-
Athaneins
- Hameau de la commune de Baneins et ancien nom de la commune (Saint-Trivier-sur-Moignans,
Bresse, Ain), Ecclesia de Antanens en 1153,
Anthenens en 1325, Anthaneins en 1492, Athaneins en 1654-1655,
Banneins ou Anthenans sur la Carte de
Cassini, Antaneins au XVIIIème siècle, nom d´origine
burgonde.
-
Athenaz
- Village de la commune d´Avusy (Genève), Atinaz et Attina en 1302,
Attena sur la Carte de Cassini,
probablement une ancienne *villa Atina,
propriété du gallo-romain Atinus.
-
Atignours
- Les Atignours, hameau de la commune de La Chambre (Maurienne, Savoie),
Les Atignours en 1935, de l´anthroponyme germanique Atenulf
[Gros], avec une racine lombarde ath-, et
germanique *vulfa, « loup ».
-
Attalens
- Commune et village fribourgeois du district de la Veveyse, Haltningum en 867,
Attalenges en 1068, Athalens en 1168, Actalens en 1577,
Attalens en 1578, Actallens en 1584, Attallens en 1668,
Tallens en 1680, nom d´origine burgonde, nom actuel attesté en 1228. Selon
Perrenot,
vient d´un primitif *Athalingos, « chez les Athalingi », dérivé du nom
propre Aþala (Athala), du burgonde *aþals, « noble ». Pour
Stadelmann, il
s´agit d´un nom tel que Abtad.
-
Attignat
- D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Attiniacum,
dérivé avec le suffixe -acum
du patronyme Attinius [Gros].
Attignat, Atinies en 1250, Attignia en 1325,
Attigniacus en 1466, Attigniacx en 1495, Atignies en 1548,
commune et village de la Bresse
(Montrevel-en-Bresse, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Attignat, de Parrochia de Attignas au XIVème siècle,
Attignac en 1575, hameau (Attignat-Oncin, Chartreuse, Savoie), et
Attignat-Oncin, Attignac-Onzin en 1691, commune et village de la
Chartreuse (Les Echelles, arrondissement de Chambéry, Savoie).
-
Attily
- Hameau du Châtelard (Bauges, Savoie), de Attiliaco en 1432,
d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Attiliacum dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice
Attilius [Gros].
-
Attis
- Les Attis, hameau dispersé de la commune de Brot-Plamboz (District du Locle,
Neuchâtel), peut-être du bas latin attegia, attigia, « cabane, chaumière couverte
de roseaux », du gaulois tegia, « maison ».
-
Attrape-qui-peut
- Forêt déclive de la commune de Serraval (Bornes, Haute-Savoie),
nom qui pourrait désigner un bien commun où chacun peut se servir.
-
Attray
- Alpage de la commune de Morzine (Chablais, Haute-Savoie), patois atrey,
« alentours d´une maison, d´un chalet », ancien français atrait, attrait, « moyen
d´attirer, accueil ; lieu où on se retire », participe passé substantivé du verbe
attraire, « attirer », du latin vulgaire *attragere.
Voir aussi Bonatry.
Malatrait.
-
Auberives-en-Royans,
Auberives-sur-Varèze
- Noms composés avec Auberives, « Blanche Rive »,
ancien français aube, « blanc, blanche », latin alba, « blanche », et latin
ripa, « rive, berge, rivage, côte ».
Auberives-en-Royans, ecclesia de Alba Ripa au XIème
siècle, Rippa subtus S. Nazarium, super Bornam au XIVème siècle,
commune et village du Royans (Pont-en-Royans, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Auberives-sur-Varèze, Alba Ripa au Xème siècle,
Parrochia de Albe Ripe au XIème siècle,
Alba Ripa subtus Viennam au XIVème siècle, qui doit son nom à
la présence de mines de kaolin, commune et village du Pays viennois
(Roussillon, arrondissement de Vienne, Isère).
-
Auberson,
Aubert
- Patronyme Aubert, nom d´origine germanique dérivé de Adalbert,
« brillant par [sa] noblesse », de l´ancien haut allemand adal,
germanique aþala, « [noble] lignée », et de l´ancien haut allemand
« beraht », germanique *berhta, « brillant, célèbre » ;
patronyme Auberson, diminutif avec le suffixe
-on.
Clos Aubert, maison isolée
(Saint-Martin, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Combe Aubert, lieu-dit (Premier, district d´Orbe, Vaud) ;
Molards des Aubert, alpage
(Le Chenit, Vallée de Joux, Vaud).
Pra Aubert, maison isolée
(Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pré Aubert, maison isolée (Neyruz, district de la Sarine, Fribourg) ;
L´Auberson, village (Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud).
Voir aussi Montaubert,
Praubert.
-
Aubertière
- L´Aubertière, hameau de la commune de Saint-Just-de-Claix (Royans, Isère),
Albaterra au XIIIème siècle, du latin alba, « blanche », et
terra, « terre ».
-
Aubonne
- Aubonne, village, commune et district du canton de Vaud sur la rivière du même
nom, noms latins Bona aula, « riche palais », et Alba bona,
latin alba, « blanche », ou gaulois
albios, et gaulois bona, « fondation,
mur, village », Albona en 1045, Aulbonne en 1606.
L´Aubonne, Albunna en 1005, aussi Albona fluvius, cours d´eau
affluent du Lac Léman (Vaud) ;
Pré d´Aubonne, alpage (Gimel, district d´Aubonne, Vaud).
Voir aussi Aubonne.
-
Auboranges
- Commune et village fribourgeois du district de la Glâne, Alburengens en 1155,
Arborenges vers 1175, Alborengis en 1190, Alborenges en 1215,
arboreinges en 1238, Alburenges et Arborenges vers 1250,
Auborenges en 1273, Aulbrenges en 1638,
Auborange en 1668, Borenges en 1762, nom d´origine burgonde.
Selon Perrenot,
vient d´un primitif *Albwaringos, « chez les Albwaringi », dérivé du
nom propre Albwar, « qui se défend contre les Elfes », germanique
*alba, « elfe », et burgonde *warja « défenseur ».
-
Aubressin
- L´Aubressin, hameau de la commune de Reventin-Vaugris (Pays viennois, Isère),
Le Haut-Bressin en 1921.
-
Auche
- L´Auche, maisons isolées de Marignier (Faucigny, Haute-Savoie), serait une
variante de Ouche [H. Bessat, Nouvelles du
Centre d´Études Francoprovençales « René Willien », no 51, 2005].
-
Au-delà du Nant,
Au-delà du Serre
- Noms formés avec la préposition au-delà, désignant un lieu situé au-delà d´un
autre par rapport à unlieu de référence.
Au-delà du Nant, lieu-dit au-delà du Nant
Trouble (Cernex, Genevois, Haute-Savoie) ;
Au-delà du Serre, lieu-dit
(Sainte-Luce, Beaumont, Isère).
-
Audzis
- Variante du patois valaisan odzie, « petits sentiers ou pistes tracés par le
bétail », voir Odziet.
Les Audzis, lieu-dit du vignoble (Charrat, district de Martigny, Valais).
-
Auferrand,
Aufferrand
- Aufferrand, alpage et lieu-dit, Bois d´Aufferrand, forêt,
Ruisseau d´Aufferrand, affluent du Grand Foron, nom monté à la
Tête d´Auferrand, 1991m (Le Reposoir, Bornes-Aravis, Haute-Savoie), probablement un
composé de Au, « alpe, alpage », et de l´anthroponyme
Ferrand.
-
Augemont
- L´Augemont, alpage de la commune des Brenets
(District du Locle, Neuchâtel), composé de Auge
et de Mont.
-
Auges
- Pré des Auges, pâturage avec maison isolée de la commune de Saulcy (District de
Delémont, Jura), où auges serait un dérivé du patois jurassien
aidges, « haies »
[Prongué].
-
Augine
- Ce terme dérivé de Auge avec le suffixe diminutif
-ine
désigne un canal, un bief aménagé pour amener de l´eau à un artifice, voir aussi
Meunière.
L´Augine, cours d´eau affluent de la Mentue (District de Moudon, Vaud) ;
Moulins de l´Augine, hameau (Boulens, district de Moudon, Vaud).
Voir aussi Eugine,
Ugine.
-
Augustins
- Les Augustins, hameau de la commune de Rue, district de la Glâne
(Fribourg), sur une ancienne propriété des Augustins de Fribourg, ordre canonial.
-
Aumône
- Chapelle Notre-Dame de l´Aumône, sur la commune de Rumilly (Albanais,
Haute-Savoie), anciennement Helemosina, français aumône, « don charitable »,
latin vulgaire *alemosina, altération du latin ecclésiastique
eleemosyna, helemosina, du grec eleêmosunê, « compassion ».
-
Aumont
- Village de la commune des Montets (District de la Broye, Fribourg), ancienne commune,
Alto Monte vers
1157, Altus mons en 1226, en latin : « colline élevée » ;
Bois d´Aumont, forêt, (Les Montets, district de la Broye, Fribourg) ;
Haut d´Aumont, colline au-dessus d´Aumont, 656m
(Les Montets et Nuvilly, district de la Broye, Fribourg).
-
Aumusse
- Château de l´Aumusse, ancienne Commanderie de l´ordre des Templiers, puis de
l´ordre de Saint-Jean de Jérusalem, et
Bois de l´Aumusse, forêt de la commune de Crottet (Bresse, Ain), in Mucia
en 1167-1184, Domus templi de la Muscia en 1203, Templum de la Muce en
1219, La Muci vers 1250, Temple de la Muce en 1265, Lamuci en
1266, Muscia en 1281, La Mucy et Lamucy en 1283,
Mussia en 1412, La Musse en 1495, Musia en 1496,
Laumusse vers 1630, probablement d´une ancienne
[villa] Mucia, par féminisation d´un
gentilice Mucius.
Probablement de même origine :
L´Aumusse, Laumusse en 1911, maisons isolées
(Vernoux, Bresse, Ain).
-
Aunes
- Lieu où poussent des aulnes ou aunes (Alnus sp.), latin alnus, racine
indo-européenne *el-, ol-, « rouge, brun (dans les noms de plantes et
d´animaux) ». Ce toponyme est rare, les mots régionaux
verne ou
varosse étant presque toujours employés.
Les Aunes, maison isolée (Vuadens, district de la Gruyère, Fribourg).
-
Aupatéri
- L´Aupatéri, maison isolée de la commune de Château-d´Oex (Pays-d´Enhaut, Vaud),
L´Haut Patéri en 1906, serait en fait
L´Aup à Téri,
« l´alpage à Thierry » selon Guex.
-
Aures
- Par déglutination du patois desaure,
« au-dessus », du latin de super [Bossard].
Ciernes des Aures,
Sierne Désaures sur la carte
Siegfried, alpage (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud).
De même origine, ou de l´ancien français aure, « vent doux, souffle du vent,
air », latin aura, « vent doux et léger, brise » :
Col des Aures, 2026m (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Chartreuse, Isère).
Voir aussi Oura.
-
Auris-en-Oisans
- Commune et village de l´Oisans (Le Bourg-d´Oisans, arrondissement de Grenoble, Isère),
Aureis au XIIème siècle, Aurias, Auriel et
Auriis in Oysencio au XIVème siècle, d´un nom d´homme romain
Auricius [Nègre 1990].
-
Aurore
- L´Aurore, maison isolée de la commune de Berolle, district d´Aubonne (Vaud), nom
poétique récent, latin aurora, « moment où le jour se lève ».
-
Aussays
- Village de la commune de Vérossaz au-dessus des falaises, district de Saint-Maurice,
(Valais), Hausseys en 1331, Haut Serre en 1906, aussi Haussex de
nos jours, du latin altum saxum, « haut rocher »
[Jaccard].
Voir aussi le hameau voisin
Bassays.
-
Aussel
- Alpage au-dessus de Taveyanne (Gryon, district d´Aigle, Vaud), Aux Selles en
1781, mentionné comme Aufelle par Guex, qui
le fait dériver de alpicella « petite alpe », diminutif du féminin latin
alpis, nom monté à la Pointe d´Aussel, 2159m (Massif des Diablerets).
-
Aussemont
- « Montagne élevée », composé de Ausse, voir
Ussel
et de Mont.
Aussemont, sommet (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud).
-
Aussiat
- Probablement d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Auciacum, dérivé avec le
suffixe -acum du
gentilice Aucius.
Aussiat, Aucia en 1272, Oucia vers 1410,
villagium Aussiaci en 1496, ancien nom de
Saint-Didier-d´Aussiat ;
Aussiat, hameau (Bény, Bresse, Ain).
-
Aussois
- Commune et village du canton de Modane (Maurienne, Savoie), Ecclesia de Auceis
en 1184, Curatus de Aucezii au XIVème siècle, Aucesium,
forme latinisée en 1417, Paroisse d´Aulceys en 1554, Aoulsoye en 1628,
Aulçois en 1713, que l´on suppose correspondre à un lieu Alsede
mentionné en 739. Selon Gros, ce nom viendrait du nom
propre *Alseda, féminin d´Aseldus, dont la forme primitive serait
Adalsenda, Adalsendis, noms de femme germaniques signifiant « de noble lignée » ;
nom monté au Col d´Aussois, 2914m (Aussois, Haute-Maurienne, et
Pralognan-la-Vanoise, Vanoise, Savoie), et au
Râteau d´Aussois, sommet, 3131m
(Aussois et Villarodin-Bourget, Haute-Maurienne, Savoie).
-
Auta
- Adjectif patois signifiant « haute, élevée », du latin alta, même sens.
L´Auta Chia d´en Haut,
maison isolée, et L´Auta Chia Derrey,
lieu-dit en forêt (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg).
-
Autafond
- Commune et village fribourgeois du district de la Sarine, Auta-fonz en 1236,
« source élevée », latin alta, « haute, élevée » et fons, voir
Font.
Voir aussi Lottafon.
-
Autaret
- Hauteur, col, point le plus élevé d´un chemin ou d´une route, latin altum,
« hauteur », racine indo-européenne *al-, « grandir », ou
dérivé du latin altar, « autel, table du sacrifice », occitan
autar, « autel », des lieux de culte se trouvant parfois dans ces
endroits [Gros,
Guex].
Le Col du Lautaret, dans le Dauphiné, altaretum en 1042,
altareolum en 1095, altariolum en 1120, collis Altareti en 1221,
fait pencher pour la seconde étymologie, altareolum ne pouvant dériver que de
altar ; toutefois il peut s´agir d´une
remotivation tardive.
Pointe de l´Autaret, 3352m, et Col de l´Autaret, 3072m
(Bessans, Haute-Maurienne, Savoie).
Voir aussi Lautaret.
-
Autaux
- Les Autaux, lieu-dit de la commune de Villeneuve (Dombes, Ain),
Les Autels au XIème siècle,
français autel, peut-être un ancien lieu de culte.
-
Autavaux
- Vallée élevée, du latin alta, « haute, élevée » et
vaux.
Autavaux, Alta Valle vers 1160, Autavauz en 1350,
village, ancienne commune (Vernay, district de la Broye, Fribourg) ;
Autavaux, lieu-dit, et L´Autavaux, ruisseau affluent de la
Petite-Glâne (Combremont-le-Grand, district de Payerne, Vaud).
-
Autigny
- Nom de domaine gallo-romain [fundus]
*Altiniacus, formé avec le suffixe -acus
sur le cognomen Altinius dérivé de
Altinum, ville de Vénétie.
Autigny, Villa Altignei en 1068,
Altiniei et Altinie au XIIème siècle,
vineae de Altiniaco en 1183, Altignie en 1217, Autinie en 1228,
Autignie en 1273, Autignye en 1285, Ottigny en 1717, nom
allemand Ottenach et Aultennachen en 1555, Ottonachen en 1577,
commune et village (District de la Sarine, Fribourg) ;
Autigny, aussi Antigny [Gros],
hameau (Sonnaz, Chambéry, Savoie) ;
Autigny, pâturage, Chalets d´Autigny, alpage, nom monté à la
Pointe d´Autigny, 1808m (Abondance et Vacheresse, Chablais, Haute-Savoie).
Voir aussi Hautigny.
-
Autrans
- Commune et village du Vercors (Villard-de-Lans, arrondissement de Grenoble, Isère),
Austran au XIème siècle, Austranum au XIIème
siècle, Austrans au XIVème
siècle, de l´anthroponyme germanique Austramnus, germanique *austra,
« orient (point cardinal) », et *hramn, « corbeau ».
-
Auverney,
Auverneys
- Probablement dérivé de Aux Verneys par
agglutination.
L´Auverney, ancien lieu-dit (La Tour-de-Peilz, district de Vevey, Vaud) ;
Les Auverneys, lieu-dit (Dommartin, district d´Echallens, Vaud).
-
Auvernier
- Commune et village du district de Boudry (Neuchâtel), établissement romain sur un site
préhistorique, Averniacum en 1011, Avernie vers 1050, probablement
sacerdos de Avriniaco en 1154, Avernye en
1277, Auvernier et Avernier en 1280, ancien nom allemand
Avernach. Nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice
Avernius, du nom romain Avernus, « de l´Averne, des Enfers ».
-
Availles
- Synonyme d´ovaille,
« éboulement, glissement de terrain », dérivé par
attraction paronymique avec
Aval.
Les Availles, terrains déclives au-dessus de l´Eau Noire
(Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais).
-
Aval,
Avals,
Avau,
Avault,
Avaux,
Avo,
Avou,
Avoud,
Avoz
- En bas, vers le bas. Du latin ad vallem, « vers la vallée ».
Français aval, « le côté vers lequel descend un cours d´eau » :
Sommier d´Aval, alpage (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie) ;
Les Avals, alpage (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).
Ancien français aval, avau, avaut, avault, avaulx,
« en bas, en descendant, le long de, parmi, dans » :
Jorat d´Avau
(District de la Gruyère, Fribourg) ;
Places d´Avau, maison isolée
(Villorsonnens, district de la Glâne, Fribourg) ;
Bois d´Avault, forêt (Bellevue, Genève) ;
Avaux, ecclesia de Avaut au XIIème siècle,
Avauz au XIIIème siècle, en Avaletes,
rivus de Avalletis et Avau au XIVème siècle,
Avaulx au XVème siècle, hameau (Romagnieu, Vallée du Guiers, Isère) ;
Pro d´Avaux,
les « prés d´en bas », lieu-dit (Vouvry, district de Monthey, Valais).
Formes patoises :
Le Clos d´Avo, hameau
(Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie) ;
Hauto d´Avo, maisons isolées en clairière
(Saint-Jean-d´Aulps, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Vègre d´Avou, hameau (La Roche, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Mont d´Avoud ou Mont d´Avau, maisons isolées
(Treyvaux, district de la Sarine, Fribourg) ;
Plan d´Avoz, faubourg (Saint-Jean-d´Aulps, vallée de la Dranse, Haute-Savoie).
Voir aussi Daval,
Laval.
-
Avalanche,
Avalanches
- Toponyme récent, mot français avalanche issu de
lavanche par
réfection analogique
sous l´influence de l´ancien français avaler, « faire descendre »,
ancien français alavanchement, « avalanche », voir
aval.
Couloir de l´Avalanche, lieu-dit
(Massif des Aravis, Nancy-sur-Cluses, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Tête de l´Avalanche, sommet, 1854m
(La Chapelle-d´Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Les Avalanches, lieu-dit déclive du Jura (Champfromier, Michaille, Ain) ;
Les Avalanches, lieu-dit déclive du Jura
(Chézery-Forens, Pays de Gex, Ain).
-
Avallon,
Avalon
- Noms dérivés du gaulois *abalo-, *aballo-,
[Delamarre],
racine indo-européenne *abel-, abol-, « pomme, pommier ».
Avallon, de Avalone en 1260, ancien fief de la Tarentaise (Savoie) ;
Avalon ou Avallon,
apud castrum Avalonis au XIème
siècle, prioratus de Avallone sans date, hameau et tour de guet
(Saint-Maximin, Grésivaudan, Isère).
-
Avanays,
Avanières,
Avannières,
Aveine,
Avenaz,
Avenerys,
Aveneyre,
Avenière,
Avénière,
Avenières,
Avenir,
Avignières,
Avinières,
Avoine,
Avoines,
Avoinières
- Avoine (Avena sativa), céréale, ancien français avaine, aveine,
du latin avena, racine indo-européenne *au_ig-, « avoine, sorte d´herbe ».
Pas de l´Avoine, lieu-dit
(Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Pont d´Avoine, maison isolée (Aubonne, Vaud) ;
Les Avoines, lieu-dit (Bouligneux, Dombes, Ain).
Formes patoises, franco-provençal avena :
Aveine, lieu-dit en forêt (Ardon, district de Conthey, Valais) ;
L´Avenaz, alpage, nom monté au Col de l´Avenaz, 1929m, c´est aussi un
patronyme (Cordon, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).
Noms collectifs : avenière, plantation, lieu où pousse l´avoine, patois
savoyard avënirë, « avenière » [Constantin],
pluriel franco-provençal avenièri, « champ semé d´avoine »,
ancien français avainerieux, avenesne, avesne, « champ d´avoine »,
aveneris, « champ où l´on a semé et recueilli de l´avoine ; terre qui n´est
bonne qu´à produire des avoines », latin avenaria, « avenière »,
féminin de avenarius, « d´avoine, relatif à l´avoine ». Nom formés avec
les suffixes collectifs -eyre, -ière, etc.
Autre origine peu probable, ancien français avenaire, « étranger,
voyageur », latin advenerarium, « colonie étrangère », de
advena, « étranger, de pays étranger, venu du dehors » :
Les Avanays, hameau (La Giettaz, Val d´Arly, Savoie) ;
Les Avanières, lieu-dit (Saint-Michel-de-Maurienne, Maurienne, Savoie) ;
Ruisseau des Avanières, affluent du Ruisseau des Faverottes
(Hermillon, Maurienne, Savoie) ;
Les Avannières, in Aveneriis en 1517, Les Avanières en 1935,
habitat dispersé (Montaimont, Maurienne, Savoie) ;
Les Avenerys, hameau (Villars-sur-Ollon, Ollon, district d´Aigle, Vaud) ;
Aveneyre, alpage (Montbovon, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Aveneyre, alpage, nom monté au
Pertuis d´Aveneyre, col, 1840m, et à la
Pointe d´Aveneyre, sommet, 2026m
(Vallon de l´Hongrin, Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
L´Avenière, maison isolée en clairière (Chézery-Forens, Pays de Gex, Ain) ;
L´Avénière, lieu-dit en forêt (Charix, Haut-Bugey, Ain) ;
Les Avenières, lieu-dit en forêt (Saxel, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Avenières, Avenarum au XIVème siècle,
commune et village de L´Isle-Crémieu (Morestel, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère),
Castellania Aveneriarum au
XIVème siècle et
castrum Adveneriarum au
XVème siècle, ancien château dans la même commune ;
L´Avenir, domaine (Puplinge, Genève) ;
Avignières, hameau (La Rivière-Enverse, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Avinières, anciennement Les Avenières, hameau
(Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
Les Avinières, lieu-dit en forêt (La Burbanche, Bugey, Ain) ;
Les Avoinières, lieu-dit en forêt
(Thorens-Glières, Bornes, Haute-Savoie).
-
Avanchéreau,
Avanchers,
Avanchets,
Avanchie,
Avanchy,
Avançon,
Avanne,
Avanon,
Avans,
Avant,
Avants,
Avanturies,
Avons
- Du patois, ancien français et bas latin avan, « osier », (Salix viminalis),
gaulois *abarino, « osier », du gaulois *abankos, « celui de la rivière,
le castor », gaulois *avantia, aventia, « rivière, source », par une forme
*avantion- [Delamarre], racine indo-européenne
*av(e)-, voir eau.
L´Avanne, mansus d´Avana au
XIIème siècle, mansus d´Avena au XIVème siècle,
Avanes au XVIIIème siècle, ancien écart, et cours d´eau affluent de
l´Ebron nommé Ruiseau de la Vanne sur la Carte
IGN(Saint-Baudille-et-Pipet, Trièves, Isère) ;
Les Avans, L´eau des Avans en 1660, cours d´eau
(Virieu-le-Petit, Valromey, Ain) ;
Les Avants, village, nom allemand Schafmatten, « au pré des moutons »,
et Champ Avant, lieu-dit (Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Les Avons, hameau (Les Adrets, Belledonne, Isère).
Noms collectifs : patois avanchet, avantsi, patois savoyard avanchë,
« souche d´osier, oseraie » [Constantin],
ancien français avanchaie, avanchaye « plant d´osier, oseraie »,
noms formés avec les suffixes collectifs se rapportant à la flore
-et, -ie, y :
Les Avanchets, quartier, ancien lieu-dit (Vernier, Genève) ;
L´Avanchie, maison isolée (Orvin, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Les Avanchy, probablement un patronyme de même origine, maison isolée
(Chevenoz, Val d´Abondance, Haute-Savoie).
Avec les suffixes collectifs -er et dérivés :
L´Avanchéreau, alpage, et Ruisseau de l´Avanchéreau, affluent du Torrent
de Seytroux (Seytroux, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Les Avanchers, Curatus Avancheriorum en 1278,
Ecclesia de Avancheriis au XIVème siècle, Avanchiers en 1638,
village (Les Avanchers-Valmorel, Moûtiers, Tarentaise, Savoie).
Cours d´eau, avec le suffixe -on :
L´Avançon, aussi Avençon en 1906, affluent du Rhône
(District d´Aigle, Vaud) ;
L´Avançon d´Anzeindaz et L´Avançon de Nant, affluents de l´Avançon
(Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
L´Avançon, aussi Avançonnet en 1906, flumen Aquansoni entre
847 et 853, affluent du Rhône (Lavey-Morcles, district d´Aigle, Vaud) ;
L´Avançon, affluent du Rhône (Vionnaz et Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
L´Avançon, maison isolée, et
Châble de l´Avançon, couloir en forêt
(Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais) ;
L´Avanon, nom attesté en 1612, cours d´eau affluent de la Saône, aux confins de
la Bresse et de la Dombes (Ain).
Peut-être de même origine :
Les Avanturies, lieu-dit (Payerne, Vaud).
Voir aussi Evançon,
Lavanchon.
-
Avaneins
- Avaneins d´en Bas et Avaneins d´en Haut, hameaux, et
Château des Avaneins, commune de Mogneneins (Thoissey, Dombes, Ain),
Avanens en 1569, Haut et Bas Avanins en 1847, nom
d´origine burgonde, dériverait d´un primitif *Abaningos, « chez les Abaningi », dérivé
du nom propre Aban [Perrenot].
-
Avant
- Pro d´Avant, pâturage de Morgins (Troistorrents, district de Monthey, Valais),
situé avant Pro d´Amont en venant de Morgins. Du bas latin abante,
« de devant [les yeux] », renforcement du latin ante, « devant, avant », par ab-,
marquant l´éloignement dans l´espace.
-
Avantage
- Alpage de la commune de Conthey (Valais), ce terme désigne selon
Guex des pâturages réservés aux bovidés et d´où les
caprins et ovins sont donc exclus. Toutefois en ancien français avantage signifie
« saillie, chose qui avance ».
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Avantché
- Forêt de l´Avantché, forêt déclive (Isérables, district de Martigny, Valais).
La configuration du terrain suggère qu´il s´agit d´un
Lavantché, avec
déglutination de l´article.
-
Aveillans
- Village, chef-lieu de la commune de
La Motte-Saint-Martin (Matheysine, Isère),
ecclesia de Avelanz au XIème siècle, ecclesia de Avellanth
au XIIème siècle, villa Avelli
et Avillanz au XIIIème siècle, ecclesia de Avellanis,
Parrochia Mote de Avellans, Avillancio, Avillianis et
Parrochia Ayillancii au
XVème siècle, probablement du nom d´homme romain Avellanus, ou dérivé
d´Avellus avec le suffixe -anus.
-
Aven
- Village de la commune de Conthey (Valais), Avainz en 1100, Avaiz en
1200, Aveyn en 1250, Avens en 1440, nom allemand Avent, nom
d´origine inconnue, et Ban d´Aven, forêt
déclive.
-
Avenay,
Avenex
- Nom de domaine d´origine gallo-romaine Avenacum, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice Avenus.
Avenay, in curte Avenaco en 926, localité disparue (Pays de Gex, Ain) ;
Avenex, Avenacum en 926, Avenai en 1236, Avenay en
1250, hameau (Signy-Avenex, district de Nyon, Vaud).
-
Avenche,
Avenches
- Avenches, cité vaudoise de la Broye, aussi commune et district, ancienne
colonia
romaine Colonia Pia Flavia Constans Emerita Helvetiorum Foederata, « Colonie Pieuse
Flavienne Constance Emérite des Helvètes, Fédérée », qui a repris son nom d´origine
celtique Aventicum mentionné en 104, adjectif dérivé du nom de la déesse des
Helvètes Aventia « Nymphe des sources », racine indo-européenne *av(e)-, « eau,
couler, mouiller, etc », avec le suffixe -entia
et qui devint leur capitale en 15 AD. civitas Elvetiorum Aventicus en 395-405,
In fine Aventicense en 516, Adventica au Moyen Age, Avenche en
1518. Nom allemand Wifflisburg et Wibilsburg en 1266, Wipelspurg
en 1302, Wibelspurg en 1458, Wiblispurg en 1476, Wiflispurg en
1548, Wiflisburg en 1577, d´un anthroponyme germanique *Wibili.
Les Sagnes d´Avenche, lieu-dit
(Cernier, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).
-
Aventine
- Aventine, alpage de la commune d´Ayas (Vallée d´Aoste), Aventina en 1437,
nom monté au Glacier de l´Aventine, par féminisation d´un patronyme Aventin,
ou d´un nom romain Aventinus.
-
Aver
- Becca d´Aver, 2469m, sommet des communes de
Nus, Torgon et Verrayes (Vallée d´Aoste), d´un patois valaisan
aravé, avé, aver, garavé, « fruit du pin cembro ».
-
Averliaz
- Hameau de la commune d´Argis (Saint-Rambert-en-Bugey, Bugey, Ain),
de Averliaco en 1369, Avrillieys en 1495, Averliay en 1813,
d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Averliacum, dérivé avec le suffixe
-acum du patronyme Averlius.
-
Avérole
- Avérole ou Avérolle, hameau et torrent de la commune de Bessans
(Haute-Maurienne, Savoie), Avairola en 1332, Verola en 1446,
In villagio de Verolle en 1609,
Pagus Berolae en 1784,
Aberolensis vicarius en 1784. La forme primitive serait *Verola, avec par
la suite agglutination de la préposition, forme qui
dériverait du cognomen Verul[l]a
[Gros]. Pour
Nègre 1990 c´est un dérivé d´une racine préceltique
*ar[a]va, avec les suffixes romans -ari et -ola, voir
Arves.
Torrent d´Avérole, affluent de l´Arc (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie).
Voir aussi Travérole.
-
Avers,
Aversan,
Aversanne,
Aversets,
Aversoins
- Mot régional avers, « versant exposé au Nord, côté de l´ombre », latin
adversus, « qui est en face ».
Avers, hameau (Lalley, Trièves, Isère).
Avec le suffixe diminutif -et :
Ruisseau des Aversets (Thoiry, Bauges, Savoie).
Avec le suffixe -an, ou, moins probable, de
l´ancien français aversain, « terre qui se repose après avoir donné deux récoltes » :
Aversan, alpage avec habitat dispersé au-dessus des Avants
(Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Forêt de l´Aversanne, forêt déclive
(Frinvillier, Vauffelin, district de Courtelary, Jura bernois).
De même origine :
Les Aversoins, lieu-dit en forêt orienté au Nord
(Champier, Bièvre, Isère).
-
Aves
- Patois jurassien âve, ancien français
ave, « eau ».
Ava les Aves, lieu-dit au bord de la Birse, où ava signifie
probablement à val, avec le patois vâ, « vallée », donc
« en bas les eaux » (Courrendlin, district de Delémont, Jura) ;
Combe des Aves, lieu-dit (Mervelier, district de Delémont, Jura).
-
Avessan
- L´Avessan, cours d´eau affluent de la Baye de Clarens (Montreux, district de
Vevey, Vaud), probablement une déformation du lieu-dit voisin
Aversan.
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Aviernoz
- Commune et village des Bornes (Thorens-Glières, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie),
anciennement Aviernnaz, Vernod et Vernoud, de même origine que
le mot régional verne, « aulne glutineux ».
-
Avignon,
Avignonet,
Avignons
- Noms peut-être transportés de la ville d´Avignon (Vaucluse), ou dérivés de
l´occitan vinha, « vigne ».
Le Grand Avignon et Le Petit Avignon, hameaux de la commune de Cormoz
(Bresse, Ain),
In villa et territorio de Avignion en 1272,
Les Prés Avignon, lieu-dit, et
Bief d´Avignon, cours d´eau affluent de la
Veyle ;
En Avignon, lieu-dit (Franclens, Genevois, Haute-Savoie) ;
Les Avignons, alpage (La Léchère, Tarentaise, Savoie).
Diminutif avec le suffixe -et, peut-être
de l´occitan vinheta, « petite vigne » :
Avignonet, Avigno in Triviis en 1148, ecclesia de Avinione au
XIIème siècle, parrochia Avinienis et
ecclesia de Avinioneto au XIVème siècle, Avinhonetum au
XVème siècle, commune et village du Trièves
(Monestier-de-Clermont, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Avignonet, in Avinione au XIVème siècle, maisons
isolées (Gières, Pays grenoblois, Isère).
-
Avise
- Commune et village de la vallée d´Aoste,
[villa] Avitia à l´époque romaine,
par féminisation d´un gentilice Avitius.
-
Avittes
- Hameau de la commune de Reyssouze (Bresse, Ain),
in villa que dicitur Avistas en 996-1018,
Avittes en 1439, Avites en 1494, probablement d´un patronyme
Avistus.
-
Avocat,
Avocats
- Nom de métier français avocat, « celui qui assiste ou représente les parties »,
latin advocatus, « avocat, défenseur ; intendant ».
Chaîne de l´Avocat, chaîne de montagnes, 1015m
(Vieu-d´Izenave, Haut-Bugey, Ain) ;
Les Avocats, hameau (Treffort-Cuisiat, Revermont, Ain).
-
Avolin
- Hameau de la commune de La Bâtie-Montgascon (Vallée du Guiers, Isère),
ecclesia de Avolino au XIIème siècle, Avollin au
XIVème siècle, parrochia de Avollino et Avoyllinum au
XVème siècle, du nom d´homme Abolinus.
-
Avonnex
- Probablement d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Avoniacum dérivé avec
le suffixe -acum du nom d´homme romain
Avonius.
Avonnex, hameau (Marin, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Avonnex, hameau (Taninges, Faucigny, Haute-Savoie).
-
Avoriaz
- Station de ski de la commune de Morzine (Chablais, Haute-Savoie), sur d´anciens alpages
cédés à la commune de Morzine par les nobles de Rovéréa, et qui ont pris le nom de
[terres] à Rovéréa, puis par syncope,
Avoreaz, et enfin Avoriaz. L´alpage nommé Evoréa en 1130-1150,
Evorée au XIXème siècle
[Régeste Genevois], est probablement Avoriaz.
-
Avorzis
- Les Avorzis, maison isolée de la commune de la Côte d´Arbroz (Faucigny,
Haute-Savoie), sans doute dérivé de *Vorzis, voir
Vorzy.
-
Avoudrues,
Avudrans
- Cec noms pourraient dériver d´un pluriel *apuldrans, « les pommiers »
d´un burgonde *apuldra, « pommier », du germanique *ap[a]la,
« pomme », racine indo-européenne *abol-, abel-, « pomme ».
Les Avoudrues, chainon de montagnes, 2666m
(Samoëns et Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Avudrans, hameau (Corminboeuf, district de la Sarine, Fribourg).
-
Avouzon
- Commune et village du Pays de Gex (Crozet, arrondissement de Gex, Ain),
anciennement Avuisus [Régeste Genevois], et
Avuyson en 1291, Apud Avussons en 1397, Avuson en 1528,
Avoson en 1573, Avouson en 1691, nom d´origine inconnue.
-
Avoyer,
Avoyère
- Avoyer, représentant du seigneur dans les domaines judiciaire et administratif, ou
protecteur laïc d´un établissement religieux, ou à Fribourg, chef du gouvernement et à
Neuchâtel chef d´une corporation de métier. Il existe aussi un patronyme Avoyer.
Ruelle de l'Avoyer (Saint-Blaise, Neuchâtel) ;
Pré à l´Avoyer, lieu-dit (Puidoux, district de Lavaux, Vaud).
Par féminisation :
L´Avoyère, maison isolée (Bellegarde, district de la Gruyère, Fribourg) ;
L´Avoyère, maison isolée (Provence, district de Grandson, Vaud).
-
Avregny
- Commune jusqu´en 1972 et village (Allonzier-la-Caille, Genevois, Haute-Savoie),
Cura de Avrignie vers 1344, d´un nom de domaine d´origine
gallo-romaine *Avriniacum, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice Avrinius. Cf. Avrigny
(Indre-et-Loire), Avriniacum en 1190.
-
Avressieux,
Avrissieu
- D´un nom de domaine gallo-romain *Apriciacum, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice *Apricius, variante de Apritius
[Gros], de
apricus, « qui recherche la chaleur du soleil, qui se plaît au soleil ».
Avressieux, Ecclesia de Avriacu vers 1115,
Ecclesia de Avriciacu en 1120, de Avriceu en 1216, de Avriciaco
en 1304, commune et village de la
vallée du Guiers (Saint-Genix-sur-Guiers, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Avrissieu d´en Bas et Avrissieu d´en Haut, Avrissiacus en 1341,
Avriceu et Avriciou en 1346, Avriciacus en 1429,
Avrissieux en 1847, hameaux (Ceyzérieu, Bugey, Ain).
-
Avrieux,
Avry,
Avry-devant-Pont,
Avry-sur-Matran
- Ancien domaine gallo-romain [fundus]
*Apriacus, nom dérivé du gentilice
Aprius, du latin aper, « sanglier », avec le suffixe
-acus
[Stadelmann].
Avrieux, de Aprili en 1153,
villa Aprilis en 1214,
in castro Aprilis en 1399,
commune et village de la Haute-Maurienne (Modane, arrondissement de
Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie), selon Gros ces
formes historiques seraient issues d´un patronyme Aprili, mais le nom primitif
d´Avrieux serait *Apriacus ;
Avry, Auri en 1145-1149, Auriei au XIIème
siècle, Avrye en 1445, nom allemand Affry en 1578, Affri en
1638. Les formes Auril, Abril, latinisées en Aprilis sont dues à une
attraction paronymique avec le français « avril ».
Avry-devant-Pont, Aprilis et Avri au XIIème
siècle, Abril en 1177, Avrie en 1202, April et Avril
en 1228, Aprili en 1286, Avriez en 1425, Aury en 1668, nom
allemand Afry vor Pont au XVème siècle, ancienne commune et village
(Pont-en-Ogoz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Avry-sur-Matran, De Avriei en 1162, ancien nom allemand
Avry ob Matran, ancienne commune et village
(Avry, district de la Sarine, Fribourg).
-
Avrillat
- Hameau de la commune de Poncin (Haut-Bugey, Ain), Avrillia en
1299-1369, Avrilia en 1387, Avriliacus en 1392, Avrilliacus en
1410, Avrillac en 1668, Avrilat sur la
Carte de Cassini, d´un
gentilice Aprilius, soit d´un primitif
villa Aprilia par féminisation, soit d´un
praedium Apriliacum, dérivé avec le
suffixe -acum.
-
Avuilly,
Avully
- Nom de domaine d´origine gallo-romaine *Avilliacum, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice Avillius
[Jaccard].
Avully, Avulie et Awillie en 1220, Avullie en 1227,
Avuyllie en 1302, Avuyllye en 1326, aussi Avullyacus,
commune et village (Genève) ;
Avully, Cura de Avillie vers 1344, château Saint-Michel
(Brenthonne, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
Avully, Avaliaco en 1012, Avillie au XIIème siècle,
Avullier en 1472, hameau (La Balme de Sillingy ; Genevois, Haute-Savoie) ;
Bois d´Avuilly, forêt (Veigy-Foncenex, Bas-Chablais, Haute-Savoie).
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Avulligoz
- Hameau de la commune de Publier (Chablais, Haute-Savoie), Avullieguz en
1455.
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Avusy
- Village et commune du canton de Genève, Avussie en 1260, Avussy,
Avuysie en 1302, Avusye en 1338, Avusier en 1364,
Avussi sur la Carte de Cassini, nom de
domaine d´origine gallo-romaine *Avusiacum, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice
Avusius dérivé de avus « aïeul, grand-père ».
-
Ayace
- Dents d´Ayace, 3061m, Pointe d´Ayace, 3019m, et Col d´Ayace, 3038m,
dans les Alpes Pennines, entre le Valais et la vallée d´Aoste,
dont le nom est une variante d´Oyace. Le nom
Finestra Agaciae, mentionné au XVIème siècle, semble s´appliquer au
col voisin, le Col de Crête Sèche.
-
Ayas
- Commune, village et vallée latérale de la vallée d´Aoste, anciennement Eacia,
Agacia, Ayeczo, Ayacio, Aiaz ; ce nom pourrait dériver
du latin vulgaire *ad jacium, voir
Jas, Jasse, « endroit où le bétail se repose ;
bergerie », dont la forme dialectale est gias.
Pour d´autres auteurs, c´est un dérivé d´un nom d´origine pré-indo-européenne (ligure) en
-ascus.
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Ayencins
- Les Ayencins, quartier de la commune du Péage-de-Roussillon (Pays viennois,
Isère), mansus in Aviniaco au
XIème siècle, Ayancin et Ayansin au XVIIème
siècle, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Aviniacum, dérivé avec le
suffixe -acum du nom d´homme romain
Avinius.
-
Ayens,
Ayent
- Noms d´origine burgonde, dériveraient d´un primitif *Achingos, Agingos,
« chez les Achingi, Agingi », dérivés du nom propre Acho, Ago,
Ayens, lieu-dit (Clarmont, district de Morges, Vaud) ;
Bois d´Ayens, maison isolée et bois (Colombier, district de Morges, Vaud) ;
Ayent, Agent en 1052, Agenta en 1153
Argenta en 1250 (probablement une fantaisie d´un copiste), aussi Aient,
Aent et Ayens au XIVème siècle, le nom actuel apparaissant
déjà au XIIème siècle, commune et village, et Château d´Ayent à
La Place, attesté en 1052, ruines (District d´Hérens, Valais).
-
Aymavilles
- Commune et village de la vallée d´Aoste, Aymavilla, Ayma Villa,
Aymeville et Ayme Ville en 1337, composé du nom de la
gens gallo-romaine Aima et de
Villa. Selon une autre hypothèse, ce serait
la villa d´un homme d´origine germanique Haimo ou Aymo. Selon une
troisième hypothèse, ce toponyme serait composé des noms des colons romains Aimus
et Avilius, qui firent construire le pont de Pondel ; toutefois, on ne rencontre
jamais de toponyme composé de deux anthroponymes.
-
Aymes
- Patronyme Ayme, variante de Aimé, du latin amatus, « aimé ».
Les Aymes, lieu-dit (Brangues, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Les Aymes, brolia de Aymis
au XIVème siècle, el Aymos au XVème siècle, hameau
(Mizoën, Oisans, Isère).
Voir aussi Eymes.
-
Ayn
- Commune et village de l´Avant-Pays savoyard (Pont-de-Beauvoisin, arrondissement de
Chambéry, Savoie), Ecclesia de Ainum en 1142, Parrochia d´Ain et
Capellanus d´Ayin au XIVème siècle, Ayen vers 1864,
d´une forme primitive Aginnum, cf. Agen (Lot-et-Garonne) et Ayen
(Corrèze), tous deux d´anciens Aginnum, nom ligure selon
Gros, mais probablement d´un gaulois *aginn,
« hauteur », peut-être pré-celtique (cf. gaulois *agannus, « rocher »), selon
Dauzat.
-
Ayse
- Commune et village du Faucigny (Arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie),
Acisia en 1012, Aesia au XIème siècle, Aisia en 1150,
Aysi en 1281, Aise en 1275, Aisia en 1295,
Cura de Aysia vers 1344, aussi écrit Ayze.
Künzi 1997 rapproche ce nom de agia, hagia,
« portion de forêt », voir Age. Mais on peut voir
dans le nom le plus ancien une *[Villa]
Acisia, féminin d´Acisius, forme latine de l´anthroponyme gaulois attesté
Akisios.
-
Azerin
- Nom formé sur le latin acerinus, « d´érable, de bois d´érable »,
[Guex], de
acer, acrus, « érable », racine indo-européenne *ak-, ok-, « pointu, aigu ».
Azerin, lieu-dit (Chamoson, district de Conthey, Valais) ;
Azerin, maison isolée
(Valsorey, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais).
-
Azot
- Maison isolée en clairière près de Chamby (Montreux, district de Vevey, Vaud), diminutif
soit du patois adze, « haie vive », voir
Age, soit du vieux français aze, « âne ».