-
Glace,
Glacier,
Glacière,
Glacières,
Glaciers
- Lorsqu´il ne s´agit pas d´une montagne couverte de glace, ce toponyme désigne un
endroit, souvent une grotte, présentant un névé ou un glacier
souterrain, d´où l´on extrayait de la glace, ou bien où elle était
conservée jusqu´à l´été. Bas latin glacia, latin glacies.
Français glace, « eau solidifiée par le gel » :
Creux de Glace, maison isolée (Courtelary, Jura bernois).
Français glacier, « grand amas de glace qui recouvre en permanence des régions
des hautes montagnes », emprunté du franco-provençal, dérivé de glace avec le
suffixe collectif -ier :
Vallée des Glaciers, Torrent des Glaciers, Ville des Glaciers,
alpage, nom monté au Glacier des Glaciers, à l´Aiguille des Glaciers, 3816m,
à la Petite Aiguille des Glaciers, 3468m, au Dôme des Glaciers, 3592m
et à la Montagne des Glaciers, 2744m, à la frontière franco-italienne
(Les Chapieux, Tarentaise, Savoie) ;
Chalet du Glacier, maison isolée qui se trouvait probablement à proximité de
la langue du Glacier du Trient (Trient, district de Martigny, Valais) ;
Col des Glaciers, 1539m,
(Entrevernes, Annecy, et Lathuile, Pays de Faverges, Haute-Savoie) ;
Pointe des Glaciers, 3023m (Vallée de la Thuile, vallée d´Aoste).
Français glacière, « cavité souterraine dans laquelle se conserve la glace » :
Glacière de Saint-Livres, lieu-dit (Bière, district d´Aubonne, Vaud) ;
Glacières, lieu-dit (Contamine-Sarzin, Val des Usses, Haute-Savoie) ;
Les Glacières, lieu-dit (Mont-Saxonnex, Faucigny, Haute-Savoie).
Probablement de même sens que glacière, ces localités étant loin de tout glacier :
Les Glaciers, lieu-dit (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Glaciers, hameau à 926m (Vacheresse, Val d´Abondance, Haute-Savoie).
-
Glacel
- Forme dérivée du patois savoyard gliacel, issu de lacel, bas latin
*lacellus, « petit lac », voir Lagots, avec un
g initial phonétique [Gros].
Le Glacel, Versus Luascellum en 1459, lieu-dit
(Modane, Maurienne, Savoie).
-
Glacenal
- Maisons isolées de la commune de Glovelier, district de Delémont (Jura), endroit
particulièrement froid et humide où la glace reste longtemps
[Prongué].
-
Glaciers,
Glacis
- Français glacis, « talus en pente et glissant, en particu ;ier à l´avant
d´une fortification » de l´ancien français glacier, « glisser ».
Les Glaciers, anciennement Les Glacis, quartier
(Ugine, Val d´Arly, Savoie),
Les Glacis de Rive, quartier (Genève).
-
Glaie
- La Glaie, hameau de la commune de Pérouges (Dombes, Ain), La Claie en
1841, dérivé de Claie par
sonorisation du son [k] en [g].
-
Glaire,
Glaires,
Glarey,
Glareys,
Glarier,
Glariers,
Gléréyaz,
Gleyres,
Gleyriers,
Glière,
Glières
- Terrain graveleux, rocailleux, souvent inondé, grève de rivière, banc de gravier dans le
lit d´un cours d´eau. Patois glire, du latin glarea, glaria, « gravier, gros
sable ».
Ancien français glaire, glayre, « gravier » :
Le Glaire, maisons isolées (Queige, Beaufortain, Savoie) ;
Pont de la Glaire, lieu-dit (Villarodin-Bourget, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Les Glaires, lieu-dit sur la rive de l´Arly
(Thénesol, Combe de Savoie, Savoie) ;
Gleyres, Gleritz en 1424, Glery en 1484, Gleyre en
1906, quartier (Yverdon-les-Bains, district d´Yverdon, Vaud).
Nom collectif formé avec le suffixe -ey, du
latin glaretum, « terrain graveleux » :
Glarey, Glaretum en 1271, quartier de la ville de Sierre (Valais) ;
Glarey, alpage (Savièse, district de Sion, Valais) ;
Le Glarey, Clarey en 1764, hameau (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Glareys, lieu-dit (Ollon, district d´Aigle, Vaud).
Avec le suffixe collectif -ier :
Les Gleyriers, lieu-dit (Noville, district d´Aigle, Vaud).
Français régional glarier, « lit de pierres roulées, de
graviers et de sable que l´on trouve fréquemment sur les bords des torrents alpins, à leur
débouché dans la plaine » [Martignier] :
Grands Glariers, lieu-dit au bord du Rhône
(Saillon, district de Martigny, Valais) ;
Glariers, lieu-dit (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais).
Français régional glière, « terrain rocailleux et sablonneux, grève de
rivière » [Constantin], terme générique courant :
Chalet de la Glière, alpage en ruine, nom monté à
l´Aiguille de la Glière, 2852m, et à
l´Index de la Glière,
sommet, 2595m, ainsi qu´à la Combe de la Glière, au Col de la Glière, 2461m,
à l´Epaule de la Glière, 2669m, sur l´arête sud-est, et à la
Chapelle de la Glière, gendarme sur cette même arête, avec un « clocher » à 2663m,
nommé ainsi par métaphore
(Aiguilles Rouges, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Les Glières, in Glieres en 1339, en Gleres en 1441,
en Glyres et en Glyeres dit à la Lyeure en 1545, lieu-dit
(Boudry, Neuchâtel).
Les Glières, lieu-dit (Bornes, Faucigny, Haute-Savoie).
Forme patoise :
Gléréyaz, hameau (Saint-Vincent, vallée d´Aoste).
Voir aussi Gléresse,
Glérolles,
Lire.
-
Glais,
Glaise,
Glaisette,
Glaize,
Glaizette
- Du français glaise, terre grasse, argileuse, ancien français glaze, gleise,
glise, gloise, gloyse, « sorte d´argile grasse », latin glitia,
« glaise », peut-être du gaulois gliso-, attesté dans le
composé gaulois glisomarga, « marne argileuse, argile blanche », avec
marga, marne, et gliso- qui pourrait signifier « blanche ».
Pour le chanoine Gros, il peut
s´agir de dérivés de l´ancien français glaise, gleise, « église », voir
Eglaise.
Pointe de Glais Rouge, 2163m (Bonneval, Tarentaise, Savoie) ;
Glaise, hameau (Seythenex, Pays de Faverges, Haute-Savoie) ;
Grand Glaize, Nemus supra Glaysi (Glasia) en 1284, de Glasi,
hameau et église (La Léchère, Tarentaise, Savoie).
Diminutifs avec le suffixe -ette :
Ruisseau de la Glaisette, affluent du Bon Nant
(Saint-Gervais-les-Bains, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
Glaizette, hameau à proximité de Glaize
(La Léchère, Tarentaise, Savoie).
-
Glaisins,
Glésy,
Gleyzin
- Selon Gros, ces noms correspondraient à un ancien
cas régime *Glacianum, « [ruisseau] glacé ».
Les Glaisins, hameau, et Bois des Glaisins, petite forêt
(Annecy-le-Vieux, Haute-Savoie) ;
Ruisseau de Glésy (Saint-Julien-Montdenis, Maurienne, Savoie) ;
Gleyzin, Gleysinum au XIVème siècle, Glaisin selon
Gros, hameau, nom monté au Col du Gleyzin, 2642m, au Glacier du Gleyzin et à
la Pointe du Gleyzin, 2692m (Pinsot, Belledone, Isère).
-
Glaivaz
- Bois de la Glaivaz ou Bois de la Glaive, forêt déclive de la commune
d´Ollon (District d´Aigle, Vaud), variante de *Claivaz, voir
Clavaz, selon
Jaccard. Pour
Bossard, une telle origine n´est pas possible,
le groupe initial d´origine devant être gl-.
-
Gland,
Glands
- Fruit du chêne, mot français anciennement féminin, latin glans, glandis.
La Gland, sommet de 2794m, dans la Combe de l´A (Liddes, district d´Entremont,
Valais), nom probablement dû à une vague ressemblance avec un gland
[Guex], et Combe de la Gland, pâturage.
Probablement d´un patronyme Gland :
Les Glands, maisons isolées (Saint-Julien-sur-Reyssouze, Bresse, Ain).
-
Gland,
Glâne,
Glânes,
Glaney,
Glenans,
Glenne
- Noms de cours d´eau ou de localités près d´un cours d´eau, du gaulois
*glanna.
Gland, villa Glannis en 994-1049,
par allusion à la Promenthouse, Glant en 1179, Glans en 1202,
Glancz en 1344, Gland en 1386, commune et village
(District de Nyon, Vaud) ;
Gland, Glans vers 1260, village (Vullierens, district de Morges, Vaud) ;
La Glâne, cours d´eau affluent de la Sarine qui a donné son nom à un district
(Fribourg) ;
La Petite Glâne, (Districts de Payerne, Vaud, et de la Broye, Fribourg) ;
Ferme de Glâne et Moulin de Glâne, maisons isolées
(Cugy, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Glânes, Deis Glanes en 1349, ancienne commune rattachée à Romont
(District de la Glâne, Fribourg) ;
Le Glaney, affluent de la Glâne et hameau situé sur ce cours d´eau
(Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
La Glenne, cours d´eau affluent de la Chalaronne (Dombes, Ain).
Au cas oblique :
Le Glenans, cours d´eau affluent du Rhône (Ain).
-
Glandieu
- Hameau à cheval sur les communes de Brégnier-Cordon et de Saint-Benoît (Bugey, Ain),
Glandeu en 1214, Glandiu en 1272, Glandiacus en 1444,
Glandiouz en 1498, Glandieu en 1577, d´un nom de domaine d´origine
gallo-romaine Glandiacus, dérivé avec le suffixe
-acus du
gentilice Glandius.
-
Glandon
- Peut-être un endroit où se pratiquait la glandée, qui consiste à faire manger les glands
par les pourceaux sous les chênes. Français gland, « fruit du chêne », du latin
glans, glandis, de même sens.
Glandon, hameau (Dingy-Saint-Clair, Bornes, Haute-Savoie) ;
Col du Glandon, 1924m
(Saint-Colomban-des-Villards, vallée des Villards, Maurienne, Savoie).
-
Glapère,
Glapet,
Glappaz
- Dérivé du celtique *clappa, « rocher plat, amas de rochers » par
sonorisation du son [k] en [g] ; ou
mauvaise transcription d´un patois gllapa, « terre mouillée », où gll
représente un son [l] mouillé, voir
Liapey.
La Glappaz, hameau (Habère-Lullin, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
La Glappaz, maisons isolées, et Ruisseau de la Glappaz, affluent du
Risse (Mégevette, Faucigny, Haute-Savoie).
Avec le suffixe diminutif -et :
Le Glapet, torrent affluent de l´Arly (Megève, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).
Avec le suffixe collectif -ère :
La Glapère, lieu-dit (Saint-Martin-de-Belleville, Tarentaise, Savoie).
-
Glapigny,
Glapin
- Noms de domaines d´origine gallo-romaine dérivés du
gentilice
*Glapinius, peut-être une variante de Clep[p]ius d´origine gauloise.
Nom de domaine [praedium] Glapiniacum,
dérivé avec le suffixe -acum :
Glapigny, hameau, et
Nant de Glapigny,
cours d´eau affluent du Chéran (Bellecombe-en-Bauges, Bauges, Savoie).
Nom de domaine [fundus] *Glapinii,
avec un génitif :
Glapin, hameau (Saint-Prex, district de Morges, Vaud).
-
Glareins,
Gletterens,
Gletterin
- Noms d´origine burgonde qui dériveraient d´un primitif *Leutharingos, « chez les
Leutharingi », dérivé du nom propre Leutarius, de Leudaharius,
« le chef des guerriers », du burgonde *leuds, « prince », et
*harja, harjis, « guerrier » [Perrenot].
Glareins, in Villa Lierenco en
968-971, in villa de Lierans en 1149, Liarens en 1226, Lyarens
en 1299-1369, Lyarenz en 1345, Glarens en 1482, Liareins et
Glarins au XVIIIème siècle, domaine, château et étang
(Lapeyrouse, Dombes, Ain) ;
Gletterens, lieterins en 1239, glicterens, licterens,
lieterens et lyetorens en 1343, lieterens en 1356,
gletterens en 1403, Lieterens en 1406, glieterens en 1422,
glecterens en 1520, Lietterens en 1755, commune et village
(District de la Broye, Fribourg).
Probablement de même origine :
Gletterin, lieu-dit (Coffrane, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).
-
Glargin
- Hameau de la commune de Belmont-Luthézieu (Valromey, Ain), Clargins et
Glargins en 1345, nom d´origine burgonde, peut-être de même origine que
Clarens, avec
sonorisation du son [k] en [g].
-
Glatigny
- Quartier de la ville de Payerne (Vaud), Glatignie en 1242, puis Tigny,
du nom de domaine d´origine gallo-romaine *Glatiniacum, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice
*Glat[t]inius, peut-être variante de Clattinius.
Voir aussi Tigny.
-
Glèbe
- Français glèbe, au Moyen Âge « terre, domaine auquel un serf était attaché et
avec lequel il était vendu », aujourd´hui « champ, terre qu'on cultive », ancien français
glebe, « motte », latin glaeba, gleba, « motte de terre, sol », puis
« impôt sur la terre ».
Ruisseau du Glèbe cours d´eau affluent de la Glâne
(Le Glèbe, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Glèbe, nouvelle commune du district de la Sarine (Fribourg), qui regroupe les
anciennes communes d´Estavayer-le-Gibloux, Rueyres-Saint-Laurent, Villarlod et
Villarsel-le-Gibloux, nommée d´après le cours d´eau qui la traverse.
-
Gléresse
- Commune et village du district de Nidau (Berne), Lieresse en 1178,
Liersi en 1229, Lieresce en 1234, Lierece en 1256,
Lierescy et Lyerece en 1311, Lyeresce en 1357,
Glieressy en 1354, Gleresce en 1381, nom allemand Ligerz et
Liegerche en 1218, Ligertze en 1230, Ligerce en 1236,
Ligretz en 1319, Liegresce en 1370, Legeritz en 1371 ; le nom
français pourrait être un dérivé du latin glarea, glaria, « gravier, gros sable »,
avec le suffixe -esse, et
le nom allemand une métathèse du
nom français [Jaccard].
Bois de Gléresse, forêt (Courchavon, district de Porrentruy, Jura) ;
Métairie de Gléresse et Petite Gléresse, maisons isolées
(Corgémont, district de Courtelary, Jura bernois).
-
Glérolles
- Village vaudois du bord du Léman, commune de Saint-Saphorin, district de Lavaux,
anciennement Glerola, Gleroula et Gleyrola, détruite en 563 par
le raz-de-marée causé par l´éboulement du
Tauredunum, reconstruite plus haut sous le nom de
Saint-Saphorin. Le château du même nom date de
1160 environ et s´est nommé Glérole, Glérolaz, Gléraulaz,
Gléroule et Gléroulaz. Nom dérivé du latin glarea, glaria,
« gravier, gros sable », avec le suffixe diminutif
-ole.
-
Gleteins,
Glettin
- Gleteins, hameau et château de la commune de Jassans-Riottier (Trévoux, Dombes,
Ain), De Gleten en 1066, Gletens en 1258,
Li chastels de Gleytens en 1299-1369, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un
primitif *Glitingos, « chez les Glitingi », dérivé du nom propre Glita, du
germanique *glit, « briller » [Perrenot].
Par transfert, ce château ayant
appartenu aux sires de Gleteins :
Glettin, Glettins en 1536, ancien château, lieu-dit
(Tramoyes, Dombes, Ain).
-
Gling-Gling
- Lieu-dit de la commune de Morat (District du Lac, Fribourg), probablement une
onomatopée.
-
Glion
- Village vaudois de la commune de Montreux (District de Vevey, Vaud), Glyon en
1764, peut-être du gaulois *glanna.
-
Glis
- Village de la commune de Brigue-Glis, district de Brigue (Valais),
Glisa en 1231, Glise en 1309, Gliss en 1906, du latin
populaire eclesia, latin ecclesia, « église ».
-
Glottens
- Lieu-dit de la commune de Bière, district d´Aubonne (Vaud), nom d´origine burgonde,
dériverait d´un primitif *Liotingos, « chez les Liotingis », dérivé du
nom propre Lioht [Jaccard],
« celui qui illumine, brillant », ancien haut allemand lioht, germanique
*leuhad, « lumière ».
-
Glovelier
- Commune et village jurassiens du district de Delémont, Lolenviler en 1139,
Lovilier en 1148, Lovilir en 1161, Loyvilir en 1173,
Loviler en 1179, Loveiller en 1189, Loviller en 1248, nom
allemand actuel Lietingen et Lioltinguen en 1184, Lioltingen en
1241, Leoltingen en 1264. Selon Besse ce
nom viendrait de l´anthroponyme germanique *Liubolt, soit avec le suffixe
-velier
pour la version française, soit d´un primitif *Liuboltingos, « chez les
Liuboltingi » pour la version allemande.
-
Glü
- Alpage de la commune de Inden, district de Loèche (Valais), forme
alémanisée au XVème siècle de ou cloux, « au clos »
[Guex].
-
Glutières
- Hameau de la commune d´Ollon, district d´Aigle (Vaud), Lietery en 1320,
peut-être de même origine que Liet,
« terrain humide, boueux », avec le suffixe collectif
-ery.
-
Go,
Gor,
Gordanne,
Gordes,
Gore,
Gort,
Gougra,
Gour,
Goura,
Gourd,
Gourde,
Gours,
Gourze,
Gurles
- Flaques d´eau retenues par des petits barrages de carbonate de calcium, le long
d´un cours d´eau, étang, mare, par extension torrent. Patois jurassien go, goé,
« flaque d´eau », vieux français gord, gourd, « partie d´un cours
d´eau aménagée pour que le courant n´y soit pas trop rapide, par exemple pour y laver le
linge, ou comme retenue pour un moulin ; pièce d´eau poissonneuse, cascade, gouffre,
tourbillon », go, gour, « bas-fond du lit d´une rivière,
d´une mare », ancien français gord, gort, gourt, gurt, « gouffre,
abîme », roman gore, gour, gourd, goure, gourg, latin populaire
*gorga, latin gurges,
« tourbillon, gouffre, abîme, eaux profondes », gaulois *gorto
« trou d´eau ». Il faut aussi noter le gaulois gortia, « enclos,
haie », dont certains toponymes comme Gort pourraient aussi dériver.
Go d´Ameré, petit point d´eau (Boécourt, district de Delémont, Jura) ;
Gor du Vauseyon, chute d´eau
(Ville de Neuchâtel) ;
La Gordanne, cours d´eau affluent de l´Eau Noire,
La Gordanne et Grande Gordanne, domaines (Féchy, district d´Aubonne, Vaud) ;
Château de Gordes,
bastida Vallis Sancti Stephani et
batia nova de Valle au XIIIème siècle, Laval-sur-Gordes au
XVIIIème siècle, château (Laval, Belledonne, Isère) ;
Le Gore Virat, cours d´eau affluent du Gaibiat
(Corcelles, district de Moutier, Jura bernois) ;
Le Gort, hameau (Chardonne, district de Vevey, Vaud) ;
La Gougra, cours d´eau affluent de la Navisence (Val d´Anniviers, Valais) ;
Le Gour, lieu-dit (Contrevoz, Bugey, Ain) ;
Le Gour Bleu, vasque (Cascades du Hérisson, Jura) ;
Gour de Comborsin, étang
(Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ; (Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Gour Dessous et Gour Dessus, maisons isolées
(Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Goura, alpage, a peut-être la même origine (Savièse, district de Sion, Valais) ;
Gourd de la Plane, alpage (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Gourde d´Andagne, ravin (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Vers les Gours, lieu-dit près de deux étangs
(Montagny, district de la Broye, Fribourg) ;
Gourze, Mons Gurgii en 1140, Goursi en 1316, Goursiz
en 1397, hameau de la commune de Forel, et Tour de Gourze, mentionnée en 1279,
à la limite des communes de Cully, Forel et Riex (District de Lavaux, Vaud) ;
Les Gurles, zône de hauts-marais, a peut-être la même origine
(Sâles, district de la Gruyère, Fribourg).
Voir aussi Beaugourd,
Gorge,
Grandgourt.
-
Gobalet,
Gobalette
- Patronyme Gobalet.
Gobalet, alpage (Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).
Par féminisation :
La Gobalette, alpage
(Vallon de l´Hongrin, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).
-
Gobat,
Gobats,
Gobet,
Gobetta
- Patronyme Gobet, variante jurassienne Gobat, sobriquets, de l´ancien
français gobet, « vain, vaniteux », diminutifs de gobe, même sens.
Champ de Gobat, lieu-dit (Romont, district de Courtelary, Jura bernois) ;
La Côte Gobat, maisons isolées (Reconvilier, district de Moutier, Jura bernois) ;
Es Gobats, maisons isolées (Crémines, district de Moutier, Jura bernois) ;
Chalet à Gobet, hameau dont le nom viendrait de Jean Gubet,
syndic en 1448 (Lausanne, Vaud).
Par féminisation du patronyme Gobet :
La Gobetta, alpage (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg),
nom monté au Vanil de la Gobetta, la plus septentrionale des Pucelles
(Charmey, district de la Gruyère, Fribourg, et Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud).
-
Gobelet
- Maison isolée du vignoble, commune de Mont-sur-Rolle (District de Rolle, Vaud), peut-être
par allusion à la taille de la vigne dite en gobelet.
-
Godat
- Patronyme jurassien Godat, « fabricant de godets, vases à boire sans pied ni anse »
[Montandon].
Cerneux-Godat, avec le patronyme Godat, hameau
(Les Bois, district des Franches-Montagnes, Jura).
-
Gode,
Godey,
Goille,
Goilles,
Goillet,
Goillets,
Goillette,
Goli,
Goliassons,
Golier,
Golières,
Golliat,
Gollie,
Gollier,
Gollies,
Golliet,
Golliets,
Golliez,
Gollion,
Gouille,
Gouilles,
Gouillons,
Goye,
Goyers
- Flaque d´eau, dépression pleine d´eau, mare, étang. Voir
gouille.
Mots régionaux goille, gouille :
Moulin de la Goille, finem de Golles en 1017, Golli en 1205,
de Goiles vers 1240, Goylies en 1257, Goiles en 1867,
emplacement d´une ancienne léproserie
[Martignier]
(Mollens, district d´Aubonne, Vaud) ;
La Goille au Cerf, lieu-dit, buvette
(Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Goilles, alpage (Verrayes, vallée d´Aoste) ;
Les Goilles, hameau (Misery-Courtion, district du Lac, Fribourg) ;
La Gollie, lieu dit (Corcelles-le-Jorat, district d´Oron, Vaud) ;
Les Gollies, ferme et étang (Marlieux, Dombes, Ain) ;
La Gouille, hameau près d´un étang
(Arolla, Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
La Gouille, lieu dit au-dessus de la jonction des glaciers de Tseudet et de
Valsorey, où se trouvait jusqu´au début du XXème siècle un petit lac glaciaire,
dont le nom est monté au Mont de la Gouille, sommet, 3212m, au
Col de la Gouille, 3150m, et à l´Arête de la Gouille, 3580m
(Valsorey, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
La Gouille, Goillia et La Golly en 1402, Les Gollies
en 1538, ancienne localité détruite (Bâgé-la-Ville, Bresse, Ain) ;
La Grande Gouille, étang au bord du lac de Neuchâtel
(Estavayer-le-Lac, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Grandes Gouilles, hameau (Mijoux, Valserine, Pays de Gex, Ain) ;
Grand´Gouilles, lieu-dit avec lacs temporaires
(Savièse, district de Sion, Valais) ;
Tête des Gouilles, petit sommet, 2351m
(Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais).
Avec les suffixes diminutifs -et, -ette :
Le Goillet, lieu-dit, petit lac (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais) ;
Montagne Goillet, alpage près de petits lacs de montagne, nom passé au
Lac Goillet, lac artificiel (Breuil, Valtournenche, vallée d´Aoste) ;
Les Goillets, lieu-dit en forêt (Thônes, Bornes, Haute-Savoie) ;
La Goillette, étang annulaire
(Noréaz et Prez-vers-Noréaz, district de la Sarine, Fribourg) ;
Creux Golliet, lieu-dit en forêt
(Plateau des Glières, le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Golliets, lieu-dit en forêt
(Arthaz-Pont-Notre-Dame, Annemasse, Haute-Savoie).
Avec les suffixes collectifs -er, -ère :
Le Golier, lieu-dit en forêt (La Rivière-Enverse, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Gollier, alpage (Vallée des Glaciers, Les Chapieux, Savoie) ;
Les Golières, hameau (Chavanod, Annecy, Haute-Savoie).
Avec le suffixe collectif -ez :
Les Golliez, lieu-dit (Eclépens, district de Cossonay, Vaud).
Avec le suffixe diminutif -on :
Gollion, Gollun en 1228, Gollon en 1235, Goillon en
1453, commune et village (District de Cossonay, Vaud) ;
Iles aux Gouillons, lieu-dit
(Port-Valais, district de Monthey, Valais).
Avec le suffixe augmentatif ou péjoratif
-asse et le
suffixe diminutif -on :
Les Goliassons, lieu-dit en forêt (Reyvroz, Chablais, Haute-Savoie).
Patois valaisans goli, goye, même sens :
Goli des Otanes, petit lac
(Lourtier, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Vers la Goye, pâturage près de deux étangs
(Trient, district de Martigny, Valais) ;
Les Goyers, lieu-dit (Verchaix, Faucigny, Haute-Savoie).
Patois valdôtain goillà, qui désigne un réseau de gouilles :
Grand Golliat, parfois écrit Grand Goliath par
remotivation, sommet sur la frontière italo-suisse,
3238m, et Petit Golliat, sommet, 3227m, nom monté d´une flaque du coté italien, au
lieu-dit Plan de Golliat (Val d´Entremont, Valais, et Val Ferret, vallée d´Aoste).
Forme valaisanne de goille, par mutation
patoise du son [l] mouillé en [d] :
Gode Tsapelette,
étang (Bourg-Saint-Pierre, Val d´Entremont, Valais).
Avec le suffixe collectif -ey :
Godey, hameau près de petits lacs (Derborence, Conthey, Valais).
Voir aussi Godegotte.
-
Godegotte
- Mare temporaire de la combe de Drône, commune de Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont
(Valais), en patois gode agota, « gouille tarie », petite mare tarie de bonne heure en
été [Guex], nom composé de
Gode
et agota.
Nom monté à la Pointe de Godegotte, sommet, 2749m.
-
Godioz
- Hameau de la commune d´Allein (Vallée d´Aoste), du patronyme Godioz attesté dans
la région.
-
Goenne,
Gouenna,
Goune
- Peut-être du celtique *windo-, « blanc », qui a donné le
breton gwenn, même sens.
La Goenne, sommet, 2174m (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie) ;
La Gouenna, maison isolée, pourrait aussi être une féminisation d´un patronyme
Gouen rare et disparu (Grolley, district de la Sarine, Fribourg) ;
La Goune, élévation, 1087 (Le Lieu, Vallée de Joux, Vaud).
-
Golards
- Les Golards, hameau de la commune du Glèbe (District de la Sarine, Fribourg),
avec un patronyme Golard, voir
Golâ.
-
Golaye
- La Golaye, maison isolée en clairière de la commune de Nods (District de la
Neuveville, Jura bernois), par féminisation d´un patronyme Golay.
-
Goléron
- Petit trou, diminutif du patois gola, « gueule, ouverture, gorge de
montagne », voir le mot régional Goléron.
Goléron, lieu-dit (Praz-sur-Arly, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Col du Goléron, passage (Gex, Pays de Gex, Ain).
-
Golet,
Goletta,
Golette
- Probablement du patronyme Golet, de même origine que
Golet.
Chemin du Clos à Golet (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg).
Par féminisation :
La Goletta ou La Golette, maison isolée
(Farvagny, district de la Sarine, Fribourg) ;
La Golette, maison isolée (La Folliaz, district de la Glâne, Fribourg).
-
Goliard
- Patronyme Goliard, de l´ancien français goliart,
« glouton, débauché ». « Au Moyen Age, un goliard était un étudiant ou un
clerc vagant (clerici vagantes) qui par provocation affichait une grande gaieté et
un certain cynisme dans les propos. Les goliards dénoncent les abus de l´Eglise ou chantent
l´amour en termes parfois fort osés. » [Pascal Bacro 2004].
Champs Goliard, hameau (Constantine, district d´Avenches, Vaud).
-
Golisse
- La Golisse, hameau de la commune du Sentier (Vallée de Joux, Vaud), dérivé de
Colisses par
sonorisation
[Jaccard].
-
Goly
- Combatte Goly,
lieu-dit de la commune du Bémont (District des Franches-Montagnes, Jura), probablement
avec un patronyme Goly.
-
Goms
- Région et district valaisan de la haute vallée du Rhône, à l´origine seulement la région
de Münster, apud Gomes en 1272, Gome de Monasterio en 1382, puis tout le
dizain : desenum Gomesianum, enfin toute la vallée dès le XVème
siècle : vallis Comesii en 1403, Gombs en 1906, nom français
Conches.
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Goncelin
- Canton, commune et village du Grésivaudan (Arrondissement de Grenoble, Isère),
Goncelinum vers 1095, Gonzelinum au XIème siècle,
Goncellin et Gonezolinum au XIVème siècle,
Gonsolinum au XVème siècle, d´un anthroponyme germanique
Guncelin latinisé en Goncelinus
[Bouvier].
-
Goncerue
- La Goncerue, ferme isolée de la commune de Longirod (District d´Aubonne, Vaud),
sans doute par féminisation d´un patronyme Goncerut attesté.
-
Gond
- Mont Gond, sommet, 2710m, et Petit Mont Gond, sommet, 2696m, commune de
Conthey (Valais), Mont Gond, sommet, 2667m, (Nendaz, district de Conthey, et
Isérables, district de Martigny, Valais), pourraient venir d´une ancienne acception de
gond, « enfoncé », qu´on retrouve dans le français
« engoncé ». Ces sommets sont en effet loin de la plaine du Rhône.
-
Gondo
- Hameau de la commune de Simpln-village (District de Brigue, Valais), nom que
Jaccard rapproche
d´un romanche gonda, « éboulement de rochers ».
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Gondoux
- Patronyme qui pourrait venir du germanique *gunþiô, « combat ».
Gondoux, hameau (Eclépens, district de Cossonay, Vaud).
-
Gondran
- Patronyme Gondran, de l´anthroponyme germanique *Guntram,
« fort au combat », du germanique *gunþiô, « combat », et
burgonde *rams, germanique ram[m]a, « fort ».
En Gondran, maisons isolées (Autigny, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Gondran, maisons isolées en clairière
(Bovernier, district de Martigny, Valais).
-
Gonelles
- Les Gonelles, hameau et vignes de la commune de Corseaux (District de Vevey,
Vaud), pourrait faire allusion au poisson nommé « gonelle »
(Pholis gunnelus), mais c´est un poisson de mer.
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Gonrade
- La Gonrade, ruine de la Valserine, commune de Gex (Pays de Gex, Ain),
du nom d´un propriétaire Gonrad.
-
Gonti,
Gonty
- Patronymes Gonti, Gonty, variantes de Gontier, forme francisée de
Gunther, de l´anthroponyme germanique Gundhari, « le guerrier du combat »,
ancien haut allemand gund, germanique *gunþiô, « combat », et ancien haut
allemand hari, germanique *harja, « guerrier ».
Le Gonti, maison isolée (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Gonty, lieu-dit (Bussy, district de la Broye, Fribourg).
-
Gontsettes
- Les Gontsettes, ferme isolée de la commune de Cerniat (District de la Gruyère,
Fribourg), par féminisation d´un patronyme Gonseth originaire du pays de Gessenay,
probablement issu de l´anthroponyme germanique Gunzo, « combat ».
-
Gorandières
- Les Gorandières, alpage de la commune de la Giettaz (Val d´Arly, Savoie),
par féminisation d´un patronyme Gorand attesté.
-
Gorge,
Gorges,
Gures,
Guret,
Gurraz,
Gurrets
- Gorge, endroit reserré et encaissé d´une vallée, où l´eau se précipite.
Ancien français gurgite, « canal », latin populaire *gorga,
latin gurges, « tourbillon, gouffre, abîme, eaux profondes ».
Français gorge, « ouverture étroite, passage resserré ; vallée étroite,
encaissée », bas latin gorgia, « gorge » :
La Gorge, hameau (Montaimont, La Chambre, Maurienne, Savoie) ;
Les Gorges, lieu-dit (Dorénaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Gorges du Mont, lieu-dit (Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais).
Mots régionaux gurra, gurre, « gorge profonde et longue en forte pente à son
amont » [Pégorier],
bas latin goura, gura, « gorge » :
Les Gures, petit chaînon (862m) entre l´ancien lit de l´Arve (où passe
l´autoroute) et son lit actuel, entre Servoz et Chedde
(Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Gurraz, La Guraz en 1610, La Gura en 1634, nom monté au
Col de la Gurraz, aux Glaciers de la Gurraz et au Mont de la Gurraz
(Villaroger, Tarentaise, Savoie).
Avec le suffixe diminutif -et :
Le Guret, hameau (Les Houches, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Cascades des Gurrets (Le Fer à Cheval, Sixt, Faucigny, Haute-Savoie).
-
Gorgé
- Clos Gorgé,
maison isolée de la commune de Delémont (Jura), avec le patronyme Gorgé.
-
Gorgier
- Commune et village neuchâtelois sur la rive du lac de Neuchâtel, Corgie en 1252,
Gorgier en 1260, Gorgie en 1340, Gourgier en 1398, d´un nom de
domaine d´origine gallo-romaine *Gordiacum, Gorgiacum, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice
gallo-romain Gorgius, nom dérivé de gorgo-, terme de nom propre gaulois,
ou de Gordius, nom porté par le premier roi de Phrygie, auteur du fameux
« noeud gordien ».
-
Gorgnes
- Les Gorgnes, lieu-dit de la commune de Vionnaz (District de Monthey, Valais),
mot patois gorgne, « ornière ».
-
Gorgollion,
Gourgouillon
- Nom composé de Gor, Gour et de
Gollion, Gouillon.
Gorgollion, lieu-dit de Glion (Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Gorgollion, maisons isolées (Niévroz, Dombes, Ain) ;
Le Gourgouillon, ancien lieu-dit (Saint-Martin-Le-Châtel, Bresse, Ain).
-
Gormande
- La Gormande, ferme isolée de la commune de La Roche (District de la Gruyère,
Fribourg), anciennement La Gourmandaz, par féminisation d´un patronyme
Gormand, peut-être d´un sobriquet gourmand.
-
Gorres
- Lieu-dit de la commune de Vionnaz (District de Monthey, Valais), dans la plaine,
peut-être de l´ancien français gore, gourre, « truie ».
-
Gorret
- Plan Gorret, hameau de la commune de Courmayeur (Vallée d´Aoste),
du patronyme Gorret attesté dans la région.
-
Gorrevod
- Commune et village de la Bresse (Pont-de-Vaux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain),
Terra de Correvoldo en 1096-1124, Gorrevolt vers 1170,
Ecclesia de Gorrevot en 1250, Gorrevout en 1325, etc., probablement de
même origine que Correvon.
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Gossens
- Commune et village vaudois du district d´Yverdon, nom d´origine burgonde qui dériverait
d´un anthroponyme germanique Gozzo, de même origine que
l´ethnonyme Gauti, « Goths ».
-
Gotale,
Gotalle,
Gôtattes,
Gotau,
Goteron,
Gotetta,
Gotta,
Gottala,
Gottalle,
Gottau,
Gottaule,
Gottaz,
Gotte,
Gottes,
Gottetaz,
Gottettaz,
Gottettes,
Gottex,
Gottie,
Gottisse,
Gotto,
Goutte,
Gouttes,
Gouttettes,
Guttet
- Du patois gotta, signifiant « goutte », toponyme évoquant une petite source qui
coule goutte à goutte, un petit ruisseau, du bas latin gota, gotale, « petite
source », latin gutta, « petite partie d´un liquide ».
Le Gotau, maison isolée (Saint-Martin, district de la Veveyse, Fribourg) ;
La Gotta, hameau (Villorsonnens, district de la Glâne, Fribourg) ;
La Gottaz, lotissement (Tolochenaz, district de Morges, Vaud) ;
Gotte, pâturage (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais) ;
Sur la Gotte, lieu-dit en forêt (Ursy, district de la Glâne, Fribourg) ;
Les Gottes, hameau, et
Bois des Gottes, forêt (Chénens, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Grand Gottex et Le Petit Gottex, des Gotes vers 1410,
De Gottez en 1439, Les Gottets en 1845, Les Gottes en 1911,
maisons isolées (Saint-Didier-d´Aussiat, Bresse, Ain) ;
Gottie, lieu-dit (Salins, district de Sion, Valais) ;
Le Gotto, cours d´eau affluent du Fochaux
(Vuisternens-devant-Romont, district de la Glâne, Fribourg).
Avec le suffixe diminutif -ette :
Gottettes, lieu-dit en forêt (Croy, district d´Orbe, Vaud).
Avec le suffixe diminutif -etaz, -etta :
Gotetta, lieu-dit (Baar, Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
La Gottetaz, hameau, et
Fin de la Gottetaz, lieu-dit
(Saint-Paul-en-Chablais, Chablais, Haute-Savoie) ;
La Gottettaz, quartier (Lausanne, Vaud).
Avec les suffixes diminutifs
-ala, -ale, -alle, -au :
Gotale, maisons isolées (Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
La Gottala, maisons isolées
(Albeuve, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Gotalle ou Gottala, maison isolée
(Arconciel, district de la Sarine, Fribourg) ;
La Gottalle, hameau (Bonvillars, district de Grandson, Vaud) ;
Le Gottau, maison isolée (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg).
Avec le suffixe diminutif -aule :
La Gottaule, maison isolée (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).
Avec le suffixe collectif -isse :
Les Gottisses, hameau
(Châtel-sur-Montsalvens, district de la Gruyère, Fribourg).
Mot régional neuchâtelois et jurassien goutte, « petite source de surface » :
Rue de la Goutte d´Or, du nom d´une fontaine, nom récent
(Bôle, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Les Gouttes, lieu-dit (La Sagne, district de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel).
Avec le suffixe diminutif -ette :
Les Gouttettes, maison isolée en clairière
(Buttes, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).
Avec le suffixe diminutif jurassien
-atte :
Les Gôtattes, lieu-dit (Court, district de Moutier, Jura bernois).
Avec le suffixe -eron :
Le Goteron, maison isolée (Misery-Courtion, district du Lac, Fribourg).
Forme alémanisée au XVème siècle :
Guttet, Gottet en 1357, village
(Guttet-Feschel, district de Loèche, Valais).
-
Gothard
- Le Gothard, hameau de la commune de Bellentre (Tarentaise, Savoie),
d´un anthroponyme germanique qui signifie « fort avec Dieu », du vieil haut
allemand got, germanique *guda, « dieu », et *hardu, « fort ».
-
Gotra,
Gotreu,
Gottrau,
Gottrausaz,
Gottrause,
Gottreux,
Goutreuse,
Goutreux
- Nom donné à des pâturages formant une éminence plus ou moins arrondie, par
métaphore
du patois gotraou, ancien français goitereux, goitreux, goytreux,
« goitreux », ancien français goitron, gottron, goutron,
« gorge, gosier ; goitre », du latin vulgaire *gutturionem, accusatif de
*gutturio, latin guttur, « gorge, gosier ».
La Gotra, lieu-dit en forêt (Martigny, Valais) ;
Le Gotreu, épaulement en forêt (Martigny, Valais) ;
Sur Gottrau, maison isolée (Echarlens, district de la Gruyère, Fribourg).
Peut-être de même origine :
Gottreux, lieu-dit (Corbeyrier, district d´Aigle, Vaud) ;
La Goutreuse, hameau (La Baume, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Champs Goutreux, lieu-dit (Puplinge, Genève).
Par féminisation du patronyme Gottraux de même origine :
La Gottrausaz, alpage (Les Diablerets, district d´Aigle, Vaud) ;
La Gottrause, lieu-dit (Crissier, district de Lausanne, Vaud).
-
Gottefrey
- Hameau de la commune de Saxon (District de Martigny, Valais), Gotefrez en 1190,
Gotefredus en 1279, Gottfrey en 1906, « source froide »,
composé de Gotte et
d´un mot patois frey dérivé du latin frigidus, « froid ».
Pour Jaccard, c´est un
dérivé de l´anthroponyme germanique Gottfried.
-
Gottéron
- Le Gottéron ou Le Gotteron, cours d´eau affluent de la Sarine et
vallée où coule ce ruisseau (Fribourg, district de la Sarine, Fribourg), noms allemands
Galterum en 1233, Galterron en 1397, Galteron en 1406,
aujourd´hui Galternbach, aussi Galtera, Galterenbach,
Galtern, et pour le ravin Galterengraben, et
Côtes du Gottéron, nom que Aebischer
fait venir d´un ancien *Caldarione, du latin caldaria,
« chaudron », et qui désigne une vallée encaissée, voir
Chauderon.
-
Gottu,
Gotty
- Du patois fribourgeois gotu, qui désigne un endroit où le terrain est
boueux à cause d´une eau qui coule.
Gottu d´Avau,
lieu-dit en forêt (Marsens, district de la Gruyère, Fribourg).
Avec le suffixe collectif -y :
Le Gotty, maison isolée (Marsens, district de la Gruyère, Fribourg).
Probablement de même origine :
Gotty, hameau (La Clusaz, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).
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Goubelin
- Hameau en clairière de la commune de Morgex (Vallée d´Aoste), sans doute rien à voir
avec le lutin connu sous ce nom en Normandie, mais probablement un patronyme.
-
Goudebas
- Les Goudebas, lieu-dit marécageux de la commune des Brenets (District du Locle,
Neuchâtel), Gudevaz en 1304, Gudebat en 1359, Gondebach en 1454,
origine inconnue.
-
Gouet
- Gouet, nom commun d´une plante de la famille des aracées (Arum sp.).
Latin vulgaire *gubius, variante du bas latin gubia, « burin, gouge ».
Le Gouet, maisons isolées en clairière (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Gouet d´en Bas et Le Gouet d´en Haut, alpages
(Saint-Gervais-les-Bains, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).
-
Gouguillettes
- Les Gouguillettes, vigne de la commune de Boudry (Neuchâtel), Gouguellita
en 1695, en Gouguilleta en 1751, aux Gouguillettes en 1808, d´un
patronyme attesté Goguillet, sobriquet de joyeux personnage, de l´ancien français
gogue, « réjouissance, liesse », qui a donné le français goguette.
-
Goumin,
Goumoënche,
Goumoens,
Goumoëns-la-Ville,
Goumoëns-le-Châtel,
Goumoëns-le-Jux,
Goumois
- Noms d´origine burgonde qui dériveraient d´un primitif *Gudemôdingos,
« chez les Gudemôdingi », dérivé du nom propre Gudemod, « inspiré par dieu »
[Perrenot],
burgonde *guþs, germanique *guda, « dieu », et burgonde
moþs, « courage », germanique *môda, « humeur ».
Essert Goumin, hameau
(Ursy, district de la Glâne, Fribourg) ;
La Goumoënche, ancien lieu-dit dont le nom reste à un chemin, par féminisation
d´un patronyme Goumoëns (Lonay, district de Morges, Vaud) ;
Pré Goumoens, lieu-dit (Curtilles, district de Moudon, Vaud) ;
Planches Goumoens, lieu-dit
(Corcelles-sur-Chavornay, district d´Orbe, Vaud) ;
Goumoëns-la-Ville,
Guimuens li Vila en 1228,
Gomuens en 1141, Gumuens en 1142, Gommens et Gummens en
1154, Gomoëns en 1177, Gommuans en 1218, Gomoans en 1220
aussi Gumoyns, commune et village (District d´Echallens, Vaud) ;
Goumoëns-le-Châtel,
castrum Gomoens en 1097,
Gumuens li Chastez en 1228, aujourd´hui
Saint-Barthélemy, commune et village
(District d´Echallens, Vaud) ;
Goumoëns-le-Jux, anciennement Le Crau et Gumoens lo Jux en
1447, Gumuens le Juz en 1448, aussi Goumoëns-le-Joux, avec l´adverbe
ancien français ju, jus, « en bas », bas latin jusum, « en bas, à terre », du
latin deorsum, « vers le bas », cette localité étant située plus bas que
Goumoëns-la-Ville, commune et village (District d´Echallens, Vaud) ;
Goumois, Gamoensis ecclesia ou Gomoensem ecclesiam en 1177,
Goumoëns et Gumoëns en 1257, communes suisse
(District des Franches-Montagnes, Jura), et française (Maîche, Doubs), et village à cheval
sur le Doubs et la frontière, commune partagée par le Traité de Vienne de 1815.
-
Goupiron
- Maisons isolées de la commune de Montracol (Bresse, Ain), Corpiron en 1417,
Courpiron en 1847, nom composé de
curtis et d´un patronyme comme
Piron, avec sonorisation du son [k]
en [g].
-
Gourdans
- Château et hameau de la commune de Saint-Jean-de-Niost (Bresse, Ain),
Ecclesia de Gordanis en 1183, Gordans vers 1194, Gourdan au
XVIIIème siècle, nom d´origine burgonde.
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Gourdinaudes
- Les Gourdinaudes, lieu-dit de la commune de Cugy (District de la Broye, Fribourg),
probablement par féminisation d´un patronyme Gourdin.
-
Gourtsalles
- Lieu-dit de la commune de Cressier, district du Lac (Fribourg), peut-être un composé
de Gourd, « étang », et de
Salle, « replat ».
-
Gousset
- Le Gousset, lieu-dit de la commune de la Brévine (District du Locle, Neuchâtel),
soit d´un patronyme Gousset, soit dans le sens de creux, français
gousset, « petite poche ».
-
Goûter
- Dôme du Goûter, sommet, 4303m (Massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie), où le passage
du Soleil indique l´heure du goûter (vers 16h à 18h) pour Chamonix. Nom passé à
l´Aiguille du Goûter, 3863m.
-
Goyard,
Goyarde
- Patronyme Goyard, de l´ancien français goyard, « sorte de serpe ou de
couteau », voir le mot régional goyarde.
Goyard, maisons isolées (Montagnat, Bresse, Ain) ;
La Goyarde, maisons isolées (Saint-Trivier-de-Courtes, Bresse, Ain).
-
Grabe,
Grâbe,
Grabille,
Grâbo,
Grabou,
Grabret,
Graubes
- Pente pierreuse se terminant par un ravin, mots patois issus par francisation de
l´allemand Graben, « fossé, tranchée »
[Bossard].
La Grabe, lieu-dit (Bourrignon, district de Delémont, Jura) ;
Le Grabe, cours d´eau affluent de la Suze (Courtelary, Jura bernois) ;
Le Grabe, colline et maison isolée (Hauterive, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Grâbe, maison isolée (La Roche, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Grâbo, hameau (Le Mouret, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Grabou, maisons isolées (Montagny, district de la Broye, Fribourg) ;
Le Grabou, maison isolée près d´un ravin
(Misery-Courtion, district du Lac, Fribourg) ;
Grabret, hameau, peut-être de Graber, « fossoyeur »
(Donneloye, district d´Yverdon, Vaud) ;
Les Graubes, lieu-dit (Delley-Portalban, district de la Broye, Fribourg).
Avec le suffixe diminutif -ille :
La Grabille, hameau (Delley-Portalban, district de la Broye, Fribourg).
-
Grächen,
Graindgeattes,
Granaz,
Grandzasse,
Grandze,
Grange,
Grangeattes,
Grangeaz,
Grangerie,
Grangerse,
Granges,
Granges-de-Vesin,
Granges-d´Oex,
Granges-sous-Trey,
Granges-sur-Marly,
Grangettaz,
Grangette,
Grangiet,
Grantscheten,
Granzettes,
Grenchen,
Greng,
Grenilles
- Voir le terme grange.
Français grange :
La Grange, hameau (Chavannes-sur-Reyssouze, Bresse, Ain) ;
Grange des Bois, Grange des Bois Dessous et
Grange des Bois Dessus, hameaux (Cugy, district de la Broye, Fribourg) ;
Grange des Moines, La Grange aux Moines en 1911, maisons isolées
(Songieu, Valromey, Ain) ;
Allée de la Grange Maman, Les homes de Maman en 1414,
Une grange appellée Maman en 1563, La Grange-Maman, ferme, en 1911
(Saint-Denis-lès-Bourg, Bresse, Ain) ;
Grange Vieille, lieu-dit (Brénod, Haut-Bugey, Ain) ;
Les Granges, hameau (Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Granges, in monte Grangensi au XIème siècle,
Granges en 1182, Granies en 1219, Grangia au XIIIème
siècle, nom allemand Gradetsch et Gradensche en 1269, village
(Sierre, Valais) ;
Granges, Granges en 1325, Grainges en 1394,
De Grangiis en 1419, Grangia en 1655, ancienne commune et village
(Matafelon-Granges, Haut-Bugey, Ain) ;
Granges-de-Vesin, hameau à proximité de
Vesin (Les Montets, district de la Broye, Fribourg) ;
Granges-d´Oex, hameau (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Granges-sous-Trey, hameau (Trey, district de Payerne, Vaud) ;
Granges-sur-Marly, hameau (Pierrafortscha, district de la Sarine, Fribourg).
Forme patoise :
La Grangeaz, hameau (Lullin, Chablais, Haute-Savoie).
Diminutifs avec les suffixes
-et, -ette,
ancien français graingate, grainjatte, grainjette, grangete, grangette,
« petite grange », forme patoise -ettaz :
La Grangettaz, maison isolée (Mâcot-la-Plagne, Tarentaise, Savoie) ;
La Grangette, hameau (Pizy, district d´Aubonne, Vaud) ;
Les Grangettes, de Grangetes en 1147-1154, commune et village
(District de la Glâne, Fribourg) ;
Les Grangettes, hameau (Noville, district d´Aigle, Vaud) ;
Grangiet, maison isolée (Hérémence, district d´Hérens, Valais).
Par mutation patoise
du son [j] en [dz] ou [z] :
Crouye Grandze, alpage
(Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Les Granzettes, alpage (Mollens, district de Sierre, Valais).
Avec le suffixe péjoratif -asse :
Grandzasse, alpage (Valpelline, vallée d´Aoste).
Avec le suffixe diminutif jurassien
-atte :
Les Graindgeattes, probablement une forme patoise de Grangeattes,
hameau (Bourrignon, district de Delémont, Jura) ;
Les Grangeattes, hameau (Bourrignon, district de Delémont, Jura).
Diminutif avec le suffixe -ille, issu
du latin vulgaire *granicula, « petite grange » :
Grenilles, Granecglis en 929, Grenegles en 1180,
Grenelles en 1244, Greneles en 1264, Grenillies en 1318,
Grinillies en 1411 [Aebischer],
hameau, ancienne commune (Farvagny, district de la Sarine, Fribourg).
Probablement une forme patoise de même origine :
Grangerse, lieu-dit (Syens, district de Moudon, Vaud).
Ancien français grangerie, « office de grangier, garde d´une propriété »,
de grangier, « métayer », ou par féminisation d´un patronyme Grangier :
La Grangerie, maison isolée (Les Clefs, Bornes, Haute-Savoie).
Forme patois valdôtaine :
Granaz ou Grana, alpage (Ayas, vallée d´Aoste).
Formes alémanisées :
Grächen, Grachan en 1210, Granchon, Granges,
Grescon en 1250, De Grangiis en 1295, Grenekun en 1303,
Grenkun en 1307,
Grenke en 1323, nom alémanisé, commune et village (District de Viège, Valais) ;
Grantscheten, probablement une forme alémanisée de
Grangettes, lieu-dit (Loèche-les-Bains, district de Loèche, Valais) ;
Grenchen, Granechum et Grenchon en 1131, nom français actuel
Granges et in Grangiis en 1100, Grangis en 1185,
commune et village (District de Lebern, Soleure) ;
Greng, Grangiis, Gruent et Groin en 1349, aussi
Greing en 1906, commune, Greng Dessous et Greng Dessus, hameaux
(District du Lac, Fribourg).
Voir aussi Grange-la-Battiaz,
Grangeneuve,
Granges-Paccot,
Granges-Philing,
Groins.
-
Grach´Net,
Grassenières,
Grassonet,
Grassonière,
Gressoney
- Du patois grasson, « cresson » [Boyer].
Avec le suffixe collectif -ière, ou
d´un patronyme Grasson, avec le suffixe de propriété
-ière :
Les Grassenières, maison isolée, et Torrent des Grassenières,
affluent du Bon Nant (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
La Grassonière, hameau (Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie).
Avec les suffixes collectifs -et, -ey :
Le Grassonet, hameau (Argentière, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Gressoney, vallée avec les communes de Gressoney-Saint-Jean et
Gressoney-la-Trinité, anciennement Chrescheneye, noms walsers
Greschoney ou Creschnau (Vallée d´Aoste).
Probablement une forme patoise de Grassonet :
Le Grach´Net, lieu-dit
(Saint-Jean-d´Aulps, vallée de la Dranse, Haute-Savoie).
-
Gradelle
- La Gradelle, lieu-dit des communes de Chêne-Bougeries et Cologny (Genève),
ancienne ferme, par féminisation du patronyme Gradel d´une famille originaire du
Sud-Ouest de la France.
-
Grafeneire
- Combin de Grafeneire, le plus haut sommet du Massif des Combins, 4314m (Bagnes et
Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais), anciennement Graffeneire, de
l´ancien français grafe, graffe, « poinçon, stylet, grappin, crochet, clou » et
patois neire, « noir », par
métaphore
[Guex].
-
Graille,
Grala
- Noms issus du latin graculus, « choucas », mot qui a désigné aussi d´autres
corvidés.
Du vieux français graille, « corneille noire ». Graille
est aussi un patronyme, sans doute de même origine :
La Graille, maisons isolées (Saint-Étienne-sur-Chalaronne, Dombes, Ain).
Patois savoyard grala, « corneille » :
La Grala de Charbonnel, glacier (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie).
-
Grain
- Pointe du Grain, promontoire sur le lac de Neuchâtel, commune de Bevaix
(District de Boudry, Neuchâtel), probablement une
remotivation du patois grin, « cap,
promontoire », altération de groin, bas latin grunium, « groin de porc »,
du verbe grunnire, « grogner » [Bossard].
-
Grain de Sarrasin
- Lieu-dit au Pic de Tenneverge (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie),
métaphore pour un névé de petite taille.
-
Graines,
Granier,
Grenairon,
Grenerets,
Grenérets,
Grenèrets,
Grenérette,
Grenery,
Grengiols,
Grenier,
Greniers,
Greniets
- Grenier, lieu d´approvisionnement au Moyen-Age. Latin médiéval granarium,
« grange », roman grani, granier, « grenier où l´on serre le grain », latin
granarium, « grenier », latin médiéval pluriel granaria, « groupe de
granges », de granum, « grain ».
Français graine, du pluriel latin « grana » :
Graines, hameau, Château de Graines, Grana au
XIIIème siècle, Grane en 1661, et Torrent de Graines, affluent
de l´Evançon (Brusson, vallée d´Aoste).
Français grenier, « bâtiment rural, où l´on entrepose les grains ou les
fourrages », ancien français granier, grenier :
Granier, Ecclesia de Graneriis au XIVème siècle,
Ecclesia parrochialis Graneriorum en 1608, commune et village de la Tarentaise
(Aime, arrondissement d´Albertville, Savoie) ;
Granier, monachi Graneriis au XIème siècle,
Granarium en 1097, Monasterium de Granerio vers 1100,
prior Granariensis en 1103, de Granariis en 1111,
Monasterium Sancte Marie de Graners en 1189, localité des Marches et
monastère (Montmélian, Combe de Savoie, Savoie),
détruite en 1248 par l´éboulement du Mont-Granier
(Entremont-le-Vieux, Chartreuse, Savoie, et Chapareillan, Grésivaudan, Isère) ;
Grenier Neuf, alpage (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Grand Grenier, lieu-dit déclive
(Flaine, Grand Massif, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Greniers, hameau (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
Les Grands Greniers, lieu-dit déclive
(Vallée de la Manche, Morzine, Chablais, Haute-Savoie).
Avec le suffixe collectif -ery :
La Grenery, anciennement La Grenerie
(Entremont-le-Vieux, Chartreuse, Savoie).
Avec les suffixes diminutifs -et, -ette,
ou du patronyme attesté en France Greneret, de même origine :
Les Grenerets, alpages (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Grenérets et Gros Grenérets, fermes isolées
(Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Grenèrets, ruine isolée (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
La Grenérette, ferme isolée (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg).
Autres dérivés :
Grengiols, Graneirolis en 1052, Griniruels en 1222,
Griniruel en 1228, Griniroez en 1253, Graynerueyz en 1287,
Graniols en 1297, Greniols en 1325, Granyreylz en 1334, selon
Jaccard dérivé
du roman graneirolas, latin granariolas, « petites granges, petits
greniers », diminutif de granaria, « greniers », avec le suffixe
-iolas,
commune et village (District de Rarogne, Valais) ;
Les Greniets, lieu-dit en forêt (Lathuile, Pays de Faverges, Haute-Savoie).
Probablement par métaphore, de grenier,
« partie la plus haute d´un bâtiment rural » :
Le Grenier de Commune, sommet, 2775m, et
Les Frêtes du Grenier, arête
(Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Grenier de Villy, sommet, 2481m (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie).
Diminutif avec le suffixe -on :
Le Grenairon, lieu dit de Sixt (Faucigny, Haute-Savoie), nom monté
à la Tête du Grenairon, sommet, 2734m, et au Col du Grenairon, 2685m, à la
frontière avec la commune de Finhaut (District de Saint-Maurice, Valais).
-
Grainière
- La Grainière, lieu-dit de la commune de Massongy (Bas-Chablais, Haute-Savoie),
probablement un champ cultivé pour les graines à resemer, du latin grana, « graine »,
avec le suffixe collectif -ière.
-
Graiseriat
- Maisons isolées de la commune de Saint-Julien-sur-Reyssouze (Bresse, Ain),
Greyseriacus en 1494, Greysiriacus en 1533, Grézériat en 1911,
d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine, peut-être *Graseriacum, dérivé avec le
suffixe -acum du patronyme
Graserius.
-
Graitery,
Graitoux,
Grantevache,
Grataloup,
Gratérieux,
Grati,
Gratillon,
Grattais,
Grattalau,
Grattaleu,
Gratta-Paille,
Gratta Pays,
Grattavache,
Gratte,
Gratteloup,
Gratte Loup,
Gratterets,
Gratteris,
Grattes,
Grattet,
Grattiau,
Grattoux,
Grattwache
- Pour Jaccard, ces
toponymes désigneraient un terrain pauvre, comme gratté. Français gratter, ancien
français grater, du francique *kratton, ou du roman gratar,
« gratter, labourer », latin cratire, « herser ».
La Gratte, alpage (Saint-Martin-de-Belleville, Tarentaise, Savoie) ;
Pont de la Gratte, en la Gractaz au XVIème siècle, puis
Pont de la Grattaz, lieu-dit (La Gurraz, Villaroger, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Les Grattes de Bise et
Les Grattes de Vent, anciennement
Gratta, hameaux (Rochefort, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Grattet, anciennement Les Grattes, hameau (Sault-Brénaz, Bugey, Ain).
Avec le suffixe diminutif -au :
Grattiau, lieu-dit (Agiez, district d´Orbe, Vaud).
Double diminutif avec le suffixe
-illon :
Gratillon, hameau (Saint-Nicolas, vallée d´Aoste).
Avec le suffixe collectif -i :
Sur Grati, alpage (Vaulion, district d´Orbe, Vaud) ;
Les Gratteris, lieu-dit en forêt (Villiers, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).
Dérivés avec les suffixes collectifs
-ais, -ay, -et, -ey :
Les Grattais, alpage (Lanslevillard, Haute-Maurienne, Savoie).
Diminutifs avec les suffixes -et, -y :
Graitery, forêt déclive (Soulce, district de Delémont, Jura) ;
Sous Graitery, forêt déclive (Court, district de Moutier, Jura bernois) ;
Montagne de Graitery, maison isolée, auberge (Moutier, Jura bernois) ;
Les Gratterets, lieu-dit (Lignières, Neuchâtel).
Avec les suffixes d´abondance -eux, -oux :
Gratérieux, lieu-dit (Saint-Maurice-de-Rémens, Bugey, Ain) ;
Champs Graitoux, maisons isolées (Fontenais, district de Porrentruy, Jura) ;
Grattoux, De Gratorio en 1481, Gratou en 1770,
Gratoux au XVIIème siècle, hameau
(Saint-Rambert-en-Bugey, Bugey, Ain).
Avec le complément du nom loup, « Gratte du Loup », patois lau, leu :
Grataloup, lieu-dit (Valbonnais, Isère) ;
Grattalau, maison isolée (Corbières, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Grattaleu, hameau (Mercury-Gémilly, Combe de Savoie, Savoie) ;
Lac de Grattaleu (Champagny-en Vanoise, Vanoise, Savoie) ;
Gratteloup, de Gratalupo en 1266, de Gratalou en 1276,
Grattaloup en 1780 (Ecole, Bauges, Savoie) ;
Gratte Loup, lieu-dit (Le Sentier, district de la Vallée, Vaud).
Avec le complément du nom vache, qui pourrait venir d´une confusion entre
l´ancien français vaaque, « terre inculte, déserte », voir
Vaccoz, et le mot patois vacca, « vache » :
Grantevache, Grattaz Vache en 1906, maisons isolées
(Forel, district de Lavaux, Vaud) ;
Grattavache, hameau et ancienne commune ; pour
Deillon, qui ne manquait pas d´imagination,
l´origine de ce nom serait le latin grata vacatio, « agréable
exemption », soit « liberté et franchises accordées aux habitants », peu vraisemblable
(La Verrerie, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Grattavache, alpage (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Grattwache, alémanisation, peut-être avec influence de Wache,
« garde », maison isolée (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).
Avec le complément du nom paille :
Gratta-Paille, lieu-dit (Lausanne, Vaud).
Avec le complément du nom pays :
Gratta Pays, hameau (Domessin, vallée du Guier, Savoie).
-
Graiverats,
Graiveratte,
Gravaney,
Gravannes,
Gravany,
Gravanys,
Gravaz,
Grave,
Gravegny,
Gravel,
Graveline,
Gravelles,
Gravelon,
Gravelone,
Gravena,
Gravenau,
Gravenel,
Gravereules,
Graverruaz,
Graves,
Gravesse,
Gravet,
Gravette,
Gravey,
Graveyre,
Graveys,
Gravier,
Gravière,
Graviers,
Gravin,
Gravines,
Gravotte,
Gravounard,
Gravouney,
Grève,
Grèves,
Grevires,
Grive
- Grève d´un cours d´eau ou d´un lac, lieu caillouteux, gravière, noms dérivés du latin
vulgaire grava, gravea et gaulois grava, « sable, gravier »,
[Delamarre],
racine indo-européenne *ghreu-, ghru-, « écraser, broyer ».
Français grève, « lieu uni et plat, couvert de sable ou de galets, qui
s´étend le long de la mer, d´un lac, d´un fleuve », français régional grâve,
« grève d´une rivière », ancien français grave, greve, « gravier,
lieu graveleux », gravel, « gravier »,
gravale, gravele, gravelle, graviele, gravielle,
« sable, gravier, lieu sablonneux ou graveleux, grève » :
La Petite Grave, Grava en 1302, hameau (Cartigny, Genève) ;
Grave, maisons isolées (Yverdon-les-Bains, district d´Yverdon, Vaud) ;
Les Graves, lieu-dit au bord de la Laire (Avusy, Genève) ;
La Grève, maison isolée (Buchillon, district de Morges, Vaud) ;
Les Grèves, lieu-dit (Yvonand, district d´Yverdon, Vaud) ;
Grèves du Lac, lieu-dit au bord du lac de Neuchâtel
(Châbles, district de la Broye, Fribourg).
Formes patoises :
En Gravaz, lieu-dit (Yverdon-les-Bains, district d´Yverdon, Vaud) ;
Grive, lieu-dit (Echallens, Vaud).
Avec le suffixe -esse :
Gravesse, lieu-dit (Lutry, district de Lavaux, Vaud).
Avec le suffixe diminutif -ette :
Gravet, hameau (Saint-André-d´Huiriat, Bresse, Ain) ;
La Gravette, lieu-dit (Buttes, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).
Avec le suffixe -anne :
Les Gravannes, lieu-dit du vignoble (Loisin, Bas-Chablais, Haute-Savoie).
Avec le suffixe diminutif -in, -ine :
Gravin, hameau (Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Gravines, lieu-dit en forêt sur les berges de la Versoix (Versoix, Genève).
Avec le suffixe diminutif -otte :
Les Gravottes,
hameau (Bois d´Amont, Morez, arrondissement de Saint-Claude, Jura).
De l´ancien français gravel, « gravier »,
gravale, gravele, gravelle, graviele, gravielle, « sable, gravier, lieu
sablonneux ou graveleux, grève » ; Gravel est aussi un patronyme de même origine :
Gravel, maisons isolées en clairière (Dingy-Saint-Clair, Bornes, Haute-Savoie) ;
Gravelles, Gravelles vers 1341, De Gravellis en 1351,
hameau (Saint-Martin-du-Mont, Bresse, Ain).
Avec le suffixe diminutif -ine :
Graveline, maisons isolées (Yverdon-les-Bains, district d´Yverdon, Vaud).
Avec le suffixe diminutif -on :
Gravelon, maisons isolées en clairière
(Saint-Martin, district d´Hérens, Valais) ;
Gravelone, quartier (Sion, Valais).
Gravière, ancien français gravere, graviere, « gravier, sable »,
roman graviera, « banc de gravier, sable, grève », bas latin
gravarium, « gravier » :
La Graveyre, lieu-dit au bord de la Venoge
(Eclépens, district de Cossonay, Vaud) ;
Grand Gravier, lieu-dit (Ardon, district de Conthey, Valais) ;
La Gravière, lieu-dit au bord du lac Léman (Anières, Genève) ;
Les Graviers, lieu-dit en forêt au bord du Doubs (La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
Grevires, colline boisée (Bofflens, district d´Orbe, Vaud).
Diminutif formé avec les suffixes jurassiens
-at, -atte :
Les Graiverats, lieu-dit (Courtemaîche, district de Porrentruy, Jura) ;
La Graiveratte, lieu-dit au bord de la Sorne
(Courfaivre, district de Delémont, Jura).
Avec le suffixe diminutif -eule :
Les Gravereules, alpage (Enges, Neuchâtel).
Avec le suffixe collectif patois -az :
Graverruaz, maisons isolées (Verchaix, Faucigny, Haute-Savoie).
Du latin médiéval gravetum, « bosquet, bocage » :
Le Gravey, lieu-dit au bord du Veyron (Dizy, district de Cossonay, Vaud) ;
Les Graveys, lieu-dit le long de la Venoge
(Daillens, district de Cossonay, Vaud).
Dérivés de la forme patoise graven, avec les suffixes collectifs
-ey, -y ; certains de ces noms pourraient être
de même origine que Gravagneux :
Gravaney, lieu-dit (Esserts, district du Lac, Fribourg) ;
Gravany, Gravanys en 1339, Gravany en 1441, Gravani
en 1644, vigne, et Chemin des Gravanys (Boudry, Neuchâtel) ;
Gravegny, lieu-dit (Villars-Bramard, district de Payerne, Vaud) ;
Gravouney, maison isolée (Villarepos, district du Lac, Fribourg).
Avec le suffixe diminutif -el :
Gravenel, hameau (Ménières, district de la Broye, Fribourg).
Avec le suffixe collectif -ard :
Gravounard, lieu-dit (Ménières, district de la Broye, Fribourg).
Dérivés avec les suffixes collectifs patois
-a :
La Gravena, maisons isolées (Pizy, district d´Aubonne, Vaud) ;
Gravenau, lieu-dit (Avenches, Vaud).
Voir aussi Grandvaux.
-
Gralet
- Passage du Gralet, lieu-dit de la commune de Péron (Pays de Gex, Ain),
probablement par aphérèse de
Egralet, diminutif de
égras, « escalier ».
-
Grammont,
Grand Mont
- Du latin grandis mons, « grand mont ».
Grand Mont, lieu-dit (Mervelier, district de Delémont, Jura) ;
Tête du Grand Mont, 2737m, Mont Crammont sur la
Carte IGC (Pré-Saint-Didier, vallée d´Aoste).
Nom devenu grammont par assimilation :
Le Grammont, montagne du Chablais valaisan, 2172m, (Port-Valais,
Saint-Gingolph, et Vouvry, district de Monthey, Valais), Grandis mons en
1306. On identifie le Grammont avec
l´ancien Tauredunum, dont une partie
s´effondra en 563 simultanément sur un castrum et
dans le Léman ; sa chute provoqua un raz de marée ressenti jusqu´à Genève et détruisit des
localités sur les rives du lac Léman ;
Grammont, lieu-dit au pied du Grammont, probablement un des rares cas de nom
descendu, et Forêt du Grammont(Port-Valais, district de Monthey, Valais) ;
Grammont, de Grandi Monte vers 1100, Grandismons en 1135,
De Grandimonte vers 1220, Grantmont en 1385, hameau et château du
XIIIème siècle (Ceyzérieu, Bugey, Ain).
-
Gramusset
- Refuge de Gramusset, refuge de la Chaîne des Aravis (Haute-Savoie), avec un
patronyme Gramusset.
-
Grancy
- Commune et village vaudois du district de Cossonay, Grantie en 1202,
Grancie en 1219, Grancier en 1572, nom de domaine d´origine gallo-romaine
*Granciacum, composé de *Graniciacum, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice
Granicius, peut-être de Granicus, petite rivière de Mysie.
-
Grand-Abergement
- Le Grand-Abergement, commune et village du Valromey (Brénod, arrondissement de
Nantua, Ain), Alberjament, De Aberjamento et
Ecclesia Albergamenti en 1198, De Albergamento en 1198,
Albergement vers 1365, voir
Abergement.
-
Grandcévaz
- Lieu-dit de la commune de Bussigny-près-Lausanne (District de Morges, Vaud), composé
de grand, et d´un dérivé de selva, « forêt », voir
Sévaz.
-
Grandchamp,
Grand Champ,
Grand-Champ,
Grands Champs
- Composés de grand et Champ.
Grandchamp, in Grandicampo en 1005, Grandis campus en
1195, Magnum campum en 1276, lieu-dit (Veytaux, district de Vevey, Vaud) ;
Grandchamp, in Granchan en 1339, en Grant Champs en 1441,
hameau (Boudry, Neuchâtel) ;
Grandchamp, in Grandicampo en 1005, hameau
(Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
Grand Champ, lieu-dit (Combremont-le-Grand, district de Payerne, Vaud) ;
Grand-Champ, Grandis Campus en 1174, ferme isolée
(Lent, Bresse, Ain) ;
Grands Champs, lieu-dit (Le Vaud, district de Nyon, Vaud).
-
Grand-Corent
- Commune et village du Revermont (Ceyzériat, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain),
Corent en 1116, Corens vers 1250, Corenc en 1325,
Coran en 1743, Grand Coran sur la Carte
de Cassini, probablement d´origine burgonde.
-
Grandcour
- Commune et village vaudois du district de Payerne, Grancort en 1212,
Grandcort en 1299, Grancor en 1342, du latin grandis,
« grand », et curtis.
-
Grande Eau
- Cours d´eau affluent du Rhône, district d´Aigle, Vaud, voir
Eau, nom grandeau apparu en 1590, nommé
auparavant La Rionziaz, Ruysi en 1287.
-
Grande Pente
- Glacier en pente raide au-dessus de Susanfe (Evionnaz, district de Saint-Maurice,
Valais).
-
Grandevent
- Commune et village vaudois du district de Grandson, Grandevens au
XVIème siècle, autrefois Vers-chez-Giroud, dont le nom signifie
« grand Devens ».
-
Grandfey
- Grandfey, maisons isolées et Bois de Grandfey, forêt de la commune de
Granges-Paccot, district de la Sarine (Fribourg), composé de grand et
Fey, « grand bois de hêtre », peut-être l´objet
d´un culte dendrolatrique.
-
Grandfontaine
- Commune et village jurassiens du district de Porrentruy, Granfontana en 1136,
« grande fontaine, grande source », ancien nom allemand Langenbrunn,
même sens.
-
Grandgour,
Grandgourt
- Du latin grandis,« fort, puissant, important », et gurges,
« tourbillon, gorge, gouffre », voir Gour.
Grandgour, lieu-dit (Grandfontaine, district de Porrentruy, Jura) ;
Grandgourt, hameau, ancien prieuré de l´abbaye de Bellelay, anciennement
Grantgours et Grandigurgite en 1188
(Courtemaîche et Montignez, district de Porrentruy, Jura) ;
Vies de Grandgourt, hameau
(Coeuve, district de Porrentruy, Jura).
-
Grandjeur,
Grand´Jeur
- Grande forêt de montagne, voir Jeur.
Grandjeur, lieu-dit en forêt (Port-Valais, district de Monthey, Valais) ;
Grand´Jeur, lieu-dit en forêt (Martigny, Valais) ;
La Grand´Jeur (Vouvry, district de Monthey, Valais).
-
Grand-Lemps
- Le Grand-Lemps, canton, commune et village de la Bièvre (Arrondissement de la
Tour-du-Pin, Isère), castrum Lemps,
de Leemis, Leems, Leemps et Lent au XIIème
siècle, ecclesia de Lemps au XIIIème siècle, nom qui se rapporte à
L´Etang du Grand-Lemps, voir Lemps.
-
Grandpra,
Grand Pra,
Grand Pré,
Grands Pras,
Grands Prés
- Grand pré, voir Pra, Pré.
Grandpra, alpage (Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Grand Pra, lieu-dit (Suchy, district d´Yverdon, Vaud) ;
Grand Pré, forêt (Saint-George, district d´Aubonne, Vaud) ;
Grands Pras, maisons isolées en clairière (Nax, district d´Hérens, Valais) ;
Grands Prés, lieu-dit (Suscévaz, district d´Yverdon, Vaud).
-
Grands
- Les Grands Dessous et Les Grands Dessus, pâturages de la commune de Trient
(District de Martigny, Valais), probablement Les Grands [pâturages]. Nom monté à la
Pointe des Grands, 3101m, au Col des Grands, 3075m, et au
Glacier des Grands, aussi à l´Aiguille du Midi des Grands, 3301, et au
Col du Midi des Grands, 3235m
(Trient, district de Martigny, Valais, et Le Tour, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).
-
Grandsivaz
- Hameau de la commune de Montagny (District de la Broye, Fribourg), ancienne commune,
fusionnée avec la commune de Mannens en 1831 pour former la commune de Mannens-Grandsivaz
(District de la Broye, Fribourg), Grandis Silva en 1183, latin grandis,
« grand, fort, élevé » (en parlant des végétaux), et silva, « forêt, bois, bosquet ».
Ancien nom allemand Grossenwald, de même sens.
-
Grandson,
Grandsonnaz,
Grandsonne,
Grandsonnet
- Probablement dérivé d´un anthroponyme Grancio, Grancionis dérivé du
gentilice Granicius, Grancius, les formes
Grandissonum etc., « grand sommet » étant dues
à une remotivation
[Jaccard].
Grandson, Granzio en 1049, Grancione vers 1090,
Granzon et Grantionem en 1126, Grandissonum en 1149,
Grazon en 1177, Grantsum en 1191, Grancon en 1216,
Gransonium et Granciuno en 1225, Gracon en 1228, noms allemands
Grandsee et Gransee, village, commune et district (Vaud) ;
La Grandsonnaz, par féminisation, forme patoise, alpage
(Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud) ;
La Grandsonne Dessus, maison isolée, par féminisation
(Bullet, district de Grandson, Vaud).
Diminutif avec le suffixe -et :
Le Grandsonnet, cours d´eau affluent du lac de Neuchâtel
(District de Grandson, Vaud).
-
Grandval,
Grandvau,
Grandvaux
- Grande vallée, voir Val.
Grandval, nom latin
Grandis vallis en 1698, aussi
Granvalt, ancien
nom allemand Granfelden, commune et village (District de Moutier, Jura bernois) ;
Grandval, Apud Grandem Vallem en 1272, De Grandivalle en
1439, hameau (Saint-Trivier-de-Courtes, Bresse, Ain) ;
Grandvau, lieu-dit (Les Montets, district de la Broye, Fribourg) ;
Saint-Laurent-en-Grandvaux, canton, commune et village
(Arrondissement de Saint-Claude, Jura).
-
Grandvaux
- Commune et village vaudois du district de Lavaux (Vaud), Gravado vers l´an mil,
Gravas en 1172, Gravaz en 1250, Graval en 1260, Gravaux
en 1270, Gravaul en 1280, Gravaulx en 1445, Grantval en 1453, du
latin gravea, issu du gaulois *grava, « grève, gravier ».
-
Grandvillard
- Commune et village fribourgeois du district de la Gruyère, Vilar en 1228,
Vilar retro Grueriam en 1390, Villar en 1399,
Communitas Magni Villarii retro Grueriam en 1497, du bas latin
villare et français grand,
nom allemand Langweiler, même sens.
-
Grangeat,
Grangers,
Granjat
- Patronyme Grangeat, variante Granjat, diminutif de
Grange, patronyme Granger, nom de
métier, « celui qui possède une grange ou celui qui engrange les récoltes ».
La Grangeat, hameau (Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Grangers, hameau (Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Granjat, hameau (Domancy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).
-
Grangeneuve,
Grange Neuve,
Granges Neuves
- Composé de Grange et de l´adjectif
neuve.
Grangeneuve, hameau (Hauterive, district de la Sarine, Fribourg) ;
Grange Neuve, maisons isolées (Ependes, district de la Sarine, Fribourg) ;
Granges Neuves, hameau (Suen, Saint-Martin, district d´Hérens, Valais).
-
Granges-Paccot
- Commune et village fribourgeois du district de la Sarine, Grange d´Englisberg au
Moyen-Age, puis Grange de Billens du nom des nouveaux propriétaires, ensuite
Grange à Paquot au XVème siècle, du nom des fermiers,
puis Grange-Pacot et enfin Granges-Paccot attesté le 8 octobre 1807,
ancien nom allemand Zur Schüren, allemand schüren, « entretenir ».
-
Granges-Philing
- Lieu-dit du village de Cousset (Montagny, district de la Broye, Fribourg),
Grange Filling et Grange Phillings en 1906, composé de
Granges et d´un terme qui pourrait être de
même origine que Fillinges.
-
Granges-près-Marnand,
Granieu
- D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Graniacum,
dérivé avec le suffixe -acum du
gentilice Granius.
Granges-près-Marnand, in fine Graniacense en 881, Granges en
1228, commune et village (District de Payerne, Vaud) ;
Granieu, parrochia Graniacum au XIVeème siècle,
locus Graniou et ecclesia Granieu au XVème siècle,
commune et village de la Vallée du Guiers
(Le Pont-de-Beauvoisin, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère).
-
Grangiéron
- Hameau de la commune d´Asuel, district de Porrentruy (Jura),
hapaxépie de
« Grange de Giéron », avec un patronyme probablement diminutif de Gérard
[Prongué].
-
Granois
- Hameau de la commune de Savièse (District de Sion, Valais), Graionosc en 1100,
Granuech en 1221, Gragnuech vers 1250, Grannuehc en 1267,
Gragnuesc en 1274, Granuea en 1343, nom issu d´un
gentilice Granius avec le suffixe
-oscus
[Jaccard].
-
Granta,
Grante,
Grantés
- Adjectif substantivé, « grand, grande », maison ou terrain de grande dimension
[Aebischer].
La Granta, lieu-dit (Bellegarde, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Grante, alpage (Villarvolard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Grantés, lieu-dit (Bas-Vully, district du Lac, Fribourg).
-
Grape,
Grapillon,
Grappins,
Grepette,
Grépillon,
Grépillons,
Grépon,
Grépounerie,
Greppes,
Greppon,
Gréppon,
Gripon,
Gripons
- Français grappin, ancien français grape, grappe, grappon,
« grappin », du francique et germanique *krappa, « croc, griffe » ou variante du
celtique *crapp,« rocher » avec sonorisation du
[c] en [g], voir Crepon.
Lui Grape
lieu-dit dans les rochers (Randonne, Fully, district de Martigny, Valais) ;
Les Fenêtres à Grappins, lieu-dit
(Bostan, Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Greppes, lieu-dit (Le Chambairy, Vouvry, district de Monthey, Valais).
Diminutif avec le suffixe -ette :
La Grepette, forêt déclive (Evilard, district de Bienne, Jura bernois).
Patois grépon, greppon, « rocher » :
Grépon, lieu-dit sur la rive du Glacier de Zinal
(Zinal, Val d´Anniviers, Valais) ;
Aiguille du Grépon, anciennement Le Greppon, 3482m, et
Torrent du Grépon, affluent de l´Arve
(Aiguilles de Chamonix, massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie) ;
Le Greppon, lieu-dit en forêt (Salvadon, Sixt, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Greppon Blanc, sommet, 2714m
(Nendaz, district de Conthey, et Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Tête du Gréppon, sommet, 2044m (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie) ;
Gripon, lieu-dit en forêt (La Rippe, district de Nyon, Vaud) ;
Les Gripons, forêt déclive (Saint-Ursanne, district de Porrentruy, Jura).
Mots régionaux grapillon, grépillon, « pierrier »
[Pégorier], doubles diminutifs avec le suffixe
-illon :
Lac du Grapillon, Pointe du Grapillon, 3092m
(Val d´Isère, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Rochers du Grapillon, sommet (Arvillard, Val Gelon, Savoie) ;
Mont Grépillon, 3580m, Petit Grépillon, sommet, 3534m, à la frontière
italienne (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Les Grépillons, lieu-dit en forêt (Charrat, district de Martigny, Valais).
Probablement d´un patronyme Grépon, avec le suffixe de propriété
-erie :
La Grépounerie, maison isolée (Habère-Lullin, Vallée Verte, Haute-Savoie).
-
Grapillon
- Mot régional grapillon, « chemin qui monte ; chemin en forte pente »
[Pégorier]
Le Grapillon, lieu-dit (Boyeux-Saint-Jerôme, Haut-Bugey, Ain) ;
Col du Grapillon, 1510m (Entremont-le-Vieux, Chartreuse, Savoie).
-
Gras,
Grasse,
Grasses
- Probablement des terres grasses, fertiles, ou lourdes.
Le Gras lieu-dit (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Combe Grasse, alpage et lieu-dit
(Saint-Cergue, district de Nyon, Vaud) ;
Les Grasses, vignoble (Begnins, district de Nyon, Vaud).
-
Gras,
Gros
- Sobriquets devenus patronymes, Gras, du latin crassus, « épais
gras », et Gros, en ancien français « grand, important », du latin
impérial grossus, « gros, épais », qui a remplacé crassus.
Les Gras d´en Bas et Les Gras d´en Haut, hameau (Faverges, Haute-Savoie) ;
Prés au Gras, lieu-dit (Les Bayards, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Chez David Gras, lieu-dit
(Les Verrières, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Vers chez Colas Gras, avec Colas,
hypocoristique de
Nicolas, lieu-dit (La Côte-aux-Fées, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Champ le Gros, lieu-dit (Cheseaux-Noréaz, district d´Yverdon, Vaud) ;
Vers chez le Gros, maison isolée
(Les Bayards, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).
-
Grasselière,
Grasselières,
Grasset,
Grassey,
Grasseyes,
Grasseys,
Grassiat,
Grassie,
Grassières,
Grassilière,
Grassillère,
Grassillière,
Grassillières,
Grassis,
Grassu,
Grassures,
Grassy,
Grassys
- Dérivés de grassi, nom patois du genévrier (Juniperus communis L).
Nom collectif formé avec le suffixe
-ière :
Les Grassières, lieu-dit (Fontanezier, district de Grandson, Vaud).
Noms collectifs formés avec le suffixe
-illière :
La Grasselière, Grassillière en 1441, Grassellière en 1545,
lieu-dit (Boudry, Neuchâtel) ;
Les Grasselières, Grasselieres en 1441, Grassiliere en 1600,
Grasselier en 1699, Grasselière en 1703, Gresalier en 1748,
lieu-dit (Bôle, district de Boudry, Neuchâtel) ;
La Grassilière, lieu-dit (Cortaillod, district de Boudry, Neuchâtel) ;
La Grassillère, lieu-dit (Cheiry, district de la Broye, Fribourg) ;
La Grassillière, bois (Baulmes, district d´Orbe, Vaud) ;
Les Grassillières, lieu-dit
(Fontaines-sur-Grandson, district de Grandson, Vaud).
Noms collectifs formés avec des suffixes collectifs
-et, -ey, ie, -y, etc. :
Grasset, maison isolée (Bussy-Chardonney, district de Morges, Vaud) ;
Grassey, lieu-dit (Rances, district d´Orbe, Vaud) ;
Grasseyes, lieu-dit (Valeyres-sous-Montagny, district d´Yverdon, Vaud) ;
Les Grasseys, lieu-dit (Montricher, district de Cossonay, Vaud) ;
La Grassiat, lieu-dit (Boussens, district de Cossonay, Vaud) ;
La Grassie, lieu-dit (Colombier, district de Morges, Vaud) ;
Les Grassis, lieu-dit (Montmollin, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Grassy, lieu-dit (Eclagnens, district d´Echallens, Vaud) ;
Grassys Brûlés, forêt déclive (Baulmes, district d´Orbe, Vaud).
Avec le suffixe collectif patois -u :
Le Grassu, hameau (Cottens, district de la Sarine, Fribourg).
Avec le suffixe -ure :
Les Grassures, attesté en 1337, quartier (Ollon, district d´Aigle, Vaud).
-
Grassemerlioux
- Forêt de la commune de Saint-Barthélemy, district d´Echallens (Vaud), composé
de grasse, adjectif français ou dérivé de grassi, nom patois du
genévrier, et d´un dérivé de Merle.
-
Grasse Poule
- Ancien nom français du village bernois de Finsterhennen,
district de Cerlier, Freineshun vers 1220, zu den veisten Hennen,
« à la poule grasse » en 1453, du vieil allemand veist,
« gras », puis Feisterhennen, allemand feist,
« gras », devenu Finsterhennen, « poules noires » par
remotivation.
-
Grasse-Vache
- Ancien lieu-dit de la commune de Faramans (Meximieux, Dombes, Ain),
de Grassa Vachi en 1201.
-
Gratte-Cul
- Pointe de Gratte-Cul, sommet de la Montagne de l´Epine, commune
d´Aiguebelette-le-Lac (Avant-Pays savoyard, Savoie), du nom
populaire du fruit de l´églantier, gratte-cul, « cynorrhodon ».
-
Gravagneux
- Domaine de Gravagneux, maison isolée de la commune de Villette-sur-Ain
(Dombes, Ain), Mansus de Grivignieu en
1250, probablement d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Graviniacum, dérivé
avec le suffixe -acum du
gentilice Gravinius.
-
Graveins
- Hameau de la commune de Villeneuve (Dombes, Ain), Gravens en 1299-1369,
Graveins en 1325, Gravains en 1662, Gravins au
XVIIIème siècle, nom d´origine
burgonde, d´un anthroponyme germanique comme Grawo, « gris ».
-
Grébille
- La Grébille, hameau de la commune des Planchettes (District de la Chaux-de-Fonds,
Neuchâtel), mot régional grébille, gréville, « lieu encombré de
souches », du mot régional grèbe, « souche » dérivé du germanique
*kruba, « tronc ».
-
Grebis
- Prés Grebis, maison isolée de la commune de Delémont, (Jura), du patois
jurassien grebi, « à foison », probablement des prés fournissant une
herbe abondante [Prongué].
-
Grecque
- La Grecque, lieu-dit de la commune du Locle (Neuchâtel).
-
Grède
- Combe Grède, gorge encaissée de la commune de Villeret (District de Courtelary,
Jura bernois), du nom de Imier-Louis Grède qui fit construire une métairie dans
cette région au XVIIIème siècle.
-
Greffière
- Par féminisation de Greffier, patronyme, ou nom de métier, homme occupant une
fonction de greffier.
La Greffière, lieu-dit en forêt (La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
La Greffière, ferme isolée
(Combe de Mijoux, commune de Gex, Pays de Gex, Ain).
-
Greierlet
- Le Greierlet, maisons isolées de la commune de Montsevelier (District de Delémont,
Jura), nom alémanique Greierli, diminutif de Greier, patronyme.
-
Grelataire
- La Grelataire, maison isolée de la commune de Château-d´Oex (Pays-d´Enhaut, Vaud),
peut-être par adjectivisation d´un patronyme jurassien Grelat.
-
Grelonge
- Lieu-dit de la commune de Fareins (Saint-Trivier-sur-Moignans, Dombes, Ain),
Domus de Gravilonga en 1176, Grielungi en 1195,
Grielongi en 1233, Grilonge en 1536, « longue grève »,
latin vulgaire grava, gravea et gaulois grava, « sable,
gravier », latin longa, « longue ».
-
Gremailly,
Gremard,
Gremay,
Gremeau,
Gremy
- Ces noms sont des patronymes assez peu répandus. Du patois gremau, « cerneau de
noix ; grumeau », latin grumus, « grumeau ».
Gremailly, lieu-dit (Chapelle-sur-Moudon, district de Moudon, Vaud) ;
Gremard, lieu-dit (Chapelle-sur-Moudon, district de Moudon, Vaud) ;
Gremay
(Saint-Paul en Chablais, Chablais, Haute-Savoie) ;
Gremeau, lieu-dit (Orbe, Vaud) ;
Pra Gremy, lieu-dit
(Le Flon, district de la Veveyse, Fribourg).
-
Gremaudet
- Lieu-dit de la commune de Savigny (District de Lavaux, Vaud), diminutif avec le suffixe
-et du
patronyme Gremaud, de l´anthroponyme germanique *Grimmwald, « celui
qui règne avec fureur », germanique *grimma, « furieux,
effroyable », et *valdan, « celui qui règne ».
-
Grenay
- Commune et village du Pays viennois (Heyrieux, arrondissement de Vienne, Isère),
parrochia de Grenay, ecclesia de Griennay et Grinai au
XIIIème siècle, villa de Grignay
et Greenay au XIVème siècle, dérivé avec le suffixe
-acum de l´anthroponyme germanique
Garinus [Nègre 1990].
-
Grenays,
Grenet,
Grenetel,
Greni,
Grenier,
Greny
- D´un latin granetum, « terrain cultivé en céréales », de granum, « grain ».
Les Grenays, pâturage (Lourtier, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Le Grenet, Granetum en 1140, Grinet en 1155, hameau de la
commune de Forel (District de Lavaux, Vaud), et cours d´eau affluent de la Broye
(Districts de Lavaux et d´Oron, Vaud) ;
Crêta Greni,
lieu-dit (Saint-Martin, district d´Hérens, Valais) ;
Le Grenier ou Le Greny, cours d´eau affluent du Léman
(District de Nyon, Vaud) ;
Greny, Grignier en 1397, hameau (Péron, Pays de Gex, Ain).
Avec le suffixe diminutif -el :
Grenetel, lieu-dit (La Neuveville, Jura bernois).
-
Grenoble
- Préfecture de l´Isère, dont le nom ancien Cularo, mentionné pour la première
fois par Cicéron en -43, signifie en gaulois « champ de courges »
[Delamarre], devenue Gratianopolis, nom
composé du nom d´homme romain Gratianus, « Gratien », et du grec polis,
« cité », à la fin du IVème siècle,
Civitas Gratianopolitana en 395-405, Gratianopoli en 450,
in pago Gratianopolitano en 516, puis
Grannopolis, aussi nommée
Accusiorum colonia.
Probablement par transfert :
Grenoble, hameau (Mionnay, Dombes, Ain).
-
Grenon
- Etang Grenon, petit lac de la commune de Montana (District de Sierre, Valais),
avec le patronyme Grenon, nom d´un cultivateur de céréales ou d´un propriétaire de
grenier, du latin granum, « grain ».
-
Grenouillard,
Grenouillère,
Grenouillères,
Grenouilles
- Lieu où se abondent des grenouilles. De grenouille, altération apparue dès le
XVème siècle de renouille. Ancien français
renoille, latin populaire *ranucula, latin classique ranuncula,
latin rana, « grenouille ».
Les Grenouilles, maisons isolées au bord de l´Etang des Grenouilles
(Artas, Pays viennois, Isère) ;
Lac des Grenouilles (Saint-Pierre, vallée d´Aoste).
Avec le suffixe collectif -ard :
Grenouillard, lieu-dit (Rancé, Dombes, Ain) ;
Grenouillard, lieu-dit (Saint-Marcel, Dombes, Ain).
Avec le suffixe collectif -ère :
La Grenouillère, lieu-dit (Laconnex, Genève) ;
Les Grenouillères, lieu-dit (Laiz, Bresse, Ain).
Voir aussi Renouillère.
-
Grens
- Commune et village vaudois du district de Nyon, Graiens en 1164,
Grens en 1202, Granz en 1212, Greins en 1298, site déjà habité
à l´époque romaine, mais le nom est d´origine burgonde, et dériverait d´un primitif
*Graingos, « chez les Graingi », dérivé du nom propre Grao
[Jaccard].
-
Gresaley,
Grésaley,
Gresallaire,
Gresalley,
Gresalleys,
Gresally
- Noms patois de baies ou arbrisseaux à baies des terrains acides,
grèjala, grèzala, « groseille », grejalley, « groseiller à maqueraux »
(Ribes uva crispa L.), grejalla, gresaley, « myrtille »
(Vaccinium myrtillus L.) [Aebischer].
De l´ancien français groiselle, groizelle, groselle, grozelle, probablement du
francique *krusil.
Noms collectifs avec le suffixe -aire :
Gresallaire, maison isolée (Curtilles, district de Moudon, Vaud).
Noms collectifs avec le suffixe -ey :
Gresaley ou Gresalley, lieu-dit
(Haut-Vully, district du Lac, Fribourg) ;
Grésaley, lieu-dit (Vesin, Cugy, district de la Broye, Fribourg) ;
Le Gresalley, maison isolée (Vaulruz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Gresalleys, alpage (Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Gresally, forêt déclive
(Lessoc, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).
-
Grésin,
Grésine,
Grésy,
Grésy-sur-Aix,
Grésy-sur-Isère,
Gréziat,
Grézier
- Noms de domaines d´origine gallo-romaine dérivés du
gentilice Gratius, de gratus,
« reconnaissant, cher » [Gros], ou Grassius.
Dérivé de [fundus] Gratianus avec le
suffixe -anus :
Grésin, Grissins et Grissin en 1460, Grisin en 1553,
hameau (Léaz, Pays de Gex, Ain) ;
Grésin ou Gresin, Parrochia de Gresino en 1241,
Capellanus de Grisino et Parrochia de Grezin au XIVème siècle,
par la suite Grésin-Lépin-et-Molasses, Grézin-le Pin-et-Moulaces et
Gressin-Lepin-et-Molasses-en-Savoye, commune et village de la vallée du Guiers
(Saint-Genix-sur-Guiers, arrondissement de Chambéry, Savoie).
Dérivé de [villa] Gratiana avec le suffixe
-ana :
Grésine, Villa de Grisinaz en 1296, hameau
(Brison-Saint-Innocent, Aix-les-Bains, Savoie).
Dérivés de [fundus] Gratiacus avec le suffixe
-acus :
Gréziat, Grassiacus en 1119, Greisia en 1272,
Graysiacus en 1273, Greysiacus vers 1325, Graysies vers 1350,
Greyssiacus en 1359, Greisiacus en 1399, Greysiaz en 1572,
etc., maisons isolées (Saint-Cyr-Sur-Menthon, Bresse, Ain) ;
Grézier ou Grésier, lieu-dit, ancien château disparu
(Chens-sur-Léman, Chablais, Haute-Savoie) ;
Grésy, lieu-dit (Féternes, Chablais, Haute-Savoie) ;
Grésy-sur-Aix, Graisi en 1179, Greisie en 1184,
de Grasiaco et de Graiseu au XIème siècle, Greisie
en 1212, Gresieu en 1201, Greysie en 1206, Graysiacum en 1215,
Graisieu en 1219, Cresin en 1220, de Gresiaco et
de Greysiaco en 1289, Greyssie en 1250, de Gressie en 1312,
Greysiacum en 1488, aussi
Graisy, Groisie, Graisier, Gresier,
Greziet, Grésier [Régeste
Genevois], Greysi en Genevois
en 1555, Grésy-en-Genevois jusqu´en 1793, commune et village
(Aix-les-Bains-Nord-Grésy, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Grésy-sur-Isère, Ecclesia de Graiseu et Ecclesia de Graisevo
vers 1100, Gresiacum au XIIIème siècle, Gresiacum,
Gresyacum et Greysiacum en 1323, Ecclesia de Grisiaco
en 1356, curatus Gresiaci au XIVème siècle,
Ecclesia Sti Petri Graysiaci en 1497, commune et village de la Combe de Savoie
(Arrondissement d´Albertville, Savoie).
Par transfert :
En Grésy, lieu-dit de Chailly-sur-Lausanne (Lausanne, Vaud), terre ayant
appartenu au XVème siècle aux seigneurs de Grésy en Savoie
[Bossard].
-
Grésivaudan
- Vallée de l´Isère au nord et au sud de Grenoble, nom romain
Gratianopolitanus pagus, « région de
Gratianopolis »,
Grenoble, devenu ensuite Graisivodanum ou Grasiodanum.
Selon une hypothèse à rejeter, ce nom signifierait « forêt caillouteuse »,
du latin gries, « grès », et du bas latin valdus, vieil haut
allemand wald, walth, germanique *valþu, « forêt ».
-
Greson
- Lieu-dit de la commune d´Arith (Bauges, Savoie), patronyme.
-
Gressan
- Commune et village de la vallée d´Aoste, Grazano en 1113,
ancien domaine d´origine gallo-romaine *Grattianum, dérivé avec le suffixe
-anum du nom d´un prétorien
Grattius.
-
Gresse,
Gresse-en-Vercors,
Gressette
- Gresse-en-Vercors, commune et village du Vercors (Monestier-de-Clermont,
arrondissement de Grenoble, Isère), de greso, « partie stérile d´un champ », ou
de greysou, « graveleux »,
La Gresse, aqua de Gressa au XIVème siècle,
riperia de Gressano sans date, cours d´eau affluent du Drac.
Diminutif avec le suffixe -ette :
Gressette, lieu dit, et La Gressette, aqua Parve Gressete au
XVème siècle, cours d´eau affluent de la Gresse
(Gresse-en-Vercors, Vercors, Isère).
-
Gressy
- Commune et village vaudois du district d´Yverdon, Crissie ante Belmunt vers
1150, Gressey en 1187, Grissie en 1228, Grizie en 1245,
Grissye en 1317, Grissiez en 1453 ; si le nom le plus ancien pointe vers
une même origine que Cressier, les noms
plus récents indiquent plutôt un nom de domaine d´origine gallo-romaine Graciacum,
dérivé avec le suffixe -acum du
gentilice Gracius ou Gratius.
-
Grètchatte,
Grétche
- Du patois jurassien grétche, « rampe raide »
[Prongué].
Lai Grétche,
forêt déclive (Ocourt, district de Porrentruy, Jura).
Diminutif formé avec le suffixe jurassien
-atte :
Tschu lai Grètchatte,
lieu-dit (Ocourt, district de Porrentruy, Jura).
-
Greubaz,
Greube,
Grobes,
Grobier,
Groubeaux
- Mot régional greube, « sorte de tuf utilisé
pour nettoyer la vaisselle ».
Chemin de la Greube (Vernier, Genève).
Forme patoise :
La Greubaz, hameau (Allonzier-la-Caille, Genevois, Haute-Savoie) ;
La Greubaz, alpage (Le Bouchet, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).
Patois grobe, « bloc de tuf » :
Les Grobes, lieu-dit (Saint-Eustache, Annecy, Haute-Savoie).
Avec le suffixe collectif -ier, tuffière :
Le Grobier, maisons isolées (Bellecombe-en-Bauges, Bauges, Savoie).
Peut-être une ancienne tuffière, avec le suffixe
-eau, ou mot régional groube, « croupe,
protubérance » [Pégorier], par
sonorisation de croupe :
Les Groubeaux, lieu-dit et vigne (Corsier, Genève).
-
Grevettaz,
Grevette,
Griaz,
Gruetta,
Gruvaz
- Selon Boyer, ces noms seraient à rapprocher du
latin glarea, glaria, « gravier, gros sable », et du latin
vulgaire grava, gravea, gaulois grava, « sable, gravier », avec
rhotacisme.
Mot régional grevettaz, « terrain caillouteux »
[Pégorier] :
La Grevettaz, alpage (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
La Grevette, lieu-dit (Allèves, Bauges, Haute-Savoie).
Autres dérivés :
La Griaz, hameau, et Torrent de la Griaz, affluent de l´Arve
(Les Houches, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Gruetta, alpage, nom monté au Mont Gruetta, 3684m, au
Mont Rouge de Gruetta, 3477m, au Mont Vert de Gruetta, 2800m, au
Petit Mont Gruetta, 3226m, et au Glacier de Gruetta,
aussi écrits Greuvettaz sur la Carte Nationale,
et Greuvetta, Greuvette sur la
Carte IGC (Val Ferret, vallée d´Aoste).
Mot régional gruvaz, « marmite de géant (dépression de terrain) »
[Pégorier] :
La Gruvaz, hameau, et
Gorge de la Gruvaz, creusée par le torrent de
Miage (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie).
-
Grevez
- Lieu-dit de la commune de Lugnez (District de Porrentruy, Jura), peut-être ancienne
graphie de grevé, en patois comtois « malade », participe passé de
grever, « accabler d´un mal », ancien français grever,
« accabler, affliger », latin gravare, « charger, appesantir ».
-
Greyis de la Croix
- Rochers de gypse situés sur la commune d´Ollon, district d´Aigle (Vaud), près
du Col de la Croix, aussi mentionnés comme Pyramides de gypse, et dont le nom est
issu du patois greia, gria, « craie, gypse ».
-
Grièges
- Commune et village de la Bresse (Pont-de-Veyle, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain),
in villa Grecio en 997-1015,
in parrochia de Gregio en 1272, Grege en 1570, Griege vers
1630, avec le gentilice Graecius.
-
Griffon
- Pointe du Griffon, sommet, 2310m (Grand Massif, Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie),
dont le nom vient soit par métaphore pour une
ressemblance avec l´animal fabuleux, soit d´une déformation de
Gripon, « rocher », avec
attraction paronymique de « griffon ».
-
Grille
- La Grille, maison isolée de la commune de Corban, district de Delémont (Jura),
variante régionale de Craie
[Prongué] ;
Bois de la Grille et Chemin de la Grille (Vernier, Genève), seraient de
même origine selon Bossard.
-
Grille,
Grillère,
Grillesses,
Grillet,
Grillette,
Grillon,
Grillons
- Endroit où se trouvent des grillons (Gryllus campestris), français régional
grillet, ancien français gresillon, greslet, grillet, grillot, grisillon,
etc., du latin grillus, gryllus, « grillon », ou endroit grillé,
particulièrement exposé au soleil, ancien français gradilie, greille, greillon, grille,
grillon, « gril », diminutifs grillet, grislet, « petit
gril », du latin craticulum, « petit gril », diminutif de
cratis, « claie, treillis ».
Ancien français grille, « gril » :
Grille Bozon,
Poullie-Bojon en 1788, lieu-dit (Bardonnex, Genève).
Avec le suffixe collectif -ère :
La Grillère, maison isolée (Vaux-sur-Morges, district de Morges, Vaud).
Avec le suffixe de féminisation -esse :
Grillesses, alpage à habitat dispersé
(Anzère, Ayent, district d´Hérens, Valais).
Ancien français grillet, « grillon » ou « petit gril », ou patronyme Grillet
issu de « grillon » :
Le Grillet, maison isolée (Forel, district de Lavaux, Vaud) ;
Château Grillet, maisons isolées (Vich, district de Nyon, Vaud) ;
Les Grillets, maisons isolées (Bény, Bresse, Ain).
Avec le suffixe diminutif -ette, ou par
féminisation du patronyme Grillet :
La Grillette, hameau (Tolochenaz, district de Morges, Vaud) ;
La Grillette, hameau (Revonnas, Revermont, Ain) ;
Combe Grillette, lieu-dit (Drom, Revermont, Ain).
Français grillon, ou ancien français grillon, « gril » :
Grillon, lieu-dit (Orges, district d´Yverdon, Vaud) ;
Grillon, alpage (Valtournenche, vallée d´Aoste) ;
Les Grillons, lieu-dit en forêt (Undervelier, district de Delémont, Jura).
-
Grillette
- La Grillette, maison isolée de la commune de Marchissy (District d´Aubonne, Vaud),
par féminisation d´un patronyme Grillet.
-
Grilly
- Commune et village du Pays de Gex (Ain), Graillie en 1126, Grallei en
1164, Graillei en 1179, Greyllie en 1250, Graliacus en
1271, Grellie en 1277, Grelie et Greillier en 1332,
Greyllie vers 1365, Greyllier et Greylliacus en 1397,
Grilier en 1390, Greylliez en 1573, Greylly en 1660,
Grilly en 1691, Greilly au XIXème siècle, d´un nom de domaine
gallo-romain [fundus] Graliacus
[Philipon], formé avec le suffixe
-acus
sur un patronyme romain comme Gralius.
-
Grimentz
- Commune et village valaisans du district de Sierre, Grimiens au
XIème siècle, Grimesi en 1243, Grimenchi en 1250,
Grimeynchi en 1327, Gremenchy en 1423, Grimenche en 1820,
aussi Grimence en 1906, d´un primitif *Grimingos, « chez les
Grimingi », du nom d´un burgonde Grimo qui se serait établi dans la
région [Guex],
nom issu du burgonde *grimms, germanique *grimma, « furieux,
effroyable », ou du germanique *grimo, « masque, heaume ».
-
Grimisuat
- Commune et village valaisans du district de Sion, Grimisoch en 1100,
Grimisuel en 1193, Grimisols en 1215, Grimesol en 1224,
Grimisuech en 1250, Grimisolio en 1250, Gremeisuel en 1260,
Grumisy en 1342, Grimisua en 1309-1348, Grumesia en 1351,
Grumesuy en 1388, Gremisua en 1449, nom allemand Grimseln,
probablement dérivé de Grimo, voir Grimentz,
avec le suffixe -oscus
[Jaccard].
-
Grimoine
- Hameau de la commune de Barberêche, district du Lac (Fribourg), nom allemand
Courmoen et Gurmend en 1434, nom dans lequel
Jaccard voit un composé de
cort et d´un anthroponyme germanique
*Mend, du germanique *mendi, « protection ».
-
Grin,
Groins
- Paraissent être dérivés d´une forme patoise de granges, cf.
Greng, nommés Grangiis et Groin
en 1349.
Le Grin, alpage (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Les Groins d´en Bas, Les Groins d´en Haut et Les Groins du Milieu,
alpages de la vallée du Motélon (Gruyères, district de la Gruyère, Fribourg).
-
Grisa,
Grise,
Grises
- De couleur grise. Du francique *grîs.
Aiguilles Grises, 3826m, Col des Aiguilles Grises, 3800m
(Massif du Mont-Blanc, vallée d´Aoste) ;
Pré à la Grise, lieu-dit (Port-Valais, district de Monthey, Valais).
Forme patoise féminine :
Testa Grisa, sommet, 3060m
(Alpes Pennines, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais et vallée d´Aoste).
-
Grise
- Moille Grise, lieu-dit
(Chalet-à-Gobet, Lausanne, Vaud), d´un patronyme Grise
[Bossard].
-
Grives
- Endroit fréquenté par les grives (Turdus musicus). Probablement issu du latin
cribrum, « crible », à cause du plumage tacheté de cet oiseau.
Le Champ des Grives, lieu-dit
(Saint-Paul-en-Chablais, Chablais, Haute-Savoie).
-
Grivolley
- Le Grivolley, hameau de la commune de Saint-Rémy-de-Maurienne (Basse-Maurienne,
Savoie), Grivoleta au XIème siècle, Grivoletum en 1458,
d´un primitif *Agrivoletum variante de *Acrifoletum, « lieu planté
de houx », latin acrifolium, « houx », voir
Aigrefeuille
[Gros].
-
Groenroux
- Groenroux ou Groinroux, hameau de la commune de L´Abbaye (Vallée de Joux,
Vaud), pourrait être un composé de grin, groin, « grange », ou de
l´ancien français groin, « promontoire », et d´un patronyme
Roux.
-
Grognerie
- La Grognerie, alpage de la commune de Fontaines (District du
Val-de-Ruz, Neuchâtel), mot signifiant récrimination, peut-être d´un sobriquet.
-
Groisière
- Mot régional du Jura groisière,
« gravière », encore en usage.
La Groisière, lieu-dit (Courroux, district de Delémont, Jura) ;
Chemin de la Groisière, menant à une ancienne gravière
(Diesse, district de La Neuveville, Jura bernois).
-
Groisin,
Groissiat,
Groisy
- Noms de domaines d´origine gallo-romaine dérivés du
gentilice Groisius.
Dérivé de *[fundus] Groisianus avec le
suffixe -anus :
Groisin, hameau (Chindrieux, Chautagne, Savoie).
Dérivés de [fundus] Groisiacus avec le suffixe
-acus :
Groissiat, capella de Grossiaco en 1184, Groisya et
Gruisia en 1394, Groyssiacus en 1483, Groissiaz en 1593,
commune et village du Haut-Bugey (Oyonnax, arrondissement de Nantua, Ain) ;
Groisy, Cura de Groisie vers 1344, commune et village des Bornes
(Thorens-Glières, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie).
-
Grolley,
Groulles
- Ces noms pourraient venir d´un endroit marécageux où se rassemblaient certaines sortes de
corvidés : choucas, corneilles, etc, patois grolle, grosle, groule
[Jaccard],
ancien français grole, grolle, « corbeau ; freu ou choucas selon les provinces »,
latin graculus (gragulus, gracculus), « choucas ».
Les Groulles, Les Grolles sur la
Carte Nationale, hameau
(Russy, district de la Broye, Fribourg).
Dérivé avec le suffixe collectif -ey :
Grolley, Groslerio en 1137, Grolerio en 1148,
Groslero vers 1175, Groller en 1267, Grolleir en 1350, aussi
Grolay en 1906, commune et village (District de la Sarine, Fribourg) ;
Moille Grolley, maison isolée
(Semsales, district de la Veveyse, Fribourg).
-
Grône
- Peut-être du gaulois *gronna, « lieu marécageux, champ de sources ».
Grône, ancien nom allemand Grün, « vert », en 1893
commune et village (District de Sierre, Valais) ;
Fenêtre de Grône, col, 2696m
(Martigny-Combe, district de Martigny, et Val d´Arpette, Orsières, district d´Entremont,
Valais), et Liapeys de Grône, lieu-dit
(Martigny-Combe, district de Martigny, Valais).
-
Gros,
Grossan,
Grosse,
Grosses,
Groussa
- En ancien français, gros a signifié « grand, important », du latin
impérial grossus, « gros, épais ».
Gros Champs, lieu-dit (Ursins, district d´Yverdon, Vaud) ;
Gros Prés, lieu-dit (Roche, district d´Aigle, Vaud) ;
Grosse Ronde et Petite Ronde, pâturages avec maisons isolées
(Les Verrières, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Grosses Pierres, éboulis (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).
Cas régime :
Grossan, lieu-dit (Boulens, district de Moudon, Vaud).
Patois valdôtain groussa, « grosse » :
Cleyva Groussa, alpage
(Valtournenche, vallée d´Aoste).
Voir aussi Gros.
-
Grosbost
- Maisons isolées de la commune de Villemotier (Bresse, Ain), Grosbos-la-Tournelle
en 1727, Grosboz en 1911, « grand bois », voir
Bos.
-
Gros Brun
- Sommet (2104m) situé entre les communes de Charmey et de Bellegarde (District de la
Gruyère, Fribourg), nom allemand Schopfenspitz, par
métraduction de
l´allemand Gross Brunn, « grande source », nom d´un alpage voisin.
-
Grosdar
- Cours d´eau près de Saint-Claude, Jura, dont le nom signifie « grande
cascade », voir Dar.
-
Groslée
- Commune et village du Bugey (Lhuis, arrondissement de Belley, Ain), Grolea et
Grollea en 1272, Groleya en 1287, Grolée en 1431, pourrait
venir d´une [villa] Grolea. Au
XVIème siècle la paroisse et communauté de
Huilieux prit le nom de
Groslée, qui était celui du château-fort construit par le sénéchal de Lyon
Jacques de Groslée en 1180.
-
Gros Louis
- Les Gros Louis, hameau de la commune de Saint-Thibaud-de-Couz (Chartreuse,
Savoie), pourrait dériver d´un primitif grossus lucus,
« grand bois » [Gros].
-
Grossaix
- Hameau de la commune de Verrayes (Vallée d´Aoste), pourrait être composé de l´adjectif
Gros et de
Saix, soit « gros rocher ».
-
Grosse Pierre,
Grosses Pierres
- Monument mégalitique ou bloc erratique, avec l´ancien français grosse,
« grande, importante », du latin impérial grossa, « grosse, épaisse ».
Grosse Pierre, bloc erratique (Moiry, district de Cossonay, Vaud) ;
Grosses Pierres, lieu-dit (Treytorrens, district de Payerne, Vaud).
Voir aussi Pierre Grosse.
-
Grossfeld,
Grosswald
- Grossfeld, nom allemand signifiant « grand pré », lieu-dit, et
Grosswald, nom allemand signifiant « grande forêt », bois de la commune de Pleigne
près de Löwenbourg (District de Delémont, Jura).
-
Grotte
- Terme générique français grotte, voir l´étymologie de
Crotte.
La Grotte, loco dicto en la Crotte en 1532, ancien lieu-dit
(Messimy-sur-Saône, Dombes, Ain).
-
Gruère,
Gruyère,
Gruyères
- Ancien français gruierie, forêt soumise à la juridiction du gruier ou
juge gruier, appelé aussi verdier, garde-forestier et garde-chasse chargé
de juger les délits qui y sont commis. Les mots d´ancien français grieur, gruier,
gruyer, viennent de l´ancien haut allemand gruoni,
germanique *grônia, « vert », comme verdier vient de l´ancien
français verd, même sens. Les armes du village de Gruyères, dont l´emblème est une
grue, sont des armes parlantes
basée sur le second sens de l´adjectif gruyer, gruyère, « qui a rapport à la grue ».
Etang de la Gruère, étang marécageux, Moulin de la Gruère, scierie
(Saignelégier, district des Franches-Montagnes, Jura), et
Derrière la Gruère, lieu-dit (Tramelan, district de Courtelary, Jura bernois) ;
La Gruyère, noms allemands Greierz, Greyerz, district du
canton de Fribourg ;
Gruyère, hameau (Argonay, Annecy, Haute-Savoie) ;
La Gruyère, Apud Gruerias en 1416, hameau (Cormoz, Bresse, Ain) ;
Gruyères, de Grueria en 1144, commune et village, et
Les Gruyères, lieu-dit à côté de ce village (District de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Gruyères, lieu-dit (Brénod, Haut-Bugey, Ain).
-
Gruffy
- Commune et village de l´Albanais (Alby-sur-Chéran, arrondissement d´Annecy,
Haute-Savoie), Cura de Gruffie vers 1344, en latin Gruffiacum, dont le
nom, formé avec le suffixe -acum, viendrait
d´un colon gallo-romain *Gruffius.
Chalets de Gruffy, alpage dans la même commune.
-
Grugnay
- Hameau de la commune de Chamoson (District de Conthey, Valais), pourrait dériver de
grougna, grugna, « souche, tronc bon à brûler, grosse racine de hêtre »,
avec le suffixe collectif se rapportant à la flore
-ay.
-
Grun
- Hameau de la commune de Saint-Vincent (Vallée d´Aoste), serait un nom d´origine
germanique ayant le sens de « forêt de moyenne ou haute montagne ».
-
Grupiliriwald
- Bois de la commune de Cormondes (District du Lac, Fribourg), pourrait être une forme
alémanisée de Vulpillière, avec
l´allemand Wald, « forêt ».
-
Gruvy
- Forêt déclive de la commune de Chamblon (District d´Yverdon, Vaud), pourrait dériver
de gruva, « dépression de terrain », ancien haut allemand
gruoba, germanique *grôbô, « fossé ».
-
Gryon,
Gryonne
- Gryon, commune et village vaudois du district d´Aigle, Grion,
Griuns en 1189, Grione en 1206, Grions en 1263, Grion,
Grions en 1345, Grion en 1357, Decimae de Grionis frumentis en
1412, orthographié aussi Grion en 1867, nom d´origine inconnue ; certains y voient
un dérivé du patois grehi, « craie, gypse », peut-être par allusion au lieu-dit
Greyis ;
Le Plan Gryon, combe (Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Gryonne, Grionne en 1867, cours d´eau affluent du Rhône qui traverse la
commune de Gryon.
-
Guébettes
- Les Guébettes, hameau de la commune de La Sarraz (District de Cossonay, Vaud),
par féminisation d´un patronyme Guébet.
-
Guébin
- Le Guébin, lieu-dit de la commune de Courroux (District de Delémont, Jura),
probablement d´un patronyme français Guébin.
-
Guerde
- La Guerde, alpage (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud),
Dierdaz et Guerdaz en 1906, mot patois local qui désignerait des champs
parsemés de rochers et fauchables en certains endroits seulement
[Jaccard].
-
Guéreins
- Commune et village de la de Dombes (Thoissey, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain),
Guirrens et Guirrenz en 1285, Guierrens en 1350,
Guirreins en 1418, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif
*Williharingos, « chez les Williharingi », dérivé du nom propre Willihar, voir
Vullierens
[Perrenot].
-
Guérite,
Guérites,
Guéritolles
- Mot français guérite, « ouvrage de protection, refuge ».
La Guérite, lieu-dit, zône industrielle (Sévaz, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Guérites, forêt déclive (Bavois, district d´Orbe, Vaud).
Avec le suffixe diminutif -olle :
Les Guéritolles, alpage (Montriond, Chablais, Haute-Savoie).
-
Guernes
- Les Guernes, lieu-dit en montagne de la commune de la Chapelle d´Abondance
(Chablais, Haute-Savoie), probablement Les Vernes avec
mutation de v en gu.
-
Guerre
- Peut rappeler une ancienne guerre ou bataille. Du francique *werra,
ancien haut allemand werra, « désordre, querelle ».
Mont de la Guerre, rappelle peut-être un des nombreux conflits entre habitants
de la Maurienne et de la Tarentaise, sommet (Bozel, Tarentaise, Savoie).
« Le rendement de ce pré était employé pour payer l´impôt de guerre encaissé annuellement
par l´Etat jusqu'en 1798. L´argent de guerre (Reisgeld, Kriegsgeld) permettait de couvrir
les dépenses militaires, y compris l´achat et l´entretien des armes, le matériel de
campement, l´acquisition de munitions, la solde des militaires, etc. » [M. Foerster,
archiviste de l´Etat de Fribourg, communiqué par Jean-Marie Barras] :
Pré de Guerre, lieu-dit (Avry, district de la Sarine, Fribourg).
-
Guerres,
Guerri
- Anthroponymes d´origine germanique Guerra[z], Guerre, Guerri dérivés du masculin
Waro ou féminin Wari, francique *werra, « désordre,
querelle », germanique *verzan, « créer le désordre ».
Combe Guerri, lieu-dit (Bonfol, district de Porrentruy, Jura), nom qui pourrait
rappeler la localité de Gerschwiller disparue au début du XVème siècle,
nom qui subsiste dans les toponymes Bois de Gerschwiller et
Etang de Gerschwiller dans la commune voisine de Pfetterhouse
(Hirsingue, arrondissement d´Altkirch, Haut-Rhin).
Dans les toponymes suivants, le nom Guerre pourrait être une
remotivation de
Gurraz [G. Tuaillon, Nouvelles du Centre
d´Études Francoprovençales « René Willien », no 27, 1993] :
Les Guerres, quartier (Veyrier-du-Lac, Bornes, Haute-Savoie) ;
Les Guerres, La Guerraz selon
Gros, maisons
isolée (Montsapey, Basse-Maurienne, Savoie).
-
Guet,
Guette
- Probablement un endroit où l´on chasse à l´affut. Guetter vient de l´ancien français
gaitier, du francique *wahton.
Guet, maison isolée (Etroubles, vallée d´Aoste) ;
Guette au Cerf, lieu-dit en forêt
(Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).
-
Guette
- La Guette, cours d´eau affluent du Cumane (Varacieux, Sud du Grésivaudan, Isère),
par mécoupure de l´Aguette, voir
Aiguette.
-
Gueurles
- Les Gueurles, couloirs raides de la commune de Saint-Gingolph (District de
Monthey, Valais), peut-être de gueules avec un r
épenthétique.
-
Gueuroz
- Gueuroz, hameau de la commune de Vernayaz (District de Martigny, Valais), célèbre
pour son Pont de Gueuroz qui domine les Gorges du Trient de 187m, hameau nommé
les Jeurs sur la
carte Dufour.
-
Guévaux
- Hameau situé sur les communes de Mur (District d´Avenches, Vaud) et du Haut-Vully
(District du Lac, Fribourg), Govel ou Gouel vers 1240, nom d´origine
inconnue ;
Chenevières de Guévaux, lieu-dit
(Mur, district d´Avenches, Vaud).
-
Guibaudes
- Les Guibaudes, lieu-dit de la commune de Rueyres-les-Prés, district de la Broye
(Fribourg), probablement par féminisation d´un patronyme Guibaud.
-
Guichère
- La Guichère, forêt déclive de la commune de Thônes (Bornes, Haute-Savoie),
par féminisation d´un patronyme Guicher, variante de Guichard, Guicherd.
-
Guichet,
Guinchet,
Guintzet
- Mots patois guinchet, guintzet, « petite porte »,
[Jaccard], français guichet, « petite porte,
passage étroit ».
Impasse Derrière le Guichet (Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Guinchet, es Guinches en 1696, quartier de Collombey ;
Le Guintzet, quartier de la ville de Fribourg, nom qui aurait désigné à Fribourg
la guillotine érigée à l´endroit qui porte ce nom, appelé Les Forches au
XIVème siècle [Aebischer],
voir Fourches
(District de la Sarine, Fribourg).
-
Guiers
- Affluent de l´Isère, qui traverse les départements de la Savoie et de l´Isère.
peut-être issu de l´anthroponyme germanique *Wid-hari
[Dauzat].
-
Guignarde
- La Guignarde, ferme isolée de la commune de Corbières (District de la Gruyère,
Fribourg), par féminisation d´un patronyme Guignard attesté dans la région.
-
Guignebois
- Maisons isolées de la commune d´Etrez (Bresse, Ain), du français guigner,
francique *wingyan, « faire signe », et
Bois.
-
Guigue,
Guiguet
- Patronymes Guigue, diminutif Guiguet, aussi Guigoz, etc.,
ancien haut allemand wîgan, « combattant », de wîg, « combat », germanique
*vîga, de même sens.
La Guigue, ferme isolée, par féminisation de Guigoz selon
Aebischer
(Hauteville, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Champ Guiguet, maison isolée (Le Flon, district de la Veveyse, Fribourg).
-
Guillaume,
Guillaumes,
Guillaumeta,
Guillemauds,
Guillemettes,
Guillemières,
Guillemots,
Guillermé,
Guillermes,
Guillermet,
Guillermettes,
Guillermin,
Guillermine
- Lieux-dits dérivés de l´anthroponyme Guillaume, très commun au Moyen Age,
francisation de l´allemand Wilhelm, « [que sa] volonté [protège comme] un casque »,
de l´ancien haut allemand willo, « volonté », et
helm, « casque », latinisé en Willelmus, Wuillermus, et en
français Guillerme, etc. Ce nom a donné de nombreuses variantes et diminutifs.
Guillaume, lieu-dit (Penthéréaz, district d´Echallens, Vaud) ;
Bois du Pré-Guillaume, forêt (Fleurier, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Roche Guillaume, lieu-dit en forêt (La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
Les Guillaumes, hameau (Saint-Julien-sur-Veyle, Dombes, Ain) ;
Guillaumeta, lieu-dit en forêt (Boudry, Neuchâtel) ;
Les Guillemauds, Les Guillemots en 1911, hameau
(Chavannes-sur-Reyssouze, Bresse, Ain) ;
Les Guillemettes, par féminisation d´un patronyme Guillemet, lieu-dit
(La Chaux, Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud) ;
Les Guillemières, maisons isolées (Saint-Cyr-sur-Menthon, Bresse, Ain) ;
Les Guillemots, hameau (Chavannes-sur-Reyssouze, Bresse, Ain) ;
Le Guillermé, hameau (La Bauche, Chartreuse, Savoie) ;
Les Guillermes, hameau (Dommartin, Bresse, Ain) ;
Guillermet, hameau (L´Abergement-Clémenciat, Dombes, Ain) ;
Les Guillermettes, hameau (Bourg-en-Bresse, Bresse, Ain) ;
Guillermin, hameau (Fareins, Dombes, Ain) ;
La Guillermine, par féminisation du patronyme Guillermin, maison
isolée (La Chapelle-d´Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie).
Voir aussi Billième,
Guille,
Marmés.
-
Guille,
Guillère,
Guilles,
Guillets,
Guillo,
Guillod,
Guillotet,
Guillotières
- Patronymes Guille, Guillet, Guillot, soit de l´ancien français
guiller, « tromper », féminin guille,
« tromperie », mot d´origine germanique, sobriquet donné au renard, soit un
hypocoristique de
Guillaume.
En patois comtois guille, « crottes rondes de mouton ou de chèvre, parfois
même du lapin ».
La Guille, alpage (Villarvolard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Guilles, hameau
(Saint-Georges-des-Hurtières, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Creux Guillod, maison isolée (Attalens, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Guillo, alpage (Vérossaz, district de Saint-Maurice, Valais).
Avec le suffixe diminutif -et ou collectif
-et :
Les Guillets, hameau (Chaveyriat, Dombes, Ain) ;
Le Guillotet, chalet (Aillon-le-Jeune, Bauges, Haute-Savoie).
Avec les suffixes collectifs -ère, -ière :
La Guillère, hameau (La Thuile, Bauges, Savoie) ;
Les Guillotières, maisons isolées (Valmeinier, Maurienne, Savoie).
-
Guillemberg
- Vignes de la commune du Landeron (Neuchâtel), composé d´un patronyme Guillem
hybride de Guillaume
et de la forme originale germanique Wilhelm et du moyen haut allemand
Berg, « montagne ».
-
Guin
- Commune et village fribourgeois du district de la Singine, Doens en 1180,
Duens au XIIIème siècle, Dyung en 1414, nom allemand actuel
Düdingen et Tiudingen en 1258, Tûdingen en 1287,
Thüdingen en 1461, Tüdingen en 1578, Didingen en 1668,
nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Dûdingos, Dôdingos, « chez
les Dôdingi », dérivé du nom propre attesté Dodo, Dudo, voir
Daudens
[Perrenot].
-
Guinchère
- La Guinchère, hameau de la commune de Publier (Chablais, Haute-Savoie), peut-être
de l´ancien français guinche, « sorte de planche », avec le suffixe
-ère.
-
Guinfard
- Guinfard, hameau, et Bois de Guinfard, commune de Saint-Cergue (District
de Nyon, Vaud), d´un patronyme Guinfard rare.
-
Guinguette
- Ce mot désigne en vieux français une petite maison de campagne.
La Guinguette, maison isolée (Orvin, district de Courtelary, Jura bernois) ;
La Guinguette, hameau (Malafretaz, Bresse, Ain).
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Guions,
Guy,
Guyon,
Guyot,
Guyots,
Guyottes
- Patronyme Guy, du germanique *vidu, « arbre, bois, forêt ».
Le Guy, hameau (Pact, Bièvre, Isère) ;
Bois Guy, lieu-dit en forêt (Leyment, Bugey, Ain) ;
Combe Guy, petit cours d´eau affluent de la Caline (Conand, Bugey, Ain) ;
Mas Guy, hameau (Treffort-Cuisiat, Revermont, Ain) ;
Pré Guy, lieu-dit en forêt (Brénod, Haut-Bugey, Ain).
Patronymes Guion, Guyon, cas régime
de Guy :
Les Guions, hameau (Cordéac, Trièves, Isère) ;
Champ Guyon, lieu-dit (Chavannes-sur-Suran, Revermont, Ain) ;
Combe Guyon, lieu-dit en montagne, et
Cabane de Combe Guyon, maison isolée (Valjouffrey, Valbonnais, Isère) ;
L´Etang Guyon, lieu-dit, probablement un ancien étang
(Villeneuve, Dombes, Ain).
Patronyme Guyot, hypocoristique de
Guy :
Guyot, maisons isolées (Condeissiat, Dombes, Ain) ;
Etang Guyot (Dompierre-sur-Veyle, Bresse, Ain) ;
Le Champ Guyot, maisons isolées (Miribel, Dombes, Ain) ;
Les Guyots, maisons isolées (Montrevel-en-Bresse, Bresse, Ain).
Par féminisation de Guyot :
Ravin des Guyottes, cours d´eau, du nom d´un ancien hameau
(Salavre, Bresse, Ain).
Voir aussi Vion.
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Guisolande
- La Guisolande, ferme isolée de la commune de Cerniat (District de la Gruyère,
Fribourg), par féminisation d´un patronyme Guisolan attesté dans la région.
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Guivre
- Cirque de la Guivre, autre nom du Cirque des
Fonts, ancien français guivre, vuivre, « vouivre, animal fabuleux, serpent
ailé », du latin vipera, « vipère, serpent ». La
Carte IGN ne mentionne qu´un lieu-dit
la Guvre.
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Gumefens
- Village de la commune de Pont-en-Ogoz (District de la Gruyère, Fribourg),
ancienne commune, Gugmufens, Gumoufins
en 1298, Gumofens en 1301, Gumuf[f]ens en 1307, gumoffens en
1403, Gumifens en 1577, aussi Goumefens, Gumfleur, noms
allemands Gumefing, Gümefingen, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un
primitif *Gumulfingos, « chez les Gumulfingi », dérivé du nom propre
Gumulf, « homme-loup », du burgonde *guma, germanique
*guman, « homme », et burgonde *wulfs, germanique
*vulfa, « [qui a le courage du] loup »
[Perrenot].
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Gumm,
Gumma
- Formes alémaniques de Comba, Combe.
Gumm, pâturage (Gessenay, Berne) ;
Gumma, lieu-dit maison isolée (Gurmels, district du Lac, Fribourg).
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Gummfluh
- Sommet (2458m) de la commune de Rougemont (Pays-d´Enhaut, Vaud), à la limite de Berne,
nom composé de Gumm, alpage bernois sis à proximité,
et de l´alémanique fluh, variantes flue, flüh, « paroi, falaise », et par
synecdoque, « sommet avec des parois raides ».
C´est la plus haute des Pointes de Sur Combe.
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Gurbrü
- Commune et village bernois du district de Laupen, Gurbru en 1214,
Curbrü en 1215, Corbruil en 1256, Gurbrui en 1262,
Corboru en 1267, nom formé de cort et
d´un anthroponyme germanique indéterminé.
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Gustaldine
- La Gustaldine, maison isolée de la commune des Geneveys-sur-Coffrane (District du
Val-de-Ruz, Neuchâtel), par féminisation d´un patronyme français Gustaud rare.
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Gypse,
Gypsière,
Gypsières
- Gypse, sulfate de calcium hydraté utilisé pour fabriquer du plâtre. Latin
gypsum, grec gupsos, « gypse, plâtre, chaux vive ».
Creux du Gypse, lieu-dit (La Brévine, district du Locle, Neuchâtel).
Gypsière, carrière dont on extrayait le gypse, avec le suffixe d´action
-ière :
La Gypsière, ancienne carrière, maisons isolées
(Cornol, district de Porrentruy, Jura) ;
Les Gypsières, lieu-dit (Valloire, Maurienne, Savoie).