NOMS DE LIEUX DE SUISSE ROMANDE, SAVOIE ET ENVIRONS

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Va Ve Vi Vo Vu Vy

Veau, Veaux
Lieu d´élevage ou de pacage pour les veaux, du latin vitellus, « veau ».
Pré du Veau, alpage (Breuil, Valtournenche, vallée d´Aoste) ;
Les Veaux, nom français récent pour une ferme destinée aux veaux [Prongué] (Les Genevez, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Parc aux Veaux, lieu-dit (Vallorbe, district d´Orbe, Vaud) ;
Fenil aux Veaux, alpage (Vallon de l´Hongrin, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Pré aux Veaux, alpage (Le Chenit, Vallée de Joux, Vaud).

Vedondo
Alpage en clairière de la commune d´Hérémence (District d´Hérens, Valais), terre qui fut propriété d´un vidame ou vidome, voir Pravidondaz.

Vègne, Vegney, Vignasse, Vignat, Vigne,
Vigneret, Vignerole, Vignes, Vignetta, Vignettaz,
Vignette, Vignettes, Vigneule, Vigneules, Vignier,
Vignière, Vignières, Vignil, Vignin, Vignoble,
Vignolaz, Vignole, Vignoles, Vignot, Vignule,
Vignules, Vigny, Vinay, Vinne
Plantation de vigne, vignoble, ancien occitan vinha, latin vinea, « vigne ». Beaucoup de vignes ont disparu victimes du phylloxera ou du petit âge glaciaire, mais les toponymes ont survécu.

Français vigne, « plante à tige ligneuse et ordinairement tortue, qui produit le raisin ; par extension, terrain planté de vignes » :
La Vigne, lieu-dit (Saint-Gingolph, district de Monthey, Valais) ;
Haut des Vignes et Derière les Vignes, lieux-dits d´où les vignes ont disparus (Courgevaux, district du Lac, Fribourg) ;
Les Vignes de Laconnex, vignoble (Laconnex, Genève).

Diminutifs avec le suffixe -ette, ancien français vignete, « jeune vigne » :
La Vignette, lieu-dit (Surpierre, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Vignettes, lieu-dit (Douvaine, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Col des Vignettes, 3160m et Pointe des Vignettes, 3194m, nom monté (Arolla, Evolène, district d´Hérens, Valais).

Avec les suffixes diminutifs patois -etta, -ettaz :
La Vignetta, hameau (Mannens, Montagny, district de la Broye, Fribourg) ;
La Vignettaz, hameau (Cornier, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -ot ancien français vignot, « cep de vigne » :
Vignot, petite vigne et lieux-dits (Boudry, Neuchâtel).

Avec le suffixe péjoratif -asse :
La Vignasse, forêt déclive à la limite du vignoble actuel (Bex, district d´Aigle, Vaud).

Français vignoble, « étendue de terre plantée de vignes » :
Le Vignoble, vignoble (Corsier, Genève).

Ancien français vigneul, « vigne, vignoble » :
Vigneule, lieu-dit (Moutier, Jura bernois) ;
Vigneules, Wingelies en 1181, Vinils en 1275, Vinguolz en 1289, Viniols en 1339, Vignols en 1436, nom allemand Vingelz, village (Bienne, Berne) ;
Les Vigneules, ferme isolée (Saint-Saphorin-sur-Morges, district de Morges, Vaud).

Ancien français vignole, « petite vigne », du latin médiéval vineola, « [petite] vigne » :
Vignolaz, hameau (Quart, vallée d´Aoste) ;
Vignole, hameau (Aoste, vallée d´Aoste) ;
Vignoles, hameau (Saint-Gingolph, district de Monthey, Valais) ;
Ruisseau de la Vignule, sous-affluent de la Menoge (Lucinges, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Les Vignules, lieu-dit (Gollion, district de Cossonay, Vaud).

Noms collectifs : patois vegney, vigny, ancien français vigneau, vignel, « vigne, vignoble », du latin vinetum, « vignoble » :
Hauta-Vègne, lieu-dit (Crissier, district de Lausanne, Vaud) ;
Vegney, vignoble (Saint-Prex, district de Morges, Vaud) ;
Vigny, Vigniez en 1255, (ancien) lieu-dit (Lavey-Morcles, district d´Aigle, Vaud) ;
Vinay, Vinaico villa et mandamentum de Vinai au XIème siècle, Vinnai et Vinniacum au XIIème siècle, canton, commune et village du Sud du Grésivaudan (Arrondissement de Grenoble, Isère).

Du pluriel neutre latin pris pour un féminin vinearia, « de vignoble, de vigne » :
Vignier, Vigniez, Vinyer et Vigny en 1339, Vigné en 1441, Vignier et Vignye en 1596, Vignie en 1600 [Michaud], vigne (Bôle, district de Boudry, Neuchâtel) ;
La Vignière, maison isolée (Manigod, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Vignières, quartier (Annecy-le-Vieux, Haute-Savoie).

Diminutif avec le suffixe -et :
Vigneret, Vigneret en 1763, Vigneray en 1911 (Montrevel-en-Bresse, Bresse, Ain).

Avec le suffixe collectif patois -at, aussi un patronyme :
Vignat, hameau (Saint-Germain-sur-Renon, Dombes, Ain) ;
Maison Vignat, maison isolée (Saint-Jean-de-Bournay, Pays viennois, Isère).

Avec le suffixe diminutif -il :
Vignil, hameau (Quart, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe diminutif -ole :
La Vignerole, maison isolée (Sonceboz-Sombeval, district de Courtelary, Jura bernois).

Adjectif vigneuse, vigneux, « relatif à la vigne » :
Vigneux, lieu-dit (Leyrieu, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Grand Vigneux et Petit Vigneux, hameaux (Jayat, Bresse, Ain).

Forme adjective :
Mont Vignin, lieu-dit avec vignes (Gollion, district de Cossonay, Vaud).

Forme patoise :
La Vinne, lieu-dit (Crémines, district de Moutier, Jura bernois).


Vegny, Vignieu, Vigny
Noms d´origine gallo-romaine, probablement d´anciens Viniacum, nom dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Vinius [Stadelmann]. A noter que le nom originel de Veigné (Indre-et-Loire) était Vindiniacum au IXème siècle, avant de devenir Viniacum au XIIIème siècle. Il est difficile de distinguer ces Vigny de ceux désignant un lieu planté de vigne.
Vegny, maisons isolées (Granges-près-Marnand, district de Payerne, Vaud), à proximité de Vigny (Surpierre) ;
Vignieu, Viniacus villa au IXème siècle, commune et village des Balmes Dauphinoises (Arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Vignieu, Vignieux au XXème siècle, hameau (Bonnefamille, Pays viennois, Isère) ;
Vigny, Viniacum en 1177, hameau (Surpierre, district de la Broye, Fribourg) ;
Vigny, anciennement Vignier, Vignyer, commune et village (Douvaine, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Veigy, Vieugy
C´est un nom d´origine gallo-romaine dérivé avec le suffixe -iacum d´un gentilice comme Vegius.
Veigy, Veigyer en 1287, Cura de Veygier vers 1344, puis Vegier, Veigié, Veigiez, Vegi, Veigi, Veigier, Veigi sur la Carte de Cassini, et enfin Veigy, village de la commune de Veigy-Foncenex (Douvaine, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie) ;
Veigy, Veigi sur la Carte de Cassini, hameau (Viry, Genevois, Haute-Savoie).
Vieugy, Cura de Veigie vers 1344, commune et village (Seynod, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie).

Veillarde
La Veillarde, ferme isolée de la commune de Corbeyrier (District d´Aigle, Vaud), par féminisation d´un patronyme Veillard attesté dans la région.

Veillon, Veillonne
D´un patronyme Veillon attesté dans la région, du latin vitellus, « veau ».
Tête aux Veillon, sommet, 2846m (Chamoson, district de Conthey, Valais).

Par féminisation :
La Veillonne, par féminisation, ferme isolée (Corbeyrier, district d´Aigle, Vaud).


Veissieux, Veyziat
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Vesiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Vesius.
Veissieux, Vaisseu vers 1100, Veysseu en 1299-1369, Veysieu en 1449, Veyssiacus en 1482, Veissieux en 1841, Veyssieux en 1911, hameau (Reyrieux, Dombes, Ain) ;
Veyziat, Capella de Vesiaco en 1184, Veysia en 1299-1369, uxta nemora communia ville Veysiaci en 1410, Veyssia en 1419, Veysiaz en 1437, village et ancienne commune (Oyonnax, Haut-Bugey, Ain).

Veitours
Les Veitours, ferme isolée de la commune de Bellegarde, district de la Gruyère (Fribourg), peut-être du patois veit, « vieux ».

Vela, Véla, Vélaires, Vélar, Velard,
Vélard, Vélards, Vélas, Vélaz, Vélé,
Véleray, Vélie, Vélière, Vellard, Viellar
Pâturage pour les veaux ou les jeunes génisses, patois savoyard vela, « génisse de moins d´un an » [Constantin], vieux français masculin vel, féminin vedele, veele, velle, du latin vitellus, « veau ». Vélar fausse giroflée est aussi le nom d´une plante (Erysimum cheiranthoides L.), mais les noms de lieux ne dérivent certainement pas de ce nom de plante.
Le Vela, pâturage (Cleuson, Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Le Véla, alpage (Vérossaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Bois du Véla (Vallée Verte, Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Vélas, lieu-dit en forêt (Vallon de Montriond, Chablais, Haute-Savoie) ;
Vélar, pâturage (Collonges, district de Saint-Maurice, Valais).

Noms formés avec le suffixe -ard :
Velard, clairière avec habitat dispersé (Leysin, district d´Aigle, Vaud) ;
Vélard, (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais) ;
Le Vélard, maison isolée (Le Reposoir, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Pointe du Vélard, 1966m, nom monté (Sommant, Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Vélards, lieu-dit (Bretaye, Ollon, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Vellard, pâturage (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Viellar, alpage, a peut-être la même origine (Savièse, district de Sion, Valais).

Avec le suffixe collectif -ay :
Le Véleray, pâturage, nom monté à la Tête du Véleray, 2452m (Saint-Gervais-les-Bains, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Avec les suffixes collectifs -aire, -ière :
Les Vélaires, maisons isolées (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
La Vélière, alpage, Ruisseau de la Vélière, Lac de la Vélière, nom monté à la Pointe de la Vélière, 1467m (Champagny-en-Vanoise, Vanoise, Savoie).

Avec les suffixes collectifs patois -az, -é, -ie :
Le Vélaz, pâturage (Montagne de Sous-Dine, Thorens-Glières, Bornes, Haute-Savoie) ;
Le Vélé, pâturage (Court, district de Moutier, Jura bernois) ;
Sur le Vélie, lieu-dit (Les Enfers, district des Franches-Montagnes, Jura).


Velan, Vélan, Villan
Patois velan, vélan, « vilain, lourd, pesant », de l´adjectif bas latin villanus, « vilain, paysan habitant d´une villa ».
Pointe de Velan, 1788m (Bauges, Savoie) ;
Dent du Vélan, anciennement Velan, Vilan et Viland, sommet, 2059m (Saint-Gingolph et Vouvry, district de Monthey, Valais, et Bise, Chablais, Haute-Savoie) ;
Le Vélan, pâturage, Aiguille du Vélan, 3634m, Dents du Vélan, 3621m, Dôme du Vélan et Glacier du Vélan, Mont Vélan, 3727m, Petit Vélan, sommet, 3222m (Alpes Pennines, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais et vallée d´Aoste).

Forme méridionale :
Le Gros Villan, sommet, 2746m (Chaîne de la Lauzière, Savoie).


Velanne
Commune de la Valdaine (Saint-Geoire-en-Valdaine, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) et village, villa de Villana au XIVème siècle, Saint-Etienne d´Avelanne au XIXème siècle, Saint-Etienne-de-Velanne au XXème siècle, de l´adjectif féminin bas latin villana, « paysanne, de la campagne » ;
Grand Velanne, Petit Velanne, hameaux, Mont Velanne, colline dans la même commune.

Velaz, Vella, Vellaz, Velle, Veullottaz,
Villa, Villaz, Villaz-Saint-Pierre, Ville, Ville-en-Sallaz,
Ville-la-Grand, Villes, Ville-sous-Anjou, Villetta, Villettaz,
Villette, Villette-d´Anthon, Villette-de-Vienne, Villette-sur-Ain, Villiaz,
Villon, Villottaz, Villottes
Français régional ou patois vella, villa, ville, « groupe principal de maison, où se trouve l´église », franco-provençal vila, velle, « village », ancien français velle, ville, « ferme ; maison de campagne ; village ; ensemble de villages ou de hameaux qui se groupent autour de la cité », du latin villa.
Dessous la Velaz, lieu-dit en-dessous de Porsel (Le Flon, district de la Veveyse, Fribourg) ;
La Vella, hameau (Conthey, Valais) ;
Crêta de Vella, sommet, 2519, nom monté (Liddes et Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Sous la Vella, hameau (Artemare, Valromey, Ain) ;
Tres Vella, avec l´ancien français tres, « au-delà », hameau (Echenevex, Pays de Gex, Ain) ;
Villa, hameau (Ayent, district d´Hérens, Valais) ;
Villa ou Villaz, hameau, et Prés de Villa et Rocs de Villa, lieux-dits (Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Villa, château et hameau (Sierre, Valais) ;
Grand Villa, hameau (Verrayes, vallée d´Aoste) ;
La Villaz, hameau (Les Villards-sur-Thônes, Bornes, Haute-Savoie) ;
La Villaz ou La Ville, anciennement Vie, Villa, Villas, et Villia, hameau (Vallorcine, vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie) ;
Villaz-Saint-Pierre Villa en 1177, Vila en 1228, nom allemand Villaz-Sankt Peter, commune et village (District de la Glâne, Fribourg) ;
La Ville, hameau (Les Diablerets, Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
Devant la Ville, hameau (Cheiry, district de la Broye, Fribourg) ;
Ville-en-Sallaz, Villa en 1275, commune et village du Faucigny (Saint-Jeoire, arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie) ;
La Ville Vieille, quartier (Ordonnaz, Bugey, Ain) ;
Ville-la-Grand, sur l´emplacement de la villa gallo-romaine de Villa Magna, Villagrandis en 1307, Prior de Villa vers 1344, agglomération et commune (Annemasse-Nord, arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie) ;
Ville sur Nus, hameau (Quart, vallée d´Aoste) ;
Ville-sous-Anjou, ecclesia de Villa au XIIème siècle, parrochia Ville subtus Anjo au XIIIème siècle, Villa prope Anio au XIVème siècle, commune et village du Pays viennois (Roussillon, arrondissement de Vienne, Isère) ;
Villes, Villa in Michalia en 1144, Prior de Villa in Michallia vers 1344, Villaz et Ville en 1650, Villas ou Ville en Michaille en 1734, Villaz en 1790, Villes en 1808, Ville et Ville-en-Michaille en 1911, commune et village de la Michaille (Bellegarde-sur-Valserine, arrondissement de Nantua, Ain) ;
La Villiaz, hameau (La Côte d´Arbroz, Faucigny, Haute-Savoie).

Ancien français villette, « petite maison des champs, ferme, village, petite ville », du latin Villeta, Villeum, Villula, village secondaire par opposition à villa, le village principal :
Villetta, hameau (Nax, district d´Hérens, Valais) ;
Villettaz, hameau (Antey-Saint-André, vallée d´Aoste) ;
Villette, Vileta en 1222, commune et village (District de Lavaux, Vaud) ;
Villette, attesté en 1137, peut-être les Villula mentionné en 891, Villam juxta Gebennas en 1146, Villeta en 1203 et Vileta et XIIIème siècle, hameau (Thônex, Genève) ;
La Villette, nom allemand Im Fang, hameau (Bellegarde, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Villette, lieu-dit, Villetta en 1846 (Valserine, Pays de Gex, Ain) ;
Villette-d´Anthon, capella de Villeta au XIIème siècle, commune et village de L´Isle-Crémieu (Pont-de-Chéruy, arrondissement de Vienne, Isère) ;
Villette-de-Vienne, domus de Villeta au XIVème siècle, commune et village du Pays viennois (Vienne-Nord, arrondissement de Vienne, Isère) ;
Villette-sur-Ain, Villeta en 1096, Ecclesia Vilete vers 1250, Vileta en 1293, Vilette en 1567, commune et village de la Dombes (Chalamont, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).

Diminutif avec le suffixe -on :
Villon, Castrum de Villion en 1299-1369, maisons isolées (Villeneuve, Dombes, Ain).

Formes patoises avec les suffixes diminutifs -ottaz, -otte :
Veullottaz, maison isolée en clairière (La Salle, vallée d´Aoste) ;
Villottaz, alpage (Morgex, vallée d´Aoste) ;
Villottes, alpage (Morgex, vallée d´Aoste).

Mot régional vellaz, « village, ville » [Pégorier] :
La Vellaz, hameau (Copponex, Genevois, Haute-Savoie) ;
La Vellaz, La Ville sur la Carte IGN, hameau (Verthemex, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
La Vellaz, hameau (Saint-Martin-de-Bavel, Bugey, Ain).

Mot régional velle, « ville » (Franche-Comté) [Pégorier] :
La Neuve Velle, maison isolée, et Pâturage de la Neuve Velle, lieu-dit (Le Bémont, district des Franches-Montagnes, Jura).

Voir aussi les nombreux dérivés composés avec villa et ville en préfixe ou en suffixe.


Vellerat, Vieillard, Vilaret, Vilars, Villair,
Villaire, Villar, Villard, Villard-Bonnot, Villard-de-Lans,
Villard-d´Héry, Villardière, Villardières, Villard-Léger, Villard-Notre-Dame,
Villard-Reculas, Villard-Reymond, Villard-Saint-Christophe, Villard-Sallet, Villards-sur-Thônes,
Villard-sur-Chamby, Villard-sur-Doron, Villard-Tacon, Villardy, Villaret,
Villarey, Villaron, Villars, Villars-Bozon, Villars-Bramard,
Villars-Burquin, Villars-Dame, Villars d´Avry, Villarsel-le-Gibloux, Villarsel-sur-Marly,
Villars-Epeney, Villars-Gremard, Villars-le-Comte, Villars-le-Grand, Villars l´Eperd,
Villars-les-Dombes, Villars-les-Joncs, Villars-les-Moines, Villars-Mendraz, Villars-Sainte-Croix,
Villars-sous-Champvent, Villars-sous-Mont, Villars-sous-Yens, Villars-sur-Glâne, Villars-sur-Ollon,
Villars-Tiercelin, Villarzel, Villeret, Villers, Villeyre,
Villier, Villiers
Noms de localités dérivés du bas latin villare, franco-provençal velar. vilar, « hameau ».
Vilars, in Vilar en 1191, village (Fenin-Vilars-Saules, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Villar Enson, hameau (La Salle, vallée d´Aoste) ;
Villars, village (Lussery-Villars, district de Cossonay, Vaud) ;
Villars ou Villars-sur-Marly, hameau (Pierrafortscha, district de la Sarine, Fribourg) ;
Villars-Bozon, Vilar boson en 1015, willare Bosono en 1018, Villar Bosun en 1278, Villar Bozon en 1386, selon Perrenot le nom primitif est *Villarium Bosonis, « villars de Boson », voir Bozon, village (L´Isle, district de Cossonay, Vaud) ;
Villars-Bramard, Villa balmal en 1155, Villar Bremar vers 1180, Villabramar en 1184, Villars Bramar en 1394, selon Jaccard d´un anthroponyme germanique Ballomar, d´où Balmar, Barmar, Bramar, commune et village (District de Payerne, Vaud) ;
Villars-Burquin, Villars burquin au XVIIème siècle, aussi Chez-le-Roy, Villars-Bourquin, patronyme Burquin dérivé de bourg, commune et village (District de Grandson, Vaud) ;
Villars-Dame, Villar Sancte Marie en 1319, Vilar en 1332, Villarium Beate Marie en 1528, Villards Nostre Dame en 1573, Villars-Notre-Dame au XVIIIème siècle, nom actuel attesté en 1847, hameau (Versonnex, Pays de Gex, Ain) ;
Villars d´Avry, hameau et ancienne commune (Pont-en-Ogoz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Villars-Epeney, Espiney en 1177, Villars-Espiney en 1549, commune et village (District d´Yverdon, Vaud) ;
Villars-Gremard, avec le patronyme Gremard, lieu-dit (Molondin, district d´Yverdon, Vaud) ;
Villars-le-Comte, Vilario Comitis en 1147, Villare comitis en 1168, Villari Comite en 1182, Vilar le Conte au XIIIème siècle, commune et village (District de Moudon, Vaud) ;
Villars-le-Grand, Vilario en Williex à la fin du XIIème siècle, Uilar en 1246, appelé aussi Villars-en-Vully jusqu´au XVIIIème siècle, nom allemand Großwiler, commune et village (District d´Avenches, Vaud) ;
Villars l´Eperd, Villars le Perd au XIXème siècle, probablement Villarper au XIIème siècle, de l´ancien français esperdre, « perdre complètement », lieu très éloigné, hameau (Chesalles-sur-Moudon, district de Moudon, Vaud) ;
Villars-les-Dombes, Vilars en 1139, Villa de Vilaris en 1267, De Vilariis en 1298, Vilars et Villars en 1299-1369, Velars en 1394, canton, commune et village de la Dombes (Arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Villars-les-Joncs, nom allemand Übewil, faubourg de Fribourg (Guin, district de la Sarine, Fribourg) ;
Villars-les-Moines, Vilar les Moinos en 1228, ancien nom allemand Münchenwyler, actuellement Münchenwiler (District de Laupen, Berne) ;
Villars-le-Terroir, Villart le Terrioux en 1438, Villar le Terreux et Villars loz Terrour en 1453, Villar le terricor en 1536, Villar le Terriau en 1668, Villard le Terreau en 1794, ancien mot régional terriau, « terroir », latin vulgaire *terratorium, déformation du latin territorium, « territoire », commune et village (District d´Echallens, Vaud) ;
Villars-Mendraz, Vilar Mundri en 1235, Villarmendra en 1450, selon Perrenot le nom primitif est *villa Munderici, du nom propre Munderic, voir Cormondrèche, commune et village (District de Moudon, Vaud) ;
Villars-Sainte-Croix, sancta Crucem et Sainte-Croix en 1227, Villaret en 1543 (District de Morges, Vaud) ;
Villars-sous-Champvent, autrefois La Grange-de-Champvent, commune et village (District d´Yverdon, Vaud) ;
Villars-sous-Mont, Villare Sismont, vers l´an mil, avec l´anthroponyme germanique Sigismund Vilare sis Mont en 1235, Vilarsimont en 1269, Villar Symon en 1335, Vilarsymont en 1359, Villardsymon en 1514, Villarsimont en 1555, devenu par remotivation Villar sur Mont en 1668, nom allemand Wiler am Berg, ancienne commune et village (Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Villars-sous-Yens, Villar subtus Yens en 1349, commune et village (District de Morges, Vaud) ;
Villars-sur-Glâne, Vilar en 1143, Vilar lo Torel en 1228, Vilar le Terriour en 1366, Wyler ob der Glanen en 1652, enfin Villars ou Villars-sur-Glâne dès 1789, noms allemands Glanewiler et Wiler bei Matran, commune et village (District de la Sarine, Fribourg) ;
Villars-sur-Ollon, village et station (Ollon, district d´Aigle, Vaud) ;
Villars-Tiercelin, Vilar Tiecelin et Vilar Tiezelin en 1225, Villar Thiercelin en 1668, avec un anthroponyme dérivé du germanique *þeudô, « peuple », commune et village (District d´Echallens, Vaud).

Diminutifs avec les suffixes -et, -ey, ancien provençal vilaret, « petite ferme », mot régional dauphinois villaret, « hameau de dix à douze maisons » :
Vilaret, de Vilario en 1143, hameau (Saint-Blaise, district de Neuchâtel) ;
Villaret, hameau (Saint-Jorioz, Annecy, Haute-Savoie) ;
Le Villaret, Villars-Frelon en 1154, hameau (Belmont-sur-Yverdon, district d´Yverdon, Vaud) ;
Le Villaret, cabannaria de Altovilar au XIIème siècle, Altum Villarium et Alvillar sans date, Le Villard en 1921, hameau (Theys, Belledonne, Isère) ;
Villarset, lieu-dit (Sâles, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Villarey, hameau (Montagny, district de la Broye, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -el :
Villarsel-le-Gibloux, anciennement Villarzel-le-Gibloux, anciens noms castrum de Vilarsel vers 1212, Vilarsel subtus Giblour avant 1278, Villari Salleti en 1403, nom allemand Villarsel am Gibel, hameau et ancienne commune (Le Glèbe, district de la Sarine, Fribourg) ;
Villarsel-sur-Marly, noms allemands Villarsel ob Mertenlach et Willischert, commune et village (District de la Sarine, Fribourg) ;
Villarzel, Vilarsel en 1228, autrefois Villarzel-l´Evêque, commune et village (District de Payerne, Vaud).

Avec le suffixe -on :
Le Villaron, hameau (Saint-Etienne-de-Cuines, Maurienne, Savoie).

Dérivés de l´adjectif bas latin villarius, « du domaine rural » :
Villair Dessous, Villair Dessus, hameaux (Courmayeur, vallée d´Aoste) ;
Villair et Pré Villair, hameaux (Morgex, vallée d´Aoste) ;
La Villaire, hameau (Léchelles, district de la Broye, Fribourg) ;
Villeyre, hameau (Montagny, district de la Broye, Fribourg).

Forme fautive Villard, peut-être sous l´influence du suffixe -ard :
Villard, Cura de Vilario in Boegio vers 1344, commune et village de la Vallée Verte (Boëge, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie) ;
Villard, Apud villarium Cluse en 1401, Villar de la Cluse en 1554, Les Villars au XVIIIème siècle (Collonges, Pays de Gex, Ain) ;
Villard, Villareth en 1166, Villar en 1258, Apud Villarium en 1437 (Divonne-les-Bains, Pays de Gex, Ain) ;
Le Villard, de Villario et Villar de Alamognia en 1397 Le Villars en 1872 (Thoiry, Pays de Gex, Ain) ;
Villard-Bonnot, ecclesia de Vilar Bonold au XIème siècle, parrochia de Villare Bonaldi au XIIème siècle, avec un anthroponyme germanique Bonold, commune et village du Grésivaudan (Domène, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Villard-de-Lans, canton, commune et village du Vercors, nom latin Ardua villa, latin ardua, « élevé, haut », voir Ardille, ecclesia del Vilar et Vilar juxta Lanz au XIème siècle, Villarium de Lans au XIVème siècle, (Arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Villard-d´Héry, commune et village de la Combe de Savoie (Montmélian, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Villard-Notre-Dame, Vilar Aimon au XIème siècle, Villard-Eymont au XVIIIème siècle, Villard-Eymond au XXème siècle, commune et village de l´Oisans (Le Bourg d´Oisans, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Villard-Reculas, mistralis de Villario Recula au XIIIème siècle, capellanus de Vilario Reculati au XVème siècle, bas latin reculatus, « éloigné, reculé », franco-provençal recula, « lieu isolé au début d'une vallée », commune et village de l´Oisans (Le Bourg d´Oisans, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Villard-Reymond, Vilarus Remondus au XIVème siècle, Vilarium Romondi au XVème siècle, Villard Raymont en Oysans au XVIIIème siècle, commune et village de l´Oisans (Le Bourg d´Oisans, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Villard-Léger, commune et village du Val Gelon (Chamoux-sur-Gelon, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Villard-Saint-Christophe, ecclesia Sancti Christofori del Vilar au XIème siècle, parrochia Cristofori de Vilario et parrochia de Vilario Sancti Christophori au XIIIème siècle, Villaris Sancti Christophori in Matassena au XVème siècle, commune et village de la Matheysine (La Mure, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Villard-Sallet, anciennement Villarsalliet, commune et village du Val Gelon (La Rochette, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Les Villards-sur-Thônes, Les Villards jusqu´en 1860, commune et village des Bornes (Thônes, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Villard-sur-Chamby (Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Villard-sur-Doron, anciennement Villard et Villard-de-Beaufort, commune et village du Beaufortain (Beaufort-sur-Doron, arrondissement d´Albertville, Savoie) ;
Villard-Tacon, Villarium Taconis en 1528, Villard Tacon en 1573 (Ornex, Pays de Gex, Ain) ;
Villardy, hameau (Châtillon-sur-Chalaronne, Dombes, Ain).

Probablement de même origine :
Vieillard, Viellard en 1605, hameau (Jujurieux, Haut-Bugey, Ain).

Avec le suffixe collectif -ière :
Villardière, maison isolée (Meximieux, Bresse, Ain) ;
Villardière, maison isolée (Bizonnes, Bièvre, Isère) ;
Château de la Villardière (La Frette, Bièvre, Isère) ;
Les Villardières, La Villardière en 1650, maisons isolées (Marlieux, Dombes, Ain).

Formes jurassiennes Villers, Villiers :
Bois de Villers, forêt déclive (Epauvillers, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Villers, hameau (Bâgé-la-Ville, Bresse, Ain) ;
Villiers, Villier en 1191, commune et village (District du Val-de-Ruz, Neuchâtel).

Avec le suffixe diminutif -et :
Villeret, Velleret en 1330, commune et village (District de Courtelary, Berne).

Avec le suffixe diminutif jurassien -at :
Vellerat, commune et village (District de Delémont, Jura).

De même origine ou du patronyme Villier, nom de métier, ancien français villier, « fabricant de vrilles » :
Le Villier, Les Villiers en 1911, maisons isolées (Biziat, Dombes, Ain) ;
Le Villier, lieu-dit (Château-Gaillard, Bugey, Ain) ;
Les Villiers, Villier sur la Carte de Cassini, hameau (Saint-Julien-sur-Veyle, Dombes, Ain).

Voir aussi Arvillard, Bonvillard, Grandvillard, Neuvillard.


Velou
Velou, forêt de la commune de la Neuveville (Jura bernois), aussi Viloux, nom qui signifierait « velours », et Fontaine de Velou, source, avec un premier bassin construit en 1764.

Vence
Du gaulois *avantia, aventia, « rivière, source ».
La Vence, cours d´eau de la Chartreuse, affluent de l´Isère à Saint-Egrève ;
Vence, molendinum de Vencia au XIIIème siècle, Venchia et Vensia au XVème siècle, en Vency au XVIème siècle, hameau sur la Vence (Corenc et Quaix-en-Chartreuse, Chartreuse, Isère) ;
L´Autre Côté de Vence, L´Envers de Vence en 1921, hameau de l´autre côté de la Vence pour Quaix-en-Chartreuse, et Le Château de Vence, hameaux (Quaix-en-Chartreuse, Chartreuse, Isère).

Vencières
Hameau de la commune de Desingy (Genevois, Haute-Savoie), Venteres en 1295.

Vendelin, Vendeline, Vendlincourt
De l´anthroponyme germanique *Wandelin ou Wendelin, qui signifie en ancien haut allemand « de la tribu des Vandales ».
Crêt Vendelin, petite colline (Fiez, district de Grandson, Vaud).

Avec le suffixe -court :
Vendlincourt, nom allemand Wendelinsdorf et Wandeleincurt en 1136, Wandelencurt en 1139, Wandelencurtl en 1230, Wandelencourt en 1284, Wendelsdorf en 1266, etc, Vendelincourt en 1906, avec le latin cortis, commune et village (District de Porrentruy, Jura) ;
Vies de Vendlincourt, hameau (Coeuve, district de Porrentruy, Jura).

Par féminisation :
La Vendeline ou La Vendline, affluent de la Coeuvatte qui prend sa source à Vendlincourt (District de Porrentruy, Jura).

Voir aussi Saint-Vendelin.


Vendôme
Hameau de la commune de La Rippe (District de Nyon, Vaud), probablement du gallo-roman Vendocinum, « montagne blanche », gaulois uendo, « blanc », comme Vendôme dans le Loir-et-Cher.

Venéresses, Venerie
De l´ancien français vener, « chasser, poursuivre à la chasse », latin venari, « faire la chasse, chasser ».

Vieux français [terres] véneresses, « [terres] propres à la chasse » :
Les Venéresses, hameau (Bex, district d´Aigle, Vaud).

Ancien français venerie, « ensemble de tout ce qui concerne la chasse au chien courant » :
Bois de la Venerie et Ruisseau de la Venerie, affluent de la Sarine (Rossinière, district du Pays-d´Enhaut, Vaud).


Vénérieu
Commune et village des Balmes Dauphinoises (Crémieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère), Veneries au XIIIème siècle, Veneres, Venayres et Veneyries au XIVème siècle, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé avec le suffixe -acum du nom d´homme Venerius.

Venettes, Vennes
Patois venna, ancien français venne, « haie, clôture, lieu entouré de haies », du gaulois venna, même sens et aussi « barrage » [Jaccard]. Une dérivation de l´ancien haut allemand winne, « pâturage », est aussi possible, voir Vanne.
Vennes, Vennas en 967, Venes en 1224, et Grand Vennes, quartiers (Lausanne, Vaud) ;
Vennes, Usque ad Vennas en 1464, Locus Vennarum en 1487, et Les Petites Vennes, quartiers (Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Les Grandes Vennes, lieu-dit (Bourg-Saint-Christophe, Bresse, Ain) ;
Communal des Vennes, lieu-dit (Corveissiat, Revermont, Ain) ;
Les Vennes Nuées, lieu-dit (Leyment, Bugey, Ain) ;
Prés de Vennes, lieu-dit (Pressiat, Revermont, Ain).

Diminutif avec le suffixe -ette :
Les Venettes, lieu-dit (Villarvolard, district de la Gruyère, Fribourg).


Vengeron
Le Vengeron, cours d´eau affluent du Léman, appelé plus en amont Marquet, puis Le Gobé, et lieu-dit à son embouchure, Vingeron en 1375, Veygeyron en 1376, aussi Vangeron en 1906 (Bellevue, Genève), soit de vengeron, nom régional du gardon, soit d´un anthroponyme, comme Vingirons attesté en 1227.

Venoge, Venogette
La Venoge, Affluent du lac Léman, dans le canton de Vaud, Venobia en 814, Venubia en 937, Vinogia fluvius au XIIème siècle, Venopia en 1313, Venogy en 1316, nom probablement d´origine celtique.

Diminutif avec le suffixe -ette :
La Venogette, cours d´eau affluent de la Venoge (L´Isle, district de Cossonay, Vaud).


Venoir
Hameau de la commune d´Aymavilles (Vallée d´Aoste), contraction d´un ancien Vers-les-Noir, du nom d´une famille d´Aymavilles disparue.

Venon
Commune de Belledonne (Eybens, arrondissement de Grenoble, Isère), ecclesia de Venone au XIème siècle, Vennonem au XIIème siècle, du nom d´homme gaulois Venno[n].

Vénosc
Commune et village de l´Oisans (Le Bourg d´Oisans, arrondissement de Grenoble, Isère), Venosch au XIème siècle, parrochia de Vennoch au XIIIème siècle, parrochia de Vennasco et cura de Venesco au XIVème siècle, du bas latin vena, « lit de cours d´eau, canal, petit cours d´eau », latin vena, « filet d´eau, veine d'eau, eau », avec le suffixe -oscus [Nègre 1990].

Vens, Vinzel
Pourraient dériver du théonyme Vintius, divinité gauloise locale des eaux assimilée à Pollux, protecteur des marins.
Vens, colline au confluent du Fier et du Rhône où se trouvait un sanctuaire dédié à Vintius Pollux, avec l´inscription DEO VINTIO POLLVCI (Seyssel, Haute-Savoie) ;
Vens, nom attesté vers 1110, Veins en 1200, hameau (Conthey, Valais) ;
Vens, nom attesté en 1212, Vence par la suite, village (Vollèges, district d´Entremont, Valais) ;
Vens, hameau (Saint-Nicolas, vallée d´Aoste) ;
Vinzel, Vinzels en 1145, Vincet ou Vinset en 1219, Vinseyz et Vinzeus en 1224, Vinsel en 1299, Vinsez en 1335, commune et village (District de Rolle, Vaud).

Vent
Le terme Vent désigne un vent du Sud-Ouest, et par extension la direction du Sud-Ouest.
Bochérage de Vent, forêt (Mont-la-Ville, district de Cossonay, Vaud).

Voir aussi Bise.


Venthon, Venthône
Noms d´origine inconnue, probablement avec un suffixe issu du gaulois dunon, « forteresse ».
Venthon, anciennement Venton, commune et village de la Combe de Savoie (Albertville-Nord, arrondissement d´Albertville, Savoie) ;
Venthône, commune et village (District de Sierre, Valais) Venthona en 1131, Ventona en 1202, Ventonnaz en 1210, Ventuna en 1268, Venthonna en 1305, Venthone en 1438, nom allemand Venthen.

Ventreuse
La Ventreuse, hameau de la commune de Bonneville (Faucigny, Haute-Savoie), probablement par féminisation d´un sobriquet Ventreux, de l´adjectif vieux français ventreux, « ventru, dont le ventre est gros, disproportionné », latin ventriosus, même sens.

Verare, Verarey, Veratre
Du nom d´une plante vénéneuse de la famille de Liliacées, le varaire ou vératre (Veratrum album L.), ancien français veraire, appelée faussement « hellébore », parfois confondue avec la gentiane jaune ou grande gentiane.
Corne du Verare, lieu-dit en forêt (Saint-Légier-La-Chiésaz, district de Vevey, Vaud) ;
Le Veratre, Le Veratroz en 1906, lieu-dit (Vallorbe, district d´Orbe, Vaud).

Lieu où poussent des varaires, avec le suffixe collectif -ey :
Le Verarey, lieu-dit en forêt (Les Marécottes, Salvan, district de Saint-Maurice, Valais).


Verbant
Vigne de la commune de Bardonnex (Genève), En Bans en 1539, Vers Ban en 1611, au Verbant et vers Ban en 1730, composé de la préposition vers et de ban.

Verbier
Village de la commune de Bagnes (District d´Entremont, Valais), Verbyer en 1271, Verbiez en 1287, Verbyez en 1290, Verbie en 1294, pourrait signifier « vers les bisses » [Jaccard], voir le mot régional bisse.

Verbois
Lieu-dit et hameau de la commune de Russin (Genève) peut-être un composé de « vers [les] bois » ou « vert bois », ou plus probablement d´une racine ver- dérivée du mot régional verne, « aulne glutineux », et « bois ».

Vercaires, Verchère, Verchères, Verchière, Verchières,
Verchire, Vertchières
Terre attenante à une ferme, enclose et particulièrement bien entretenue, synonyme d´oche. Ancien français berchiere, verchere, verchiere, verchire, « terre attenant à la ferme », franco-provençal verchère, vercheyri, verchiere, « terre cultivée, terre joignant la maison d´habitation, verger », latin médiéval vercaria, vercheria, avergaria, du gaulois vercaria, « terrain cultivé ; jardin clos ; verger », de werko, « travail ».
« Verchere, s.f. (Jurisp.) vercheria ; terme usité dans quelques provinces, comme en Auvergne, pour exprimer un verger, ou lieu planté d´arbres & de légumes. Quelques - uns ont cru mal - à - propos que verchere signifioit un fonds donné en dot à une fille, sous prétexte que dans quelques anciennes chartes il est parlé de vercheres qui avoient été données en dot, le terme verchere désignant la qualité de la culture du bien, & non le titre auquel il est donné » [Diderot]. Bossard et d´autres continuent à propager cette interprétation. Pégorier fait une distinction entre verchères, « terre cultivée, verger, clos attenant à la maison (Dombes) », et verchière, « fonds de terre assigné en dot à une femme (Lyon anc.) ».

Du latin médiéval vercaria, « terrain cultivé » :
Les Vercaires, hameau (Saint-Sigismond, Faucigny, Haute-Savoie).

De l´ancien français verchere, verchiere, verchire, « terre attenant à la ferme » :
La Verchère, hameau (Poncin, Haut-Bugey, Ain) ;
La Verchère, Loco dicto in Vercheria et Loco dicto en la Verchiry en 1538, En les Verchires au XVème siècle, ancien hameau (Bâgé-la-Ville, Bresse, Ain) ;
La Grande Verchère, lieu-dit (Feillens, Bresse, Ain) ;
Verchères, hameau (Faverges, Haute-Savoie) ;
Les Verchères, lieu-dit (Onnens, district de Grandson, Vaud) ;
Les Verchères, hameau (Taninges, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Verchière, lieu-dit (Les Montets, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Verchières, maisons isolées (Granges, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Verchire, hameau (Montet, district de la Glâne, Fribourg) ;
Les Vertchières, probablement une forme patoise, habitat dispersé (Nendaz, district de Conthey, Valais).

Voir aussi Berchère.


Vercel
Commune et village du département du Doubs, Vercellis en 1148.

Verchaix
Commune et village de la vallée du Giffre (Samoëns, arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie), Warchays en 1305, Verchey au XIVème siècle. Pour Boyer ce serait une variante de Verchère.

Verchaux
Maison isolée de la commune de Botterens (District de la Sarine, Fribourg), nom pour lequel Aebischer propose l´étymologie « vers Chaux ».

Verchiez
Hameau de la commune d´Ollon, district d´Aigle (Vaud), Verchy en 1835, Verchi en 1861. Toutefois, on trouve la mention d´un lieu habité Chiex, Chiez, aussi Verschiex et Vers Chiez en 1734, désignation reprise par Dufour et Siegfried. C´est donc un dérivé de l´ancien français chiés, « dans la maison de », du latin casis, pluriel de casa, « maison », qui a donné la préposition Chez [Jaccard].

Vercieu
Hameau de la commune de Montalieu-Vercieu (L´Isle-Crémieu, Isère), villa Vertiaco au XIème siècle, ecclesia de Verciaco au XIIème siècle, Verceu au XIIIème siècle, Vercie au XVème siècle, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Verciacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Vercius [Nègre 1990].

Vercorin
Village de la commune de Chalais (District de Sierre, Valais), Vercoreins en 1241, Vercorens de 1249 au XIXème siècle, Vercoren en 1806, Vercorins en 1906, pourrait être un nom d´origine burgonde ;
Bisse de Vercorin, cours d´eau (Vercorin, Chalais, district de Sierre, Valais) ;
Mayens de Vercorin, alpage (Vercorin, Chalais, district de Sierre, Valais).

Vercors
Le Vercors est une région montagneuse située à cheval sur les départements de l´Isère et de la Drôme. Son nom viendrait d´une tribu gauloise qui occupait cette région, les Vertacomicorii.
Le Vercors, hameau (Pinsot, Belledone, Isère).

Vercosin
Hameau de la commune de Belmont-Luthézieu (Valromey, Ain), de Vercosino vers 1340, Vercosins en 1345, Verconssin en 1670, nom probablement d´origine burgonde.

Verda, Verdaines, Verdalet, Verdan, Verdans,
Verdat, Verdau, Verdeau, Verdel, Verdelet,
Verdennes, Verdet, Verdets, Verdette, Verdeuse,
Verdignolaz, Verdignolettaz, Verdilloud, Verdisse, Verdon,
Verdonaz, Verds, Verdy, Verdzas, Verger,
Vergerat, Vergers, Verteau, Vertet, Vertillat
Verger, lieu verdoyant, lieu abondant en arbres et en plantes, ou pâturage, jardin, du latin viridis, « verdoyant, vert ».

Français verger, « lieu planté d'arbres fruitiers », du latin viridiarum :
Le Verger, maisons isolées (Echallens, Vaud) ;
Le Verger, du Vergier en 1443, hameau (Montcet, Bresse, Ain) ;
Le Grand Verger, hameau (Bons-en-Chablais, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
Grands Vergers, lieu-dit (Etoy, district de Morges, Vaud).

Avec le suffixe diminutif jurassien -at :
Le Vergerat, lieu-dit (Miécourt, district de Porrentruy, Jura).

Ancien français verdaine, « moisson encore verte » :
Les Verdaines, lieu-dit (Anières, Genève) ;
Les Verdennes, lieu-dit (Orny, district de Cossonay, Vaud).

Patois féminin verda, « verte » :
La Verda, alpage (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Dérivés de l´ancien français verd, « vert » :
Verds, pâturage, nom monté à la Tête des Verds, petit sommet, 2128m (Flaine, Grand Massif, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -an, ou plus probablement du patronyme Verdan :
Verdan, hameau (Bossonnens, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Verdan, lieu-dit en forêt (Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Les Verdans, hameau (Gingins, district de Nyon, Vaud).

Avec le suffixe -on :
Verdon, localité disparue, attestée en 1332 (Pays de Gex, Ain).

Avec le suffixe collectif patois -az :
Verdonaz et Tsa de Verdonaz, alpages, Torrent de Verdonaz, affluent du Buthier de Valpelline, dans la Comba de Verdonaz, nom monté à la Pointe de Verdonaz, 2868m (Oyace, vallée d´Aoste).

Avec les suffixes diminutifs -au, -eau, -el :
En Verdau, hameau (Autigny, district de la Sarine, Fribourg) ;
En Verdeau (Faoug, district d´Avenches, Vaud) ;
Sur le Verdel, maison isolée (Bulle, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Verteau, maisons isolées en clairière, et Verteau dessous, lieu-dit en forêt (Ville-en-Sallaz, Faucigny, Haute-Savoie).

Par féminisation du patronyme Verdel :
Les Verdelles, lieu-dit (Lovagny, Annecy, Haute-Savoie).

Double diminutif avec le suffixe -et :
Au Verdalet, maison isolée (Ursy, district de la Sarine, Fribourg).

Avec un patronyme Verdelet de même origine :
Champ Verdelet, lieu-dit (Baneins, Bresse, Ain).

Avec les suffixes diminutifs -et, -ette :
Verdet, maison isolée (La Sarraz, district de Cossonay, Vaud) ;
Les Verdets, lieu-dit, nom monté à la Tête des Verdets, sommet, 2389m (Bostan, Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Verdette, hameau (Notre-Dame-de-Bellecombe, Val d´Arly, Savoie).

Avec le suffixe diminutif jurassien -at :
Verdat, lieu-dit (Bressaucourt, district de Porrentruy, Jura).

Avec le suffixe collectif -isse :
Verdisse, hameau (Fillinges, Genevois, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -y, patois verdie, « verger », peut-être aussi un patronyme :
Le Verdy, alpage (Bellegarde, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Verdy, Vardy sur la Carte Nationale, lieu-dit (Avully, Genève).

Avec le suffixe -euse :
Verdeuse, lieu-dit (Combe de l´A, Liddes, district d´Entremont, Valais).

Ancien français verdillon, « bois vert » :
Verdilloud, forêt (Corminboeuf, district de la Sarine, Fribourg).

Diminutif du français vert, avec le suffixe -et, peut aussi être un patronyme :
En Vertet, maisons isolées (Ecublens, district de Morges, Vaud) ;
Pra Vertet, lieu-dit (Massonnens, district de la Glâne, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif jurassien -at :
Vertillat, lieu-dit (Alle, district de Porrentruy, Jura).

Peut-être une forme patoise de même origine :
Les Verdzas, alpage (Villars-sous-Mont, Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).

Peut-être une forme patoise valdôtaine de même origine :
Verdignolaz, alpage, Torrent de Verdignolaz, affluent du Buthier de Valpelline, dans la Comba de Verdignolaz (Valpelline, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe diminutif patois -ettaz :
Verdignolettaz, hameau de la Comba de Verdignolaz(Valpelline, vallée d´Aoste).

Voir aussi Ferden, Vauverdanne, Vert.


Verdevant
Hameau de la commune de Taninges (Faucigny, Haute-Savoie) anciennement Verdevens, composé de la préposition vers et de Devens, « mis en défens ».

Verdière
Etendue de bois soumise à la juridiction d´un verdier (garde-forestier). Latin viridarium, « bosquet, parc », de viridia, « arbustes verts, verdure, bosquet », viridis, « verdoyant, vert », ou féminisation d´un patronyme Verdier, nom de métier.
Verdière, maisons isolées, et Bois de Verdière, forêt (Les Montets, district de la Broye, Fribourg).

Véréna
Maison isolée de la commune de Montet (District de la Glâne, Fribourg), francisation du prénom germanique Verena, « honnête, véridique, loyale ; soucieuse », du latin verus, « qui dit la vérité, sincère, franc ».

Verfey
Verfey, lieu-di et ferme de la commune de Saint-Paul-de-Varax (Dombes, Ain), Verfay en 1250, et Tour de Verfey, Castrum de Verfay en 1299-1369, ruine, probablement composé de la préposition vers et de Fey, « hêtre ».

Verge
La Verge, maisons isolées de la commune de Vienne (Isère), pourrait venir de l´ancien français verge, mesure linéaire de terre correspondant à un quart d´arpent, soit 1276 m.

Vergloz
Hameau de la commune de Seynod (Arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie), Virilgum en 867, curtemque Verilico en 879, aussi La Vergle au XIXème siècle.

Vérizieu
Hameau de la commune de Briord (Bugey, Ain), de Viriseio en 1148-1152, Virizeu en 1318, Virisiacus en 1429, Virisieu en 1563, puis Verisieux, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Virisiacum, dérivé avec le suffixe -acum du nom d´homme Virisius dérivé de Virius.

Verjon, Verjonnière
Verjon, commune et village de la Bresse (Coligny, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Medietas Vertionis villae cum ecclesi en 937-962, in agro Vircionis au Xème siècle, Verjon en 1236, Verjons vers 1250, de Vergeone vers 1350, probablement d´un anthroponyme Virtius.

Forme adjective Verjonnière :
Château de la Verjonnière, La Verjonniere en 1355 (Verjon, Bresse, Ain), Domaine de la Verjonnière, maisons isolées, et Forêt de la Verjonnière, dans la commune voisine (Courmangoux, Revermont, Ain).


Verjus
Les Verjus, lieux-dits des communes de Lancy et Plan-les-Ouates (Genève), du français verjus, « suc acide extrait du raisin vert », composé de vert, « aigre », et français jus, latin jus, juris, même sens.

Verlière
La Verlière, maisons isolées de la commune de Pirajoux (Bresse, Ain), du patronyme Verlière ou par féminisation d´un patronyme Verlier, ou de Berlière par bêtacisme.

Vermeilley, Vermelle, Vermillères
Ancien français vermeil, « endroit où le sanglier a remué la terre pour y chercher sa nourriture », verbe vermillier, « fouiller la terre pour y trouver des vers, en parlant du sanglier », de vermil, « ver », latin vermiculus, « petit ver ».
Le Vermeilley, maison isolée (Arzier, district de Nyon, Vaud) ;
Les Vermillères, La Vermillière en 1911, maisons isolées (Chaneins, Dombes, Ain).

Peut-être de même origine :
Vermelle, ecclesia de Vermaella au XIIème siècle, Vermella, de Vermiselli et de Vermeello au XIIIème siècle, et Bas Vermelle, hameaux (Nivolas-Vermelle, La Tour-du-Pin, Isère).


Vermes
Commune et village jurassiens du district de Delémont, cella Verteme en 769, Vertima en 849, Vermunt en 1308, Vernmont en 1317, Vertemon en 1325, du gaulois vertima, « sommet » [Besse], ancien nom allemand Pferdmund, « bouche de cheval », remotivation de Vertemon.

Vermondins
Les Vermondins, lieu-dit de la commune de Boudry (Neuchâtel), déjà cité en 1282, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Warmundingos, « chez les Warmundingi », dérivé du nom propre Warmund, du burgonde *warja, « défenseur » et *munds, « abri, protection ».

Vernamiège
Commune et village valaisans du district d´Hérens, Vernamesia à la fin du XIème siècle, Vernamiesi en 1203, Vernimiesi en 1224, Vernamiesia en 1227, Vernamyesy en 1250, Vernameisi en 1255, Vernamiesa en 1300, Warnamesia en 1389, Vernamisia en 1476, Vernamies en 1516, Vernamisii en 1519, dont le nom signifie « milieu des vernes », voir Verna, et latin medius, « qui est au milieu », grec mésos, même sens.
Lac de Vernamiège, dans la même commune.

Vernand, Vernant
Soit un lieu planté de vernes, voir Vergnaule, soit par composé de vers Nant, soit encore de l´adjectif ancien français vernant, « du printemps ».
Vernand, lieu-dit au bord de l´Arve (Annemasse, Haute-Savoie) ;
Vernand-Camarès, Vernand-Dessous et Vernand-Dessus, hameaux, Vernant en 1184, (Romanel-sur-Lausanne, district de Lausanne, Vaud) ;
Vernant, lieu-dit en forêt (Féternes, Chablais, Haute-Savoie) ;
Vernant, forêt, et Chalets de Vernant, alpage (La Tour, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chalet de Vernant, alpage, Lac de Vernant, nom monté au Col de Vernant, 1967m (Arâches-la-Frasse, Faucigny, Haute-Savoie).

Vernange
Vernange, château de la commune de Saint-André-de-Corcy (Dombes, Ain), Mansus de Vernangis en 1299-1369, et Etang de Vernange, Vernanges en 1530, étang voisin (Civrieux, Dombes, Ain), nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Wârningas, « chez les Warningi », voir Cuarnens [Perrenot].

Vernière
La Vernière, alpage de la commune du Pâquier (District du Val-de-Ruz, Neuchâtel), probablement par féminisation d´un patronyme Vernier, nom de métier, ancien français vernier, « celui qui cultive ou vend des fruits du printemps », ou issu de l´anthroponyme germanique Warnierus, voir Bovernier.

Verpillère, Verpillères, Verpillière, Verpillières, Vorpeillère,
Vorpet, Vorpilles, Vorpillière, Vuarpillière, Vuarpillières,
Vulpellière, Vulpilière, Vulpillière, Vulpillières, Vurpillat
Ancien français verpil, vorpil, voulpil, vulpil « renard », bas latin *vulpeculus, vulpiculus, latin vulpecula, formes diminutives de vulpes, « renard ».
Le Vorpet, lieu-dit (Les Brenets, district du Locle, Neuchâtel) ;
Vorpilles, alpage (Breuil, Valtournenche, vallée d´Aoste).

Mots régionaux verpillière, volpillière, vulpilière, « lieu fréquenté par les renards », ancien français vulpilliere, latin vulpiliens, avec le suffixe collectif -ière ; certains de ces toponymes peuvent être des féminisation d´un patronyme de même origine :
La Verpillère, La Verpillière en 1911, lieu-dit en forêt (Lantenay, Haut-Bugey, Ain) ;
Les Verpillères, maisons isolées (Choulex, Genève) ;
La Verpillière, de Vulpilleri au XIIIème siècle, Vulpilleria et Verpoleya au XVème siècle, Verpillyat au XVIIIème siècle, canton, commune et village (Arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Les Verpillières, lieu-dit (Vandoeuvres, Genève) ;
Vorpeillère, lieu-dit (Etroubles, vallée d´Aoste) ;
La Vorpillière, hameau (Massongex, district de Saint-Maurice, Valais) ;
La Vuarpillière, lieu-dit (Nyon, Vaud) ;
Les Vuarpillières, lieu-dit en forêt (Les Gets, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Vulpellière, hameau (Saint-Rhémy-en-Bosses, vallée d´Aoste) ;
La Vulpilière ou La Vulpillière, maisons isolées (La Folliaz, district de la Glâne, Fribourg) ;
La Vulpillière, hameau, et Bois de la Vulpillière, forêt (Puidoux, district de Lavaux, Vaud) ;
La Vulpillière, hameau (Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Vulpillière, Vulpilleria en 1416, Vulpillieria en 1439, La Verpillère sur la Carte de Cassini, hameau (Curciat-Dongalon, Bresse, Ain) ;
Les Vulpillières ou Les Vulpilliaires, hameau (Cottens, district de la Sarine, Fribourg).

Avec le suffixe collectif patois -at :
En Vurpillat, lieu-dit en forêt (Corbonod, Bugey, Ain).


Verrerie, Verrier, Verrière
Français verrier, « ouvrier qui fait du verre et des ouvrages de verre ».
Chez le Verrier, maisons isolées (Vermes, district de Delémont, Jura).

Lieu où l´on fabriquait le verre, verrerie, vieux français verrière, ou carrière dont on tire le sable pour faire le verre, avec les suffixes d´action -erie, ière :
La Verrerie, hameau et nouvelle commune fribourgeoise du district de la Veveyse, qui regroupe les anciennes communes du Crêt, de Grattavache et de Progens ;
La Vieille Verrerie, ancienne verrerie (Alex, Bornes, Haute-Savoie) ;
La Verrière, carrière (Le Chenit, Vallée de Joux, Vaud).

Voir aussi Veyras.


Verres
Pointe des Verres, sommet de la Chaîne des Aravis (Haute-Savoie), 2532m, dont le nom est certainement une remotivation.

Verrès
Commune et village de la vallée d´Aoste, Vitricium sur l´Itinéraire d´Antonin, Vitricio sur la Table de Peutinger, nom qu´on rapproche du latin vitrius, « de verre », et qui indiquerait la présence d´une ancienne verrerie.

Verrières, Verrières-de-Joux
Ce toponyme pourrait être un dérivé de *verraria, issu de vernaria par assimilation de rn en r[r].
Les Verrières, anciennement Mijoux, Mi-Joux dit ès Verrières, Verreyres et bonna villa de Verreriis en 1344, correspond peut-être au Vernenae sive locus qui dicitur Vereria du testament de la comtesse Isabelle de Neuchâtel du 27 novembre 1394, commune et village (District du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Les Verrières, au lieu dit la Verriere en 1545 [Michaud], vignes (Bôle, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Les Verrières-de-Joux, commune et village (Pontarlier, Doubs).

Verrue
La Verrue, maison isolée de la commune de Saint-Germain-sur-Renon (Dombes, Ain), probablement de l´ancien français verrue, « caprice, fantaisie ».

Vers
Préposition utilisée soit en composition, soit avec un nom, soit avec la préposition chez. Du latin versus, « vers ».
Vers les Granges, lieu-dit (Larringes, Chablais, Haute-Savoie) ;
Vers-chez-Perrin, hameau (Payerne, Vaud).

Vers
Vers, Cura de Ver vers 1344, commune et village du Genevois (Saint-Julien-en-Genevois, arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie) ;
Vers, Apud Vert en 1299-1369, Apud Vers en 1440, Vert en 1510, hameau (Nurieux-Volognat, Haut-Bugey, Ain).

Versailles
Lieu-dit de la commune de Moudon (Vaud), nom qui signifierait « terres défrichées, labourées », de verser, ancien français versal, « renversé », du latin versare, « renverser », décrivant l´action de la charrue qui renverse la terre, avec le suffixe collectif ou péjoratif -aille.
Plus probablement, de l´ancien français versail, « endroit uni et débarassé des mauvaises herbes pour servir de place de tir à l´arbalète ».

Versailleux
Commune et village de la Dombes (Chalamont, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Ecclesia de Vassalliaco en 1103, Petrus de Vassaliaco en 1145, Vassaleu en 1191, Vassailliacus en 1258, Castrum de Vassaliaco en 1299-1369, Vassaliacus vers 1401, Vassaleu en 1191, Vassalieu et Vassailieu en 1226, Vassaillieu en 1243, Vassalie en 1250, Vassailliacus en 1258, Vassayliacus en 1272, Versalieu en 1699, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Vassaliacum, dérivé avec le suffixe -acum du nom d´homme Vassalius, latin vassalius, « vassal, individu lié par serment au seigneur » ; pour Nègre 1990 ce nom dérive avec le suffixe -iacum de l´anthroponyme germanique Wacili, avec plus tard attraction de Versailles.

Versannes
1. Ancien français versaine, versane, « terre qui se repose après avoir donné deux récoltes ; terre préparée pour la semence ; mesure de longueur variable, espace parcouru par le laboureur sans qu'il revienne sur ses pas ». Dérivé de verser.
Les Versannes, lieu-dit où se trouve un bloc erratique (Farvagny, district de la Sarine, Fribourg).

2. En Valais, ancienne méthode de culture par provinage, par creusement de tranchées.
Chemin des Versannes (Grimisuat, district de Sion, Valais).


Versant
Le Grand Versant, lieu-dit de la commune de Veyrier-du-Lac (Bornes, Haute-Savoie), côté du Mont Baron qui domine le lac d´Annecy ; français versant, « chacune des pentes d´une chaîne de montagnes ».

Versé
Peut-être synonyme de « versant », du latin versare, « tourner ».
Le Versé, En Versé en 1764, hameau (Lignerolle, district d´Orbe, Vaud).

Versegères
Village valaisans de la commune de Bagnes, district d´Entremont, Vercheseres en 1228, Verchisiri en 1235, Verchisieri en 1338, Verschiscery et Verschiserie en 1359, composé de vers, « près de », du latin versus, et d´un second terme de même origine que Chesières.

Vers Ensier
Hameau de la commune de Troistorrents (District de Monthey, Valais), vers en Siez en 1696, « dans les rochers », voir Siex.

Vers-les-Prés
Hameau de la commune d´Aymavilles (Vallée d´Aoste), remotivation d´un ancien Vers-les-Praz du nom d´une riche famille d´Aymavilles, les Praz.

Versoie, Versoix, Versoye, Versoyen
Vieux français versoi ou bersoye, « repaire, maison de chasse », ancien français bersoier, « chasser », d´un bas latin bersa, « treillis d'osier ; parc, [forêt] enclose ».
La Versoie, cours d´eau affluent du Léman (Thonon et Pays de Gavot, Chablais, Haute-Savoie) ;
La Versoie, hameau (Allinges) et Marais de la Versoie (Thonon, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Versoix le Bourg, castrum quod vocatur versoi en 1022, Versoya en 1264, Berseya en 1277, castrum de Versoya en 1278, Versoy en 1291, Cura de Versoia vers 1344, village et Versoix la Ville, hameau de la commune de Versoix (Genève), et La Versoix, Aqua Versoye en 1319, Supra Versoyam en 1497, Versois en 1730, Versoie en 1906, cours d´eau affluent du Léman (Pays de Gex, Ain, puis Vaud et Genève) ;
Versoye-les-Granges, maisons isolées (Bourg-Saint-Maurice, Tarentaise, Savoie).

Avec le suffixe -en :
Le Versoyen, cours d´eau (Bourg-Saint-Maurice, Tarentaise, Savoie).


Versonnex
Peut-être d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Verseniacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Versenius.
Versonnex, Versenay en 1200, Versenai en 1234, de Versenayco en 1279, Versonay en 1300, Versonex en 1528, Versonex en 1697, commune et village (Pays de Gex, Ain) ;
Versonnex, Cura de Versonay vers 1344, commune et village de l´Albanais (Rumilly, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie).

Versoud
Du bas latin versatorium, « [canal] déversoir ».
Le Versoud, ecclesia de Versatorio au XIème siècle, Versaour au XIIIème siècle, commune et village du Grésivaudan (Domène, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Le Versoud, cours d´eau affluent de l´Isère (La Rivière, Vercors, Isère) ;
Le Versoud, lieu-dit (Brénod, Haut-Bugey, Ain).

Versvey
Hameau de la commune d´Yvorne, district d´Aigle (Vaud), probable Vershuit en 1770, Vers-Vey et Vervey en 1906, pourrait signifier « vers la route » [Jaccard], voir Vy.

Vert, Verte, Vertes, Verts
De couleur verte, français vert, verte, « qui est d´une couleur semblable à celle des feuilles, des herbes », ancien français verd, verde, vert, verte, latin viridis, « verdoyant, vert ».
Lac Vert, petit lac (Les Crosets, Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais) ;
Gouille Verte, marais (Martigny-Combe, district de Martigny, Valais) ;
Moulin de Vert, lieu-dit (Cartigny, Genève) ;
Pra Vert, maison isolée (Le Flon, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Forêt Verte, lieu-dit (Riddes, district de Martigny, Valais) ;
Gouille Verte, étang (Mâche, Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
La Vallée Verte, bassin versant de la Menoge (Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Verts, pâturage (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie), nom monté au Col des Verts, 2499 et à la Pointe des Verts, 2555m, et passé sur l´autre versant à la Combe des Verts, lieu-dit (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie).

Adjectif qualifiant des montagnes, soit en raison de la couleur de la glace ou des rochers, soit parce qu´il s´agit de montagnes herbeuses :
Col Vert, 3394m, nom probablement descendu de l´Aiguille Verte voisine (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais, et vallée d´Aoste) ;
Aiguille Verte, sommet, 3489m (Massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie) ;
Aiguille Verte, sommet, 4122m (Massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie) ;
Aiguille Verte, sommet, 2045m (Bargy, Massif des Bornes, Haute-Savoie) ;
Tête Verte, sommet, 2857m, appelée aussi Babylone (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais et vallée d´Aoste) ;
Aiguilles Vertes, 2140m (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Dents Vertes, chaînon, 1812m (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).

Voir aussi Verda.


Verthier
Commune et village de la commune de Doussard (Pays de Faverges, Haute-Savoie), du nom de la Villa Vetri, avec le gentilice gallo-romain Vetrius, variante de Veturius.
Bois de Verthier, forêt déclive au-dessus de Verthier.

Vertrieu, Vétreuse, Vétroz
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Vertriacum, dérivé avec le suffixe -acum du nom d´homme gaulois Vertros.
Vertrieu, Vertrieu au XIIIème siècle, Vertriacum au XIVème siècle, commune et village de L´Isle-Crémieu (Crémieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Vétroz, Vertriacum vers 1100, Vertres en 1146, Vertro en 1170, Vertroz en 1178, Vétro en 1203, Vertru en 1269, Vertrey en 1272, commune et village (District de Conthey, Valais) ;
Vétreuse, lieu-dit, peut-être un alpage ayant appartenu à Vétroz (Ovronnaz, Leytron, district de Martigny, Valais).

Verville
Lieu-dit de la commune de Ponthaux (District de la Sarine, Fribourg), patronyme.

Vesan, Vesenand, Vésenand, Vésenau, Vesenaud,
Vésenaz, Vesin, Vésinaz, Vésine, Vésines,
Vesonne, Veysonnaz, Visinant, Voisinage, Voisinal
Toponymes ayant le sens de « lieu voisin [du village], voisinage », dérivés du latin vulgaire *vecinus, latin vicinus, « voisin, proche, prochain », issu de vicus, « bourg, village ».

Français voisinage, « proximité d´un lieu à l´égard d´un autre » :
Le Voisinage, hameau-rue, Sous le Voisinage, lieu-dit (Les Ponts-de-Martel, district du Locle, Neuchâtel).

Hameau au voisinage du village, ancien français voisinal, « voisin, proche » :
Voisinal, hameau (Oyace, vallée d´Aoste).

Patois vesin, « voisin », du latin vicinus, même sens :
Vesin, Visins en 1223, commune et village (District de la Broye, Fribourg) ;
Gros Vesin, colline boisée (Romairon, district de Grandson, Vaud) ;
Vésine, hameau (Chapeiry, Albanais, Haute-Savoie) ;
Vésines, Villam Eniscum et Osam majorem en 946, Eniscus et Enescus vers 950, villam Aniscum en 1017-1025, Aisina en 1293, Ennes en 1427, Enes en 1463, Veysine en 1679, Aine en 1734, Aynes ou Vesine en 1790, Aisne et Vesine en l´an X, commune et village de la Bresse (Bâgé-le-Châtel, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).

Probablement une forme patoise de même origine :
Vesan, hameau (Torgnon, vallée d´Aoste).

Patois féminin vesena, « voisine » [Bridel] et [Constantin], du latin vicina, même sens :
Vésenaz, Vysinaz en 1336, Vessenaz sur la Carte de Cassini, village (Collonge-Bellerive, Genève) ;
Vésinaz, ruine d´alpage, nom monté au Col de Vésinaz, 1802m (Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie) ;
Vesonne, Vesona en 1016-1018, hameau (Faverges, Haute-Savoie) ;
Veysonnaz, in Visinado en 983, Veisona vers 1200, Vesona en 1243, Vesonna en 1299, Vysona en 1321, Veysona en 1322, Visona en 1352, etc., Vaissonaz en 1861, commune et village (District de Sion, Valais).

Patois *vesenant, visinant, « voisinant », ancien français vicinance, visinance, « voisinage », latin tardif vicinatus, « voisinage » :
Ruisseau Vesenand, cours d´eau affluent de la Broye (Semsales, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Vésenand, hameau (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Le Visinant, quartier (Font, district de la Broye, Fribourg).

Dérivé de l´adjectif latin vicinalis, « de voisin » :
Vesenaud ou Vésenau, Vecenali en 1486, hameau (Choëx, Monthey, Valais) ;
Vésenau, Visinal en 1343, Vicinali en 1365, Visinaux vers 1720, appelé aussi Vésenaz en 1906, hameau (Vérossaz, district de Saint-Maurice, Valais).


Vesancière, Vesancy, Vissenche
Probablement d´un nom gallo-romain *[villa] Vicentia, par féminisation du gentilice Vicentius.
La Vesancière, chalet sur la commune de Vesancy, par féminisation du nom de la commune ;
Vesancy, Vizencie vers 1200, Visencie en 1256, Vissencie en 1297, Visencier en 1298, Visenciez en 1526, Vesanci en 1589, Vesency en 1730 et sur la Carte de Cassini, Vesancy en 1734, commune et village du Pays de Gex (Arrondissement de Gex, Ain) ;
La Vissenche, La Vesenchy en 1493, domaine viticole ayant selon Jaccard appartenu aux donzels de Vesancy : domicellos de Vicencie, Visincie, mentionnés dans un acte pour des terres à Gilly (Gilly, district de Rolle, Vaud).

Vescours
Commune et village de la Bresse (Saint-Trivier-de-Courtes, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), in villa Vescurtis au Xème siècle, Vecors vers 1325, Vescors vers 1350, Vecours en 1656, nom composé de l´anthroponyme germanique Wiso, ancien haut allemand wisen, « conduire diriger », et de curtis.

Vesegnin
Village de la commune de Prévessin (Pays de Gex, Ain), Visignyns en 1332, Visignien et Visignins en 1397, Visignin en 1526, Vesegnin en 1730, Vesignin en 1844, peut-être un nom d´origine burgonde.

Vésenex
Village de la commune de Vésenex-Crassy (Arrondissement de Gex, Ain), Versenai au XIIIème siècle, Visinai en 1238, apud Visinay en 1437, Vesenay en 1730, Vesenex en 1846, Vésenez-Crassy en 1847, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Verseniacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Versenius.

Vesinclos
Le Vesinclos, lieu-dit de la commune de Pont-la-Ville, district de la Gruyère (Fribourg), probablement « le clos voisin », composé de Vesin et de Clos.

Vésonne, Vézeronce
Hydronyme qui dériverait d´une racine préceltique *vis-, avec des suffixes prélatin *-ar et *-ontia [Nègre 1990].
La Vézeronce, Vezerons sur la Carte de Cassini, hameau dans la Combe de la Vézeronce, lieu-dit (Le Grand-Abergement, Valromey, Ain) ;
La Vézeronce, Le ruisseau de Véseronce en 1650, Vezeronce sur la Carte de Cassini, ruisseau affluent du Rhône (Lhôpital, Michaille, Ain) ;
Vézeronce, ecclesia in Veseroncia au Xème siècle, bastida de Veseruntia et Veseruncia au XIVème siècle, ancien village qui fait maintenant partie de Vézeronce-Curtin, chef-lieu de la commune de L´Isle-Crémieu du même nom, commune jusqu´en 1973, L´Etang de Vézeronce, lieu-dit, et La Vézeronce, cours d´eau affluent du Rhône non nommé sur la Carte IGN (Morestel, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère).

D´une racine préceltique *vis-, avec des suffixes prélatin *-ar et *-onna [Nègre 1990] :
La Vésonne, Veserona au Xème siècle, cours d´eau affluent du Gère à Estrablin (Pays viennois, Isère).


Vessières, Vessieu, Vichères
Ancien français vesciere, « lieu où l´on cultive des vesces » (Vicia sativa), aussi appelées poisettes [Jaccard].
Les Vessières, maisons isolées (Saint-Aupre, Pays voironnais, Isère) ;
Le Vessieu, hameau (Morlon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Vichères et Petit Vichères, Vescheria en 1259, Vechieres au XVIème siècle, Veschiere vers 1720, hameaux (Liddes, district d´Entremont, Valais).

Vessignat
Hameau, chef-lieu de la commune de Bohas-Meyriat-Rignat (Revermont, Ain), Vessigna sur la Carte de Cassini, probablement d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Vesiniacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Vesinius.

Vessy, Vétan
Noms de domaines d´origine gallo-romaine dérivés du gentilice Vescius ou Vetius, issu du cognomen Vetus, « vieux ».

Avec le suffixe -acum :
Vessy, Vessiacum ou Vesciacum en 1303, Vessier en 1368, hameau (Veyrier, Genève).

Avec le suffixe -anus :
Vétan, hameau (Saint-Pierre, vallée d´Aoste).


Vétraz, Vitriat, Vitrieu
Noms dérivés du nom d´homme Vitrius ou Victor, Victorius.

D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Vitriacum, dérivé avec le suffixe -acum, cf. Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), Victoriacum au IXème siècle et Vitriacum en 1200 :
Vétraz, Vitraz en 1203, village de la commune de Vétraz-Monthoux, commune jusqu´en 1818 (Arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie) ;
Vitriat, anciennement Vitriacus, Vitria sur la Carte de Cassini, Vitriaz en 1872, hameau (Curciat-Dongalon, Bresse, Ain).

Dérivé avec le suffixe -oscus :
Vitrieu, hameau dispersé de la commune de Vernioz (Pays viennois, Isère), in Vitrosco au Xème siècle, devenu de Vitriaco au XIVème siècle, par échange avec le suffixe -acum.


Veuralays
Les Veuralays, lieu-dit du Val Ferret, commune d´Orsières, district d´Entremont (Valais), nom qui dériverait du patois veura, forme locale de Oura, « vent », pour désigner le souffle des avalanches.

Veuvier, Vevay, Vevie, Viveret, Vivier,
Viviers, Viviers-du-Lac, Vivy, Vivys
Vivier, étang à poissons, ce toponyme a pu survivre à l´assèchement de l´étang originel. Aussi : « garenne, réserve de chasse ». Au Moyen Age, étang construit à proximité d´un château pour améliorer sa défense et servir de réserve à poissons en temps de paix. Latin vivarium, « garenne, vivier ».

Français vivier, « pièce d´eau courante ou dormante, dans laquelle on nourrit, on conserve du poisson », ancien français vivier, « étang » :
Le Vivier, lieu-dit (Suchy, district d´Yverdon, Vaud) ;
Le Vivier, lieu-dit (Lhuis, Bugey, Ain) ;
Etang du Vivier, source du Boiron (La Rippe, district de Nyon, Vaud) ;
Etang Vivier, étang (Meximieux, Dombes, Ain) ;
Le Pré du Vivier, lieu-dit (Saint-Etienne-sur-Chalaronne, Dombes, Ain) ;
Les Viviers, maisons isolées (Delémont, Jura) ;
Viviers-du-Lac, Viveria en 1488, Le Viviers jusqu´en 1956, commune et village (Aix-les-Bains-Sud, arrondissement de Chambéry, Savoie).

Ancien français viveret, « vivier, étang » :
Viveret, Viveretum en 1399, Locus de Vivereto en 1538, hameau (Bâgé-la-Ville, Bresse, Ain).

Formes patoises :
Plan Veuvier, lieu-dit avec un étang semi-artificiel (Aymavilles, vallée d´Aoste) ;
Derrière le Vevay, biel du vevé en 1683, maison isolée (Roches, district de Moutier, Jura bernois) ;
Vevie, point d´eau (Courchapoix, district de Delémont, Jura) ;
Grand Vivy, aussi Vieux Vivy, podium de Veteri Viver en 1293, château et ferme, et Petit Vivy, hameau et château, castrum de viver et turris en 1293, les deux nommés viuirs en 1153, Viviers en 1173, Viuiers au XIIème siècle, Vivers et Viviers en 1203, Vivier en 1378, Viviers en 1441, Viffers en 1578, noms allemands Klein-Vivers, Groß-Vivers (Barberêche, district du Lac, Fribourg) ;
Les Vivys, lieu-dit (Mont-la-Ville, district de Cossonay, Vaud).


Vevey, Veveyse
Vevey, ville, commune et district du canton de Vaud, sur les rives du Lac Léman, à l´emplacement d´une bourgade romaine située à la bifurcation des routes reliant l´Italie aux places fortes de Genève et d´Avenches, Vibisco dans l´Itinéraire d´Antonin, Vivisco sur la Table de Peutinger, Bibiscon au Vème siècle [Anonyme de Ravenne], Viviscum en 1011, Vivesium en 1017, apud Vives en 1142, Vivois en 1163, Vivex au XIIème siècle, Viveis en 1225, autres noms latins Bibiscum et Viviacum, nom allemand Vivis, nom qui dérive soit de l´ethnonyme Vivisci, nom d´une tribu celtique, soit du patronyme d´un Celte Vibius ou Vivius, avec le suffixe -acum. Selon André de Giuli [in litt.] l´origine serait biviscum, dérivé de bi, « deux », et viae, « routes », cf. le latin bivium, « bifurcation », la terminaison -cum venant du suffixe -iacum, Vevey se trouvant à un bifurcation. Toutefois cette interprétation de heurte au fait que le suffixe -iacum ne se rencontre qu´avec des noms de personnes. D´autres auteurs pensent qu´à l´origine du nom est la rivière, dont le nom viendrait d´un *uiuis, la « rivière double », nom composé d´un préfixe *ui-, «  double », et d´une racine *uis-, signifiant « cours d´eau », par allusion à la Veveyse de Châtel et celle de Feygire.

Par féminisation :
La Veveyse, aquas que Vivesia et Baia dicitur en 1257, Viveysiz en 1536, Vivaise en 1668, nom allemand Vivisbach, cours d´eau affluent du Léman, nommée d´après la ville de Vevey qu´elle traverse - à moins que ce soit l´inverse, voir ci-dessus, et district fribourgeois.


Vêvres, Voivre, Voivres, Vouèvre
Mot régional vèvre, voivre, « bois, broussailles » [Pégorier].
Les Vêvres, lieu-dit (Pont-de-Vaux, Bresse, Ain) ;
En Voivre, ancien lieu-dit (Samognat, Haut-Bugey, Ain) ;
Les Voivres, ancien lieu-dit (Boyeux-Saint-Jerôme, Haut-Bugey, Ain) ;
La Vouèvre, Waivre en 1332, Le Voivre en 1906, forêt (Damphreux et Lugnez, district de Porrentruy, Jura).

Vex
Commune et village valaisans du district d´Hérens, Ves, Vies, Voes et Veiz vers 1200, Vico en 1239, probablement du latin vicus, noms allemands Fäsch, Vesch.

Vey, Veyâ
Endroit où les bergers devaient veiller (en patois veye) les vaches, en particulier en l´absence d´étable [Fellay].
Le Vey, lieu-dit (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Veyâ, lieu-dit (Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Veyges
Hameau de la commune de Leysin (District d´Aigle, Vaud), feudum Viegi en 1232, Veges en 1315, Veiges en 1906, nom d´origine inconnue.

Veyle
Probablement du nom primitif de Pont-de-Veyle, Vela en 1096, patois bressan vela, veyla, « village ».
La Veyle, Ab amne Vele en 948-955, In ripa Vele en 1018-1030, In amne Vela en 1074-1096, a rivulo Vela en 1096-1124, in riparia Veile en 1219, Rivus de Veyla en 1285, La rivière de Veyle en 1612, cours d´eau affluent de la Saône (Bresse, Ain) ;
La Petite Veyle, Bez en 1272, bras secondaire de la Veyle à son embouchure (Grièges, Bresse, Ain).

Noms de lieux dérivés du nom de la rivière Veyle :
Bois de Veyle, maisons isolées (Chaveyriat, Dombes, Ain) ;
La Grande Veyle et La Petite Veyle, lieux-dits (Grièges, Bresse, Ain) ;
Grange de Veyle, Le Veyle sur la Carte de Cassini, La Veyle au XVIIIème siècle, Grange des Villes en 1841, Veyles en 1911, maisons isolées (Illiat, Dombes, Ain) ;
Pré de Veyle, lieu-dit à l´embouchure de la Veyle (Grièges, Bresse, Ain).

Voir aussi Dompierre-sur-Veyle, Pont-de-Veyle, Saint-Jean-sur-Veyl, Saint-Julien-sur-Veyle.


Veyras
Commune et village valaisans du district de Sierre, Veras et Verace en 1612, aussi Veirasse et Veyraz en 1906, dont le nom pourrait provenir du patois local veyré, « verrerie », mais la mention de Variaco en 1084 fait plutôt penser à un domaine gallo-romain *Variacum, appartenant à un homme portant le cognomen de Varius, voir Veyrin.

Veyre, Veyret, Veyron
Mot régional du Sud-Est veyre, « friche, terrain pierreux » [Pégorier]. Probablement du prélatin *vara, « terrain délaissé par l´eau », racine préceltique *var-, liée à l´eau. Le patronyme Veyre est issu du toponyme.
Veyre, maisons isolées (Saint-Trivier-sur-Moignans, Dombes, Ain) ;
Sous Veyre et Sur Veyre, lieux-dits (Villereversure, Revermont, Ain) ;
Pré du Veyre, lieu-dit en forêt (Ambel, Beaumont, Isère) ;
Veyre de Brian, lieu-dit (Corps, Beaumont, Isère) ;
Les Veyres, lieu-dit (Tréminis, Trièves, Isère) ;
Côtes Veyres, lieu-dit en forêt (Saint-Michel-les-Portes, Trièves, Isère) ;
Ruisseau des Veyres, affluent du Ruisseau des Sagnes (Saint-Jean-d´Hérans, Trièves, Isère).

Diminutifs avec les suffixes -et, -ette, et patronyme Veyret, issu du toponyme :
Champ Veyret, lieu-dit (Bizonnes, Bièvre, Isère) ;
Bas Veyret, hameau (Bossieu, Bièvre, Isère) ;
Les Veyrets, hameau (Izeron, Royans, Isère).

Diminutifs avec le suffixe -on, et patronyme Veyron, issu du toponyme :
Combe Veyron, hameau (Belmont-Tramonet, vallée du Guiers, Savoie) ;
Le Veyron, hameau (La Buisse, Pays voironnais, Isère) ;
Maison Veyron, hameau (Savas-Mépin, Pays viennois, Isère) ;
Maison Veyron, maisons isolées (Villeneuve-de-Marc, Pays viennois, Isère) ;
Cours-le-Veyron, hameau (Saint-Geoirs, Bièvre, Isère).

Voir aussi l´hydronyme Veyron.


Veyriat, Veyrier, Veyrier-du-Lac, Viriat, Virieu,
Virieu-le-Grand, Virieu-le-Petit, Virieux, Viry
Du nom romain [fundus] Viriacus ou [fundus] Veriacus, domaine d´un Gallo-Romain Virius ou Verius, nom formé avec le suffixe -acus.
Veyrier, Vayrie en 1201, Voiriey en 1257, Veyrier en 1273, Veyrie en 1290, Vairie au XIVème siècle, Veyry en 1650, Very sur la Carte de Cassini, Veiri en 1817, Veirier en 1890, commune et village, et Le Petit Veyrier, hameau (Genève) ;
Veyrier-du-Lac, Voyriey en 1257, Vairier d´Annecy jusqu´en 1901, commune et village des Bornes, au bord du lac d´Annecy (Annecy-le-Vieux, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie), nom monté au Mont Veyrier, 1291m, dans la même commune ;
Viriat, Viriacus vers 1170, Ecclesia de Vyriaco en 1184, Viries vers 1250, Parrochia de Viria en 1272, Viriaz, Viriac en 1563, Viriat et Viriatz en 1564, commune et village de la Bresse (Arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Virieu, Viriacum au XIème siècle, canton, commune et village, et Château de Virieu du XIème siècle (Arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Virieu-le-Grand, Apud Viriacum majorem en 1149, Vireu en 1200, Viriacus en 1247, Viriacus Magnus en 1345, Viriou en 1385, commune et village du Bugey, Lac de Virieu, et Grande Montagne de Virieu, 1056m (Arrondissement de Belley, Ain) ;
Virieu-le-Petit, Viriacus vers 1146, Cura de Viriou parvo vers 1344, Viriacus parvus en 1345, commune et village du Valromey (Champagne-en-Valromey, arrondissement de Belley, Ain).
Le Virieux Martin, maisons isolées (Corbonod, Bugey, Ain) ;
Canton de Virieux, lieu-dit en forêt (Miribel, Dombes, Ain) ;
Viry, Viriacum et Virie au XIIIème siècle, Cura de Virier vers 1344, Viri sur la Carte de Cassini, commune et village du Genevois (Arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie).

Probablement de même origine :
Veyriat, en Veyria en 1299-1369, maison isolée (Cerdon, Haut-Bugey, Ain) ;
Grand Veyriat et Petit Veyriat, villa de Vairia en 1246, Vayria en 1442, Veriat sur la Carte de Cassini, hameaux, Moulin de Veyriat, maisons isolées, et Pont de Veyriat, sur la Reyssouze (Lescheroux, Bresse, Ain).

Voir aussi Veyras.


Veyrie
Dauphinois véhérie, bas latin veheria, veyeria, vejaria, office, jurisdiction ou district du véhier, viguier ou vicaire, bas latin veherius, lieutenant du seigneur, qui pouvait avoir le droit de basse-justice.
La Veyrie, Vearia au XIVème siècle, Velaria sans date, hameau (Lavars, Trièves, Isère) ;
La Veyrie, hameau, Veyeria B. Leobardi au XIIIème siècle, Veerius de Brenigno au XIVème siècle, Veyeria de Bregnino et Veherie de Bregnino au XVème siècle, La Véhérie au XXème siècle, et Château de la Veyrie (Bernin, Grésivaudan, Isère).

Veyrin, Veyrins
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *fundus Varianus, dérivé avec le suffixe -anus du cognomen Varius signifiant « fécond en idées, mobile, changeant, inconstant, capricieux ».
Veyrin, Apud Veyrinum en 1429, Veyrin en 1577, hameau, et Forêt de Veyrin (Saint-Bois, Bugey, Ain).

Avec un s adventice :
Veyrins, Vayrin au XIIIème siècle, Verinum au XIVème siècle, village, commune jusqu´en 1973, chef-lieu de la commune de L´Isle-Crémieu de Veyrins-Thuellin (Morestel, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère), avec Petit Veyrins et Sous Veyrins, hameaux.


Veyron
Hydronymes issus d´un préceltique *vario[n], avec une racine préceltique *var-, liée à l´eau, et un suffixe gaulois -io [Nègre 1990].
Le Veyron, cours d´eau affluent de la rive droite de la Venoge, li Voirons en 1257 (Districts d´Aubonne et de Cossonay, Vaud) ;
Le Veyron, Riperia Veyronis en 1337, cours d´eau affluent de l´Ain (Cerdon, Haut-Bugey, Ain) ;
Le Veyron, Ripparia de Vayron en 1376, Veron sur la Carte de Cassini, cours d´eau affluent du Longevent, et Veyron, lieu-dit à proximité (Saint-Eloi, Bresse, Ain).

Veyssilieu
Commune et village de L´Isle-Crémieu (Crémieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère), Vassillieu, Vaissilleu et Vessilieu au XIVème siècle, Vassiliacum au XVème siècle, du nom d´homme gaulois Vecilius traité comme Veccillus.

Veytaux
Commune et village vaudois du district de Vevey, Veytour en 1332, qui signifie « vieille tour », vieux français vey, latin vetus, « vieux ».

Veytay
Domaine agricole et forêt de la commune de Mies (District de Nyon, Vaud), Veytay en 1564, probablement « vieux tilleul », vieux français vey, latin vetus, « vieux », et tey, « tilleul », voir Tey [Nègre 1990].

Veytrens
Village de la commune de Bassy (Seyssel, Semine, Haute-Savoie), nom d´origine burgonde, dériverait d´un primitif *Withaharingos, « chez les Withaharingi », dérivé du nom propre Withahar (Witaar, Witer), « l´adversaire » [Perrenot], germanique *viþr, « contre, opposé », et burgonde *harja, harjis, germanique *harja, « guerrier ».

Vez, Viez
Adjectifs substantivés, patois fribourgeois veit, vez, ancien français viez, « vieux ».
Gros Vez et Petit Vez, fermes isolées (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Viez, maison isolée (Le Vaud, district de Nyon, Vaud).

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