldingi », dérivé du nom propre Sicoald, plus exactement Sigoald, Sigiwald, « der siegreich Waltende », « celui qui règne victorieusement » [Perrenot], burgonde *sigus, germanique *segiz, « victoire », et burgonde *waldan, « régner, gouverner », germanique *valdan, « celui qui règne ».

Secroux
Combe du Secroux, lieu-dit de la commune de Fontenais (District de Porrentruy, Jura), pourrait venir du patois régional scrô, « creuseur ».

Sédeilles
Commune et village vaudois du district de Payerne, Sideles au XIIIème siècle, Sedilles en 1336, d´un ancien haut allemand sedal, sedil, sethal, germanique seþla*, « siège », latin sedes, « siège ; demeure, résidence, habitation, gite, asile » [Jaccard].

Seedorf
Seedorf, hameau et châteaux, et Lac de Seedorf, petit lac de la commune de Noréaz, district de la Sarine (Fribourg), anciennement Sedors, Seidor, Seidos et Saidors, probablement du nom des premiers seigneurs de Saydor mentionnés en 1156, nom germanisé récemment et abusivement en Seedorf, « village du lac » [Aebischer].

Séez
Commune et village de la Tarentaise, sur l´ancienne voie romaine qui allait de Vienne à Milan en passant par le Petit Saint-Bernard. Nom latin Sextum Lapis, « la sixième pierre milliaire ».

Segny, Signy
Du nom de domaine d´origine gallo-romaine Signiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Signius.
Segny, Signier en 1397, Segniez et parrocchia Sancti Baudilii en 1444, Signiez en 1528, Signyez en 1573, Segni en 1589, Cegny et Segny en 1691, Signy en 1744 commune et village du Pays de Gex (Arrondissement de Gex, Ain) ;
Signy, probablement fiscos sigiciacum en 1017 (c pour n), Signei en 1166, Suniacum vers 1200, Signiacum et Signie en 1235, Signie en 1439, village (Signy-Avenex, district de Nyon, Vaud).

Segray
Lac Segray, commune de Leysin (District d´Aigle, Vaud), patois ségrais, « secret », ce lac étant « caché » par la Tour de Mayen [Jaccard].

Séguelaire, Seiglière, Seillères, Seillières, Seiloz,
Sellière, Sellières
Champs ensemencés de seigle, du latin secalis, « seigle ».

Français seiglière, « terrain cultivé en seigle » :
La Seiglière, La Seiglière en 1847, La Siglière en 1911, ruines en forêt, et Bois de la Seiglière, forêt (Lalleyriat, Haut-Bugey, Ain) ;
La Seiglière, lieu-dit (Lescheroux, Bresse, Ain) ;
Les Seiglières, lieu-dit (Chavannes-sur-Suran, Revermont, Ain) ;
Les Grandes Seiglières, lieu-dit (Ambérieux-en-Dombes, Dombes, Ain) ;
Les Granges Seiglières, lieu-dit en forêt (Cour-et-Buis, Bièvre, Isère).

Dérivé du roman seguel, « seigle », avec le suffixe collectif -aire [Jaccard] :
Séguelaire, lieu-dit (Agiez, district d´Orbe, Vaud). (Lalleyriat, Haut-Bugey, Ain).

Dérivés de l´ancien français seille, « seigle » avec le suffixe collectif -ère :
Les Seillères, lieu-dit (Challex, Pays de Gex, Ain) ;
Seillières, maison isolée, et Bois de Seillières, forêt (Malafretaz, Bresse, Ain) ;
Grande Seillières, maison isolée (Chaleins, Dombes, Ain) ;
La Sellière, lieu-dit en forêt (Montmin, Bornes, Haute-Savoie) ;
Sellières, lieu-dit (Vernier, Genève).

Du patois seila, « seigle », avec le suffixe patois -oz :
La Seiloz, hameau (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais).


Seigneur, Seigneurie, Signoret
Français seigneur, « propriétaire féodal, celui qui possède un fief ; personne noble de haut rang, dans l´ancien régime ».
Pré du Seigneur, lieu-dit (Jayat, Bresse, Ain).

Français seigneurie, « terre seigneuriale sous le système féodal » :
Seigneurie, lieu-dit (Varacieux, Sud du Grésivaudan, Isère) ;
Chalet de la Seigneurie, maisons isolées (Aillon-le-Jeune, Bauges, Haute-Savoie).

Patronyme Signoret, sobriquet diminutif de signor, variante de seigneur :
Signoret, Signoré en 1911, maisons isolées (Bouligneux, Dombes, Ain) ;
Signoret, maisons isolées (Crans, Dombes, Ain).


Seigneux
Commune et village du canton de Vaud, district de Payerne, Sinius en 1221, villa Siniez versus Suprapetram en 1316 (aussi Sinuez et Signuouz), capella de Signiodo en 1453, Seigneus en 1668, Seignoux en 1861, serait un ancien [fundus] Sinius, avec le gentilice Sinius pris comme adjectif ;
Prés Seigneux, probablement avec un patronyme, lieu-dit (Yvorne, district d´Aigle, Vaud).

Seillon
Français seillon, « petit baquet, peu profond », mot régional seillon, « petite seille ».
Grotte du Seillon, grotte du Salève (Collonges-sous-Salève, Genevois, Haute-Savoie).

Peut-être par métaphore :
Seillon, lieu-dit (Arbaz, district de Sion, Valais).

Probablement d´ un patronyme Seillon, nom de métier, « fabricant de seaux et seilles » :
Champ Seillon et Terre de Seillon, lieux-dits (Revonnas, Revermont, Ain) ;
L´Etang Seillon, lieu-dit, et Pont de Seillon (Confrançon, Bresse, Ain) ;
Le Petit Seillon, hameau (Montagnat, Bresse, Ain).


Seillon, Seillonnaz
Nom dérivés du gentilice Sallius ou Sellius.

D´un primitif *[villa] Sellionis :
Seillon, Usque ad fontem de Sellionis en 1084, de Selione vers 1335, Seillion en 1378, ancien hameau, Chartreuse de Seillon, prior de Seillone en 1167-1184, Ecclesia Sellionis evers 1190, Domus de Seillons vers 1250, prieuré de bénédictins transformée en chartreuse vers 1178, et Forêt Domaniale de Seillon (Péronnas, Bresse, Ain).

D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *[villa] Selionatis, dérivé avec le suffixe d´appartenance -atis :
Seillonnaz, de Selonato en 1141, Selonaco [Cartulaire de Portes], Sellonas vers 1250, Curatus de Sellionas vers 1325, Sellyonaz et Seyllionas en 1339, Seillionacus en 1429 (latinisation abusive), commune et village du Bugey (Lhuis, arrondissement de Belley, Ain).


Seilly
Le Seilly, maison isolée de la commune de Viuz-en-Sallaz (Faucigny, Haute-Savoie), et Bois du Seilly, avec un patronyme Seilly.

Seineu, Senneut
Patois jurassien senneu, même signification que Cenneux [Prongué].
Le Seineu, lieu-dit en forêt (Buix, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Senneut, maison isolée (Saint-Brais, district des Franches-Montagnes, Jura).

Seintaneire
Seintaneire, alpage, et Forêt de Seintaneire, lieu-dit de la commune de Vérossaz (District de Saint-Maurice, Valais), peut-être, mais c´est une hypothèse, une forme patoise de « Sainte Noire », soit par exemple Sainte Maure ou Sainte Sara.

Seiry
Village de la commune de Lully (District de la Broye, Fribourg), ancienne commune, Seirie en 1180, Serie en 1275, Serye en 1317, Seyriez en 1532, d´après Stadelmann un ancien *[fundus] Seriacus, dérivé avec le suffixe -acus du gentilice Serius, « sérieux ».

Voir aussi Cery.


Seissogne
Noms probablement de même origine que Issogne.
Seissogne, anciennement Eys Issogne, Eissogne, et aussi Issogne, Yssogne en 1565, hameau (Aymavilles, vallée d´Aoste) ;
Seissogne, hameau (Saint-Marcel, vallée d´Aoste).

Séitériés, Sétérées, Sétériés, Sétéry, Seytets
Etendue de terre pouvant être ensemencées avec le grain contenu dans un setier, ancien français sesteree, setieree, seteree, « certaine mesure de terre, champ pour lequel il faut un setier de semence ou qui doit un setier de rente », noms dérivés du vieux français sestier, ancien français sestiere, « setier, mesure pour les liquides ; mesure pour les grains ; mesure de terre », latin sextarius, « setier (mesure de capacité) ». Ce terme peut être confondu avec Seitorées.
Les Séitériés, maisons isolées (Manigod, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Les Sétérées, maison isolée (La Léchère, Tarentaise, Savoie) ;
Les Sétériés, maison isolée (Saint-André, Maurienne, Savoie) ;
Le Sétéry, maison isolée (Les Planches, Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Seytets, hameau (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie).

Seitorées, Seytorées
Un seiteur ou une seitorée, seytorée, était l´étendue de pré pouvant être fauchée en un jour. Dérivé du nom de métier vieux français Seyteur, « faucheur ». C´est un synonyme de la fauchée, du latin falcata, adjectif dérivé de falx, falcis, « faux, faucille, serpe ». Au cours du temps, la seitorée s´est alignée sur la Pose.
Les Seitorées, lieu-dit (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Grandes Seitorées, lieu-dit (Corcelles-près-Payerne, district de Payerne, Vaud) ;
Prairie des Seitorées, lieu-dit (Saint-Aubin, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Morceles des Seytorées, lieu-dit (Payerne, Vaud).

Seleute
Commune et village du district de Porrentruy (Jura), Celute en 1180, Celeute en 1200, Celeutte en 1380, du latin celletta, « hutte de pâture ».

Selier
Ancien français selier, « cellier », voir Célière.
Le Selier, hameau (Pampigny, district de Cossonay, Vaud).

Selle
Terme générique qui désigne un col formant un replat plus ou moins grand, en forme de selle.
La Selle, lieu-dit (Ayent, district d´Hérens, et Arbaz, district de Sion, Valais) ;
Selle des Morteys, col, 2129m (Vallon des Morteys, Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).

Selle au Roi
Maison isolée de la commune de Pleigne, district de Delémont (Jura), signifie en patois « chaise au roi », ancien nom allemand Richterstuhl, « tribunal » [Prongué].

Semancé
Lieu-dit de la commune de Damphreux (District de Porrentruy, Jura), probablement pour « champ ensemencé ».

Sembrancher
Commune et village valaisans du Val d´Entremont, district d´Entremont, Sanctus Brancherius et ecclesia Sancti Pancratii de Branchi en 1177, Sancto Branciaco en 1217, Ponte Sancti Pancratii en 1219, Sancto Pancratio en 1251, Sambranchier en 1261, Sambrancher et Son Branchie en 1269, Saint-Branchier au XIXème siècle ; l´ancien nom de la localité est Branche, du bas latin branca, renommé d´après Saint-Pancrace, devenu Brancherius sous l´influence du nom primitif. Nom allemand Sankt Brancher.

Sembres, Sembrettes
Peut venir du patronyme Sembres attesté.
Les Sembres, lieu-dit (Apples, district d´Aubonne, Vaud).

Par féminisation :
Les Sembrettes, maisons isolées (Yens, district de Morges, Vaud).


Semeleys
Les Semeleys, alpage, et Pointe des Semeleys, sommet, 2328m, commune de Ormont-Dessus (District d´Aigle, Vaud), peut-être par contraction de Sex Melley ou Sex Melly, avec un patronyme.

Semette
La Semette, hameau de la commune d´Ugine (Val d´Arly, Savoie), soit du patronyme Semette, soit par féminisation d´un patronyme Semet.

Séminaire
Le Séminaire, maison isolée de la commune de Sâles (District de la Gruyère, Fribourg), latin seminarium, « pépinière », aussi ancien français seminer, « semer ».

Semine
Mot régional semên, « champ propre à la culture du blé » [Pégorier], déverbal de l´ancien français seminer, « semer ». Ou dérivé du latin sedimen, « dépôt, sédiment, tassement, affaissement ».
La Semine, région du Genevois au sud-ouest du Vuache (Haute-Savoie) ;
Semine, lieu-dit en forêt (Gruffy, Albanais, Haute-Savoie) ;
La Semine, cours d´eau affluent de la Valserine (Jura et Ain).

Semon, Semons, Semont
Du latin sub monte, « sous le mont ».
Semons, Somons et Sumunt au XIIème siècle, ecclesia Semoncii et Somoncium au XVème siècle, commune et village de la Bièvre (La Côte-Saint-André, arrondissement de Vienne, Isère).

Peut-être de même origine :
Semon, hameau (Valpelline, vallée d´Aoste) ;
Semont ou Semon, hameau (Saint-Denis, vallée d´Aoste).


Sémoraille
Lieu-dit de la commune de Mathod (District d´Yverdon, Vaud), du verbe patois semorrâ, « labourer », patois savoyard sommarâ, « labourer sans ensemencer », sommar, « champ labouré non ensemencé », ancien français sommarer, « labourer », somart, « jachère, terre labourable en friche » [Jaccard].

Semsales
Commune et village fribourgeois du district de la Veveyse, Sessales en 1157, Setsales en 1160, Septem Salis en 1177, Satsales en 1219, Sasales en 1260, Septsales en 1560, Sempsales en 1857, du latin septem, « sept », et germanique *sala, « demeure, résidence », plutôt que du latin salis, « sel ».

Senaillons, Séneillons
Patronyme Seneillon, et ancien patronyme Senaillon, rares.
Les Senaillons, lieu-dit en forêt (Thorens-Glières, Bornes, Haute-Savoie) ;
Les Séneillons, maison isolée (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie).

Senarclendes, Senarclens
Senarclens, commune et village vaudois du district de Cossonay, Senerclens en 1011, Sunarclens en 1180, Sonarclens en 1190 et 1228, Sonarcleins en 1238, Sinarclens en 1279, aussi Senaclens, nom d´origine burgonde. D´après Perrenot, sen- pourrait correspondre soit à l´allemand ze, zu, « chez », cf. le haut-valaisan zen, et arclens dériverait d´un primitif *Arkilingos, « chez les Arkilingi », dérivé du nom propre Arkilo, Argilo, soit au burgonde *sini- « vieux », dans le sens de vieillard, ce qui donnerait *sen-argilonis, « préposé aux vieillards », racine indo-européenne *sen(o)-, « vieux ».

Par adjectivisation :
les Senarclendes, lieu-dit (Gilly, district de Rolle, Vaud).


Sendey, Sendon, Sendy
De seindai, forme patoise de sentier [Aebischer], voir Sentier.
Le Sendey, Le Senday sur la Carte Nationale, hameau (Mézières, district de la Glâne, Fribourg) ;
Chemin de Sendey (Ollon, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Sentier du Sendey, est une redondance (Blonay, district de Vevey, Vaud) ;
Sendon, maison isolée (Carrouge, district d´Oron, Vaud) ;
Sendy, hameau (Montreux, district de Vevey, Vaud).

Senèche, Seneché
D´un primitif Senisca [Philipon], dérivé de la racine germanique sen-, racine indo-européenne *sen(o)-, « vieux, âgé », avec le suffixe -isca.
Senèche, Senesche en 1738, ferme isolée (Jujurieux, Haut-Bugey, Ain) ;
Le Seneché, maison isolée (Le Poizat, Haut-Bugey, Ain).

Senèdes
Commune et village fribourgeois du district de la Sarine, Senaide en 1233, Senaidi en 1251, Senayde en 1274, Synaide en 1443, Synaidy en 1449, Sinayde en 1501, Sinedi en 1644, dont le nom signifierait « vieille lande », racine germanique sen-, racine indo-européenne *sen(o)-, « vieux », et ancien haut allemand heida, « lande », germanique *haiþi, « pays non habité, lande, steppe ». Selon une source citée par Aebischer, ce nom dériverait du longobard *snaida, « coupe dans un bois, limite », germanique *snaidô, « morceau découpé ».

Seneires
Tête des Seneires, sommet (1917m) du Vallon de Van, commune de Salvan (District de Saint-Maurice, Valais), nom monté, patois seneire, « terre semée », du patois senâ, « semer », avec le suffixe collectif -eire [Jaccard].

Voir aussi Cenaire.


Seneissiat, Sénissiat
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Siniciacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Sinicius.
Côte Seneissiat, Senessiat en 1911, colline boisée, 641m (Izernore, Haut-Bugey, Ain) ;
Sénissiat, de Siniciaco en 1314, Segnissiat en 1618, hameau (Revonnas, Revermont, Ain) ;
Sénissiat, Sinicia en 1299-1369, Synissia en 1306, Signissia en 1419, Sinissiat en 1911, hameau (Dortan, Haut-Bugey, Ain).

Senèze
Maison isolée de la commune d´Essertines-sur-Rolle (District de Rolle, Vaud), pourrait dériver du patois senâ, « semer ».

Sénin
Sénin, grand pâturage aux sources de la Sarine, Col de Sénin, 2252m, et Lac de Sénin, Senin et Senenz en 1243, Senens en 1379, du nom de la Sarine, Sanona en 1039. Le nom allemand correspondant, Sanetsch, a la même origine (Savièse, district de Sion, Valais, et Gessenay, Berne).

Senoche, Sénoche
Sénoche, Senolcas, corr. Senoscas en 854, Senochias en 1144, Senosches vers 1250, Via publica tendens de Monteregali apud Senoches en 1437, ancien nom et nom révolutionnaire de Montréal-la-Cluse, d´une racine indo-européenne *sen(o)-, « vieux », avec le suffixe -oscas.

Probablement de même origine :
Sénoche, maison isolée (Ballaison, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Senoche, maison isolée (Viuz-en-Sallaz, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Sur Senoche, lieu-dit (Virieu-le-Petit, Valromey, Ain).


Senois, Senoy
Bois de Senois, Territorium de subtus Senoy en 1483, forêt (Nurieux-Volognat, Haut-Bugey, Ain) ;
Senoy, Apud Genoyl en 1493, hameau (Ceyzérieu, Bugey, Ain) ;
Senoy, hameau (Desingy, Genevois, Haute-Savoie), et Bois de Senoy, forêt voisine (Chilly, Genevois, Haute-Savoie).

Sensine
Village de la commune de Conthey (Valais), villa Sinsina en 1050, Sisinna en 1100, Sinsina en 1227, Synsyna en 1238, Sinsinnaz en 1442, probablement d´un cognomen comme *Sinsinus utilisé comme adjectif [Jaccard].

Sentier, Sentiers
Du latin vulgaire *semitarius, forme substantivée du latin semitarius, adjectif de semita, « chemin étroit pour les piétons et les bêtes ».
Le Sentier, Sendey en 1544, village (Le Chenit, Vallée de Joux, Vaud) ;
Sur les Sentiers, lieu-dit (La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel).

Voir aussi Sendey.


Septème
Commune et village du Pays viennois (Vienne-Nord, arrondissement de Vienne, Isère), in villa Septimo au XIème siècle, Septemum et Settemum au XIIIème siècle, Septemet au XIVème siècle, du latin septimus, « septième », village situé à la septième milliaire de l´ancienne voie romaine qui allait de Vienne à Milan en passant par le Petit Saint-Bernard.

Septfontaines, Sept Fontaines
De l´adjectif numéral sept, qui a un sens mystique, et Fontaines.
Septfontaines, anciennement Les Sept-Fontaines, hameau (Mijoux, Pays de Gex, Ain) ;
Les Sept Fontaines, lieu-dit (Ambronay, Bugey, Ain) ;
Les Sept Fontaines, lieu-dit (Argis, Bugey, Ain) ;
Chapelle des Sept Fontaines, encore aujourd´hui un lieu de pèlerinage, dont on dit que les eaux sont bienfaisantes, certainement un ancien lieu de culte des sources gaulois (Montmin, Bornes, Haute-Savoie) ;
Source des Sept Fontaines, lieu-dit en forêt (Argentine, Basse-Maurienne, Savoie).

Septumian
Hameau de la commune de Saint-Denis (Vallée d´Aoste), d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine [fundus] *Septumianus, dérivé avec le suffixe -anus du gentilice Septimius ou Septumius.

Ser, Sert, Sertais, Sertet, Serthaz,
Sertinet, Sertours
Par aphérèseEssert, et de ses dérivés.
Le Sert, hameau en montagne (Besse, Oisans, Isère) ;
Le Sert, hameau (Pont-en-Royans, Royans, Isère) ;
Le Sert de Vif, hameau (Vif, Pays grenoblois, Isère).

Avec apocope :
Ser Clapi, hameau (Mens, Trièves, Isère).

Avec le suffixe collectif -ais :
Les Sertais, maison isolée (Lovagny, Annecy, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -et ou collectif -et :
Sertet, lieu-dit (Optevoz, L´Isle-Crémieu, Isère).

Dérivés avec le suffixe collectif patois -az :
La Serthaz, hameau (Saint-Pierre-en-Faucigny, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -ine et le suffixe diminutif -et ou collectif -et :
Sertinet, lieu-dit en forêt (Ramasse, Revermont, Ain).

Avec le suffixe -our :
Les Sertours, hameau (Pontamafrey-Montpascal, Maurienne, Savoie).


Sérac, Séracs
Le Sérac, sommet de la commune de Savièse (District de Sion, Valais). Plutôt que du mot régional sérac, ce topoS1nyme est probablement à rapprocher de Séreux.
Les Séracs, lieu-dit de la commune de Saxel (Chablais, Haute-Savoie), nom dont la présence en ce lieu est difficile à expliquer.

Sérarges
Sérarges, Sérargues en 1935, précédemment Cérargues, noms anciens apud Chasargues en 1232, apud Chesargias en 1432, hameau de la commune de Méry (Aix-les-Bains-Sud, Savoie), de même origine que Césargues, avec assimilation.

Séraussaix, Sereussex, Soressex
Toponymes signifiant « sur le rocher », composés du patois sore, « au-dessus de », latin supra, et de Sex, « rocher » [Guex].
Montagne de Séraussaix, pâturage au-dessus des falaises (Vallée des Ardoisières, Morzine, Chablais, Haute-Savoie) ;
Sereussex, Serossex à la fin du XVIIIème siècle, Soreussex en 1906, maison isolée (Frenières, Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Soressex, Sores Saix en 1307, Sorressex en 1906, lieu-dit (Bex, district d´Aigle, Vaud).

Voir aussi Céraucez.


Serbache
La Serbache, hameau et cours d´eau affluent de la Sarine, commune de La Roche, district de la Gruyère (Fribourg), pourrait dériver de serva, voir Servaz.

Sereina
Fenêtre de Sereina, 2547m (La Salle et Saint-Rhémy-en-Bosses, vallée d´Aoste), Tête de Sereina, 2830m, aussi Testa Serena (Avise et La Salle, vallée d´Aoste), italien serena, « sereine », la forme sereina étant probablement patoise. C´est aussi un prénom féminin.

Sereine, Sérigneux
La Sereine, Aqua Serene en 1380, Ripparia de Serenam en 1396, Riparia Serene en 1451, cours d´eau affluent du Canal de Miribel (Dombes, Ain), avec l´adjectif féminin latin serena, « sereine, calme, tranquille », et Domaine de la Sereine, lotissement au bord de la Sereine (Montluel, Dombes, Ain).

Nom dérivé de Sereine avec le suffixe -eux :
Les Sérigneux, lieu-dit au bord de la Sereine (Montluel, Dombes, Ain).


Séreux, Séri, Séris, Sery
Patois sèreu, « soeur » [Constantin], patois valaisan séri, latin soror, « soeur », généralement un oronyme désignant deux sommets voisins.
Les Séreux, montagnes jumelles, 2182m et 2215m, maintenant nommées justement Les Jumelles (Saint-Gingolph et Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Tita Séri, pointe jumelle de Tête Noire (Ovronnaz, Leytron, district de Martigny, Valais) ;
Plan des Séris, pâturage (Derborence, Conthey, Valais) ;
Becca de Sery, deux sommets voisins, 2828 et 2863m (Massif des Combins, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ; le nom serait descendu aux pâturages de Sery et de Pron Sery, à la
Dyure de Sery, affluent de la Dranse de Bagnes, et aux
Ecuries de Sery, alpage (Lourtier, Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Sérézin-de-la-Tour
Commune et village (Bourgoin-Jallieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère), villa Cirisiacus, lire villa *Cirisianus au Xème siècle, Ciresin et de Cirysino au XIIème siècle, parrochia Serezini au XVème siècle, Sérézin au XXème siècle, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé avec le suffixe -anum du nom d´homme romain Ceretius.

Sergent
Le Sergent, maisons isolées, et Forêt du Sergent, commune de Villeret (District de Courtelary, Jura bernois), d´un patronyme ou sobriquet Sergent, ou personne exerçant la fonction de sergent, « officier de justice qui remplissait les fonctions d´un huissier et qui était chargé d´arrêter ceux contre lesquels il y avait contrainte par corps », ou « grade de sous-officier dans l´armée ».

Sergères
Les Sergères, maison isolée de la commune de Saint-Livres (District d´Aubonne, Vaud), peut-être par féminisation d´un patronyme comme Sergey, rare.

Sergey, Sergy
Dérivés du nom d´un ancien domaine gallo-romain [fundus] Sergiacus, d´un nom d´homme latin Sergius, avec le suffixe -acus.
Sergey, Sergy en 1275, commune et village (District d´Orbe, Vaud) ;
Sergy, Ecclesia Sergiaci en 1110, Sergye en 1261, Sergier en 1319, Sergie en 1332, Sergiez en 1528, Sergy en 1744, commune et village du Pays de Gex (Arrondissement de Gex, Ain).

Sergnaz, Sergnou
Dérivés de Cergna, etc., avec changement de l´initiale C en S.
La Sergnaz, maisons isolées (Torgon, Vionnaz, district de Monthey, Valais) ;
Sergnou, hameau (Lens, district de Sierre, Valais).

Serisalau
Lieu-dit de la commune de Villars-sous-Yens (District de Morges, Vaud), pourrait signifier « au-dessus de la saulaie », par composé du préfixe seri, variante de sore, « au-dessus » et de Salau.

Serix
Domaine de la commune de Palézieux (District d´Oron, Vaud), serait un ancien Cery ou Siriez, voir Cery.

Serme, Serment, Sermet, Sermettes
Probablement d´un hypocoristique du patronyme Anserme, variante de Anselme. Le patronyme Serment peut aussi être un sobriquet, personne ayant prêté serment, ou vigneron, latin sarmentum, « sarment ».
Serme, lieu-dit (Grandcour, district de Payerne, Vaud) ;
Les Sermes, hameau (Saint-Pierre-d´Entremont, Chartreuse, Isère) ;
La Serment, alpage (Les Hauts-Geneveys, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Le Sermet, maison isolée (Miribel, Dombes, Ain) ;
Croix Sermet, croix (Saint-Georges-d´Espéranche, Pays viennois, Isère) ;
Domaine de Sermet, lotissement (L´Isle-d´Abeau, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Pré Sermet, hameau (Mont-sur-Rolle, district de Rolle, Vaud).

Par féminisation :
Les Sermettes, lieu-dit en forêt (Saint-Julien-de-l´Herms, Bièvre, Isère).


Sermenaz
Sermenaz, Selmena en 587, Salmenna en 1285, Sermenaz en 1380, Sermena en 1570, Sermenas en 1911, hameau (Neyron, Dombes, Ain), et Batterie de Sermenaz, anciennes fortifications, probablement d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *[villa] Sermena, dérivé avec le suffixe -ena d´un nom d´homme Selmus.

Sermérieu, Sermorens
Noms dérivés de l´anthroponyme germaniquem Sigismarus traité comme Sigilmarus [Nègre 1990].

Nom de domaine dérivé avec le suffixe -acum :
Sermérieu, ecclesia de Salmaireu au XIIIème siècle, parrochia de Salmariaco au XIVème siècle, commune et village de L´Isle-Crémieu (Morestel, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère).

Nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Sigilmaringos, « chez les Sigilmaringi » :
Faubourg de Sermorens, Salmoracensis et Salmoringa au IXème siècle, quartier (Voiron, Pays voironnais, Isère).


Sermoyat, Sermoyer
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Salamodiacum, dérivé avec le suffixe -iacum de la forme latinisée *Salamodius de l´anthroponyme germanique Salamod, « de caractère bienveillant ».
Sermoyat, Salmoya en 1299-1368, Sermoyards sur la Carte de Cassini, Sermoyas en 1841, Sermoyard en 1872, ferme isolée (Neuville-les-Dames, Dombes, Ain) ;
Sermoyer, in Salmodiaco vocat et in vila qui vocatur Salmogiaco en 920, in villa Salmoiaco en 966, Salmoye en 1186-1198, Capellanus de Salmoie vers 1190, Salmoies en 1227, Apud Salmoya en 1272, Sarmoyacus et Apud Sarmoya en, Salmoyacus en 1328 Sermoya en 1378, commune et village de la Bresse (Pont-de-Vaux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).

Sermuz
Hameau de la commune de Gressy (District d´Yverdon, Vaud), Semmurs wt fluvius Sinmurius en 1177, Semmurus en 1184, Semurs en 1228, Sermutum en 1343, Sermur en 1385, Cermuz en 1453, serait un composé de l´ancien haut allemand semida, « jonc », germanique *samiþo, « jonc, roseau », et ancien haut allemand muor, germanique *môra, « marais ».

Sernanty
La Sernanty, alpage avec habitat dispersé de la commune d´Ormont-Dessus, district d´Aigle (Vaud), Sernenty en 1531, Cernenti en 1659, Cierne anti en 1820, probablement un composé de Sierne et d´un anthroponyme indéterminé [Jaccard].

Seron, Séronde, Sex Riond
De sex rond, « rocher rond », latin saxum rotundum, voir Sex et Riond.
Seron, Syron en 1276, Champ de Seron, alpage, Rayes de Seron, lieu-dit, Col de Seron, 2153m (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Séronde, pâturage (Conthey, Valais) ;
Le Sex Riond, sommet, 2026m (Conthey, Valais).

Serpaize
Commune et village du Pays viennois (Vienne-Nord, arrondissement de Vienne, Isère), Serpayal au XIVème siècle, Serpoysia et Serpeyseta au XVIème siècle, peut-être d´un anthroponyme Sarpius ou Serpius avec un suffixe -osius.

Serpenteys
Les Serpenteys, lieu-dit de la commune de Château-d´Oex (Pays-d´Enhaut, Vaud), sans doute un lieu fréquenté par les serpents, nom formé avec le suffixe collectif -ey.

Serpentine
La Serpentine, sommet, 3789m, Glacier de la Serpentine (Fionnay, Bagnes, district d´Entremont, Valais), et Col de la Serpentine, 3547m, (Bagnes, district d´Entremont, et Val des Dix, Hérémence, district d´Hérens, Valais), probablement du nom de la serpentine, un silicate de magnésium qui peut être de couleur verte.

Serpentouze
La Serpentouze, hameau de la commune de Chézery-Forens (Pays de Gex, Ain), cf. provençal serpentosa, « sinueuse ».

Serpolesses, Serpolière, Serpollières
Noms collectifs dérivés de l´ancien français serpol, « serpolet » (Thymus serpyllum).

Avec le suffixe de collectif -esse :
Les Serpolesses, ruines en forêt, anciennes fermes (Ruffieu, Valromey, Ain).

Avec le suffixe collectif -ière :
Serpolière, hameau (Saint-Julien-Montdenis, Maurienne, Savoie) ;
La Serpolière, La Serpollière en 1662, lieu-dit (Chalamont, Dombes, Ain) ;
Les Serpollières, ancien lieu-dit, zône d´activité (Saint-Romain-de-Jalionas, L´Isle-Crémieu, Isère).


Serranants
Les Serranants, alpage de la commune d´Abondance (Val d´Abondance, Haute-Savoie), composé de Serra, « vallée resserrée », et Nants.

Serraval, Serravaz
Composé de Serra, et Val, « vallée resserrée ».
Serraval, Serravalle en 1227, commune et village des Bornes (Thônes, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Serravaz, maison isolée (Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie).

Sersens
Lieu-dit de la commune de Grandcour (District de Payerne, Vaud), probablement un nom d´origine burgonde.

Servant
Chez Servant, maison isolée de la commune d´Archamps (Genevois, Haute-Savoie), avec un patronyme Servant, nom de métier, « serviteur », ou dérivé d´un prénom Servan, variante de Silvain.

Servaplane
Forêt située sur un endroit plat, voir Serve et Plan.
Servaplane, maisons isolées en clairière (Ardon, district de Conthey, Valais).

Servelanche
La Servelanche, maisons isolée de la commune du Grand-Bornand (Bornes-Aravis, Haute-Savoie), nom composé de Serve et de Lanche.

Servignat, Servigne
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Salviniacum ou Silviniacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Salvinius ou Silvinius.
Servignat, in villa Silviniaco en 968-1018, Selvignie en 1272, de Servigniaco et Servignia vers 1335, commune et village de la Bresse, et Moulin de Servignat, sur la Reyssouze (Saint-Trivier-de-Courtes, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Servignat, Apud Salviniacum en 1242, hameau (Curtafond, Bresse, Ain) ;
Servignat, maison isolée (Saint-Martin-le-Châtel, Bresse, Ain) ;
Servigne, de Servignies en 1443, maison isolée (Cruzilles-lès-Mépillat, Bresse, Ain).

Servinges
Hameau de la commune de Chaneins (Dombes, Ain), Molendinum de Servinges en 1264, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Servadingos, « chez les Servadingi », dérivé du nom propre Serwad, germanique *saira, « douleur » et *vad, vadan, « marcher » [Perrenot].

Servion
Commune et village vaudois du district d´Oron, Salviacum au XIIème siècle, Salvion en 1141, Salvium en 1147, Sarviacum en 1155, Sarvion en 1236, Sarvyon en 1291, nom de domaine d´origine gallo-romaine *Salviacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Salvius, et de formes *Salvionis dérivés du même gentilice, ainsi que l´accusatif Salvium [Jaccard]. Il y avait dans la région d´Oron un percepteur d´impôts (exactor tributorum) Donatus Salvianus, esclave d´Auguste mort en 50.

Sesal, Sésau, Seseaux, Sezeau, Sezettes,
Sise, Sises, Sisetsch, Sisille, Sisounette,
Size, Sizon
Du patois scisa, sisa, size, « haie, bois taillis », [Constantin], du latin scissa, « fendue, brisée », participe passé féminin de scindere, ou selon Bossard du latin caesa, « coupure », participe passé de caedere, « abattre, tailler ».

Mot régional sise, « haie taillée » [Pégorier] :
Bois de Sise, forêt (Chavannes-le-Veyron, district de Cossonay, Vaud) ;
La Grande Sise, lieu-dit humide au bord de l´Isère (Aiton, Aiguebelle, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Les Sises, lieu-dit (Forel, Vernay, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Sises, lieu-dit (Granier, Tarentaise, Savoie) ;
La Size, hameau (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -al, -au :
Pointe de Sesal, peut-être, 2302m (Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Sésau, maison isolée (Carrouge, district d´Oron, Vaud) ;
Les Seseaux, diminutif, lieu-dit (Grens, district de Nyon, Vaud) ;
Sezeau, lieu-dit (Gimel, district d´Aubonne, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -ille :
La Sisille, ancien nom du ruisseau de la Combe, affluent de la Serine (District de Nyon, Vaud).

Diminutif avec le suffixe -ette :
Les Sezettes, hameau, mais il peut aussi s´agir d´une féminisation du patronyme rare Sezet (Chavanod, Annecy, Haute-Savoie).

Diminutif avec le suffixe -on :
Sizon, maisons isolées en clairière (Ayse, Faucigny, Haute-Savoie).

Double diminutif, avec les suffixes -on et -ette :
La Sisounette, alpage (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Forme alémanisée au XVème siècle :
Sisetsch, Sisiez en 1250, hameau (Zeneggen, qui signifie « aux haies », district de Viège, Valais).

Voir aussi Chises, Pierre à Sisier.


Sétif
Le Sétif, maison isolée de la commune de Grancy (District de Cossonay, Vaud), peut-être une cacographie de Chétif.

Settimian
Hameau de la commune de Torgnon (Vallée d´Aoste), nom patois probablement apparenté à l´italien settimo, « septième ».

Seu, Sot, Sottière
Pourraient signifier soue, du bas latin sutis, gaulois sutegia, « porcherie », composé de sus, « porc », et tegia, « toit, couverture, maison » [Prongué].
Le Seu, lieu-dit (Coeuve, district de Porrentruy, Jura) ;
Crête du Seu, petit sommet en forêt, 1690m (Saxon, district de Martigny, Valais) ;
Pré du Seu, lieu-dit en forêt (Fontenais, district de Porrentruy, Jura) ;
Combe de la Sot et Trou de la Sot, lieux-dits (Delémont, Jura).

Avec le suffixe collectif -ière :
La Sottière, lieu-dit (Domdidier, district de la Broye, Fribourg).


Seuchelet, Suchaud, Suche, Suchéaz, Suchet,
Suchiez, Suchy
Pointe de rocher, petit sommet, mont arrondi, apparenté au français souche, patois suche, vieux français çoche, du gaulois *tsukka, tous signifiant « souche ».
La Suche, petit sommet, 1541m (Vouvry, district de Martigny, Valais) ;
La Suche, alpage, nom monté à la Tête de la Suche, 2757, nommée La Grande Testa sur la Carte IGC (Vallon du Sapin, Courmayeur, et Morgex, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe diminutif -et :
Le Suchet, sommet du Jura, 1588m (Rances, district d´Orbe, Vaud) ;
Pointe du Suchet, promontoire dans le lac Léman (Saint-Prex, district de Morges, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -y :
Suchy, colline, 692m (Champtauroz, district de Payerne, Vaud).

Double diminutif avec les suffixes -el et -et :
Seuchelet ou Sechelet, lieu-dit (Orvin, district de Courtelary, Jura bernois).

Avec le suffixe -aud :
Suchaud, maison isolée en clairière, est aussi un patronyme (Vaulion, district d´Orbe, Vaud).

Avec le suffixe collectif -ez :
Le Suchiez, forêt (Saint-Blaise, Neuchâtel).

Avec le suffixe collectif patois -az :
Suchéaz, alpage (Oyace, vallée d´Aoste).

Voir aussi Aouille Tseuque, Zoché.


Seudey
Le Seudey, alpage de la commune de Conthey (Valais), peut-être une forme patoise de Chaudet.

Seudzay
Le Seudzay, lieu-dit de la commune de Bagnes (District d´Entremont, Valais), peut-être une forme patoise de *Seugeay, voir Seuget.

Seuil, Seuillet, Suil
Seuil, escarpement, falaise, montagne terminée par un plateau et présentant un pente raide. Du latin solium, « siège » ou solum, « fondement, sol ».
Le Seuil, hameau (Modane, Maurienne, Savoie) ;
Aulp du Seuil, mons Alti Solii et Aut del Sueyl au XIVème siècle, L´Haut-du-Seuil en 1921, où Haut est devenu Aulp par remotivation, chaînon, 1875m, Chalets de l´Aulp du Seuil et Habert de l´Aulp du Seuil, alpages, Forêt de l´Aulp du Seuil et Forêt du Seuil, et aussi Passage de l´Aulp du Seuil, passage escarpé (Saint-Bernard, Grésivaudan, Isère) ;
Seuil de l´Ouille, lieu-dit (Pralognan-la-Vanoise, Vanoise, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -et :
Le Seuillet, lieu-dit (Fahy, district de Porrentruy, Jura).

Ancien français suil, sueil, suel, même sens :
Suil, hameau (Saint-Rhémy-en-Bosses, vallée d´Aoste).


Sévelin
Quartier de la ville de Lausanne (Vaud), Seveli en 1475, Sevelyn en 1533, de l´ancien français sevelee, sevil, latin sepicula, « petite haie », diminutif de sepes, « haie » [Jaccard].

Severeu, Souvéreu, Souvroz, Sovereu
Du latin superiorem, « supérieur, d´en haut » [Guex],
Severeu ou Sovereu, alpage, nom monté au Glacier de Sovereu (Fionnay, Bagnes, district d´Entremont, Valais), et au Col de Sovereu, 3109m, entre Bagnes (District d´Entremont, Valais), et Val des Dix (Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Souvroz d´en Bas et Souvroz d´en Haut, pâturages, Souvroz du Milieu et Grand Souvroz, alpages (Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie) ;
Plan Souvéreu, pâturage (Liddes, district d´Entremont, Valais).

Sévery, Sévrier, Siviriez, Surieu, Surieux
Noms dérivés d´un nom de domaine gallo-romain [fundus] *Severiacus, formé avec le suffixe -acus sur le gentilice Severius [Stadelmann], dérivé du cognomen Severus signifiant « sévère, sombre, sérieux, grave ».
Sévery, Siuiriaco en 979, Severiacum en 1007, Sevirie en 1226, Sivrie et Sivirie au XIIIème siècle, Syviriez en 1453, aussi Syvirie, Sivirier et Siviriez (District de Cossonay, Vaud) ;
Sévrier, Prior de Syvrier vers 1344, commune et village (Seynod, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Bois de Sévrier, forêt du Semnoz (Sévrier, Annecy, Haute-Savoie) ;
Chalet de Sévrier, maison isolée en forêt (Sévrier, Annecy, Haute-Savoie) ;
Siviriez, Seurei, Seuirei et Seueriacus au XIIème siècle, Sivrie en 1228, Siuirie en 1247, Syvrie en 1285, siuirie et siurier en 1403, Siuirier en 1578, Cheverié en 1755 (District de la Glâne, Fribourg) ;
Surieu, Siuriacum et locus Surianus au Xème siècle, in castello Suriaco au XIème siècle, Suriacum au XIIème siècle, hameau, et Bois de Surieu, dans la même commune (Saint-Romain-de-Surieu, Pays viennois, Isère) ;
Surieux, quartier de l´agglemération grenobloise (Echirolles, Grenoble, Isère).

Voir aussi Civrieux.


Sévillon
Hameau de la commune d´Onnion (Faucigny, Haute-Savoie), patronyme.

Sevresy
Hameau disparu de la commune de Desingy (Genevois, Haute-Savoie), Chivricie en 1249, Chivrisie en 1295, puis Chevressier et Chevresy, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine, voir Chevressy.

Seynod
Canton, commune et ville près d´Annecy (Arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie), Saginatum dans l´antiquité, Sugenadum en 867, Sagenadum ou Sagenodum au IXème siècle, Cura de Seyno vers 1344. Participe passé latin saginatum du verbe saginare, « engraisser, gaver, gorger ».

Seyon
Le Seyon, cours d´eau affluent du lac de Neuchâtel (Districts de Neuchâtel et du Val-de-Ruz, Neuchâtel), Seion en 1268, Seon en 1402, peut-être de même origine que Sion [Jaccard].

Seyssinet, Seyssins
De l´anthroponyme germanique Saxoinus [Nègre 1990].

Avec un s épithétique :
Seyssins, ecclesia de Saisino au XIème siècle, parrochia Seyssini au XVème siècle, commune et village du Pays grenoblois (Fontaine-Seyssinet, arrondissement de Grenoble, Isère).

Avec le suffixe diminutif -et :
Seyssinet, ecclesia de Saisineto au XIème siècle, parrochia de Saxineto au XIIIème siècle, parrochia de Sayssineto au XIVème siècle, Seyssineti au XVème siècle, faubourg de Grenoble, dans la commune de Seyssinet-Pariset (Fontaine-Seyssinet, arrondissement de Grenoble, Isère).


Seyssuel
Commune et village du Pays viennois (Vienne-Nord, arrondissement de Vienne, Isère), castrum Saxeolum au XIIème siècle, de Saxiolo, de Saysello, Sayseux, Sayssueil et Saysuel au XIIIème siècle, du latin saxum, « roche, rocher, roc », avec le suffixe -o-ialum, « clairière ».

Seyte
Mot patois désignant une division administrative, du latin secta, participe passé de secare, « couper, trancher ».
Bois de Seyte, forêt (Concise, district de Grandson, Vaud) ;
Seyte de la Forclaz, ancien lieu-dit (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud).

Seyteur, Seytrouset, Seytroux
D´un nom de métier, vieux français seyteur, « faucheur », patois sétor, ancien français seytour, soipteur, même sens, latin sector [feni], « celui qui coupe [le foin] », de secare « couper ».

Patronyme Seyteur :
Seyteur, hameau (Saint-Jorioz, Annecy, Haute-Savoie).

Patois seitrou, « faucheur », sobriquet ou patronyme disparu :
Seytroux, Seitrou en 1233, commune et village de la vallée d´Aulps (Le Biot, arrondissement de Thonon-les-Bains, HauteSavoie) ;
Le Seytroux, hameau (Lullin, Chablais, Haute-Savoie).

Diminutif avec le suffixe -et :
Seytrouset, alpage, nom monté au Col de Seytrouset, 1564m (La Baume, vallée de la Dranse, Haute-Savoie).


Seythenex
Commune et village des Bauges (Faverges, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie), Cura de Sestenay vers 1344, aussi Sétenay et Settenex au XIXème siècle, qui doit son nom à la villa Sextinacus, nom dérivé avec le suffixe -acus du nom romain Sextinus, du cognomen Sextus signifiant « sixième ». Nom passé à la Montagne de Seythenex et à l´Aup de Seythenex, alpage.

Sézegnin
Hameau de la commune d´Avusy (Genève), Sissignin et Sizignins en 1302, Sisignyns en 1326, Sesseguin sur la Carte de Cassini, aussi Sésegnin en 1906, nom d´origine burgonde, dériverait d´un primitif *Sisiningos, « chez les Sisiningi », dérivé du nom propre Siso, appellatif du radical ancien haut allemand *sisu, « chant sinistre » [Perrenot].

Sézenove
Hameau de la commune de Bernex (Genève), Chisinova en 1256, Chissinove en 1542, Seseneuve sur la Carte de Cassini, Sésenove en 1906, « nouvelle demeure », de l´ancien français chiese, voir Chiésaz, et nove, « nouvelle ».

Siaux
La Siaux, hameau de la commune de Lullin (Chablais, Haute-Savoie), patronyme, soit de l´occitan siau, « calme, doux », soit du germanique Sigwald, ancien haut allemand sig-, « victoire », et waltan, « régner, gouverner ».

Siccieu, Succieu
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Sicciacum, dérivé avec le suffixe -acum du nom d´homme romain Siccius.
Siccieu, Siceu au XIIIème siècle, Siciacum au XIVème siècle, ancien village qui fait maintenant partie de Siccieu-Saint-Julien-et-Carisieu, chef-lieu de la commune de L´Isle-Crémieu du même nom (Crémieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère), et Bas Siccieu, hameau dans la même commune ;
Succieu, Siciaco villa au IXème siècle, Sissiaco au Xème siècle, de Sussiaco au XIIIème siècle, commune et village (Bourgoin-Jallieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère).

Siendreys
Les Siendreys, alpage de la commune de Rossinière (Pays-d´Enhaut, Vaud), dont le nom pourrait venir d´un mot patois signifiant « cendrier ».

Sierre
Ville, commune et district du Valais, nom allemand Siders, nom patois Sierro, [curtis] Sidrium en 516, Sidrium en 1052, Sidrio en 1100, Sidro en 1131, Sierres en 1260, Siero, Sieroz et Siroz en 1358, puis Sirro, non pas du bas latin sideris, « astre du jour, soleil », mais plus probablement d´un colon gallo-romain Sitrius, localité sur l´emplacement de l´ancienne Drusomagus, nom formé avec le suffixe issu du gaulois magos.
Forêt de Sierre, dans la même commune.

Sierroz
Le Sierroz ou Le Sierre, ab acqua de Ciers en 1313, ab acqua de Syerra en 1323, Sirro en 1356, l´eaud e Sierroz en 1683, au delà du Sierroz en 1767, cours d´eau issu de la Source du Sierroz dans le massif du Revard, traverse les Gorges du Sierroz et se jette dans le Lac du Bourget (Aix-les-Bains, Savoie), d´une racine préceltique *cier [Nègre 1990].

Sigarette Bobba
Lieu-dit de la commune de Valtournenche (Vallée d´Aoste), de l´italien sigarette, « cigarettes », avec un patronyme Bobba, c´est probablement une métaphore.

Sigeroula
Maison isolée de Vercorin, commune de Chalais, district de Sierre (Valais), Cheserola au XIIIème siècle, Zigeroula en 1906, dérivé de Chesières, avec le suffixe -oula [Guex].

Signal
Lieu situé sur une éminence, équipé en général d´un poste de garde qui pouvait communiquer une alarme à vue avec d´autres postes.
Le Signal, qui communiquait avec Lavaux et Montreux, hameau (Blonay, district de Vevey, Vaud).

Signèse
Signèse, hameau, et Plan Signèse, lieu-dit du vignoble de la commune d´Ayent (District d´Hérens, Valais), Sinies en 1200, Synneysi en 1250, Syniesi en 1276, Sygnyesy en 1454, etc., nom d´origine inconnue.

Silans, Silinge, Sillans, Sillingy, Sillins,
Sylans
Noms d´origine burgonde, dériveraient d´un primitif *Silingos, *Silingum, « chez les Silingi », dérivé de l´ethnonyme Silingi ou Silingae, les Silinges, tribu qui faisait partie des Vandales et qui s´installa en Bétique (Andalousie) où ils furent exterminés par le roi wisigoth Vallia qui combattait pour les Romains [Perrenot].
Silans, Silans en 1413 et 1650, Sillans en 1455, hameau, Sous Silans, lieu-dit, et Grange de Silans, maison isolée (Corbonod, Bugey, Ain) ;
Château de Silans, château (Ambronay, Bugey, Ain) ;
Silinge, capellam Silingiarum en 1266 (Marin, Pays de Gavot, Haute-Savoie).

Probablement de même origine, ou d´un nom propre roman comme Silanus :
Sillans, parrochia de Silans, ecclesia de Silanis et Sylans au XIIIème siècle, Syllanis au XVème siècle, village et commune de la Bièvre (Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Sillins, Syllins en 1343, Sillins en 1447, Sillin (sans date), Sillien en 1847, Silliens en 1872, hameau (Massignieu-de-Rives, Bugey, Ain) ;
Lac de Sylans, Lacus Silani en 1144, Sylan en 1843, Sillans en 1847, Lac de Silans en 1911 (Le Poizat, Haut-Bugey, Ain).

Nom de domaine d´origine gallo-romaine Silingiacum, dérivé avec le suffixe -acum du nom romanisé *Silingius :
Sillingy, in villa Silingiaco en 1029-1049, Sillingiacus en 1039, Cilingie en 1231 commune et village (Annecy Nord-Ouest, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
La Balme-de-Sillingy, commune et village, où se trouvait le château dit de la Balme de Sillingy, nommé précédemment Cosengier (Annecy Nord-Ouest, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie).


Silberloch
Lieu-dit de la commune de Pleigne (District de Delémont, Jura), signifie en allemand « trou d´argent ».

Sillons
Français sillon, « tranchée ouverte avec la charrue », du vieux français silier, « labourer avec la charrue », ancien français seil, « mesure de terre », puis « sillon », latin vulgaire *seliare, racine gauloise *selj-.
Les Sillons, lieu-dit (Vuarrens, district d´Echallens, Vaud) ;
Les Sillons, lieu-dit (Machilly, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Grands Sillons, maison isolée (Bâgé-la-Ville, Bresse, Ain).

Siloup
Quartier de Douvres (Bugey, Ain), probablement une variante de Chiloup.

Simandre, Simandre-sur-Suran
Probablement d´un anthroponyme germanique comme *Cymander, plutôt que du français simandre, « disque de bois qui appelait les fidèles à la prière sous la primitive Eglise, et qui tient encore lieu de cloche dans certains couvents grecs, aussi une crécelle de bois servant au même usage ».
Simandre, Cymandres en 1439, Cimandre sur la Carte de Cassini, hameau (Mantenay-Montlin, Bresse, Ain) ;
Simandre, Cimandres vers 1220, hameau (Peyzieux-sur-Saône, Dombes, Ain) ;
Simandre, hameau (Saint-Trivier-sur-Moignans, Dombes, Ain) ;
Simandre, hameau (Paladru, Valdaine, Isère), et Côte Simandre, lieu-dit voisin (Valencogne, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Simandre-sur-Suran, Cimandres vers 1220, Cymandres en 1416, Simandres en 1655, Simandre en 1790, commune et village du Revermont (Ceyzériat, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), et Petit Simandre, sur l´autre rive du Suran.

Simon, Simond, Simondières, Simonettes, Simonin
Patronyme Simon, issu de l´hébreu shim`ôn, « entendu, exaucé ».
Roche Simon, falaise (Lhuis, Bugey, Ain) ;
Bois Simon, lieu-dit en forêt (Meximieux, Dombes, Ain) ;
Etang Simon (Saint-André-sur-Vieux-Jonc, Bresse, Ain) ;
La Poyat Simon, lieu-dit déclive (Commelle, Bièvre, Isère) ;
Les Simon, hameau (Saint-Thibaud-de-Couz, Chartreuse, Savoie).

Par féminisation du patronyme Simonet, diminutif de Simon avec le suffixe -et :
Les Simonettes, maison isolée (Polliat, Bresse, Ain).

Diminutif de Simon avec le suffixe -in :
Etang Simonin (Chalamont, Dombes, Ain) ;
Bois Simonin, lieu-dit (Sulignat, Dombes, Ain).

Patronymes Simon, Simond, de l´anthroponyme germanique Sigmund, Sigismund, « protecteur victorieux », de l´ancien haut allemand sigi, « victoire », et germanique *mundi, « protection » :
Château de Mont Simon, Mont-Symond en 1650 (Vescours, Bresse, Ain) ;
Pointe Simond, 3493m, somment des Périades (Massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie).

Avec le suffixe de propriété -ière :
Les Simondières, lieu-dit en forêt (La Tranclière, Bresse, Ain).


Simplon
Simplon, commune et village, et Col du Simplon, 2005m (District de Brigue, Valais), Semplon et Semplun en 1235, Xemplon en 1285, curatus Simploni en 1474, probablement d´un nom propre romain Sempronius [Jaccard].

Sina
Crouye Sina, lieu-dit de Cleuson (Val de Nendaz, district de Conthey, Valais), le « mauvais repas du soir du bétail », cacographie du patois cina, « repas du soir du bétail », ancien français cener, « souper », du latin cena, « dîner ».

Sinard
Commune et village du Trièves (Monestier-de-Clermont, arrondissement de Grenoble, Isère), ecclesia de Sinart au XIIème siècle, de l´anthroponyme germanique Sinardus [Nègre 1990].

Singe
Rocher du Singe, lieu-dit de la commune de Goumois (District des Franches-Montagnes, Jura), falaise dans laquelle on peut imaginer voir un profil de singe, latin simius.

Sinièse
La Sinièse, aussi Segnèse, Ziniège, Ziniegy et Gyniesy en 1267, cours d´eau affluent de la rive droite du Rhône (District de Sierre, Valais), nom d´origine inconnue.

Sinsein
Hameau de la commune de Saint-Marcel (Vallée d´Aoste), d´un nom de domaine [fundus] Sinianus dérivé avec le suffixe -anus du gentilice Sinius.

Sion
Ville, commune et district, chef-lieu du Valais, nom gallo-romain Sedunum au IVème siècle, localité principale de la tribu gauloise des Sédunes, aussi nommée Sedyninsium civitas, Sidunensis, Siduninsium, Sidunis et Sytinensis, Sedunum en 859. nom allemand Sitten. Ces toponymes dérivent du nom gaulois Sego-dunum, « Fort de la Victoire », du gaulois sego-, « victoire, force », et dunum.
Les Mayens de Sion, aujourd´hui habitat dispersé (Les Agettes et Vex, district d´Hérens, Valais).

Par féminisation :
La Sionne, cours d´eau affluent du Rhône (Sion, Valais).


Sion, Sions
Ces noms dérivent probablement de sya, « arête de montagne », avec le suffixe diminutif -on, voir Sia.
Sion, Cura de Sionz vers 1344, anciennement aussi Syon, village et ancienne commune (Val-de-Fier, Albanais, Haute-Savoie) ;
Mont de Sion, Essoni mons au XIIIème siècle, montem de Sons en 1236, monte de Sions en 1302, Syons en 1418, lieu-dit et hameau (Saint-Blaise, Genevois, Haute-Savoie).

Peut-être de même origine :
Les Sions, lieu-dit (Cordon, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Voir aussi Cion.


Sire
Chez le Sire, lieu-dit de la commune des Genevez (District des Franches-Montagnes, Jura), probablement un sobriquet Sire, cas sujet de seigneur, du latin vulgaire *seior issu du latin senior, comparatif de senex, « vieux, ancien ».

Siseray
Le Siseray ou Le Ciseray, hameau de la commune de Vallorcine (Vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie), Chezeray vers 1720, Sesaray en 1730, Chozerey en 1743, aussi Sourzeray, voir Cèseri.

Sisyphe
Pointe de Sisyphe, 3460m, une des pointes des Périades (Massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie), nommée d´après le héros mythologique en raison des nombreuses chutes de pierres [Boyer].

Six Heures
Roche des Six Heures, lieu-dit en forêt de la commune de Saint-Sulpice (District du Val-de-Travers, Neuchâtel).

Soblay
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Subliacum, dérivé avec le suffixe -acum du nom d´homme Sublius.
Soblay, hameau (Saint-Martin-du-Mont, Bresse, Ain), et Vire de Soblay, lieu-dit voisin (Neuville-sur-Ain, Bresse, Ain).

Socrête
« Sous la crête », nom formé avec le préfixe patois so-, bas latin subtus, latin sub, « sous, en-dessous » et Crête.
Socrête, Socrestaz en 1718, sous Cretaz au XVIIIème siècle, lieu-dit (Aigle, Vaud).

Sodoleuvre
Alpage de la commune de Gryon, district d´Aigle (Vaud), anciennement Sous les Leuvres, avec le préfixe patois so-, « sous », et un dérivé du latin lepus, leporis, « lièvre », voir Lièvres.

Sodome
Lieu-dit en forêt de la commune de Rougemont, (Pays-d´Enhaut, Vaud), peut-être en référence à la ville citée dans la Bible, plus probablement d´un mot alémanique.

Soere, Sori
Probablement du patois sore, « au-dessus », alpage le plus haut.
Le Soere, alpage, et Corne du Soere, piton boisé, 1789m (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Le Sori, alpage (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Soeurs
La Montagne des Soeurs, petit sommet (1257m) de la commune de Reyvroz (Bas Chablais, Haute-Savoie), peut-être une allusion à une communauté religieuse.

Soferens
Lieu-dit de la commune de Montagny, district de la Broye (Fribourg), Siffenens en 1320, Suffanens, Soffenens et Suffenyn en 1406, aussi actuellement Sofferens, nom d´origine burgonde [Aebischer].

Soflamonts
Les Soflamonts, lieu-dit de la commune de Cheiry (District de la Broye, Fribourg), composé du patois sôflà, « souffler », et d´Amont.

Sofoux
Lieu-dit de la commune de Pailly, district d´Echallens (Vaud), pourrait être composé du préfixe patois so-, bas latin subtus, latin sub, « sous, en-dessous », et Foux, « hêtre ».

Soilles, Solerand, Sollard, Solliat, Sollies
Petite mare dans un pâturage, endroit bourbeux, dérivés du verbe « souiller » [Bossard].
Marais des Soilles ou Marais des Sollies, lieu-dit (Ursy, district de la Glâne, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif jurassien -at :
Le Solliat, Souliard-à-l´Ours en 1501, anciennement Solliar[d], hameau (Le Sentier, Le Chenit, Vallée de Joux, Vaud).

Avec le suffixe -ard :
Sollard, alpage (Montreux, district de Vevey, Vaud).

Peut-être de même origine :
Le Solerand, alpage (Saint-Ferréol, Bornes, Haute-Savoie).


Soladier
Soladier, alpage, nom monté au Col de Soladier, 1576m, entre les communes de Blonay et de Montreux (District de Vevey, Vaud), en patois sor la diez, « sur la source », voir Dia.

Solalex, Soulalex
Toponymes signifiant « sous la paroi », formés avec le préfixe patois so-, sou-, bas latin subtus, latin sub, « sous, en-dessous » et Lex, « paroi ».
Solalex, hameau (Gryon, district d´Aigle, Vaud) ;
Soulalex, hameau situésous la Li Blanche (Orsières, district d´Entremont, Valais).

Solé
En Solé, lieu-dit de la commune de Courrendlin (District de Delémont, Jura), patois comtois sole, « pièce de terrain livrée à l´assolement triennal ».

Soleil
Sans doute un endroit bien ensoleillé, souvent un toponyme récent.
Au Soleil, lieu-dit (Chevenez, district de Porrentruy, Jura) ;
Crêt du Soleil, colline, 1314m (Orvin, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Le Soleil, La terre du Soleil en 1626, château (Beynost, Dombes, Ain) ;
Beau Soleil, lieu-dit (Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie) ;
Beau Soleil, hameau (Bonnefamille, Pays viennois, Isère) ;
Beau Soleil, lieu-dit (Diémoz, Pays viennois, Isère) ;
Plein Soleil, lotissement (Champdor, Haut-Bugey, Ain) ;
Bois du Soleil, forêt déclive (Crolles, Grésivaudan, Isère) ;
Pierre de Libre Soleil, colline boisée, 804m (Chirens, Pays voironnais, Isère) ;
Côte Soleil, lieu-dit en forêt (Les Avanchers-Valmorel, Tarentaise, Savoie) ;
Combe de Soleil, lieu-dit en forêt (Le Sappey-en-Chartreuse, Chartreuse, Isère) ;
Couloir de la Croix du Soleil, ravin en forêt(La Table, Val Gelon, Savoie) ;
Portes du Soleil, petit col, 1950m (Les Crosets, Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais).

Solepra
Toponyme signifiant « sous le pré », formé avec le préfixe patois so-, bas latin subtus, latin sub, « sous, en-dessous » et Pra, « pré ».
Solepra, soubs le Pra et Solipraz en 1464, maison isolée (Les Mosses, Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud).

Soleymieu
Commune et village de L´Isle-Crémieu (Crémieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère), villa Solemniacus au IXème siècle, ecclesia de Solemniaco au XIIème siècle, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé avec le suffixe -acum du nom d´homme romain Solemnius [Nègre 1990].

Soliat, Solier, Soliet, Sollery, Sollier,
Solliet, Solliets, Souillard, Soulier, Souliers
Endroit ensoleillé ou grenier où l´on étale le foin, tous deux du latin solarium, « lieu exposé au soleil, balcon, terrasse ». Mots régionaux solan, solier, « grange, fenil ; aire à battre » [Pégorier].

Patois jurassien solie, « fenil, grenier à foin », avec le suffixe diminutif jurassien -at :
Le Soliat, sommet, 1463m (Provence, district de Grandson, Vaud), et Ferme du Soliat, maison isolée, auberge (Travers, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).

Avec le suffixe -ard :
Souillard, Soliard en 1911, hameau (Neuville-les-Dames, Dombes, Ain).

Français du Jura solier, « grenier à foin », ou « terrasse, grenier » [Pégorier] :
Solier, lieu-dit (Porrentruy, Jura) ;
Le Grand Soulier et Le Petit Soulier, Mansum de Soleirio en 1272, Apud Solerium en 1399, Soulier en 1536, maisons isolées (Bâgé-la-Ville, Bresse, Ain) ;
Le Soulier. lieu-dit (Le Grand-Lemps, Bièvre, Isère) ;
La Croix Soulier. hameau (La Côte-Saint-André, Bièvre, Isère) ;
Le Ga du Soulier, hameau (Tossiat, Bresse, Ain) ;
Les Souliers. maisons isolées (Massingy, Albanais, Haute-Savoie).

Mot régional sollier, « lieu exposé au soleil » [Pégorier] :
Sollier, hameau (Doussard, Pays de Faverges, Haute-Savoie) ;
Le Sollier, maison isolée (Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud) ;
Chalets du Sollier, alpage (Bellecombe-en-Bauges, Bauges, Savoie) ;
Ville Sollier, Feudum de Villa Soler en 1280, Villa Villarii Solier en 1289, Ville-Sollier en 1567, Villesoulier et Villesolier au XVIIIème siècle, hameau (Saint-Etienne-sur-Chalaronne, Dombes, Ain).

Avec le suffixe diminutif -y :
Sollery, lieu-dit en forêt (Buix, district de Porrentruy, Jura).

Forme régionale savoyarde :
Le Soliet, alpage (Valezan, Tarentaise, Savoie) ;
Le Solliet, alpage, et Plan Solliet, lieu-dit (Faverges, Haute-Savoie) ;
Grange Solliet, ruines, et Les Solliets, lieu-dit (Seythenex, Bauges, Haute-Savoie) ;
Le Solliet d´en bas et le Solliet d´en haut, maisons isolées (Avrieux, Haute-Maurienne, Savoie).


Solitou, Solitude
Lieu solitaire, isolé, souvent une ferme isolée. Ce sens, datant du Moyen Age, est plus ancien que le sens moderne d´« isolement ». Du latin solitudo, « isolement ».
Au Solitou, lieu-dit en forêt (Corbières, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Solitude, hameau (Collex-Bossy, Genève).

Sololieu
La Sololieu, ruines en clairière de la commune des Contamines-Montjoie (Val Montjoie, Haute-Savoie), signifie peut-être « sous le lieu ».

Solomiat
Hameau de la commune de Leyssard (Haut-Bugey, Ain), Apud Solomiacum en 1143-1150, Apud Solomia vers 1165, Solomyes (cas sujet) et Solomia (cas régime) en 1300, Sollomiacus en 1337, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Solomiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Solomius.

Solosex
Toponyme signifiant « sous le rocher », formé avec le préfixe patois so-, bas latin subtus, latin sub, « sous, en-dessous », et Sex, « rocher ».
Solosex, alpage (Rossinière, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Som, Sometta, Sommet, Sommettes, Son
Ancien français som, vers 1130, du latin summum, « plus haut point, sommet ».
Som des Ceives, avec un deuxième terme indéterminé, lieu-dit (Conthey, Valais) ;
Grand Som Martel et Petit Som Martel, aussi écrits Som-Martel et Sommartel, pâturages avec maisons isolées (Les Ponts-de-Martel, district du Locle, Neuchâtel) ;
Charmant Som, sommet, 1867m, Grand Som, sommet, 2026m, et Petit Som, sommet, 1772m (Chartreuse, Isère) ;
Son Cernion, maison isolée (Courtelary, Jura bernois) ;
Son Mont, « sommet du mont », lieu-dit (Lignières, Neuchâtel).

Diminutifs avec les suffixes -et, -ette, français sommet, ancien français somet, sumet :
Le Sommet, partie haute du village de Bonnevaux (Bonnevaux, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Les Sommettes, lieu-dit (Les Breuleux, district des Franches-Montagnes, Jura).

Avec le suffixe diminutif patois -etta :
Gran Sometta, sommet, 3166m (Ayas et Valtournenche, vallée d´Aoste).

Voir aussi Enson, Grandson, Sombeval, Som de Pro, Sommentier, Sommy.


Sombacour
Ecart de la commune de Colombier (District de Boudry, Neuchâtel), Sumbacord en 1268, Sonbecort et Sumbecor en 1280, de summam curtem, « ferme d´en haut » [Jaccard].

Sombaille
La Sombaille, pâturages avec habitat dispersé et maisons isolées en clairière de la commune de la Chaux-de-Fonds (Neuchâtel), et Combe de la Sombaille, lieu-dit (Les Planchettes et la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel), de somba, dérivé du latin summa, avec le suffixe collectif -aille, pour un ensemble de fermes au-dessus du village [Jaccard].

Sombeval
Commune et village du district de Courtelary (Jura bernois), Summa vallis en 866, Sumbavalle en 1148, Someval et Summevalle en 1179, Sunbaval en 1228, Sombevaulx en 1461, « vallée élevée », voir Som, « sommet », et Val.

Som de Pro, Som la Proz
Le sommet du pré, le point le plus haut du pré, voir Som, « sommet », et Pro, Proz, « pré ».
Som de Pro, hameau en clairière (Mayens-de-Riddes, Riddes, district de Martigny, Valais) ;
Som la Proz, hameau à l´extrémité supérieure du lieu-dit Proz (Orsières, district d´Entremont, Valais).

Someceon
Someceon du Dru, sommet, 2829m, probablement un diminutif de Som, pour une antécime (Val d´Arpette, Orsières, districtd´Entremont, et Trient, district de Martigny, Valais).

Sommant, Sommards, Somme, Sommier, Sommieux
Peut-être l´emplacement d´une source, du gallo-romain summus, « source, lieu élevé près d´une source », par extension du latin summus, « sommet ».
Ruisseau de la Somme, affluent du ruisseau de l´Ire (Chevaline, Bauges, Haute-Savoie) ;
Sommant, Somenes en 1160, Somens en 1358, Sauman en 1730, Sous Manses en 1888, ancien alpage, station de sport, nom monté au Col de Sommant, 1726m (Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -ard, mais Sommard est aussi un patronyme :
Les Sommards, maison isolée (Arâches-la-Frasse, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -eux :
Les Sommieux, alpage (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).

Avec le suffixe collectif -ier :
Sommier d´Amont et Sommier d´Aval, alpages (Le Reposoir, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).


Sommarèse
Hameau de la commune d´Emarèse (Vallée d´Aoste), probablement issu de *Summo Areense, avec l´adjectif latin summus, « le plus élevé », en raison de sa position au-dessus d´Erèse.

Sommentier
Commune et village fribourgeois du district de la Glâne, Somentier, Summentier en 1247, pourrait être un dérivé de l´ancien français som, « sommet », voir Som, avec un déterminant inconnu [Aebischer].

Sommêtres
Les Sommêtres, forêt déclive de la commune du Noirmont, et Arête des Sommêtres, crête rocheuse des communes du Noirmont et de Muriaux, (District des Franches-Montagnes, Jura), viendrait du latin summis terrae, « sommet de la terre » [Prongué]. Pour Prince, c´est un dérivé de Som, « sommet », avec un suffixe péjoratif -être, anciennement -estre.

Sommy
Pâturage avec maisons de la commune de Conthey (Valais), Son My en 1906, « au sommet de [l´alpage de] My », voir Som, « sommet ».

Sompoirier
Lieu-dit de la commune d´Auvernier (District de Boudry, Neuchâtel), « le haut de la poireraie », voir Som et Poirier.

Sonadon, Sonalon
Dérivés du patois sonaillon, « lieu où tintent les sonnailles ».
Le Sonalon, hameau (Verbier, Val de Bagnes, Valais).

Avec commutation patoise de [ll] mouillé en [d] :
Le Sonadon, sommet, 3578m, non monté d´un ancien alpage [Guex] (Massif des Combins, district d´Entremont, Valais, et vallée d´Aoste), Col du Sonadon, 3520m, entre les communes de Bagnes et de Bourg-Saint-Pierre (District d´Entremont, Valais), et Glacier du Sonadon (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais).


Sonceboz
Sonceboz, commune et village du district de Courtelary (Jura bernois), Suncebolz en 1303, Suntzelbo en 1326, Suntcelibsis en 1405, Sunsebols en 1461, aussi Suntzelbo, du patronyme germain Suso, voir Suze, et du patois boz, « bois ».

Sonchal
En Sonchal, lieu-dit de la commune de Crémines, district de Moutier (Jura bernois), probablement « sommet de la pente », composé de Son, et Chal.

Sonchaux
Hameau de la commune de Veytaux, district de Vevey (Vaud), « sommet de la chaux », composé de Son, et Chaux.

Sône, Sonnaz
La Sonnaz ou La Sonna, Sonna en 1317, cours d´eau affluent de la Sarine (District de la Sarine, Fribourg), pourrait dériver selon Aebischer d´une base Sumina, comme le fleuve français La Somme, ou de Sauconna, comme la Saône.
La Sonnaz ou La Sonna, hameau (Avry, district de la Sarine, Fribourg) ;
La Sonnaz ou La Sonna, hameau qui a donné son nom à la commune (La Sonnaz, district de la Sarine, Fribourg) ; La Sonnaz, nouvelle commune née de la fusion des communes de La Corbaz, Cormagens et Lossy-Formangueires (District de la Sarine, Fribourg) ;
La Sône, La Sona au XIIème siècle, Sonna au XIVème siècle, commune et village du Chambaran (Saint-Marcellin, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Sonnaz, Sonassum en 1488, anciennement Sonnas, commune et village (Chambéry-Nord, arrondissement de Chambéry, Savoie).

Songeon
Patois songeon, « partie supérieure, sommet », du latin *summionem, même sens [Bossard].
Songeon, ancien lieu-dit (Vernayaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Le Songeon, lieu-dit (Bernex, Chablais, Haute-Savoie).

Sonlaville
Maison isolée au-dessus du village de Montbovon (Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg), nom qui signifie « au sommet du village », voir Son et Ville.

Sonlomont
Signifie « au sommet du mont », voir Son.
Sonlomont, pâturage (Lessoc, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg, et Rossinière, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Sonlomont, Son le mont en 1906, alpage, et Col de Sonlomont, 1503m (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Sonna
Peut-être d´origine germanique, ancien haut allemand sunna, germanique masculin *sunnan, gaulois sonno, « soleil », pour un emplacement très ensoleillé [Jaccard].
Sonna, nom attesté en 1315, mons de Suna en 1329, Sunne en 1464, alpages (Les Mosses, Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud).

Sonnailley
Grand Sonnailley et Sonnailley au Prince, alpages de la commune de La Rippe (District de Nyon, Vaud), et Petit Sonnailley, ferme isolée de la Combe de Mijoux (Pays de Gex, Ain), « lieu où tintent les sonnailles ».

Voir aussi Sonadon.


Sonnay
Commune et village du Pays viennois (Roussillon, arrondissement de Vienne, Isère), de Sunnayo au XIIème siècle, dérivé avec le suffixe -acum de l´anthroponyme germanique Sunno [Nègre 1990].

Sonnenberg
Maison isolée de la commune de Vermes, district de Delémont (Jura), en allemand « montagne du Soleil ».

Sonnenwil
Hameau de la commune du Mouret (District de la Sarine, Fribourg), de l´allemand Sonne, « soleil », avec le suffixe -wil. Toutefois, le terme -wil n´apparaît généralement qu´avec un anthroponyme.
Sonnenwilschwand, lieu-dit en forêt, voir Schwand (Le Mouret, district de la Sarine, Fribourg).

Sonvilier
Commune et village du district de Courtelary (Jura bernois), nom composé de Son, sommet, et du suffixe -vilier, villare ;
Vacherie de Sonvilier, maison isolée (Sonvilier, district de Courtelary, Jura bernois).

Sonville
Grand Sonville et Petit Sonville, hameaux de la commune de Saint-Trivier-de-Courtes (Bresse, Ain), Souville en 1911, probablement de subtus, latin sub, « sous, en-dessous », et Ville.

Soral
Village et commune du canton de Genève, Sorraz en 1236, aussi Sorral en 1906, nom d´origine inconnue.

Sorbier, Sorby
Sorbier, arbre de la famille des Rosacées (Sorbus aucuparia).
Sorbier, lieu-dit (Vernier, Genève) ;
Au Sorbier, maison isolée (Mies, district de Nyon, Vaud) ;
Chemin du Sorby (Morges, Vaud).

Sorcière
La Sorcière, maison isolée de la commune de la Chaux-de-Fonds (Neuchâtel), soit d´un sobriquet Sorcière donné à une femme, soit par féminisation d´un sobriquet Sorcier donné à un homme.

Sordet, Sordette
Patronyme Sordet, sobriquet dérivé du latin surdus, « sourd », avec le suffixe diminutif -et.
Le Sordet, quartier (Neuchâtel).

Par féminisation :
La Sordette, maison isolée (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud).


Sorebenne
Lieu-dit en forêt de la commune de Veytaux, district de Vevey (Vaud), composé du patois sore, « au-dessus de », et de benne, probablement de boënne, boine, « borne, limite », voir Boine, ou selon Jaccard du patois bainna, « flaque d´eau stagnante ».

Sorebois
Sorebois, pâturage, Alpage Sorebois, alpage (Zinal, Val d´Anniviers, Valais), « au-dessus des bois », composé hybride du patois sore, « au-dessus de », latin supra, et du français bois [Guex], nom monté à la Corne de Sorebois, anciennement Cournier du Meidi, sommet, 2896m, à l´Arête de Sorebois, 2914m, et au Col de Sorebois, 2835m (Zinal, Val d´Anniviers, et Grimentz, district de Sierre, Valais).

Sorecort
Lieu-dit de la commune de Vufflens-le-Château (District de Morges, Vaud), composé du patois sore, « au-dessus de », et de cort.

Sorémont, Sormont
Composé du patois sore, « au-dessus de », et de Mont.
Sorémont, lieu-dit (Ecoteaux, district d´Oron, Vaud) ;
Sormont, forêt déclive (Soulce, district de Delémont, Jura).

Sorens
Commune et village fribourgeois du district de la Gruyère, attesté au XIIème siècle, anciennement Seirun, puis Sorans vers 1150, noms allemands Schoringen, Soring, nom d´origine burgonde qui dériverait d´une forme ancienne *Sauderens, *Sadrens, d´un primitif *Sauthaharingos, « chez les Sauteringi », dérivé du nom propre Saudahar, Sauthahar [Perrenot], du burgonde *sauþs, germanique *sauþi, « sacrifice » et burgonde *harja, harjis, germanique *harja, « guerrier ». Selon d´autres sources, d´un anthroponyme germanique *Sorulf.

Sorepont
Maison isolée près d´Arveyes, commune d´Ollon, district d´Aigle (Vaud), « au-dessus du pont », patois sore, « au-dessus de », et Pont.

Sorevi
Maison isolée de la commune de Pont-en-Ogoz, district de la Gruyère (Fribourg), « sur le chemin », patois sore, « au-dessus de », et Vi, « chemin ».

Sorge, Sorgereux, Sorgia
Ces noms signifient « source », de l´ancien français sourge, même sens, du latin surgere, « se lever ».
Sorge, lieu-dit sur la Sorge (Crissier, district de Lausanne, Vaud) ;
La Sorge, Saula en 1329, hydronyme, affluent de la Chamberonne (District de Lausanne, Vaud) ;
La Sorge, cours d´eau affluent du Seyon (Valangin, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Le Sorgereux, en Seurgereux en 1618, hameau sur la Sorge (Valangin, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).

Forme patoise :
Le Sorgia, lieu-dit, Sorgia d´en Bas, alpage, Sorgia d´en Haut, ruines (Bellegarde-sur-Valserine, Michaille, Ain) ;
Le Sorgia, lieu-dit (Châtillon-en-Michaille, Michaille, Ain).


Sornard, Sornier
Noms de domaine d´origine gallo-romaine *Suriniacum, dérivés avec le suffixe -acum du gentilice Surinius.
Sornard, Surnach en 1250, hameau (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Sornier, Sornie en 1247, Sornies en 1295, puis Sorny, hameau (Desingy, Genevois, Haute-Savoie).

Sornetan
Commune et village du district de Moutier (Jura bernois), Sornetan en 1161 et 1181, Sornetain en 1179, serait « la forêt de la Sorne », selon Perrenot, voir Tanne. Pour Jaccard le nom français est issu du nom allemand Sornethal, « la vallée de la Sorne ».

Sorpiat
Hameau de la commune de Matafelon-Granges (Haut-Bugey, Ain), In fine de Sorpia en 1419, Sorpiaz en 1563, Sorpia sur la Carte de Cassini, soit d´un primitif *[villa] Sorpia, soit de *[fundus] Sorpiacus, avec un nom d´homme Sorpius.

Sorréblia
Alpage de Montbovon (Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg), nom composé du patois sore, « au-dessus de », latin supra, et d´un nom indéterminé.

Sorvignier
Lieu-dit de la commune de Bôle (District de Boudry, Neuchâtel), Sorevignes, Sore Vignes et Sorevignyes en 1339, Sore Vigne et Souree Vigne en 1441, Sorevigne en 1596, Sorvigne en 1771, « sur la vigne » [Michaud], composé du patois sore, « au-dessus de », et de Vignier.

Sorvilier
Commune et village du district de Moutier (Jura bernois), Sorurvillier en 1148, Sororviler en 1179, Sororvilier et Sorovilier en 1308, Sorunvilier en 1317, Syrenvilier en 1329, Survelier en 1439, Sorvelier en 1461, de l´anthroponyme germanique *Sorulf et du suffixe -vilier, le nom allemand Surbelen étant une alémanisation du nom français [Jaccard].
Champois de Sorvilier, lieu-dit (Péry, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Montagne de Sorvilier, maisons isolées (Sorvilier, district de Moutier, Jura bernois).

Sotannue
La Sotannue, alpage (Vallon de l´Hongrin, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud), peut-être une forme adjectiviale issue du latin vulgaire sobta, bas latin subtus, « en-dessous ».

Sothonod
Hameau de la commune de Songieu (Valromey, Ain), Sottonot et Sotonout en 1345, Sottono en 1413, Apud Sotonodum en 1455, Sotono en 1477, peut-être avec le latin vulgaire sobta, bas latin subtus, « en-dessous ».

Sottens
Commune et village vaudois du district de Moudon, Sotens en 1147, Sothens en 1161, Setens au XIIème siècle, Soutens en 1453, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Sauthingos, « chez les Sauthingi », dérivé du nom propre Sota, forme populaire de Sauthaharius, voir Sorens [Perrenot].

Sottison
Hameau de la commune de Confrançon (Bresse, Ain), Soutisson sur la Carte de Cassini, Sottizon en 1911, peut-être avec le latin vulgaire sobta, bas latin subtus, « en-dessous ».

Souaillon, Souillat, Souillats, Souille, Souiller,
Souillères, Souillet, Souilloux
Français souille, « bauge de sanglier, mare boueuse », [Pégorier]de l´ancien français soil, souil, « fange [où se vautre le sanglier] », latin solium, « cuve, baignoire », ou suile, « étable à porcs, porcherie ».
La Souille, lieu-dit en forêt (Saint-Mury-Monteymond, Belledonne, Isère).

Avec le suffixe diminutif -et, « petite mare » [Pégorier] :
Le Souillet, alpage (Saint-Gervais, Sud du Grésivaudan, Isère) ;
Combe du Souillet, lieu-dit (Corrençon-en-Vercors, Vercors, Isère) ;
Le Grand Souillet et Le Petit Souillet, hameaux (Voiron, Pays voironnais, Isère) ;
Les Souillets, lieu-dit (La Morte, Valbonnais, Isère).

Avec les suffixes collectifs -er, -ère :
Souiller, lieu-dit en forêt (Cleyzieu, Bresse, Ain) ;
Les Souillères, maisons isolées (Four, La Tour-du-Pin, Isère).

Avec le suffixe collectif patois -at :
Le Souillat, lieu-dit en forêt (Plan, Bièvre, Isère) ;
Les Souillats, lieu-dit (Courmangoux, Revermont, Ain).

Avec le suffixe d´abondance -oux :
Sous Souilloux, lieu-dit (Izenave, Haut-Bugey, Ain).

Peut-être de même origine :
Souaillon, Suallon en 1526, hameau (Cornaux, Neuchâtel).


Soubey
Commune et village jurassiens du district des Franches-Montagnes, Subeis en 1340, anciennement Sousbiez, « sous le biez, sous le ruisseau ».

Souboz
Commune et village du district de Moutier (Jura bernois), dont le nom signifie « sous le bois », du patois boz, « bois » [Jaccard] ;
Champ de Souboz, lieu-dit (Montmelon, district de Porrentruy, Jura) ;
Pré Jean de Souboz, lieu-dit (Rebévelier, district de Moutier, Jura bernois).

Souche
La Souche, ferme de la commune d´Arconciel (District de la Sarine, Fribourg), français souche, du gaulois *tsukka, « souche ».

Souclin
Commune et village du Bugey (Lagnieu, arrondissement de Belley, Ain), Souclin en 1220, Apud Souclinum en 1494, peut-être avec le latin vulgaire sobta, bas latin subtus, « en-dessous ».

Soud
Vieux français sout, soute, « partie inférieure », en soute, « au-dessous », du latin vulgaire sobta, bas latin subtus, « en-dessous » [Jaccard].
En Soud, lieu-dit, et Col de Soud, 1524m (Chesières, Ollon, district d´Aigle, Vaud).

Soudanières
Les Soudanières, hameau de la commune de Ceyzériat (Revermont, Ain), Les Soudannières en 1911, dérivé avec le suffixe de propriété -ière du patronyme Soudan, ancien français soudan, « sultan ».

Soudon
Hameau de la commune de Souclin (Bugey, Ain), de Solduno en 1141, de Exoudon en 1220, Villa de Soudons en 1272, de Soudone en 1389, nom composé avec le gaulois dunum « forteresse ».

Souffles, Soufflons
Français souffle, « mouvement de l´air », déverbal de souffler, latin sufflare, « souffler, gonfler ».
Les Souffles, forêt déclive (Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Souffles, lieu-dit en montagne, pâturage, Ruisseau des Souffles, affluent de la Bonne, nom monté au Pic des Souffles, 3098m, à la Brèche des Souffles et au Glacier des Souffles (Valjouffrey, Valbonnais, Isère).

Diminutif avec le suffixe -on :
Les Soufflons, lieu-dit en montagne, pâturage voisin des Souffles (Valjouffrey, Valbonnais, Isère).


Soulce
Du haut allemand Sulze, ancien haut allemand sulza, germanique *sultiô, « eau salée », du germanique *salt, racine indo-européenne *sal-, « sel ».
Soulce, ancien nom allemand Sulz et Sulza en 1148, Sulce en 1238, Souz en 1262, Sultze en 1389, commune et village (District de Delémont, Jura) ;
Ruisseau de Soulce, affluent de la Sorne (Soulce, Undervelier, district de Delémont, Jura) ;
Sur Soulce, maison isolée (Vermes, district de Delémont, Jura).

Soupiats, Soupla, Souplat, Souplô, Supplies
Participe passé soupla, soupplla, « roussi, brûlé par le soleil », du verbe patois souplâ, souppllâ, soupyâ, « roussir » [Jaccard].
Les Soupiats, forêt orientée au sud-est (Montricher, district de Cossonay, Vaud) ;
Soupla Dessous et Soupla Dessus, alpages (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Le Souplat, alpage (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Le Souplô, sommet du chaînon de Crête Sèche, 2694m (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais).

Mot régional suppli, « roussi » [Pégorier] :
Tête des Supplies, sommet, 1504m (Mégevette, Faucigny, Haute-Savoie).


Source
Mot français source, féminin substantivé du participe passé sors, sours du verbe sourdre, « jaillir », du latin surgere, « se lever ».
La Source, bâtiment où sont situées les pompes pour l´eau thermale des bains de Lavey (Lavey-Morcles, district d´Aigle, Vaud).

Sourde
La Sourde, lieu-dit de la commune de Douvaine (Bas-Chablais, Haute-Savoie), « source », déverbal de l´ancien français sourder, sourdir, « sourdre », cf. sourdan, « source », ou sobriquet.

Souste
La Souste, village de la commune de Loèche (Valais), vieux français souste, « entrepôt où étaient perçus les droits de douane sur les marchandises ». Nom germanisé en Susten.

Sousun
Sousun ou Soussun, hameau de la commune d´Ayas (Vallée d´Aoste), et Torrent de Sousun, affluent de l´Evançon, probablement « sous le sommet », latin sub, « sous, en-dessous » et ancien français som, « sommet ».

Sousville
Commune de la Matheysine (La Mure, arrondissement de Grenoble, Isère), subtus villam Mure au XIVème siècle, « [située] en-dessous de la ville de La Mure ».

Soveillame
Hameau de la commune de Senarclens, district de Cossonay (Vaud), Savaglames en 1344, Sauvaglames en 1377, Sauveillame en 1867, dont le premier terme vient du vieux français salve, forêt, latin silva.

Soyhières
Commune et village jurassiens du district de Delémont, Sougere en 1102, Sohires en 1136, Soeres en 1139, Soires en 1148, Sujeres en 1170, Soyris en 1188, Soieres en 1388, aussi Soihière, Soyères, ancien nom allemand Saugern et Sugron en 1170, Sogren en 1131, Sogeron en 1207, Sogron en 1238, Sougern en 1335. Selon Besse ce serait un dérivé du bas latin salicaria, « forêt de saules », ou sambucaria, « forêt de sureaux ».
Château de Soyhières, détruit en 1499, à la fin des guerres de Souabe, reconstruit en partie (Courroux, district de Delémont, Jura).


Spetzmatt
Hameau de la commune du Mouret (District de la Sarine, Fribourg), composé du patronyme Spetz, avec l´allemand Matte, « prairie ».

Spiegelberg
Château de Spiegelberg, ruines, commune de Muriaux (District des Franches-Montagnes, Jura), « montagne du miroir ».

Spielmannda
La Spielmannda, ferme isolée de la commune de Cerniat (District de la Gruyère, Fribourg), par féminisation d´un patronyme alémanique Spielmann attesté dans la région.

Spitel
Le Spitel, maisons isolées en clairière de la commune de de Sonvilier (District de Courtelary, Jura bernois), moyen bas et haut haut allemand spittel, « hôpital », voir Hôpital.

Splays
Les Splays, lieu-dit en forêt de la commune de Lyaud (Bas-Chablais, Haute-Savoie), pourrait dériver par syncope de Sapalay.

Splées
Les Splées, hameau de la commune des Geneveys-sur-Coffrane (District du Val-de-Ruz, Neuchâtel), et Forêt des Splées, pourrait dériver par syncope de Sapalés, ou du patois soupplla, « brûlée ».

Sprits
Croix des Sprits, lieu-dit de Sixt (Faucigny, Haute-Savoie), probablement par aphérèseesprits.

Stald
Le Stald, maison isolée de la commune de la Roche, district de la Gruyère (Fribourg), de l´alémanique Stadel, « cour avec grange et écurie ».

Stales
Sous les Stales, lieu-dit de la commune du Noirmont (District des Franches-Montagnes, Jura), pourrait venir du francique *stallo, dérivé de stall, « écurie » [Prince].

Stand
Lieu disposé pour le tir, mot emprunté à l´anglais to stand, « être debout »,
Le Stand, stand de tir (Sonvilier, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Combe du Stand, lieu-dit, probablement l´ancien emplacement du stand de tir (Le Locle, Neuchâtel).

Steffelbletz
Le Steffelbletz, hameau de la commune du Mouret (District de la Sarine, Fribourg), du patronyme Steffel, et d´un mot alémanique Bletz qui signifie probablement « petit morceau », voir le mot régional bletz.

Stierholz
Lieu-dit en forêt de la commune de Soyhières (District de Delémont, Jura), signifie en allemand « bois du taureau ».

Stockweid
La Stockweid, lieu-dit de la commune de Bourrignon (District de Delémont, Jura), nom allemand, composé de Stock, « bâton, pieu, souche », et Weide, « pâture ».

Stoutselet, Stoutz
Stoutselet, maison isolée, et Ruisseau de Stoutz, cours d´eau de la commune de La Roche, affluent de la Serbache (District de la Gruyère, Fribourg), probablement du patronyme Stoutz.

Suard, Suards
Patronyme Suard, de l´anthroponyme germanique Sudard, ancien haut allemand sundar, germanique *sunþa, « sud », et germanique *hardu, « dur, fort ».
Suard, lieu-dit (Chavornay, district d´Orbe, Vaud) ;
Petit Suard, forêt déclive (Bullet, district de Grandson, Vaud) ;
Suard des Envers, forêt déclive (Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud) ;
Les Suards, hameau (Lovagny, Annecy, Haute-Savoie).

Sublage
Le Sublage, sommet (2735m) de la commune de Savièse (District de Sion, Valais), pourrait venir du patois subllâ, vieux français subler, « siffler », latin sifilare, variante de sibilare, « produire un sifflement, siffler », pour un sommet où le vent siffle [Jaccard].

Subriez
Quartier de la ville de Vevey (Vaud), Souvrue en 1228, Subrus en 1525, du latin supra, « au-dessus » [Jaccard].

Suchy
Commune et village vaudois du district d´Yverdon, Solpiaco id est Suzchie en 885, Suichie en 1218, Souchie en 1219, Sochy en 1226, Suchie en 1227, Suschie en 1233, Suchiez en 1270, Suchye en 1317, nom d´origine gallo-romaine *Sulpiacum, dérivé avec le suffixe -acum d´un gentilice Sulpius, les noms comme Suzchie, etc., étant les noms populaires dérivés du nom gallo-romain [Jaccard] ;
Bois de Suchy, forêt (Suchy, district d´Yverdon, Vaud).

Sucre
Le Sucre, anciennement Le Secreux, affluent de la rive gauche de l´Areuse (Couvet, district du Val-de-Travers, Neuchâtel), dont le nom viendrait du patois régional scrô, « creuseur ».

Suel, Suez
Roman suel, « plateau élevé ; surface plane », du latin solium [Gros], variante de solum, « sol, terroir, terrain, propriété », latin médiéval solium, « exploitation rurale ; terrain destiné à la construction d´une demeure rurale »
Le Suel, alpage (Fontcouverte-la-Toussuire, Maurienne, Savoie) ;
Le Suel, hameau (Saint-Michel-de-Saint-Geoirs, Bièvre, Isère) ;
Le Suel, alpage (Villaroger, Tarentaise, Savoie) ;
Plan de Suel, maisons isolées (Sainte-Foy-Tarentaise, Savoie) ;
La Combe du Suez, où coule le Ruisseau du Suez (Châlons, Bièvre, Isère).

Suen
Commune et village valaisans du val d´Hérens, commune de Saint-Martin, Suen en 1131, Suanis (pour *Suangis ?) en 1152, Suaig en 1200, Suens en 1231, Suegn en 1250, Sueg en 1267, Suein en 1268, Soen en 1320, Suench en 1331, Syens en 1333, Sueyn et Suyn en 1417, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Sugingos, « chez les Sugingi », dérivé du nom propre Soggo, « celui qui ravage tout » [Perrenot], voir Saucens.
Forêt de Suen (Saint-Martin, district d´Hérens, Valais).

Suet, Suets
Terrain, sommet moins élevé que ses voisins, latin subtus, « au-dessous, sis en contrebas », ou variante de Suel.
Le Suet, lieu-dit (iez, district de Grandson, Vaud) ;
Le Suet, maisons isolées (Cruseilles, Genevois, Haute-Savoie) ;
Le Suet, maison isolée (Taninges, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Suet, 1863m, sommet du mont Lachat de Thônes, plus bas que le sommet principal (Saint-Jean-de-Sixt, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Côte du Suet, croupe en forêt (Montgilbert, Tarentaise, Savoie) ;
Le Creux du Suet, lieu-dit (Saint-Jean-de-Belleville, Tarentaise, Savoie) ;
Le Plan du Suet, chalets d´alpage (Saint-Colomban-des-Villards, vallée des Villards, Maurienne, Savoie) ;
Les Suets, alpage (Thônes, Bornes, Haute-Savoie) ;
Les Suets d´en Bas et les Suets d´en Haut, maisons isolées (Taninges), et Roc des Suets, falaise (Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie).

Voir aussi Plansuet.


Sugiez
Commune et village fribourgeois de la commune de Bas-Vully, district du Lac, Solzie en 1162, Suaniez en 1339, Sougiez et Sougy en 1445, Sougie en 1558, Sugi en 1668, Saugy en 1788, nom d´origine gallo-romaine *Solidiacum, dérivé avec le suffixe -acus du gentilice Solidius [Stadelmann], du cognomen Solidus, « ferme, constant, sérieux ».

Sugis
Les Sugis, lieu-dit de la commune de Buttes (District du Val-de-Travers, Neuchâtel), de sugis, nom d´un arbre, le cèdre du Japon (Cryptomeria Japonica).

Sugnens
Commune et village vaudois du district d´Echallens, Sugnens en 1177, Sunens en 1203, Suneins en 1225, Sugneins en 1238, Sugnyens en 1453, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Suningos, « chez les Suningi », dérivé du nom propre Sunja [Perrenot], du burgonde *sunis, germanique *sunja, « vrai »,
Champs de Sugnens, lieu-dit (Fey, district d´Echallens, Vaud).

Suguin
Maison isolée de la commune d´Arconciel (District de la Sarine, Fribourg), probablement d´un patronyme Suguin rare.

Suisse
Le nom de Suisse, en allemand Schweiz, vient de celui du canton de Schwyz, mais l´origine de ce dernier nom est peu claire. Il s´écrivait autrefois Schwiz et son origine ne semble ni alémanique ni latine. Les habitants de la vallée au pied des Mythen sont nommés Suittes en 970. Une des hypothèses retenues actuellement est que ce nom vient d´une racine indoeuropéenne sueit, qui signifierait « dévaster (par le feu) ». Il pourrait donc s´agir d´un nom désignant un terrain défriché par le feu.
Suisse, hameau où se seraient établis des Suisses fuyant des persécutions (Chamois, vallée d´Aoste) ;
La Suisse, maison isolée (Bouligneux, Dombes, Ain) ;
La Suisse, La Bastie de Suisse en 1330, hameau (Cerdon, Haut-Bugey, Ain) ;
Bief de la Suisse, canal (Laiz, Bresse, Ain).

Suit
Le nom Suit pourrait être issu de l´ancien français essuit, « sec » voir Essui.
Le Suit, alpage (Ugine, Val d´Arly, Savoie) ;
Plan du Suit, lieu-dit en forêt (Doussard, Pays de Faverges, Haute-Savoie).

Sulens
Commune et village vaudois du district de Cossonay, Sollens en 1180, Soulens en 1228, Sullens en 1287, Sulens en 1387, nom d´origine burgonde, dériverait d´un primitif *Saudilingos, « chez les Saudilingi », dérivé du nom propre Saudila, diminutif de Saudha, voir Sorens [Perrenot].

Probablement de même origine :
Sulens, alpage (Manigod, Bornes-Aravis, Haute-Savoie), nom monté à la Montagne de Sulens, 1839m (Massif des Bornes).


Sulignat
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Soliniacum, dérivé avec le suffixe -acum du nom d´homme Solinus, ou Solinianus traité comme *Solinius [Nègre 1990].
Sulignat, Ecclesia Sanctae Mariae de Soliniaco en 1119, Ecclesia de Suligniac vers 1250, Suligniacus et Suligna en 1272, Sulligniacus en 1443, Suliniacus en 1495, commune et village de la Dombes (Châtillon-sur-Chalaronne, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Sulignat, in Soliniaco en 985-986, de Soloniaco en 1100, Soloigniacus, Suligniacus et Suligna en 1344, hameau (Bâgé-la-Ville, Bresse, Ain).

Sully
Château et quartier de la commune de la Tour-de-Peilz (District de Vevey, Vaud), du nom de domaine d´origine gallo-romaine *Sulliacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Sullius.

Sumont
Lieu-dit de la commune de Bussigny-près-Lausanne, district de Morges, (Vaud), « sur le mont », du préfixe su-, « sur, au-dessus », et Mont.

Supersaxel
Petite station de sport, nom récent composé du latin super, « sur, au-dessus », et Saxel, aussi écrit Super Saxel.

Surbaix
Hameau de la commune de Saint-Baudille-de-la-Tour (L´Isle-Crémieu, Isère), villa de Surbays et Surbaix au XIVème siècle, turris de Surebes au XVIème siècle « sur Baix », localité située au-dessus de Baix.

Surjoux
Commune et village de la Michaille (Bellegarde-sur-Valserine, arrondissement de Nantua, Ain), Cura de Chargiou vers 1344, Chorgiouz et Sourgious en 1650, Sorgiouz en 1724, Sorgieu sur la Carte de Cassini, le nom actuel « sur Joux » étant probablement une remotivation.

Sur la Ville, Surville
Au-dessus du village, du hameau, voir Ville, ou d´une ancienne villa.
Sur la Ville, lieu-dit (Choulex, Genève) ;
Surville, quartier (Lancy, Genève).

Surpian
Hameau de la commune de Saint-Marcel (Vallée d´Aoste), composé de la préposition sur et de Pian, « plan ». Ce hameau est situé au-dessus du plateau des Contamines.

Surpierre
Commune et village fribourgeois du district de la Broye, Suprapetra et Super Petram en 1142, Superpetra en 1147, Soreperra en 1184, francisé en « Sur pierre », nom allemand Überstein, même signification. Il doit son nom à sa position élevée sur une falaise dominant la Broye.

Suscévaz
Commune et village vaudois du district d´Yverdon, Sub Silva, « sous la forêt » en 1141, Suceve en 1315, Souceva en 1368, Suscéva en 1536.

Suserve
Au-dessus de la forêt, du préfixe su-, français sur, ancien français sor, latin super, « sur, au-dessus », et Serves, « forêt ».
Suserve, lieu-dit (Bex, district d´Aigle, Vaud).

Sussagne
Lieu-dit de la commune de Bevaix (District de Boudry, Neuchâtel), Sussagnes en 1906, « au-sessus des sagnes », composé de sus, « au-dessus », et Sagnes.

Sussinges
Hameau de la commune de Marin (Bas-Chablais, Haute-Savoie), de Sissingo au Xème siècle, Succinge au XIXème siècle, cacographie de Sisingo, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Sisingum, « chez les Sisingi », dérivé du nom propre Siso, voir Sézegnin [Perrenot].

Susville
Commune de la Matheysine (La Mure, arrondissement de Grenoble, Isère), Mons super villam au XIVème « montagne [située] au-dessus de la ville [de La Mure] ».

Sutor
Lieu-dit de la commune de Vex, district d´Hérens (Valais), anciennement Sustor, Sus Tor, « au-dessus de la tour », composé de sus, « au-dessus », et du vieux français tor, « tour, sommet rocheux » [Jaccard].

Sutrieu
Commune et village du Valromey (Champagne-en-Valromey, arrondissement de Belley, Ain), Subtriacum villam var. Suetriacum villam en 875, Sultriacum villam en 915, Sutrie en 1247, peut-être Syntrie en 1256, Cura de Soutriou vers 1344, Soutriacus en 1345, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Suetriacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Suetrius.

Suze
Du patronyme germain Suso, peut-être de l´ancien haut allemand sûsan, sûsôn, « siffler, hurler », racine germanique *sus, ou d´une racine gauloise *sus, qui se rapporte au marais. La vallée où coule la Suze portait autrefois le nom de Suzinga, avec le suffixe d´origine germanique -inga.
La Suze, nom allemand Schüss, cours d´eau affluent du lac de Bienne (Jura bernois) ;
Prés de Suze, lieu-dit (Fontaines, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).

Syens
Commune et village vaudois du district de Moudon, Ciens au Xème siècle, Ciens in comitatu Waldensi en 1081, Siens en 1228, nom d´origine burgonde, dériverait d´un primitif *Sigingos, « chez les Sigingi », dérivé du nom propre Sigo, Siggo [Perrenot], voir Saucens.

Sylleux
Sylleux, maisons isolées, et Le Bois le Sylleux, forêt de la commune de Courtedoux (District de Porrentruy, Jura), Sylveux en 1906, adjectif formé sur le vieux français sylve, latin silva, « forêt » [Jaccard].

Sylvenoire
Hameau de la commune d´Aymavilles (Vallée d´Aoste), en patois Sarvaneye, nom composé du vieux français sylve, du latin silva, « forêt », et de l´adjectif noire.

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